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Essais matériel

22/04/2019   par Plongeur.com

Essai plongeur : Le détendeur Subea SCD500

Plongeur.com poursuit ses essais de matériel Subea avec le détendeur SCD500, le détendeur le plus haut de gamme de la marque.

Présentation :

Le détendeur SCD 500 est un détendeur dont le premier étage à piston compensé dispose d’une tourelle rotative pour rendre le routage des flexibles le plus simple possible.

Au total on trouve 2 ports haute pression et 4 sorties moyenne pression, ce qui est largement suffisant pour toutes les utilisations. Visuellement ce premier étage rappelle fortement le MK25 de chez Scubapro, on a trouvé pire comme référence. La principale différence sera peut-être que le détendeur Subea n’est pas certifié pour l’eau froide.

 

Premier étage SCD500

 

Le deuxième étage est nettement plus simple et il n’y a pas grand-chose à dire ici : pas de réglage du venturi ou de la dureté, on le met dans la bouche et on ne se pose pas de question. La marque annonce un design de capot permettant d’éviter le débit continu, on veut bien le croire même si on a du mal à voir la différence avec la concurrence.

La marque communique assez largement sur son embout anatomique développé avec des orthodontistes. Sa forme est sensée faciliter le maintien en bouche grâce aux ailettes au niveau du palais, au support lingual et aux différentes épaisseurs et densités de la matière. L'embout du détendeur SCD 500 est en effet bi-densité, c'est à dire que la zone en contact avec la gencive est plus souple que le reste de l'embout pour limiter les irritations. On ne cachera pas qu’à première vue il semble un peu imposant.

 

Deuxième étage SCD500

 

Le modèle essayé est la version en pack avec un octopus, un manomètre et une sacoche. L’octopus est similaire au deuxième étage principal à la couleur près et le manomètre fait très bien son travail. La sacoche n’appelle pas non plus de critique, elle est spacieuse et en partie rigide pour assurer une bonne protection.

Sous l’eau :

Le détendeur nous a accompagné pour une grosse douzaine de plongées en mer rouge, avec des paramètres assez variable jusqu’à plus de 40m et de conditions plutôt clémentes mais parfois un peu sportives.

De manière générale le ressenti sur un détendeur reste très personnel et sans outillage spécifique il est difficile de donner un avis rigoureux. Dans le cas de ce SCD500, on ne retrouve pas la sensation d’être « gavé » d’air que l’on peut avoir sur un détendeur avec réglage du venturi et de l’effort, mais pour autant on le détendeur répond toujours présent et sait se faire oublier, ce qui est le principal.

 

Embout SCD500

 

L’embout est en effet très agréable et ne présente absolument aucune gêne, on ne ressent en fait que très peu d’effort sur la bouche malgré l’utilisation d’un flexible classique, bref sous l’eau le confort est vraiment très bon.

Notre essai a été l’occasion de pousser un peu le détendeur dans ses retranchements lors de notre essai lors de deux situations différentes :

  • Un retour bateau à contre-courant avec une bonne séance de palmage à faible profondeur, là aussi rien à redire et absolument aucun problème pour tenir le rythme.
  • Une fin de plongée ou votre serviteur a un peu trainé sur le Thistlegorm et ou le Cosmiq+ a choisi de donner beaucoup de trop de palier… Bref, sortie de l’eau avec un bloc absolument vide. Un bon test pour ce détendeur qui n’aura montré des signes de faiblesse que sur les dix dernières inspirations environ, ce qui au final est plutôt positif et aura permis de finir la plongée sans précipitation.

En conclusion :

Au final nous sommes en présence d’un très bon détendeur et, c’est plutôt flatteur pour la marque, on en vient comme pour la stab à espérer un modèle plus haut de gamme avec réglage du venturi et de l’effort d’inspiration.

Le détendeur SCD500 est disponible à 160€ seul (premier + deuxième étage) ou à 280€ en pack complet avec le manomètre, l’octopus et la sacoche.

 

Pack SCD 500

 

Un bref coup d’œil aux principaux marchands en ligne nous laisse un sentiment mitigé sur ce positionnement tarifaire : la concurrence au même prix existe et n’est pas forcément ridicule puisqu’un Titan de chez Aqualung proposera plutôt une membrane compensée mais un deuxième étage avec réglage du venturi.

Le point fort chez Décathlon viendra peut-être du réseau de magasin, qui permettra de faire réviser son détendeur un peu partout pour un coût de 60€ qui reste raisonnable.




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