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27/12/2007   par Plongeur.com

Essai photo : Canon G9, le compact sous-marin ultime ?

Présentation

Cet article inaugure les tests de matériel photo/vidéo sous-marin qui sont en train de se mettre en place à l'initiative de plongeur.com. Pour une première, nous avons souhaité tester une combinaison appareil + caisson qui, par ses caractéristiques (constructeur), pourrait fournir un étalon référence pour les tests à venir.

Photo align =À notre demande, notre partenaire Photo Denfert, spécialiste français de la distribution dans le matériel photo et vidéo sous-marin, à travers son magasin parisien et son site Internet : http://www.photo-denfert.com, nous a fourni un des kits qu'il constitue autour du Canon G9.

L'ensemble testé, le plus avancé des kits proposés, comprend un canon G9, un caisson Ikelite avec platine, un carte SD de 4 go, un flash Ikelite DS125, une valise de transport.

Le G9, compact "phare" du fabricant japonais Canon, était très attendu des photographes experts qui connaissent bien la série "G" de la marque.

Les "G" forment la vitrine technologique de Canon, toutes les innovations qui se trouveront un jour sur les autres compacts y sont d'abord inaugurées.

C'est le cas ici pour le tout nouveau capteur 12 millions de pixels de Sony, du zoom 35-210, de la haute sensibilité 1600 Iso (+ le mode Hi 3600 Iso par baisse de la résolution), du stabilisateur optique et du mode Iso Auto qu'on trouve déjà sur le moins coûteux A650 Is.

D'autres caractéristiques avancées, comme la molette de réglage ISO, le spectaculaire écran de 3 pouces, la prise synchro flash (on la trouve également sur le bridge S5) et le très attendu format Raw ne se rencontreront que sur ce modèle.

Nous ne développerons pas les points techniques spécifiques à ce modèle n'impactant pas directement la photo sous-marine : compatibilité avec le STE2 pour le système flash sans fil, le viseur optique, les capacités audio (le G9 peut servir de petit magnétophone de secours pour le journalise en vadrouille)… Un point qui vaut cependant d'être mentionné est l'amplitude du zoom 6x du G9. Elle mérite, à elle seule, une petite reflexion que nous ferons plus loin et elle nous interroge déjà sur la catégorie d'appareil qui correspond le mieux aux plongeurs que nous sommes (voir l'encadré "Un compact, un bridge ou un reflex ?").

Le retour au Raw est la nouveauté la plus visible du G9. Ce format "brut de capteur" avait disparu du G7 (le modèle précédent) et les utilisateurs experts se désolaient de cette situation, la chose est réparée. (voir encadré : pourquoi le RAW?).

La cible visée par cet appareil est clairement le photographe exigeant et expérimenté. Nous avons donc voulu le tester comme tel, c'est pourquoi nous avons décidé de l'entourer d'une gamme d'accessoires permettant d'élargir encore son champ d'investigation :

  • Caisson Ikelite plutôt que le caisson Canon, pourtant moins coûteux.
  • Flash Ikelite DS125
  • Flash sTTL Inon (D2000 et Z240)
  • Complément optique grand-angle Inon UWL-100 + dôme fish-eye
  • Bonnette macro Inon UCL-165

Prise en main

Le Canon G9...

Face height =

 

L'appareil séduit immédiatement les amoureux des beaux objets. De face, il rassure les photographes avertis avec son look d'appareil traditionnel : viseur, griffe flash bien présente, l’aspect flatteur du magnésium noir, ses molettes de sélection. De dos, son héritage de compact numérique expert saute aux yeux. On retrouve les commandes qui sont habituellement l'apanage des reflex de la marque : molette du sélecteur de commande, molette de correction dioptrique du viseur optique et surtout son écran géant, actuellement le plus grand du marché.

L'appareil est bien proportionné, ni trop gros, ni trop petit, sa prise en main est agréable. La comparaison ci-dessous avec l'A610 (qui n'est lui même pas un modèle de compacité) donne une idée de la bête.

Comparaison canon g9 et a610

Immédiatement le photographe sous-marin va être attiré par la molette de réglage directe des ISO, avec l'espoir évident que cette commande très utile soit exploitable sous l'eau.

La grande molette du sélecteur de commande située au dos de l'appareil fait toute la différence entre l'étude ergonomique d'un compact banal et celle réalisée pour des photographes de terrain exigeants. Mais là encore, qu'en sera t'il sous l'eau ?

La lecture du Guide papier de présentation rapide, doit être complétée par celle du manuel complet qui se trouve sur le premier cdrom "Canon Digital Camera Manuals Disk MD29" au format PDF. D'aucuns vont râler de ne plus trouver de véritables documentations papier pour des appareils de ce prix. Soyons écologistes et acceptons, pour des raisons pratiques, de copier les manuels sur notre disque dur, plutôt que de se contraindre à insérer le cdrom pour la moindre consultation. Vous constaterez alors que la possibilité d'accéder à l'information par les fonctions de recherches est un progrès indéniable.

Les plus impatients commenceront à faire des photos sans se soucier de la lecture de cette grosse documentation, ce qui se fera sans problème, l'appareil est très intuitif pour ses fonctions de bases. Pourtant la lecture des 274 pages du manuel vous fera découvrir l'incroyable richesse du G9, avec des fonctionnalités totalement inédites comme ce mode de mise au point manuel assisté par l'autofocus.

