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Plongeur.com - Le site de la plongée sous marine

TeBu

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Messages posté(e)s par TeBu

  1. Merci pour ce CR.

     

    Le coté Roots humm comment dire il ne convient pas à tous. ;)

     

    Je pense a mon matos photos dans la valise… qui tombe à l'eau…. :(

     

    Oui, je comprends tout à fait. J'avais des sueurs froides quand mes sacs (avec PC, passeport, portefeuille et compagnie) étaient mis sur la pirogue. Comme évoqué avec Alain76, on peut éventuellement faire Atauro en daytrip depuis Dili, même si ça fait quand même pas mal de trajet.

  2.  

    Le coté "roots"...

     

    Il n'y a que deux clubs avec des bases sur Atauro, mais sinon tous les clubs de Dili proposent des sorties journées sur Atauro. Ca fait des beaux trajets (2h pour Dili/Atauro, donc 4h par jour), mais tout à fait jouable avec des cétacés sur le trajet. Aquatica Dive Resort, à Dili, a des chambres avec air conditionné, ils ont visiblement une piscine d'entrainement, donc c'est loin d'être la zone... Par contre, honnêtement un des côtés intéressants du voyage est justement ce côté très roots!

  3. Pour tous ceux qui cherchent une destination un peu originale, encore peu reconnue et peu plongée malgré des sites sublimes, le Timor pourra satisfaire les plus curieux et les plus aventureux.

    Petit retour donc sur un peu plus d’une quinzaine de plongées dans les mers de ce très jeune pays…

     

     

    Pas la peine sur ce forum de retracer en détail l’histoire et la géographie du Timor Oriental, petit pays d’Asie du Sud Est au bout des îles de la Sonde occupé jusqu’à la fin des années 90 par l’Indonésie, Wikipedia est là pour ça.

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    A garder en tête pour les plongeurs de métropole, plonger au Timor depuis Paris ça se mérite. Il n’y a plus de vols directs depuis Singapour depuis quelques mois (la longue histoire derrière la suppression de ces vols semble d’ailleurs rocambolesque), le plus « simple » est de transiter via Bali par l’un des deux vols quotidiens d’un peu moins de deux heures entre Denpasar et Dili, la capitale. Au minimum absolu, donc, c’est 2 escales et quoi, à peine 1 jour ½ à visiter des aéroports et/ou comparer des sièges d’avion. Les bagages entre Dili et Denpasar sont limités à 20 kg, avec un poil de matos ça devient très vite compliqué, il faut donc se préparer à payer des extras et ne pas oublier que la franchise est visiblement plus élevée dans le cas de matériel sportif, dont la plongée.

    Il y a quelques sites près de Dili et sur la côte Nord du pays (que je n’ai pas essayés), visiblement plus pour le muck dive, mais les sites de plongées les plus réputés sont à Atauro, une île à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale. Il y a une traversée hebdomadaire vers Atauro et le village de Beloi sur la côte Est (1h30 ou 2) mais le plus simple est de laisser le club gérer les transferts. Le côté Sud n’est visiblement pas plongé, point barre.

     

    Petit shootout au passage à Fizzy Moslim, la dynamique malaysienne qui gère d’une main de fer et dans la bonne humeur Compass Diving (l’un des 6 clubs du pays), et semble déployer des efforts surhumains pour impliquer les communautés locales et leur faire comprendre l’intérêt d’un tourisme durable plutôt qu’une pêche à outrance sur les récifs. Le message semble peu à peu passer, les villages d’Atauro mettent peu à peu en place des zones marines protégées par les locaux. Le club est pro, le matériel est raisonnablement neuf, les plongées prudentes. On ne « tape » que très rarement au-dessous de 30m. C’est tout à fait normal, le premier caisson est à Darwin en Australie, et il faut prévenir avant 1h de l’après-midi en cas d’accident, sinon l’avion ne vient pas…

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    Entre Atauro et Dili est situé un très profond passage de 3 km, faisant de ce petit bout de mer l’un des plus grands points de passage de mammifères marins du monde. En saison, Tonga n’a qu’à bien se tenir, mais pour nous, juste plusieurs douzaines de dauphins pour nous saluer. La routine, quoi.

     

    Le vent souffle parfois fort autour d’Atauro et il peut y avoir un peu de houle. Lors de notre passage, la mer côté Est où est situé Beloi était très mouvementée et les sorties (surtout les remontées, en y réfléchissant), un peu plus risquées. L’autre côté, protégé par l’île, était beaucoup plus calme. La plupart des plongées ont donc naturellement eu lieu à l’ouest de l’île, et c’est tant mieux, les tombants y sont encore plus remarquables. Nous sommes restés 2 nuits à Beloi et tout juste quelques plongées, le reste à Adara, sur la côte Ouest (à 1h30 de bateau ou 4 heures de marche, mais avec le matériel c’est un peu plus jouable par bateau). Le camp de Compass à Beloi est rustique mais pratique : quelques tentes protégées par des toits de paille, des douches à l’eau froide, de l’électricité sur générateur en soirée et un peu d’eau douce pour rincer le matériel. Le tout est à quelques minutes à pied du village.

     

    Adara, du côté ouest, est… reculé, très reculé. Drame pour les instagrammeurs influenceurs rêvant de partager en live leurs plongées et les magnifiques couchers de soleil, il n’y a pas de couverture téléphonique et bien sûr pas un petzouille d’internet (c’est suffisamment rare de nos jours pour être souligné). La tension de l’électricité disponible en journée fournie par les panneaux solaires est un peu aléatoire, ce qui n’aide pas pour recharger les batteries des torches et des caméras. Il n’y pas de douches mais des baquets d’eau douce partagés, et trois-quatre huttes surmontant une jolie plage de sable protègent des matelas confortables pour la nuit, en bordure d’un petit village de 28 habitations. Les repas sont toujours les mêmes, riz, nouilles, maquereau péché du matin frit, et un légume bouilli. Avis personnel, les nouilles sont bonnes.

     

     

     

    Le bateau du club doit transporter le compresseur et les bouteilles depuis Beloi et le transfert du bateau mouillé au large jusqu’à la plage avec un tout le matériel (bouteilles comprises…) nécessite un peu de souplesse, de sport, et d’allers-retours successifs sur des pirogues. Il faut reprendre ces pirogues le matin et le soir. Le divemaster pourtant aguerri nous fait un Martin Riggs et se disloque temporairement l’épaule en trébuchant pour monter. C’est absolument obligé qu’il y ait eu un sac rempli de matériel ou quelqu’un à l’eau … c’est sûr…

     

    IMG_20190716_135723.thumb.jpg.18d3e4fb85494b3db440d467a8fd9b9b.jpgAu large d’Adara, sous l’eau, c’est le grand festival son et couleur sans le son. Les tombants sont proprement hallucinants, les récifs sublimes en pleine santé, pas de corail cassé, pas de corail mort, une multitude et une densité d’espèces vues nulle part ailleurs.

