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Essais matériel

13/09/2021   par Plongeur.com

Essai Plongeur : Paralenz Vaquita

Pour sa Vaquita, Paralenz pousse encore plus loin son concept initial de caméra spécifiquement pensée pour la plongée. On note en particulier :

  • La présence d’un écran qui permet de vérifier le cadrage et qui manquait cruellement sur la caméra précédente.
  • L’amélioration de la fonction phare DCC qui corrige les couleurs en fonction de la profondeur et de la couleur de l’eau
  • L’ajout d’un GPS, du bluetooth et de différents capteurs,
  • Une mise à jour technique avec un capteur et un processeur plus puissants, qui permettent dorénavant de filmer en 4K a 60 images par seconde et en H265.

 

Sur le papier tout ce qu’il faut pour faire de la Vaquita la caméra ultime pour les plongeurs exigeants. Allons vérifier ça !

Présentation :

Au déballage, on retrouve la sensation indéniable de robustesse qui transpirait déjà des caméras précédentes de la marque. C’est franchement du solide et le poids de 230gr dans une caméra globalement compacte inspire clairement confiance et incite à croire sans problème l’étanchéité annoncée pour 350 mètres (et qu’on n’ira pas tester de toute façon).

 

 

La seule petite inquiétude survient quand on enlève le capuchon pour pouvoir recharger la caméra ou la connecter à un ordinateur, on a alors de manière un peu irrationnelle l’impression que la caméra et son écran sont un peu plus exposés aux accidents. Le capuchon dispose de 3 joints toriques qui garantissent son étanchéité. Celle-ci est telle qu’il faut parfois forcer pour arriver à enlever le capuchon.

A ce niveau de finition on devient de plus en plus exigeant et on en vient à regretter qu’il ne soit pas possible de recharger ou connecter la caméra à un ordi sans ouvrir le capuchon, mais il n’y a pas vraiment de solution miracle à ce niveau.

 

 

On retrouve aussi les grandes lignes des caméras de la marque avec la bague de sélection qui permet de choisir entre les différents modes et l’unique bouton coulissant qui permet de naviguer dans les menus. La navigation à un seul bouton reste parfois fastidieuse mais on prend vite ses marques et on l’oublie assez rapidement. On retrouve également les retours d’information par vibreur qui nous plaisent particulièrement.

La caméra propose deux modes personnalisables qui permettent de choisir une résolution vidéo voulue ou, et c’est plus original, de faire un véritable « timelapse » de la plongée avec des photos prises à intervalle régulier.

On aime aussi le mode hybride photo/video qui permet de prendre une photo en actionnant rapidement le bouton coulissant, ou de prendre une vidéo en le maintenant tiré vers soi. Ce mode doit être particulièrement intéressant avec l’accessoire poignée « vaquita grip » qui permet de déclencher le bouton avec une « gâchette ».

En utilisation :

Lors des premiers allumages pour la configuration, on s’apercevra rapidement que la caméra chauffe quand même un peu plus que ce à quoi nous sommes habitués mais évidemment ce n’est plus vraiment un problème sous l’eau.

Sur les prises de vue en surface, on remarque aussi une déformation assez forte de l’image avec un effet fisheye prononcé. La aussi cet effet est largement moins perceptible sous l’eau car la caméra a été conçue principalement pour les images sous-marines.

 

 

Avant la plongée, on retrouve en fait des habitudes plus proches de celles que l’on a avec une lampe qu’avec une caméra. La solidité permettant de ne pas s’inquiéter particulièrement de la présence de la caméra dans son équipement. C’est quand même un gros plus pour la tranquillité d’esprit.

Sous l’eau aussi, le format inhabituel de la caméra constitue aussi un point fort pour ceux qui sont habitués à avoir une lampe dans la main : le mouvement et le même et on pointe assez naturellement la caméra vers ce que l’on veut filmer, comme on l’aurait fait avec une lampe.

 

 

La caméra a été testée dans une eau assez chargée et assez verte. La première réaction de notre testeur a la vue des images a été : « ah oui, la correction des couleurs est bluffante, on n'a pas vraiment l’impression d’avoir fait la même plongée ». Tout est dit sur ce point qui est l’argument de vente majeur de la caméra : la correction des couleurs est pertinente et bien maîtrisée.

Il faut néanmoins prendre le temps de briefer un tout petit peu les co-palanqués car évidemment il ne faut pas avoir d’éclairage extérieur sous peine d’avoir des couleurs totalement faussées. Si on utilise des phares sous-marins, on peut désactiver le “DCC” par trois translations du bouton supérieur et ainsi éviter l’effet rougeoyant des phares.

 

 

Pour tout vous dire nous avions un doute sur la taille et la position de l’écran mais notre test permet de nous rassurer, l’écran est suffisamment lumineux pour rester bien visible et il constitue bien une aide précieuse au cadrage en rentrant assez naturellement dans le champ de vision du plongeur. Encore une fois, on voit que les cameras Paralenz sont conçues par des plongeurs, pour des plongeurs.

Dernier point moins positif, l’autonomie de la caméra est assez limitée et il faudra la recharger en cours de journée si vous envisager de faire plus de 2 plongées dans la journée. Paralenz annonce environ 2h d’enregistrement en full HD, ce qui nous semble réaliste mais oublie la consommation lorsqu’on ne filme pas et qui ne semble pas nettement inférieure.

Et après ?

Paralenz propose une application mobile qui permet de récupérer les vidéos et les profils de plongée. La vision est particulièrement pertinente puisqu’on peut visualiser tout le profil de plongée et identifier les périodes filmées, c’est très ludique et plutôt plus sympa qu’un divelog d’ordinateur qui n’a pas les images.

 

 

Malgré la capacité bluetooth de la caméra, celle-ci n’est pas encore utilisée et les transferts se font en wifi. Il faut alors se connecter à un réseau wifi émit par la caméra pour pouvoir récupérer les vidéos. Un petit coup de gueule à ce sujet : le mot de passe du wifi en question n’est pas vraiment évident à trouver sur l’appli, alors on vous le dit : c’est « 1234567890 »

La caméra enregistre aussi systématiquement sur la carte une version « HD » de la vidéo dans la définition voulue et une version « lowres » (640 x 360) qui permettra de prévisualiser et partager plus facilement celle-ci. En effet, les vidéos 4K faisant plus de 100mb/s peuvent mettre à mal bien des ordinateurs.

En conclusion 

La Vaquita est définitivement une caméra qui a tout pour plaire aux plongeurs avec des points forts indéniables et sans concurrence :

  • La correction des couleurs en fonction de la profondeur marche vraiment bien
  • La solidité de fabrication et l’étanchéité à 350m qui sont sans concurrence
  • La facilité d’utilisation sous l’eau en se rapprochant des habitudes des lampes
  • Une application mobile permettant d’avoir un vrai carnet de plongée interactif incluant les vidéos dans le profil de plongée.

Le seul vrai point qui pourrait être amélioré est sans doute l’autonomie qui est un peu juste pour une utilisation intensive, mais l’habitude de recharger régulièrement sera rapide à prendre. Par ailleurs les concurrents ne proposent pas tellement mieux.

Reste le prix, qui à 749€ peut sembler élevé mais au final n’est pas si éloigné de celui d’une concurrente haut de gamme à laquelle on devra ajouter un caisson apte aux grandes profondeurs et un filtre. En plus, en ce moment Paralenz offre pour 100€ d’accessoires pour tout achat d’une Vaquita, ça ne réduit pas le prix mais c’est toujours bon à prendre.




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