 

Le caisson Ikelite (réf. 6147.09)

Quand à lui le caisson Ikelite semble avoir la varicelle, c'est un signe de bonne santé pour un caisson. Cette pléthore de boutons indique un contrôle total de l'appareil, ce qui n'est pas tout à fait le cas avec le caisson dédié proposé par Canon comme nous le verrons plus loin.

Même les habitués des caissons Ikelite seront impressionnés par cette irruption. Il est plus gros que celui du A610 qui nous a servi de comparaison, pour un appareil de taille comparable. Ceci s'explique par les commandes supplémentaires associées à leurs tiges et leviers.

Comparaison ikelite g9 a610

La mise en place de l'appareil ne pose pas de problème particulier. Si vous utilisez un flash TTL Ikelite comme le DS125 du kit, il faudra penser à fixer la plaquette reliée au caisson dans la griffe du flash avant de visser l'appareil sur la platine interne.

Canon g9 dans son caisson

Avant de tout fermer, bien vérifier, appareil et flash allumés, que la symbole en forme d'éclair s'affiche bien sur l'écran arrière. Si ce n'est pas le cas, c'est que la plaquette est mal enfichée. Il est bon de le savoir, car si ça vous arrive (c'est inhérent au système canon) le flash sera déclenché mais sans contrôle TTL. Nous en avons fait une fois l'expérience durant nos tests.

Si au moment de fermer le caisson le dos résiste, vous êtes victime de la tirette du caisson à destination de la touche raccourci/impression. Levez cette tirette et tournez la vers l'intérieur. Il faut d'ailleurs reconnaître que l'accès à la touche raccourci est assez aléatoire avec la commande en question. C'est sa position à l'intérieur du caisson qui rend l'accès problématique. Mais deux bonnes nouvelles, cette touche ne sert presque à rien et toutes les autres commandes sont tout à fait ergonomiques.

Ikelite et canon g9 de face

Caisson ikelite et canon g9, face arrière

Le caisson est équipé d'origine d'une platine avec poignée simple qui permet de fixer directement les bras de la marque (on trouve des adaptateurs pour fixer des bras d'autres marques) pour flash et accessoire. Le caisson est relié à la platine par deux gros boulons, les écrous sont donc les éléments amovibles; ceci donne des possibilités intéressantes pour fixer ce caisson à d'autres platines (juste deux trous à percer) simplifiant les bricolages personnels (voir ci-dessous, une platine de conception maison -alain31 membre du forum- pour deux bras Inon) On peut également commander le caisson avec une platine à doubles poignées, pour deux bras.

Caisson ikelite et canon g9, face arrière

Sur la balance : Un point à ne pas négliger est le poids total de l'équipement photographique sous-marin, que ce soit pour les manipulations courantes ou lors de l'embarquement à l'aéroport.

  • G9 + batterie : 370g
  • Caisson Ikelite (1.5 Kg) + platine 1 poignée : 2.08 Kg
  • Flash Ikelite DS125 + bras court Ikelite + câble : 1.78 Kg
  • Fish-eye Inon (grand-angle UWL-100 + dôme) : 1.185 Kg
  • 2 flashes Inon (D2000 + Z240) + 2 bras Inon alu 60cm (avec clams) +batteries : 2.09 Kg
  • Platine bricolé maison + 2 embases Inon + clams : 0.6 Kg

Ce qui nous donne 2 configurations prêt à plonger :

  • G9, un flash DS125, platine + bras court Ikelite, fish-eye : 5.4 Kg
  • G9, deux flashes Inon, bras long Inon + platine maison, fish-eye : 5.7 kg

Bien sûr le poids apparent sous l'eau est bien inférieur (heureusement), mais la flottabilité reste très négative.

Les 2 configurations, Canon G9 + caisson Ikelite + flashes Inon ou Ikelite

Equipement prêt à plonger canon g9 inon Equipement prêt à plonger canon g9 ikelite

Mise à l'eau

Première mise à l'eau

Vide, avec juste une serviette témoin en papier à l'intérieur, on met fébrilement le caisson à l'eau. C'est bon, tout est sec dedans, on passe à l'étape suivante. Ergonomie du caisson + appareil Avant la première plongée, il est indispensable de bien se familiariser avec les boutons poussoirs du dos du caisson. C'est une gymnastique qui vient assez vite, l'utilisation de certains étant assez évidente, mais il faut savoir que certains pictogrammes qui rappellent les fonctions des boutons de l'appareil ne sont plus visibles de l'extérieur du caisson. Ceci n'est pas propre à ce couple G9 + caisson, c'est vrai avec tous les caissons Ikelite, mais la remarque est ici encore plus justifiée par la présence des 11 poussoirs du dos. La première manipulation sera pour la molette du sélecteur de commande, au cœur de l'ergonomie du G9 et là c'est un vrai bonheur, ça marche et ça marche très bien. Comme nous l'avons indiqué dans l'introduction, il existe un caisson Canon pour le G9 (réf. WP-DC21). Les caissons Canon sont limités à 40 mètres contre 60 pour les Ikelite, ils limitent les possibilités d'extensions pour les compléments optiques. Nous reviendrons sur ce point plus loin. Mais surtout celui du G9 ne donne pas accès au sélecteur rotatif. D'ailleurs dans un premier temps, l'utilisateur pourrait bien croire qu'il ne peut rien commander sans cette molette, en réalité la combinaison des poussoirs et de la touche « raccourci » permet, au prix d'une certaine acrobatie, de palier le problème. Avec le caisson Ikelite, loin de ces limitations, le réglage du diaphragme via cette molette en mode Av, de la vitesse en mode Tv ou des deux, mode M, donne lieu à une animation très bien pensé sur le très grand écran LCD : en plus de l'affichage numérique de la valeur réglée, une barre simule l'affichage analogique de la couronne de diaphragme et de vitesse que l'on avait dans les reflex il y a quelques années. Ça peut paraître gadget, pourtant à l'usage c'est très agréable, on a ainsi immédiatement le rappel des valeurs de réglage accessibles.