    En tous cas, le Timor, ce n’est pas pour le gros. Sur la semaine, on verra une fois dans le bleu un requin pointe blanche de taille honorable, quatre belles raies aigles feront leur petite danse le long du tombant, quelques thons de ci, de là, une tortue fuira effrayée au premier mouvement, quelques barracudas, de beaux poissons perroquets, mais ce n’est clairement pas la Polynésie.

    Par contre, pour du « moyen » et du « petit », c’est de la balle, de l’effet wow garanti à chaque plongée ou presque, une sortie sourire aux lèvres et un safety stop à 5m passé à tenter de se rappeler d’un peu tout pour pouvoir décrire en confiance de retour sur le bateau et pouvoir chercher la bonne photo sur l’encyclopédie papier le soir pour retrouver le bon poisson ou le bon « machin » (pas sur google… ben oui, pas d’internet). Et le corail, pour le fond, est tout simplement sublime.

    La faune est un peu farouche par rapport aux autres pays d’Asie que j’ai pu plonger. Le moindre bruit d’expiration de détendeur un peu brutal et les poissons retournent vite fait se planquer dans leurs coraux.

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    La visibilité reste moyenne tout au mieux, un petit 15-20m, la zone des 10m est envahie de plancton à tel point qu’il est parfois amusant de faire le focus sur la courte distance près de la surface pour découvrir des formes plus ou moins filandreuses un peu surprenantes. L’eau reste péniblement au-dessus de 26 degrés. Je supporte complètement mon inner de 1.5 et ma combi complète à 3mm, les habitués des eaux tropicales à 30 en shorty risquent eux de sortir tremblants et un peu frigorifiés. Il y a un peu de courant le long des tombants, rien d’insurmontable, pas de machine à laver (en tous cas pas pendant notre passage), mais c’est de temps en temps du flux suffisamment fort pour que les grands débutants soient pris au dépourvu. Nous ferons d’ailleurs la seule plongée de nuit du séjour au milieu d’un peu de jus bien fourni en plus de la pelletée de langouste de sortie. De toutes façons, la distance jusqu’aux fameux sentiers battus et ses facilités médicales rend la destination peu adaptée à qui n’a pas un tout petit poil d’expérience (rien non plus qui ne soit complètement injouable cependant) pour en profiter pleinement.

    Les autres plongeurs au Timor sont rarissimes. La plupart sont des étrangers des ONG internationales de développement basés à Dili en sortie le week-end pour passer leur open diver, voire quelques expats d’Asie du Sud-Est lassés de Bali. En une semaine, nous n’avons croisé –aucun- autre bateau de plongeur. Sur 5 jours sur 6, nous avons été tout bonnement les seuls clients plongeurs du club et étions les seuls bulleurs à Atauro. Ce sentiment d’être le premier depuis plusieurs mois sur un tombant splendide, voire d’être le premier tout court à croiser telle ou telle patate de corail, contraste très violemment avec les autoroutes à bulles dans d’autres destinations d’Asie du Sud-Est, le tout pour des plongées bien, bien plus riches en sensations et en couleurs.

     

     

    Hors de l’eau, j’avouerais avoir été surpris par l’aridité des paysages. Les arbres sont rabougris, l’atmosphère sèche est des plus poussiéreuses. Pas de cocotiers sous les tropiques et de jungle infranchissable. Sur la côte est d’Atauro, les plages de gravier et de sable noir rajoutent au côté presque désolé et lunaire de la chose. C’est la saison sèche, et la saison humide est, si on en croit les locaux, un peu plus verte (même si la visibilité en perd un peu).

    Le Timor est pour les plongeurs une très belle gemme très brute, un diamant brillant pas encore poli. Il faut pouvoir oublier son petit confort, vérifier la validité de son assurance, et faire le bond pour le découvrir au plus vite. Il faut oublier les soirées de débrief autour d’une bière ou d’un cocktail entre plongeurs au bar. IMG_20190714_092511.thumb.jpg.2467901ed05004b7a304ab0519cf483b.jpgLe Timor, c’est plus roots, un petit jus de fuit (amené depuis le bateau ou pressé au village) en regardant un splendide coucher de soleil et le tour est joué. Au lit à 21h au plus tard, réveil pour le lever du soleil, et c’est parti. C’est très probablement une des futures grandes destinations de plongées de ce monde. Certains liveaboards des alentours, y compris depuis Raja Ampat, ne s’y trompent pas et ont visiblement des vues pour faire le détour et ajouter le pays au menu, et un grand hôtel international est même en construction à Dili, c’est pour dire.

     

    Un peu d’effort, et au Timor.

     

    J’ai essayé de faire une rime pour conclure, et c’est nul.

    IMG_20190714_092511.thumb.jpg.0fca7ef622d00ba6eb75ac6f2527d70d.jpg

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  4. Feuilletant les différents CR de voyages du forum, je note qu'il n'y a pas grand-chose sur le grandiose (mythique ?) Rainbow Reef des Fidjis, juste que20170826_172420-EFFECTS.thumb.jpg.6b32f778b0484e4c1925b32b5af40ee7.jpglques mots sur Savusavu et des commentaires sur Beqa et son shark feeding.

     

     

    Donc bon, direction très loin de Paris pour un petit compte-rendu sur ce fameux récif situé dans le détroit entre Taveuni et Vanua Levu...

     

     

    Le Rainbow Reef, ca se mérite. Depuis Paris, le plus court est un Paris-Seoul (11h), suivi d’un Seoul-Nandi (10h), puis Nandi-Matei (1h15, dans un coucou à hélices à 10 places). A partir de là, ça dépend de l'hébergement, mais le choix est de toutes façons très limité. Dans mon cas, c'était 30 minutes de voiture sur l'île de Taveuni, puis 30 minutes dans une barque à moteur, faute de meilleur descriptif, avant de débarquer au Dolphin Bay Retreat, un bidulo à plongeurs situé au milieu de nulle part côté Vanua Levu, sans aucune voie terrestre pour y accéder. Pas d'eau courante (et douche avec des seaux d'eau froide, quand seau et eau il y a). Electricité 3 ou 4h par jour, en fonction de la bonne volonté du générateur, deux ou trois cabanes en solide avec des moustiquaires, trois tentes à côté de la plage, une dizaine de clients au plus en même temps. Bref, du roots de chez roots, et rien, absolument rien à faire, si ce n’est plonger, dîner avec LE plat du jour, au lit à 20h si on se couche tard (ben pas d’électricité = pas de lumière…) et pas possible d’aller au troquet du coin sans 30 minutes de bateau. Donc, à l’eau.

