Salut ;
le plus gros a été dit, j'ajouterai juste les points suivants :
* La SP, pour autant que je sache, ça fait atrocement mal, et ce n'est pas instantané : avant de s'esquinter, il faudrait vraiment retenir ton souffle malgré une douleur grandissante dans la poitrine, ce qui ne peut a priori se produire que dans quelques cas de figure bien précis :
1°) tu aimes te faire mal (ne dis pas non tout de suite : tu as tout de même délibérément choisi de passer le N4 ...)
2°) tu es en état de panique, et là c'est la partie animale qui bloque, mais même stressé par l'épreuve, tu n'es pas supposé en arriver à de telles extrémités.
3°) tu es en phase tonique de syncope hyperoxique, mais tu n'es pas supposé aller chercher au-delà de 60 m ou être au nitrox pour ton N4.
Si tu ajoutes à ça le conseil de cooltrane, de garder la gorge tendue vers le haut pour que l'air ait un boulevard de sortie, les risques deviennent minimes ; les accidents dont j'ai entendu parler étaient de "simples" distension pulmonaires, survenues au MF2, où la RSE se fait sur 30m.
* La principale difficulté que j'avais éprouvée à l'époque était d'expliquer à mon diaphragme et quelques autres muscles, habitués à assurer ma ventilation depuis un petit paquet d'années, qu'ils devaient se tenir tranquilles durant la remontée, pour me transformer en fontaine à air. La sensation est d'ailleurs assez grisante : bien que n'actionnant pas la mécanique ventilatoire, tu n'as pas de sensation de manque d'air.
Le manque d'air que tu éprouves vient sans doute de ce que tu souffles trop, ce qui est généralement motivé par le crainte de la SP, mais aussi par l'habitude de ventiler. En te concentrant sur ces deux points, je pense que tu peux encore gagner plusieurs mètres, et lorsque tu l'auras réalisée une fois ric-rac, la confiance et l'aisance finiront le travail.
Bon courage.