Ecran align =

Autre attention touchante, l'affichage de la distance de mise au point minimale selon la focale, quand on actionne la commande du zoom. Si ce n'est pas déterminant en mode normal, la distance minimale étant fixée à 50 cm pour toutes les focales, ça devient vite indispensable en mode macro. Nous sommes nombreux à avoir pesté de ne pas trouver cette indication quand nous faisions nos macros en position télé, pour nous éloigner du sujet et ainsi mieux placer nos flashes.

Une petite rotation de la molette Iso? Superbe, plus besoin de se perdre dans les méandres des menus pour changer ce réglage si important avec les appareils numériques. Des réglages avancés À l'exception de la photo d'un mérou particulièrement expressif, vous n'utiliserez pas l'autofocus par détection des visages, et vous ferez le choix entre une mesure matricielle sur 9 zones, nommé AiAf chez Canon, mode de fonctionnement qui donne la main à l'appareil pour déterminer la zone de mise au point optimale ou le mode FlexiZone, dans lequel l'AF se fait sur une seule zone dont l'emplacement est paramétrable. Nous avons tendance à préférer ce dernier mode qui amène à recadrer la photo une fois la mise au point faite, ce qui est moins rapide pour les sujets en mouvement, mais donne la maîtrise totale du point au photographe. Pour améliorer encore la précision du point, la taille du collimateur AF peut être diminuée sans même passer par les menus (par simple combinaison de deux touches). C'est particulièrement utile en macro ou sur des sujets fouillis. Si les photos avec les puissants flashes externes se font toujours avec une sensibilité ISO basse (ici 80 ou 100 ISO), les photos d'ambiances sans flash pourront être l'occasion d'activer les modes ISO auto. Le premier s'active directement par le sélecteur ISO et se limite à la plage 80 –200 ISO selon la luminosité. Le deuxième s'active dans les menus et permet de décaler bien au delà de 200 ISO si l'automatisme estime qu'il y a risque de bougé. La photo sous-marine reste cependant un domaine où le photographe souhaite conserver la maîtrise des paramètres au dépend des automatismes : le souci permanent des beaux arrières plans bleus.

Pour un contrôle total de l’exposition vous avez le choix entre une mesure matricielle (multi-zones), pondérée centrale ou spot. La mesure spot peut se faire au choix sur le collimateur AF actif ou rester au centre de l’image, si ce dernier à été manuellement décentré.

Premières impressions Premier déclenchement sur le premier plongeur qui passe à proximité, la réactivité est très bonne. Fini les temps d'attentes interminables entre la pression sur le déclencheur et le départ du flash des apn d'il y a seulement 3 ans (et même avec certains compacts actuels concurrents). Même si elle est difficile à mesurer objectivement, elle dépend de la luminosité ambiante et du contraste de la zone AF, elle reste toujours inférieure au ¼ de seconde. Il semble qu'elle soit notamment en progrès par rapport au G7, particulièrement en basse lumière. Ce temps de « latence » (le mot ici devient trop fort) devient non mesurable si on prend la bonne habitude de presser le déclencheur à mis course pour activer l’AF.

G9 + DS125 en TTL (+1 IL2/3)

G9+2 flashes Inon + fishe-eye

G9+2 flashes inon + fishe-eye

On peut d'ailleurs améliorer encore cette réactivité en activant le mode AF continu. Il permet ici de devancer la pression sur le déclencheur pour activer l'AF. La contrepartie est une consommation supérieure de la batterie.

L'écran du G9 est si grand qu'il devient très tentant d'utiliser la mise au point manuelle, notamment en macro où celle-ci prend toute sa signification. Dans ce mode, une loupe peut être activée au centre de l'écran pour affiner la recherche du point. Pour améliorer encore le résultat, activez l'étonnant mode manuel sécurisé : l'appareil affine le réglage manuel du point avec son autofocus. Ce mode donne des résultats très sûrs en macro. La photo macro, ci-dessous d'une éponge jaune a été prise, en mode mise au point manuelle sécurisée.

Macro photo g9 map manuelle sécurisée

Le photographe expert, tout particulièrement, appréciera pour la photo d’ambiance l’histogramme temps réel affiché en permanence (on peut aussi le désactiver, mais ça serait dommage).