     

     

    Avantage : le Dolphin Bay Retreat est à 10 mins de bateau du récif, les intervalles se font donc dans les chaises longues sur la plage, toujours en combi.

     

     

    Et donc la plongée.... Force est de reconnaître que ça vaut le bon pacson de milliers de km de trajet, ne serait-ce que pour plonger en toute tranquillité, loin des ennuis et des gens de ce bas monde...

     

    IMG_0880.thumb.JPG.49a94807e9ec0dd30541691205930de1.JPGDe manière générale du corail mou, beaucoup ; du corail dur, un peu ; un peu de gros (quelques barracudas, des thons, des requins de récif, essentiellement), mais pas tant que ça, et beaucoup, beaucoup, beaucoup de vie. Plutôt des plongées pas très profondes (20-30m grand max… Au niveau de là où ça se passe pour le corail, donc, ben ça tombe bien). Pas de plongée industrielle, ça c’est certain. On plonge en palanquée avec les autres clients du Dolphin Bay Retreat qui sortent ce jour-là, et puis c'est marre. Dans les grands moments on devait être quoi, 5 dans la palanquée, 6 sous l'eau avec le DM ? En comptant les autres resorts, situés sur Taveuni, dans les périodes de grande fréquentation, il y a peut-être simultanément 20 plongeurs sur l’ensemble du récif et sa vingtaine de sites. Rare, très rare donc de voir d’autres bulles ou d’entendre le bruit des moteurs.

     

    Les courants peuvent être traîtres. Ce n’est pas Palau non plus, mais ça peut taper, ça reste un détroit. Avoir sa saucisse de sécurité avec soi “au cas ou” est nécessaire. Sur une dizaine de plongées, elle ne m’aura servi qu’une fois, mais elle aura été vitale pour la fois en question avec des courants très violents vers le bleu.

     

    Le corail est en grande forme, pas de grandes zones blanchies, ça pullule de poiscalles. Superbe visibilité, on doit être à 20-25m ou plus dans les moments les plus troubles, sans trop de problèmes, tout le temps. On est en plein hiver, l’eau est visiblement froide pour les standards locaux, mais à 26 degrés je tiens le choc avec ma 3mm et une cagoule. Niveau météo hors de l’eau, on prend un grand total de 20 minutes de pluie lors du séjour d’une semaine, ce qui n’arrange pas les problèmes de manque d’eau au sol. Il doit faire 25 en journée, 20 la nuit, le temps parfait, quoi.

     

    Dormir, plonger, plonger, manger, sieste, manger, une petite bière pour calmer la soif, dormir. Un bon descriptif d’une journée type.

     

    IMG_0882.thumb.JPG.88e9b03c10aca491f821ba9c8efbeb7a.JPGIl y a quelques sites visiblement légendaires si on en croit les guides et les brochures, notamment le Great White Wall, un tombant où entre 20 et 30m pullulent des coraux mous blancs, résultat un grand tombant blanchâtre, une plongée assez marquante (difficile à décrire… en se reculant de quelques mètres dans le bleu on se rend compte de l’immensité de la chose, mais la moindre photo rend un pâté violet, on est trop profond pour que les couleurs ressortent bien avec ma caméra de m...). Le récif au bord même de la plage du resort mérite une petite plongée, rien de plus, de quoi déranger une ou deux langoustes et croire qu’on a vu une tortue, mais la visibilité ne vaut pas le large.

     

    On fera une petite sortie vers Savusavu, environ 3 heures de transport (un peu plus d’une heure de bateau, un peu plus d’une heure de voiture) pour y arriver, pour tenter de chopper un bancs de requins marteaux… mais pas de bol ce jour-là, pas de requins marteaux. Les aléas de la plongée.

     

     

    Une bien belle semaine donc dans un site paradisiaque au possible, où l'activité la plus éreintante au sol consiste à éviter les noix de cocos qui tombent, avec de la plongée, et rien (absolument rien) d’autre à faire que plonger et manger, un bonheur absolu pour les plongeurs, mais probablement un peu plus difficile pour les moldus.

  5. Il y a eu deux entretiens publiés dans la presse nippone ce matin, il y a aussi toujours autant d'articles, c'est long, en version courte :

     

    - Sur la plongée en elle-même, les plongeuses mentionnent du courant fort, et décision de mettre fin à la plongée 9 minutes avant la durée prévue (40 mins, soit sortie 31 mins après l'entrée) du fait de ce courant. A la remontée (avec parachute et pas une remontée d'urgence, elles font un safety stop), selon elles il ne pleuvait pas, et les vagues n'étaient pas non plus excessives, à peu près du même niveau qu'à l'entrée. Les vagues/averses sont venues peu après.

    - Elles mentionnent entendre le bruit du moteur du bateau dans l'averse, se signaler par des sifflets d'urgence. Elles mentionnent aussi voir d'autres bateaux, mais pas le leur.

    - Elles dérivent, groupées (en se tenant la main), et palment 30 minutes dans une direction, le courant les emmenant vers le large. Selon les survivants, pas de panique, elles restent groupées, ont laissé tomber les poids, ont attaché leurs BCD entre elles, elles ont des compas et savent où elles sont.

    - Elles arrêtent de palmer, toujours groupées, et se laisse dériver. La nuit tombe, elles sont baladées entre les îles par le courant.

    - Le lendemain matin (15), Furukawa (un des instructrices, qui survivra) décide de se séparer du groupe pour tenter de rejoindre une zone fréquentée par des tugboats, elle n'y arrive pas, essaie de rebrousser chemin, mais une fois séparée du groupe le courant va dans des directions différentes et elle ne peut pas rejoindre les 6 autres. Furukawa finit par échouer le 15 au soir sur un îlot mais est coincée par une falaise qui l'empêche d'aller chercher de l'aide. Elle reste bloquée entre les vagues et la falaise jusqu'au 17 au matin, où elle est repérée quasi inconsciente par un bateau de plongée venu pour les recherches. Un local enfile les palmes et tente de l'aider, finalement un hélicoptère largue des vivres et elle est évacuée en hélico.

