Mon binôme et moi, nous convoitions la vite de l'épave du P38 reposant au milieu du Golfe d'Amour depuis 2014 (nous étions venus pour y plonger cette année-là mais les conditions météo nous avaient empêchés de la faire)... Finalement, la patience a été récompensée puisque nous la découvrons dans des conditions idéales : aucun courant, une température au fond (39m) de 20°C et une visibilité qui dépasse les 30m !
En surface, le pilote nous briefe, il nous explique qu'il va larguer les plongeurs au fur et à mesure, les premiers plongeurs prêts peuvent se préparer à sauter à l'eau... Coup de bol, je suis prêt (d'habitude je suis plutôt du genre lent mais là, j'étais au taquet), mon binôme aussi : nous plongeons donc les premiers et amorçons notre descente à la bouée signalant l'épave.
La descente est magique, nous avons l'impression de planer, l'épave est visible dès les 10 premiers mètres passés et nous venons lentement nous poser près du fuselage central de l'appareil, échoué sur le fond de 40m à l'envers (les roues sont rentrées mais les volets sont ouverts, les pneus sont toujours là). Les hélices sont toujours en place (même si le moteur droit s'est détaché en coulant pour venir se poser à proximité du moteur gauche). Les mitrailleuses tendent encore leurs canons vers l'horizon depuis le nez de l'appareil.
Cet avion de chasse (Lockheed P58 Lightning de l'US Navy) a été abattu en combat aérien durant la seconde guerre mondiale par l'armée allemande. C'est donc une épave chargée d'histoire que nous visitons.
Nous commençons à visiter l'épave et je suis aux anges : elles pleine de vie. Je suis d'abord accueilli par une mostelle, puis j'y découvre une, deux et puis trois murènes. De même avec les rascasses et les langoustes : ils ont colonisé l'appareil. Sur l'une des ailes, des rougets sont alignés en rang d'oignons. En scrutant sous le fuselage, je découvre une galathée colorée.
Nous aurons ainsi l'épave "rien que pour nous" pendant 10 minutes avant de voir les autres plongeurs arriver... Nous décidons de faire un tour large de l'appareil pour avoir un meilleur panorama de l'épave et après une vingtaine de minutes au fond, nous amorçons la remontée. Je ne vous dis pas la banane que nous avions au palier, nous nous réjouissions de remonter sur la bateau pour partager nos impressions. Bref, une plongée largement à la hauteur de nos attentes.
en vidéo :
Plongée réalisée avec Azur Plongée le 26/9/2016
Prof. max. 39m
durée 31 minutes
Compte-rendu complet des plongées réalisées sur place entre le 24 et le 26 sept. ici : http://arnolgs.blogspot.be/2016/10/i...fe-damour.html