L’enregistrement sur la carte mémoire est très rapide, nous avons utilisé une San Disk Ultra II de 2 Go. Au point que nous n’avons pas hésité à enregistrer toutes les images en mode Raw + Jpeg HD. Même dans ce cas extrême (entre 15 et 20 mo de fichiers enregistrés à chaque déclenchement), la main est rendue en moins d’1.5 s

Une commande bien pratique que vous ne trouverez pas sur tous les compacts, c’est le bouton de mémorisation de l’exposition. Il vous permettra de dissocier la zone de mise au point et la zone de mesure de l’exposition. Au flash, la pression du bouton lance un pré-flash afin de mémoriser l’exposition TTL sur une zone précise, avant recadrage.

Les flashes

Un caisson Ikelite est conçu pour être utilisé avec un flash externe, c'est du matériel expert. C'est pourquoi nous nous sommes assurés du bon fonctionnement des deux solutions envisageables avec le G9 : le flash Ikelite TTL par cordon DS125, les flashes Inon D2000 et Z240 sTTL par fibre optique.

G9+2 flashes Inon (-1IL) G9 + 2 flashes inon Les modes expositions de l’apn associés aux modes expositions au flash

S’il y a un domaine de la photo où l’exposition manuelle est régulièrement utilisée, c’est bien celui de notre activité, la photo sous marine. La raison est simple, pour choisir la densité du bleu de l’arrière plan, la zone dans laquelle le flash ne porte plus, on ne fait pas confiance à l’automatisme de l’appareil. Pour un bleu dense, on sous-expose en agissant sur le couple vitesse de l’obturateur/diaphragme, pour un bleu plus lumineux on revient à une exposition plus classique. Pourtant, il est cohérent dans le même temps de vouloir conserver l’automatisme TTL du flash pour l’éclairage du premier plan. Canon a malheureusement conservé sur tous ses compacts cette mauvaise habitude de corréler l’exposition manuelle de l’appareil à celle du flash. La chose est d’autant plus étonnante, que dans les autres modes (Av, Tv, P), on peut choisir entre un flash manuel et un flash TTL (ce qui est bon à savoir, si vous devez utiliser un flash ancienne génération ne permettant pas de gérer le pré-éclair). La parade existe, elle est à deux niveaux : 1- Soit vous faites le choix du 100% manuel, c’est très formateur. Une majorité de photographes sous-marins très experts préfèrent encore cette approche de la photo, notamment les utilisateurs de reflex. Avec deux flashes par exemple, l’un orienté sur une cible proche et l’autre sur un deuxième plan, il est très cohérent d’avoir un réglage manuel différencié sur chacun des flashes. 2- Soit vous faites le choix d’un mode d’exposition compatible avec le TTL. On préfère généralement, le mode priorité diaphragme au mode Tv, P ou Auto. En effet en mode Av, en activant le correcteur d’exposition de l’appareil, ce qui est très facile avec la molette du sélecteur, on intervient sur la vitesse, ce qui, in fine, est très proche de la démarche du mode manuel. On parvient ainsi à avoir une maîtrise totale de la densité du bleu de l’arrière plan. Et très vite on se demande pourquoi travailler différemment. Encore de bonnes choses pour le photographe plongeur Le Raw est la solution pour intervenir après coup sur la balance des blancs, sur la colorimétrie globale de l’image (voir l’encadré "pourquoi le Raw"). Mais si vous voulez continuer à travailler en Jpeg, vous exploiterez au mieux pour les photos d’ambiance sans flash les deux balances des blancs manuelles, ajoutées à la balance dédiée à la photo sous marine, vous voilà à la tête de trois filtres oranges/rouges pour pas un sou. Voir l'encadré : "se construire des filtres oranges virtuels"

Vous apprécierez également les deux modes de réglages personnalisés. Une simple rotation de la molette des modes vous permet de sélectionner le programme C1 ou C2. Pour chacun de ces deux programmes, vous aurez préalablement mémorisé tous les réglages correspondants à un contexte précis de prise de vue. Par exemple pour la macro, mettons en C1 le zoom dans la position qui permet le plus fort grossissement, le diaph fermé à f8, l'AF continu en mode macro, puis en C2 pour supprimer complètement le petit vignettage résiduel qui reste à la plus courte focale (7.4mm) avec un complément grand-angle, mémorisez le cran suivant (8.2 mm). On avait l'habitude d'avoir un seul mode personnalisé sur les apn évolués, c'est une vraie bonne idée d'en offrir deux. Le photographe sous marin a un avantage sur les autres plongeurs, il ne s’ennuie pas au palier. Soit il photographie encore, soit il regarde ses photos. Pour ça, il faut pourvoir passer rapidement du mode lecture au mode prise de vue. Avec le G9, la chose est encore plus simple que sur d’autres apn. Plutôt que d’avoir un bouton bascule entre les deux modes, l’appui sur un poussoir amène directement en lecture des photos puis l’appui à mi-course sur le déclencheur ramène au mode photo. Au sujet de l’amplitude du zoom et des compléments optiques Le 35mm (équivalent 24x36) du G9 est un peu long pour la photo sous-marine, la position télé maximale à 210 mm est sans intérêt pour notre activité. Pourtant nous sommes loin d'être devant une situation bloquée. Pour palier un grand-angle un peu long, nous avons choisi de marier le G9 au caisson Ikelite nous ouvrant ainsi la porte aux meilleurs compléments optiques. Comme le zoom donne des résultats remarquables sur toute son amplitude, la longueur de la position télé ne se faisant pas au détriment de la qualité, restera un plus en utilisation terrestre. Les utilisateurs experts savent pourtant qu'un zoom trop long est un handicap en utilisation sous-marine. En effet le débattement nécessaire à l'intérieur du caisson pour assurer le déploiement du zoom, même s'il est sans inconvénient en utilisation "brut", c'est-à-dire sans complément optique, devient problématique avec les compléments grands-angles. Le dialogue suivant revient régulièrement dans les forums spécialisés :