    - Le groupe de 6 continue à dériver de son côté (le 15). Elles sont amenées sur un bout du récif, les vagues projettent 4 d'entre elles sur les rochers, les deux autres n'arrivent pas à monter sur les rochers. Les 4 passent la journée du 15 au soleil sans manger/boire, le 16 il pleut et elles boivent la pluie qui se dans des déchets (canettes, etc.). Elles sont repérées sur le rocher le 17 et sont évacuées.

     

    Au passage, aujourd'hui (20) signale la fin des recherches pour celle qui est toujours manquante (à noter, il y avait 2 instructrices et la deuxième manquante est la deuxième instructrice) et la sortie d'hôpital pour les 4. La police détient le capitaine du bateau pour interrogatoire.

  6. Si je suis ce qui se passe dans les différents sites de news, cette situation (des signaux lumineux depuis un récif) était hier le 17 au soir, sachant qu'on est le 18 au soir.

     

    Cette histoire fait les gros titres au Japon, ça sent presque l'adaptation ciné... Des histoires sur la manière dont les 5 ont survécu en sucant la rosée sur les feuilles, comment un instructeur local a découvert 4 (des 5) qui se tenaient la main sur un récif où il était impossible d'approcher et où les secours ont fait passer de l'eau et ont mis 5 heures à les évacuer... bref, il y a de la matière pour les jours à venir.

  7. 5 plongeurs (sur 7) retrouvés vivants aujourd'hui !

     

    Les plongeurs avaient trouvé refuge sur une formation rocheuse à 300 m de Nusa Penida, après avoir dérivé sur 20 km, et ont été repérés par des pêcheurs. Au moins un sur les 5 survivants est très affaibli (mais vivant).

     

    Le capitaine a apparemment mentionné que la visibilité en surface était tombée à 10m au moment de la remontée à cause d'une averse soudaine.

    Vagues+pas de visibilité+beaucoup de courant=bof.

     

    Il en manque deux, mais c'est déjà un bon début... Reste de l'espoir !

  8. Bof, jouable mais ca demande de l'organisation et beaucoup de flexibilité de la part de madame. Il y a deux hôtels seulement. Il n'y a pas de piscine, pas de snorkel possible (à une ou deux épaves prêts), au bout de deux mètres hors de l'enceinte de l'hôtel, tu as envie d'y retourner pour ta propre sécurité. Il y a en effet des visites possibles sur les différentes îles, mais j'imagine qu'au bout de 4 visites dans ce qui ressemble parfois à une décharge à l'air libre ça peut gaver. J'ai fait des visites en surface avec un couple de retraités qui ne plongeait pas, mais il s'agissait à peu de choses prêts "d'aventuriers chevronnés" (ils étaient passés par Tuvalu).

     

    Tu peux tenter d'aller te poser sur l'ile tenue par Hiroshi Yoshida (Jeep Island, http://www.jeepisland.info/ ), au moins il n'y aura pas de problèmes de sécurité. Je dirais que le lagon est splendide en photo, mais pour s'y balader, bonjour...

     

    Le conseil de Manta est le bon si vous voulez partir ensemble.

  9. Hello

     

    Pour les photos, j'ai un stock de plusieurs dizaines (centaines ?) de photos plus ou moins ratees, je n'ai pas tout pris, loin de la.... l'essentiel ressemble aux pieces attachees :)

     

    Les epaves ne sont pas eternelles, il y a eu beaucoup de pillage par le passe mais apparemment il y a des efforts depuis quelques annees pour essayer de conserver un poil d'artefacts a bord. Les pecheurs locaux utilisaient en effet les munitions a bord pour les utiliser en tant que dynamite pour la peche. Apparemment ca se fait moins (dixit notre guide), les munitions les plus accessibles ont ete prises, mais il en reste. L'effondrement de la salle des machines du Fujikawa a d'ailleurs initialement ete attribue a de la peche sauvage a la dynamite, mais il n'y avait pas de traces de degats lies a une quelconque explosion, et apres verification il s'agit d'un effondrement de la structure liee a la rouille.

     

    Encore une fois, il y a probablement de quoi faire dans un superbe lagon pour le tourisme, mais l'infrastructure est inexistante, la culture "business" ne semble pas etre dans l'ame du pays, ronge par la corruption. Un exemple type donne par Yoshida : Chuuk est le seul etat de Micronesie ou il n'y a pas de restau chinois. Trop risque pour le business. Il y a eu plusieurs tentatives pour ouvrir d'autres hotels que le Truk Stop et le Blue Lagoon, a chaque fois ca a tenu quelques mois avant que la "pression" ne soit trop forte et que les hotels ne mettent la clef sous la porte, apres avoir ete devalises.

     

    C'est desolant, Chuuk est splendide. En "partant avec les memes cartes en main", la ou Palau a reussi a se placer sur la carte des touristes et a une economie qui tient la route et de belles infras, Chuuk vivote, pas d'industrie, chomage rampant, aides internationales pour joindre les deux bouts, infrastructure en pleine deliquescence... La route depuis l'aeroport est choquante, l'histoire derriere le projet l'est tout aussi. L'entreprise (des iles Marshall) en charge du projet a purement et simplement laisse tomber.

     

    J'ai discute avec une immigree filipino, les quelques immigres qui viennent sur Chuuk n'osent pas sortir et se font insulter des qu'ils quittent l'enceinte du resort, les Chuukeses les accusant de voler leur boulot. Et pourtant, du boulot, il y aurait de quoi faire.

     

    Bref. Je conseille grandement a quiconque fait le deplacement de s'impregner un tout petit peu du "merdier" local. Chuuk est splendide, mais ce n'est pas le paradis sur terre, malheureusement.

     

    Quelques photos de l'exterieur pour la peine, en plus de photos ratees...

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  10. Aucune idee. Ca tiendra encore quelques dizaines d'annees, mais ce n'est pas eternel, c'est certain. Le lagon a honnetement le potentiel touristique de la Polynesie Francaise, certains paysages sont magnifiques, mais l'etat hallucinant de la "route" (qui apparemment empire d'annee en annee) laisse penser que le developpement touristique ne fait pas partie des priorites du moment.

  11. Me voici donc sirotant un daiquiri a la fraise au bar du Blue Lagoon Resort a Chuuk, un oeil sur le coucher de soleil parfait sur le lagon, l'autre sur les multiples dedicaces de plongeurs et autres t shirts de club ornant les plafonds du local.

     

    L'heure du debut de desaturation et d'un petit CR sur une grosse semaine et deux douzaines de plongees memorables a sonne.