  • Je suis déçu, avec le complément grand-angle que je viens de m'offrir, j'ai les angles qui s'assombrissent (vignetage).
  • Zoom jusqu'à faire disparaître ce phénomène.
  • Oui, mais si je zoom, je perds une partie de l'effet recherché avec le grand-angle.
Ce problème est récurent et laisse l'impression à beaucoup d'utilisateurs que les compléments sont un pis-aller. En choisissant le caisson Ikelite, une solution technique permet de régler définitivement le problème. Il consiste en un hublot court qui vient remplacer le hublot d'origine. Ce hublot est souvent proposé à l'achat d'un complément grand-angle. Nous avons donc également testé le G9 avec cet hublot optionnel sur lequel a été vissé un grand-angle Inon UWL-100 muni de son dôme additionnel qui transforme ce grand-angle en "quasi" fish-eye. Les résultats sont très bons, il reste un léger assombrissement des deux coins inférieurs à la plus large focale, 7.4 mm, qui reste récupérable par une petite retouche sur PhotoShop. Dès le cran suivant, 8.2 mm, plus aucun vignetage. Le champ couvert est énorme pour un compact. Comme le capteur est petit (plus grand cependant que les compacts classiques 1/1.7 pouces contre 1/2.5 pouce) ajouté à une focale très courte, cela donne une profondeur de champ considérable. Elle ouvre la porte à de nouveaux champs photographiques, comme la photo proxi avec un arrière plan lointain. Le hublot court Ikelite interdit cependant de déployer le zoom entièrement. Il faudra y penser, quand on voudra faire de la macro en longue focale pour se dégager du sujet. Fort heureusement, les focales qui restent accessibles, sont justement celles qui sont utiles pour la macro. Les candidats à l'accès au hublot court Ikelite ne sont pas nombreux et la liste de compatibilité est limité aux modèles suivants (tous Canon) : A610/620/630/640/650, A710Is, A720Is, G7 et G9. La video Une petite rotation de la molette des modes et nous voilà en mode vidéo. Vous avez le choix entre un mode haute définition, supérieure au format DV, normal, compressé, basse résolution. Même avec des cartes de 4 Go, en vidéo l’espace est compté, nous donc avons apprécié le format LP qui permet de conserver une image de 640x480 (en gros le format DV) tout en économisant de la place grâce à une compression supérieure de l’image. Sous la lumière des projecteurs, les premières vidéos en piscine, ont montré une tendance au smear (bandes lumineuses verticales, liées à la saturation en lumière des photosites du capteur). Ceci sera sans conséquence en plongée en mer. La stabilisation optique et le zoom restent opérationnels. Il est toujours amusant lors du visionnage des vidéos, d’entendre le bruit des bulles du cinéaste (sauf au recycleur…) malgré la présence du caisson. Un petit exemple de vidéo filmée au grand-angle, compressée en DivX

Logiciels livrés

Le G9 est livré avec la suite d'utilitaires ZoomBrowser. Ce logiciel a bien évolué depuis ses premières versions qui étaient loin de faire l'unanimité il y a quelques années. Aujourd'hui l'ensemble est rapide et cohérent. Elle cache notamment en son sein le dématriceur Raw Image Task qui est en train de connaître un véritable regain d'intérêt dans les forums spécialisés. Ce dématriceur, assez simpliste dans ses fonctionnalités, ce qui l'avait mis au banc dans le passé, a un avantage considérable : il possède les algorithmes internes des appareils Canon. C'est-à-dire qu'il est le seul à savoir produire à partir d'un Raw un Jpeg rigoureusement identique à ceux qui sont délivrés par l'appareil en interne. Canon ayant une bonne réputation pour la qualité de ses Jpeg, dans les situations courantes, on préférera avoir recours aux savoir-faire de la marque plutôt qu'aux dématriceurs indépendants. Vous lirez ailleurs dans cet article que nous vous conseillons en revanche d'utiliser d'autres dématriceurs comme Lightroom ou CameraRaw pour le traitement des images à problèmes. Vous trouverez dans la suite offerte tout ce qui est nécessaire à un traitement de base des images : transfert de l'appareil vers le PC, du PC vers l'appareil, édition des vidéos, lecture intégrale des EXIF, montage panoramique simple, saisie du nom du propriétaire dans la mémoire de l'appareil afin de signer numériquement les EXIF, retouches sommaires…