     

    Chuuk et ses epaves. Je laisse le googleur qui veille en chacun verifier l'histoire et l'interet du site (un indice, tapez "operation Hailstone"), on se contentera de dire que plusieurs dizaines d'epaves japonaises de la deuxieme guerre gisent desormais dans le lagon.

    Difficile de faire un CR plongee par plongee sans tomber dans une enumeration parfois penible a la Prevert. Je vais donc essayer de maintenir le tout a un niveau "macro" en essayant d'apporter quelques impressions generales qui pourraient etre utiles a quiconque envisage de faire un long Paris-Manille-Guam-Chuuk pour claquer ensuite un minimum de 1500 a 2000 EUR de la semaine, ce qu'il faut compter au minimum pour hebergement + plongee + divers (dont nourriture). J'ai eu la chance de ne pas partir de Paris, mais quand meme.

    Il y a globalement 4 options de sejour sur Chuuk, 2 liveaboards (un luxueux, un raisonnable) et 2 hotels. Pour des raisons de prix et de dispo, j'etais au sol, au Blue Lagoon Resort. Aucun regret. Vous lirez sur internet quelques decus du BLR hurler sur le manque de piscine, les chambres vieillotes, l'absence d'eau chaude (voire l'absence d'eau tout court a certaines heures), les coupures regulieres de courant... Ces personnes n'ont peut etre pas remarque le niveau de pauvrete extreme de l'Etat de Chuuk. Pour le role qu'il joue (repos entre plongees, soirees au bar, sommeil reparateur), l'hotel est parfait. C'est un hotel pour les plongeurs tenu par des locaux, avec une consideration tres minimaliste de ce qui n'a pas trait a la plongee. La nourriture servie y est grandiose (et faite main, comme en temoigne la demie heure d'attente a chaque plat, surtout s'il y a plus de 10 personnes a dejeuner simultanement) et le staff dispo pour essayer de rendre le sejour le plus agreable possible.

     

    Sur la duree du sejour, je n'ai croise que 2 personnes qui n'etaient pas plongeurs, le reste vient pour les epaves.

     

    La clientele plongeuse est variee, avec une dominante australienne, et peu d'Europeens. Je ne suis moi meme pas un tec, mais une bonne moitie des residents m'a semble avoir une certaine experience, voire une experience certaine. Les plongeurs en bi avec deco en melange varie sont legions.

     

    Ca ne veut pas dire qu'un plongeur "leisure" comme moi n'a pas sa place a Chuuk. Les epaves sont a des profondeurs "raisonnables" pour des plongeurs plus ou moins debutants pour les plus accessibles d'entre elles (environ 20m pour les avions, 10m pour le Suzuki, et certaines superstructures effleurent la surface), avec une moyenne entre 30 et 40m cependant. Il faut donc avoir un minimum de confiance, d'experience, et de formation pour en profiter pleinement, meme si les guides savent accomoder les plongeurs sur des sites moins profonds. Je plongeais a l'air, j'ai tres souvent ete "taper" dans la deco, une bouteille pend toujours pour permettre des paliers qui dureraient, mais bon on est tres clairement a la limite de la "non decompression dive" du monde Padi, voire carrement au dela, sauf a rester 5 mins sur chaque epave, ou plonger en nitrox "leger" et ne pas aller voir les coins les plus profonds. Relire le mode d'emploi de l'ordi de plongee pour etre sur de ce qui se passe en cas de passage en deco, et avoir un vernis sur les paliers pourra aider. Quelques epaves sont sous 50, 60 (voire plus), ca depasse ce que je peux/sais faire, mais quelques tec divers allaient verifier ce qui s'y passait.

     

    Donc un coin plongee qui peut etre apprecie par tous, mais avoir un semblant d'experience est sans doute le bienvenu.

     

    Guide ou pas guide... pour les liveaboards il est possible d'y aller sans, je ne le recommande pas, sauf sejour repetitif. Les guides connaissent --par coeur-- les epaves et sont capables d'amener le lambin plongeur aux points les plus interessants sans perdre trop de temps au fond et surtout montrer les zones de penetration realistes et les zones plus risquees. Mon guide, local, n'a d'ailleurs pas manque de taper sur le Thorfinn et l'Odyssey (les liveaboards), notant que les deces sur les liveaboards resultaient souvent de plongeurs aventureux qui partaient sans guide en penetration sur des epaves qui ne le permettaient pas. Je ne puis qu'etre impressionne par mon guide, d'ailleurs. Il a vu defile des collections de plongeurs de tous les niveaux en 20 ans de carriere, il est capable d'adapter parfaitement le style de la journee a la palanquee qu'il encadre. Il saura laisser la liberte d'exploration quand le site le permet, emmener une palanquee en qui il a confiance un peu plus bas ou un peu plus loin dans l'epave, changer l'ordre des plongees du jour pour adapter aux profils et aux desideratas de chacun... bravo !

     

    Quand j'y pense, Chuuk est probablement l'un des seuls endroits au monde ou on peut choisir le deroule de la journee en fonction de la profondeur des epaves explorees... et le tout en se laissant des options... Ce qui est impossible avec les liveaboards, qui restent sur chaque epave.

     

    J'ai eu de plus la chance de ne pas avoir de grosses palanquees, question de date, qui sait. Fondamental comme je l'ai vite compris pour une penetration un peu etroite. Meme en limitant au maximum les battements de palmes et faire la grenouille, on a vite fait de remplir la moindre piece en une bouillie de particules. Pas grave quand on est en tete de palanquee, moins bien pour ceux qui suivent. Bref, j'etais avec un ou deux comparses, souvent d'ailleurs avec des logs se chiffrant en centaines de plongees, et parfois meme tout seul avec le guide. Meme le meilleur des palmeurs aura quand j'y pense probablement du mal a ne rien soulever... Dans les vastes cargos, pas de problemes, mais dans les coursives, les cuisines ou les toilettes, il faut un peu de volonte et de contorsionisme et on a vite fait de toucher pour reprendre l'equilibre.

     

    Au passage, il n'y a pas beaucoup de bateaux de guerre a Chuuk, de tete le Fumizuki et l'Oite. Le reste est constitue de bateaux cargos, bateaux annexes, avions et un sous marin. L'Oite est (trop) profond (pour moi), j'ai du me "contenter" du Fumizuki.

     

    Niveau vie, c'est la Micronesie mais ce n'est clairement pas Palau. Evidemment, les poissons de recif sont la, mais niveau gros ce n'est pas ca (mais bon, on est pas la pour ca comme dirait l'autre, et on est au milieu du lagon). Un requin leopard au fond, un ou deux requins gris qui sillonnent au dessus des epaves a la recherche des plongeurs qui remontent, et quelques pointes noires. Dans les epaves, euh... des homards ?