Résultats

Avec un capteur de cette taille, certes le plus grand (de peu) de ce qui existe sur les compacts, mais loin d’un capteur de reflex APS et autant de pixels, on était en droit de s’attendre au pire en ce qui concerne le bruit numérique. Et bien, c’est encore une bonne surprise de ce test, dans les faibles sensibilités (80-100 ISO), celles qui seront le plus souvent utilisées pour la photo sous-marine au flash externe, le bruit est remarquablement contenu (une autre façon de dire invisible) sans que les plus fins détails n’en soient affectés. Cherchez bien le bruit numérique sur ce crop (découpe détail) à 100% (ce qui correspond à un tirage de … 102x76 cm à 100 DPI)

Bruit sur un crop image 80iso

Voici l'image d'où est extrait le détail ci-dessus (cliquez pour agrandir)

20071202_12h38mn55s1.jpg

Mais même en montant en puissance, les photos restent très bonnes avec un lissage bien géré. À 800 et 1600 ISO les images sont encore exploitables, mais ces sensibilités ne sont pas raisonnables dans notre activité. Juste pour la question du bruit, nous vous encourageons à traiter les Raw, vous-même au dématriceur. Si Raw Image Task de la suite Zoom Browser, fourni avec le G9 permet d’intervenir superficiellement sur ce paramètre, les dernières versions de Lightroom et de Camera Raw connaissent le G9 et permettent de baisser le seuil de correction du bruit ce qui induit un lissage des images encore plus faible. En effet, certaines images gagnent en naturel quand on ne laisse pas agir le traitement automatique interne du boîtier. Les possibilités de récupération des hautes lumières sont évoqués dans l’encadrée « Récupérer les hautes lumières grâce au Raw », mais tous les apn ne sont pas égaux face à ces traitements. Le G9 lui, s’en sort remarquablement. Ci-dessous un exemple de sauvetage d'une photo ratée (malgré le grand-angle nous avions zoomé) durant nos tests. L'appareil avait été réglé en sur-ex au flash et les mains de la plongeuse tendues vers le flash sont complètement "cramées", il n'y a plus de détails lisibles sur les avants-bras. De plus le fort contraste qui en résulte a piégé la balance des blancs auto.

G9 zoom 2X + DS125 en TTL réglé sur +2IL 1/3 + GA InonL'application de la méthode 1 de l'encadrée " Récupérer les hautes lumières grâce au Raw" donne un résultat quand même plus flatteur à offrir au modèle.

Récupération des hautes lumières par traitement raw

Vous auriez pu obtenir un résultat comparable en ce qui concerne la correction de la balance des blancs, au prix d'une légère dégradation de l'image, à partir de l'image originale en Jpeg. Mais il aurait été rigoureusement impossible de sauver les hautes lumières comme cela a été fait ici grâce au Raw. La manipulation a été faite en 20 secondes montre en main et nous n'avons touché à aucun autre paramètre (netteté apparente, bruit, effacement des particules), ce qui aurait encore amélioré le résultat final.

En macro

Pour s'approcher au plus près de l'objectif, il faudrait comme sur les autres compacts Canon positionner le zoom en grand-angle, ce qui permet de s'approcher à 1 cm de l'objectif. Le problème c'est qu'à cette distance on photographie l'intérieur du hublot du caisson. C'est pourquoi vous n'hésiterez pas afin d'obtenir des forts rapports de grossissement tout en ayant un dégagement suffisant pour placer le flash, à zoomer un peu, comme pour la photo ci-dessous d'un compas de plongée (zoom x2, sans bonnette macro ), prise au fond d'une piscine.

G9 en macro, zoom 2X (14mm) + DS125 enTTL, sans complément optique G9 en macro, zoom 2x (14mm) + ds125 enttl, sans complément optique

La nécessité de s'éloigner du sujet, pour le (ou les) flash, avec de forts grossissements vous conduira à équiper le G9 d'une bonnettes macro.

Ici le même compas avec une bonnette UCL-165 avec une bonnette ucl-165

...sans complément (photos réalisées en bassin) Sans complément (photos réalisées en bassin)

Avec complément, on voit que le grossissement est légèrement supérieur, mais ce sont surtout les conditions de prises de vues qui diffèrent grâce à une distance de mise au point augmentée.

Avec complément (photos réalisées en bassin)

La batterie

Elle n’a pas la même tenue que celles de certains PowerShot de la gamme « A ». C’est le prix du passage de 4 encombrantes batteries standard AA à la petite batterie ion-lithium, on peut penser que la taille de l’écran LCD n’est pas étrangère à cette consommation. Vous penserez donc à activer les fonctions d’économie d’énergie automatiques et paramétrables (extinction écran, mise en veille) et pour tenir plus de trois plongées avec une charge, limitez donc les séances de visionnage des images entre amis et ce sera largement possible.

En mer Ne reculant devant aucun sacrifice, nous avons affronté les rigueurs d'une plongée en Méditerranée un premier décembre afin de conclure ce test. Malgré le soleil de Port-Vendres, les conditions de prises de vue étaient épouvantables : eau verdâtre, saturée en particules et …13°c.