    Et des meduses, beaucoup, beaucoup, beaucoup de meduses. Pas de bestioles mortelles apparemment, mais des bestioles qui piquent (un Americain en shorty est ressorti le bras couvert de pustules...). Je n'ai pas demande si c'etait lie a la saison, mais meme si l'eau etait a 29 j'etais content de porter une wetsuit integrale.

     

    La visibilite est variable, de terrible a pas trop mal, sans non plus tomber dans l'exceptionnel, mais sur une epave ce n'est pas dramatique de n'avoir pas une visibilite a 50m. Au mieux, ca donne une vision generale de la disposition de la chose, mais ca ne change absolument rien pour les penetrations.

     

    La meteo est comme la visibilite, et bon il parait que les deux sont lies... c'est donc extremement variable ! Il m'est arrive de descendre sous un deluge tropical et de remonter en plein soleil, et inversement de descendre sur une mer d'huile pour remonter avec des creux de 2m. Mais pas au dela, on est dans un lagon quand meme. Pas une fois une sortie n'a ete annulee pour cause de meteo.

     

    Au sol, les iles sont pauvres. La route entre l'aeroport et le resort fait 10 km, il faut cependant compter une bonne demi-heure de zigzag entre des nids de poule qui peuvent probablement faire office de piscines en cas de pluie trop forte. Je suggere tres fortement un "Island Tour" pour aller decouvrir les autres iles du lagon et comprendre le niveau de developpement du pays. Ca remet vraiment en perspective l'hotel... Pour ceux qui peuvent, passer par Jeep Island pour discuter avec Hiroshi Yoshida est aussi tres interessant. Ce Japonais s'est installe sur une minuscule ile deserte depuis 15 ans, il a une quantite d'anecdotes sur la vie locale et il fait tourner une cabane sur l'ile pour ceux qui souhaitent du repos et de l'isolation. Les guides mentionnent des problemes de securite au sol, ce que je peux tout a fait comprendre. Yoshida raconte que les rixes sont frequentes, et que les machettes sortent vite.

     

    Anecdote et accidents de plongees??? pas grand-chose en fait, et c'est tant mieux. Un americain dont c'etait la premiere plongee apres son OW a fait une penetration dans un cargo pendant mon sejour (pas dans mes palanquees), naturellement excite par la decouverte il a pompe sur sa bouteille, et etait a la limite de la panne d'air. Il a donc verifie que la bouteille sous le bateau etait pleine, Rien de dramatique, la aussi le DM a vu venir le truc et avait amene le bonhomme dans un tres vaste cargo proche de la surface, et il a rapidement compris que la conso du gars partait en vrille. A part ca, pas de coincage dans les epaves, de remontee en urgence ou de perte de binome. Je soupconne l'un des membres de ma palanquee d'avoir claque son tympan lors d'une plongee mais d'avoir fait le fier en le dissimulant, sauf s'il est normal de sortir en saignant de l'oreille et de se reveiller le matin avec une tache d'eau sur l'oreiller. Il n'a ensuite plus plonge, "fatigue" par la journee.

     

    Qu'est ce que j'en retire...

    - Pas beaucoup de rapports entre la taille d'une epave, sa profondeur, sa penetrabilite et son interet. L'une des epaves que j'ai preferees est le Suzuki, de taille moyenne pour Chuuk, effleurant presque la surface, et difficilement penetrable. Par contre, une fois a l'interieur la proximite avec la surface et une coque percee d'une multitude de petits trous (rouille ou autre) amenent enormement de lumiere dans des couloirs tres etroits, ambiance un peu "etheree" au rendez-vous. A contrario, l'enorme sous-marin pose a 40m n'est pas penetrable, une fois longee la coque il n'y a pas grand chose d'autre a voir.

     

    - Toujours se documenter, meme rapidement, sur l'histoire de l'epave plongee, meme avec un guide, apporte beaucoup. C'est stimulant de comprendre que telle epave avait participe a telle bataille et que telle autre a tente de s'echapper de telle maniere.

     

    - Je suis encore tres loin d'etre un grand photographe, et la photographie en interieur sur epave necessite des talents que je n'ai apparemment pas acquis. Le flash est inutilisable, la densite en particules rendant le toute tentative de photo neigeuse au possible. Une lampe un peu directionelle comme la mienne n'est pas non plus la meilleure solution, toujours ces fichues particules qui vont faire apparaitre tres clairement le faisceau de la lampe. Il faut reussir a eclairer indirectement, tout en restant parfaitement immobile vu le manque de lumiere.

     

    - les epaves vivent et vieillissent. Meme si le lagon protege des intemperies les pluis violentes, ces epaves sont rouillees et contiennent encore des munitions. Toucher a tout n'est donc pas une excellente idee. La corrosion ne va pas en diminuant avec le temps, et un jour il ne restera plus grand-chose a voir. A titre d'exemple, la salle des machines du Fujikawa-Maru, l'une des epaves les plus connues du lagon, s'est completement affaissee sur elle-meme il y a quelques semaines, la rendant completement impenetrable.

    Le soleil est couche depuis longtemps, et j'ai fini mon Daiquiri, j'ai du commander une Margarita, deux verres de vin blanc, et un cocktail maison pour terminer ce compte-rendu.

     

     

    Je laisse donc aux futurs plongeurs d'epave le soin de retrouver ma signature au bar, commencant par une reference a notre hymne national.

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  12. Hello

     

    Je suis a Chuuk en ce moment (le CR arrive, patience). J'y ai croise quelqu'un qui revenait de Rabaul, pour lui la comparaison n'a aucun sens, et il n'avait pas de mots trop durs pour la plongee a Rabaul... Rabaul a quelques restes rouilles, et certains "tugboats" sont meme proposes en plongee. La seule plongee qui pour lui a un sens a Rabaul par rapport a Chuuk est celle d'un Zero. Il n'y a qu'un seul Zero facilement visible a Chuuk, mais il est a l'envers. Celui du Rabaul est a l'endroit. A part ca...

    Apparemment c'est selon lui inutile d'aller a Rabaul pour plonger, interessant pour l'histoire mais pas pour ce qui se passe sous l'eau.

     

    Et il y a eu une eruption volcanique il y a 20 ans qui a recouvert de cendres le peu d'epaves qui restait.

     

    Sinon, je suis alle a Coron, j'en ai garde un tres bon souvenir. Mais apres Chuuk...