...sans complément optique Sans complément optique

...avec le complément macro UCL-165 Avec le complément macro ucl-165

Avec le complément macro ucl-165

Avec le G-A Inon UwmL-100 + dôme Avec le g-a inon uwml-100 + dôme

Avec le g-a inon uwml-100 + dôme

Détail de l'image précédente (détail à 75%)

Détail à 75% avec le g-a inon uwml-100 + dôme

 

Conclusions

Vous l'avez compris à la lecture de ce test, l'ensemble testé a donné pleine satisfaction. Le G9 associé au caisson Ikelite forment un couple gagnant. Les photographes exigeants ont leur apn, auquel aucun domaine de la photo sous-marine, n'échappe. Dans ce monde de la photo numérique où les nouveautés se succèdent à un rythme incessant, on peut penser que le choix du G9 restera pérenne pour un certain temps. Même les propriétaires de reflex peuvent se laisser tenter par le G9 en deuxième équipement afin de voyager léger en conservant un haut niveau d'exigence. Le G9 et le caisson Ikelite sont évalués comme une entité unique. Le tableau pour/contre pourrait varier avec un autre caisson. C'est l'utilisation sous-marine qui est notée ici. plus.jpgNous aimons :

  • La qualité optique.
  • La gestion du bruit numérique.
  • La réactivité.
  • L'écran géant.
  • Le Raw, ô combien utile et exploitable, ici, en post-traitement.
  • Le mode mise au point manuelle assistée vraiment utilisable en macro.
  • La compatibilité avec le hublot court Ikelite.
  • La compatibilité avec les flashes Ikelite et Inon en TTL (et bien sûr dans les autres modes).
  • La richesse fonctionnelle du G9.
  • La molette du sélecteur de commande au dos du caisson.
  • L'accès direct au réglage de la sensibilité.
  • Les 2 modes de réglages personnalisés
  • Les 2 balances des blancs manuelles.
  • La stabilisation optique.
moins.jpgNous aimons moins :
  • L'autonomie de la batterie (mais ça reste honnête).
  • La position grand-angle maxi (mais ce problème n'en est plus un, si on investit dans les compléments optiques).
  • Le prix du caisson (mais il y a de bonnes raisons, comme le connecteur et convertisseur flash TTL).
  • Le prix du G9 (l'absence de concurrence dans ce secteur ?).
  • L'absence de TTL en mode M.
Photo align =Tarifs : 1999€ ...pour le Pack Photo Denfert "G9 + caisson Ikelite + hublot court + flash Ikelite DS125 + valise + carte SD 4Go" 1050€ ...pour le pack Photo Denfert "G9 + caisson Ikelite + hublot court + carte SD 4 Go + sac"  

Annexe:

Glossaire

Apn : appareil photo numérique Dématriceur : logiciel qui « développe » les raw dans un format informatique standard (JPEG, TIFF, PS), on donne parfois dans le barbarisme quand on parle de derawtiseur (vivement que l’académie revienne sur la lettre D). Ce développement permet une maîtrise du résultat par l’opérateur. EXIF : métadonnées cachées dans l'en-tête des images qui fourmillent d'informations sur les conditions de prise de vues entre autres choses. On y stocke aussi le nom du propriétaire de l'appareil photo. IL : indice de lumination (EV pour Exposure Value en anglais), donne l'exposition en fonction du couple diaphragme-vitesse. +2 IL correspond à un deux diaphragmes plus ouvert, ou encore un temps d'exposition quadruplé (2 crans dans l'échelle de réglage). Raw : image brute délivrée par le capteur, sur lequel l'appareil n'a encore effectué aucun traitement logiciel. Ce format n'est pas lu d'ordinaire par les logiciels de retouche ou de visualisation d'images et nécessite un traitement par un logiciel dématriceur.

Pourquoi le Raw ?

"L'oubli" du Raw sur le G7, réparé avec le G9 était doublement dommageable dans le cadre de la photo sous-marine. Rappelons que le Raw est l'image brute débarrassée des traitements logiciels qui sont réalisés d'ordinaire en interne par les appareils afin de fournir une image JPEG directement exploitable par un ordinateur. Si l'image JPEG "directe" est généralement de qualité, les règlements des championnats de photos sous-marines ne permettent pas le RAW ce qui n'empêche pas les compétiteurs de nous régaler d'images superbes, elle n'offre pas le même potentiel de post traitement. Le RAW permet :

  • De modifier de manière non destructive la balance des blancs "après coup".
  • D'exploiter toute la dynamique du capteur par un traitement 12 à 14 bits (ici 12 bits), à comparer aux 8 bits du JPEG. Avec un bonne expertise (mais pas si compliqué que ça à acquérir) on peut produire des images en haute dynamique à partir d'une seule image RAW (voir l'encadré : récupérer les hautes lumières grâce au RAW).
  • De conserver la maîtrise du traitement anti-bruit obligatoirement appliqué sur les images.

Hors les deux premiers points sont essentiels dans notre activité, où l'interprétation des couleurs est une préoccupation permanente avec les problèmes du rendu des hautes lumières en contre-plongée.