  13. Merci

     

    Bon, ben ca confirme ce que j'entends un peu partout. J'y vais seul, je serai au Blue Lagoon:captain:

     

    Seule bonne nouvelle, je ne fume pas, donc pas de sortie accompagne par les gardes. Des nouvelles dans 2 semaines, si jamais je reussis a sortir de Chuuk :)

     

    J'hesitais a passer un WE sans plonger pour visiter les terres, mais en fait je pense que je vais faire le deplacement jusque Pohnpei pour voir Nan Madol. Je suis en vacances, pas trop envie de me prendre la tete a savoir si je dois rentrer avant ou apres le coucher du soleil.

  14. Hello

     

    Merci :) mais...

     

    Ma question n'etait pas sur la securite -en plongee- dans les clubs terrestres, mais sur la securite "physique" au sol, sur les terres, a Weno. En me balladant sur plusieurs sites, je trouve beaucoup de remarques et de warnings sur Weno : ne pas sortir seul, meme de jour, ne jamais sortir la nuit, ne jamais faire de camping, ne jamais aller dans des bars locaux (rixes frequentes), problemes recurrents d'alcoolisme, éviter de sortir de l'hôtel, etc.

     

    Comme je serai au sol...

     

    Désolé du manque de clarté de ma question.

  15. Hello

     

    Merci de ta réponse. La question n'était pas trop sur les épaves en elles-mêmes (on va dire que je suis neutre sur le sujet, ni passioné hardcore, ni anti-épaves, mais que si j'y vais c'est pour en déguster bien sûr !), c'est plutôt sur les conditions au sol. J'ai lu plusieurs warnings sur la sécurité à Weno...

     

    De toutes façons, le billet est payé depuis hier, l'hôtel est réservé, les jours de congés dans 10 jours sont posés, donc y'a pu k'a :)

  16. Hop, je "hijack" le fil et pose ma question à Mantapassion...

     

    Je pense pouvoir aller à Chuuk dans les jours qui viennent. Le Thorfinn n'est pas dispo, l'Odyssey en solo ça coûte un bras (et une jambe). Donc je suis coincé au sol. Par contre, il semblerait que Weno, pour être poli, c'est un immonde trou à rats glauque. Comme l'objectif premier c'est d'être en vacances et de décompresser, je me pose des questions.

     

     

    Bref, qu'en penses-tu ? vaut-il mieux que je décale à un moment où le Thorfinn sera à flots ? Est-ce que ces épaves valent les ennuis ?

     

    (et quoi qu'il arrive, j'ai une place sur l'island-hopper donc je peux aller à Kosrae ou Pohnpei...)

  17. Un petit CR qui me trottait sous le clavier depuis quelques semaines sur une destination un peu originale et jamais evoquee ici, l’archipel d’Ogasawara, ex-iles Bonin.

     

    Petit rappel :

     

    Les Ogasawara sont une dépendance japonaise, situees a environ 1000 km plein sud de Tokyo, a mi-chemin de Guam. A ne pas confondre avec Okinawa (archipel subtropical à proximité de Taïwan, bien desservi et frequente), les Ogasawara sont un archipel d’iles oceaniques reculees, tres peu peuplees et accessibles uniquement par bateau. La principale marque laissee dans l’histoire est probablement la bataille d’Iwo-Jima en 1945. Avant et apres : rien ou presque. L’Unesco a classe les Ogasawara patrimoine mondial en juin 2011 pour la richesse de leur ecosysteme et ces iles sont souvent comparees aux Galapagos du fait de leur isolement et du nombre d’especes endemiques presentes.

     

    Le gouvernement japonais fait ces derniers mois des efforts tres substantiels pour promouvoir, en domestique et à l’international l’archipel comme un modele pour l’écotourisme.

     

    Accessibilite :

     

    L’unique moyen d’aller à Ogasawara et ses 2500 habitants sans etre militaire est de prendre le ferry Ogasawaramaru, qui fait 4 allers/retours par mois entre Tokyo et Chichijima, l’une des deux iles peuplées de l’archipel avec Hahajima, situee a 2h de Chichijima. La traversee est longue, 25h30 (aller, et en mer calme). Il faut donc prévoir au minimum une semaine depuis Tokyo en comptant plus de deux jours pleins pour les trajets et 3 ou 4 jours sur place, en fonction du ferry. Il y a un aeroport militaire sur Iwo-Jima, situee à 250 km au sud de Chichijima, mais cette ile est completement fermee aux civils. En cas de vraiment gros pepin, il y a un heliport à Chichijima qui permettra d’etre rapatrie sur Iwo-Jima, puis de rejoindre Tokyo en une heure par avion militaire. Il y a eu des plans dans les années 2000 pour ajouter un ferry rapide qui aurait fait passer le trajet à 17h, mais le projet est abandonne pour des considerations environnementales et le classement en patrimoine mondial rend cet abandon perenne. Quant à un aéroport…

     

    L’Ogasawaramaru n’est pas un gros bateau, certainement pas un bateau de croisiere, et la mer peut etre tres remuante une fois passée Hachijojima. La nuit est passee pour les secondes classes dans des grandes salles collectives d’une bonne centaine de personnes, en dormant cote a cote a meme le sol, et le prix du ferry est fixe (et eleve, il faut compter 500 EUR pour un A/R).

     

    Autre point à avoir en tete : l’hebergement. Le nombre de lits sur les deux iles habitees est tres limite, le camping est strictement interdit, et pour couronner le tout il est impossible d’acheter une place pour le ferry sans montrer une garantie d’hebergement. Du fait de la popularite de l’archipel suite au classement de l’Unesco, trouver un lit est loin d’etre une sinecure. J’ai eu la chance d’avoir une chambre suite à un desistement, mais mon auberge affichait complet pour les prochains 8 mois.

     

    Au passage, meme si c’est recule ca reste le Japon, aucun risque sécuritaire ou sanitaire particulier, la 3G passe, et l’archipel dependant administrativement de Tokyo les chaines de TV de la metropole sont disponibles. Le village sur Chichijima est bien entendu minuscule, mais les biens de premiere necessite sont tous disponibles. Pas de caisson bien sur.

     

    Plongées :

     

    L’archipel est une destination mythique pour beaucoup de plongeurs nippons, et plusieurs clubs en font leur evenement de l’annee. Une visibilite superbe, des especes endemiques en veux-tu en voila, des baleines (en saison) et dauphins à profusion, du « gros » (requin/thon) facilement denichable, du corail en bonne sante… Ca peut se comprendre... Un bon quart des passagers sur le ferry est d’ailleurs constitue de plongeurs.