Récupérer les hautes lumières grâce au Raw suggestionCe sujet méritera un article à lui tout seul. La maladie chronique des compacts et de certains reflex numérique est de trop souvent « brûler » les hautes lumières (soleil dans le champ en contre-plongée -nous parlons ici de photo sous marine-, sujet très clairs). On parle d’effet fromage blanc, il s’agit d’une transition trop brutale entre les demis teintes et le blanc. Avec le Raw il existe deux méthodes qui permettent d’améliorer considérablement l’image dans ce cas. La première est relativement simple. Elle consiste en un développement du Raw en franche sous exposition avec le logiciel dématriceur. C’est-à-dire que vous pousserez le curseur d’exposition du logiciel vers la gauche de sorte que les détails dans les hautes lumières ressortent. Le G9 et fourni avec l’excellent mais basique Raw Image Task, mais pour ce travail précisément, nous vous recommandons, si vous en avez la possibilité d’utiliser Lightroom 1.3 ou Camera Raw 4.3 de Photoshop CS3. Pour cette tâche particulière, nous vous déconseillons DPP logiciel Canon bien connu des propriétaires de reflex. À ce stade l’image est donc très sombre. Sauvez cette image dans un format 16 bits (c’est très important) soit TIFF 16 bits, soit Photoshop 16 bits. Puis corrigez cette image dans PhotoShop (à partir des versions CS). Pour cela utilisez la fonction « Tons foncés/Tons clairs » du menu Image->Réglages, pour remonter les zones qui étaient devenues sombres. C’est tout ! La deuxième méthode fera prochainement l’objet d’un petit article dans plongeur.com, autour d’un script maison sous PhotoShop. Elle s’articule autour de deux développements Raw de la même image, l’un en sous-exposition, l’autre en légère surexposition et d’un assemblage de ces deux images sous Photoshop avec masque de fusion.

Compact, bridge ou reflex ?

Mettons provisoirement (pour cet article) de côté la question du reflex. Les meilleurs peuvent donner des résultats superlatifs avec des objectifs haut de gamme en macro comme au fish-eye. Avec leurs grands capteurs, ils restent inégalables dans le domaine de la dynamique. Mais la contre partie est connue : prix (des caissons), encombrement (surtout en voyage avec le caisson), visée sur écran impossible (une piste s'ouvre avec le LiveView, mais il faut que le concept progresse), impossibilité de changer d'optique sous leau (problème assez relatif).

Beaucoup d'utilisateurs pensent qu'un compromis acceptable pourrait se faire à travers le choix d'un bridge. Certains éléments qui caractérisent les bridges se retrouvent sur certains compacts experts et en particulier sur le G9 objet de ce test : prise flash, stabilisateur, écran orientable (pas sur le G9). Les viseurs électroniques et surtout les très longs zooms sont de fait les attributs spécifiques des bridges. De même que l'écran orientable, toujours plus petit que les écrans fixes, ces spécificités sont sans aucun intérêt pour la photo sous-marine. Le choix d'un compact expert, comme le G9, plutôt qu'un bridge, semble s'imposer. Cependant le bridge ne vous interdira pas de faire de bonnes images sous l'eau et si les critères pour se déterminer sont également terrestres, alors le choix peut s'inverser.

Flashes Ikelite et Inon

Les premiers essais avec le flash DS125 ont produit des images en nette sous-expositions. En modifiant sur le même sujet les réglages, passage progressif de 80 à 1600 ISO, il est apparu que le TTL donne une exposition très constante mais avec 2 diaph en sous ex. Il suffit de le savoir et de corriger l'exposition au flash, ce qui se fait très rapidement par réglage au niveau du G9. Le réglage est mémorisé par l'appareil ce qui fait que cette particularité n'est en fait pas un problème.

G9 + DS125 en TTL (réglé sur +2IL1/3) sans diffuseur + Fish-eye Inon On voit que le flash ne couvre pas tout le champ du fish-eye, ce qui est bien normal.

G9 + DS125 en TTL (réglé sur +2IL1/3) avec diffuseur + Fish-eye Inon Bon à savoir si vous voulez activer le flash manuel plutôt que le TTL Pour activer le mode manuel avec le DS125, activez dans les menus du G9 le mode manuel au flash, sinon le pré-éclair du système TTL va déclencher le DS125 trop tôt. Avec l'Inon, on peut activer le mode manuel sur le flash lui-même. Sans plus de précaution. Cependant avec le flash Inon, si on veut durant toute la plongée activer le mode manuel du flash en mode Av, on peut avoir intérêt à régler le contrôle du flash en manuel sur le G9 et à puissance minimale (comme avec le DS125). Ceci économisera les batteries. Attention dans ce cas de bien mettre le magnet du D2000 ou pousser la commande pré-flash du Z240. suggestionPour en savoir plus sur les flashes Inon, consultez l'article de François-Pierre Langlois sur son site : http://www.fplanglois.com/plongee/technique/inon_sttl.php

Des filtres oranges virtuels

suggestionAvec le G9, il est très simple de se construire un filtre orange virtuel. Vous le ferez tranquillement à terre.

  • Sélectionnez une des deux balances des blancs manuelles.
  • Placez vous devant un fond uni bleu ou bleu-vert
  • Appuyez sur la touche « Display »

C’est tout. Vous testerez différents fonds bleus qui donneront ainsi une infinité de filtres oranges. C’est une très louable attention que d’offrir deux balances manuelles, plutôt qu’une. Vous pourrez préférer conserver la deuxième, pour faire une balance manuelle, directement sous l’eau.


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