     

    Les structures sur place sont japonaises, et l’organisation est a l’image de ce qu’on peut trouver sur le continent : hyper-pro, materiel bien entretenu, et on ne badine pas avec la securite. Les plongees sont limitees a 45 minutes, les briefs sont tres detailles, les plongees planifiees a la minute.

     

    La langue locale est le japonais (standard), meme si historiquement les premiers habitants des iles au 19eme siecle etaient des occidentaux et qu’il reste semble-t-il des descendants des premiers colons. Avec a peine plus de 150 ans d’occupation humaine le patrimoine historique est limite (pour l’anecdote, Georges Bush Sr s’est fait descendre au dessus de Chichijima pendant la seconde guerre mondiale). Pas d’inquietudes par contre pour les non-nipponisants, le tourisme étant une activite majeure et vitale pour l’archipel il y a de quoi avoir faire des sorties en anglais, et un centre ou deux semblent disposer de DM maitrisant un peu la langue de Margaret Thatcher.

     

    L’eau est à 25 degrés en ete, c’est un peu frais en 3mm. .

     

    Plongées sur Chichijima/Anijima (5 plongees)

     

    Après le ferry, les différents hebergements viennent chercher les clients et organisent les transferts. A chaque fois, c’est la voiture de l’hôtel qui emmenera jusqu’au bateau qui emmene plonger. L’ile de Chichijima est très petite (15 minutes de voiture suffisent à la traverser) et le gros des activites, y compris les quelques structures de plongee et la grande majorite des hebergements, est situe dans le village.

     

    Au premier brief, je vois tout de suite qu’on n’est pas la pour rigoler. Les plongeurs ayant depasse les 1000 ou 2000 sorties ne semblent pas rares.

     

    La visibilite est superbe, 25m ou plus sans problemes, mais pas le temps d’apprecier a la premiere plongee. Un verre de mon masque se desolidarise un peu a 20m. Et beaucoup d’eau s’infiltre. Je finis donc en soufflant par le nez comme un boeuf pour essayer de garder un bout d’un oeil dans autre chose que du liquide en remontant tranquillement.

     

    A partir de la deuxieme plongee et d’un nouveau masque, les choses vont bien mieux. Corail en pleine forme et vie qui va bien avec (nudibranches et poissons de recif multicolores) , mais aussi des bancs de bestioles pelagiques type serioles, etc. Des plongees sympas sans trop de stress et en tous cas rien, nada de courant... Et du barracuda. Beaucoup.

     

    Le point fort de la troisieme est suppose etre l’Hellfritch Dartfish, assez courant a Ogasawara. Tout le monde revient sur le bateau le sourire aux levres, mais bon, on va dire que je l’ai vu pour mon divelog, hein.

     

     

    Les deux autres plongees... Tranquille, corail, gros, tout ca :)

     

     

    Plongee de nuit (1 plongee)

     

    Pas trop de surprises, une plongee tranquille depuis la plage. Des poulpes viennent dire bonjour, et on apprecie raies et seiches dans l’obscurite.

     

    Plongee sur le groupe de Keta (Mukojima) 2 plongees

     

    A deux heures de bateau au nord de Chichijima, le groupe de Keta est inhabite. C’est un peu le clou du spectacle en ce qui concerne la plongee. Requins, raies, thons un peu partout... Tres, tres sympa, y compris Maguroana, une plongee dans l’equivalent d’une mini-calanques ou viennent se refugier des thons a profusion. Sans parler de homards un peu partout.

     

    Et la derniere, Yomejima, est le clou du clou, la creme de la creme. Pendant toute la plongee, on entend chanter les dauphins en observant requins, thons et autres. Juste avant de remonter, on passe a 30m, et je vois mon premier Requin-Taureau. Au palier, les dauphins s’approchent. A la sortie, ils sont la, on reenfile les combis et on va s’amuser pendant 15 minutes en snorkelling...

     

    (aparte hors de l’eau) :

     

    Sous l’eau, Ogasawara c’est sympa (il y a apparemment quelques epaves, que je n’ai pas eu la chance de voir). Hors de l’eau, c’est aussi tres agreable. Des champignons phosphorescents, des chauves-souris et des oiseaux endemiques, et des ballades dans une jungle n’existant nulle part ailleurs avec des guides qui arrivent a vous passionner pour l’evolution des plantes vertes (sans rire, c’est une demonstration d’adaptation a l’environnement en milieu isole qui m’a fascine, alors que la verdure et moi... hormis la salade...). En saison, les baleines pullulent semble-t-il. Par contre, ce n’est pas DU TOUT une destination tropicale / plage / pieds en eventail au soleil avec un cocktail a portee de main. Il y a quelques plages, mais il faut etre completement maso pour se taper 2 jours de bateau depuis Tokyo alors que Bora Bora est accessible en moins de temps. Depuis Paris.

     

    Conclusion :

     

    Les Ogasawara n’ont pas encore la renommee des Galapagos, et sont largement moins fréquentées. Une accessibilite deliberement limitee garantit que le tourisme de masse n’y laisse pas une empreinte trop marquee. La plongée est très agreable, tres bien encadree, avec de bien jolies choses à voir. Ce n’est sans doute pas LA destination plongee du Pacifique, mais le sentiment d’isolation totale pendant les plongees à Keta, le soulagement de toucher terre après 25h30 passées dans le ferry et la richesse de ce qu’on peut voir hors de l’eau en font une belle sortie tres depaysante.

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  18. @ Tebu : merci pour le récit, ça replonge dans l'ambiance, quel plaisir ! Et vu sa qualité :top: est-ce que tu as écrit un CR sur Palau ? Sinon "tu-nous-en-fait-un-dis-s'il-te-plait ?" :)

     

    Je prépare une autobiographie en 16 volumes, mais en attendant qu'un éditeur en comprenne l'importance pour le genre humain tu peux te contenter de mon CR de Palau ici

  19. hmmh... Ambon, Bangka, Lembeh, Dauin, Anilao, Komodo, Tulamben, Maumere.

    .

     

    :) jamais été à ces coins aux noms compliqués... Mes plongées étaient souvent dans des coins à pélagiques, très rarement pour du petit bestiau. Sipadan "seul" m'a fait penser plus d'une fois à Palau, gros tombant, visi du tonnerre, vilain courant de temps en temps, corail en pleine santé, requins de récif partout. Les bancs de barracudas / poissons perroquets ont scellé la similitude.

     

    Par contre, Sipadan + Mabul, je n'ai jamais eu pareil...

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Bonjour,

 

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