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Plongeur.com - Le site de la plongée sous marine

bardass

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Tout ce qui a été posté par bardass

  1. Jamais eu de souci avec le pétrel connecté au triton ou avec mon Teric pour la mise à jour du firmware. j’utilise un iPhone ou un iPad pour cela android pour toi ?
  2. tu occultes juste un point que j’ai précisé : c’est que si les plongeurs sont frileux à parler de leur accident, l’entourage familial, les amis, ou simplement des témoins en parlent bien plus volontiers au retour de croisières. Soit parce qu’ils en parlent directement, soit en répondant à la simple question : « la croisière s'est bien déroulée ? ». Les réseaux sociaux, avec leurs qualités et leurs défauts, sont une caisse de résonance. Qui ne raisonnent pas beaucoup plus qu’avant sur le sujet.
  3. pourquoi ? L’information est publique depuis l’accident, ce n’est pas manquer de respect que de citer des noms que l’on trouve partout sur internet, et dans les journaux de l’époque. en aucun cas je n’ai porté de commentaires désobligeants à leur encontre. Donc : non https://www.edp24.co.uk/news/20702175.bodies-divers-found-off-french-coast/ il semble que tu ne comprennes pas plus ce que j’écris : Gardette avait parfaitement raison dans le contexte des plongées en question il y a 20 ans. S’il devait écrire la même chose pour le contexte de la discussion actuelle, je me fierai certainement à son avis d’expert. J’ai bien plus de mal à me fier à une projection d’un contexte vers un autre contexte.
  4. si par cette citation, tu souhaites mettre en garde les apprentis sorciers, je ne peux que t'approuver. Toutefois le contexte de l'article de Subaqua avec Gardette est totalement différent du contexte de ce fil. L'article fait référence à l'accident de Penny Glover et Jacques Filippi fin novembre 2005 sur une épave en Méditerrannée à 60m en recycleur trimix. A l'époque, c'est l'algorithme VPM qui est utilisé avec un niveau de sécurisation minimal (+0 ou +2 , d'après les témoignages d'anciens élèves de Glover). Soit un équivalent GF de l'ordre de 5/95, avec un palier profond extrêmement profond et des paliers proches de la surface très court. C'est de cela dont parle Gardette quand il compare deux profils de 80m 40 minutes fond (VPM et table MT92) pour lesquels VPM donne 2h de déco en moins. A l'époque, Gardette s'était fait allumé de partout, non seulement pour avoir émis des critiques quelques mois après l'accident, mais aussi parce qu'il remettait en cause les pratiques de l'époque. Pour autant, il avait raison, dans ce contexte ... Depuis 10 ans au moins, les mentalités ont évolué dans la communauté des plongeurs trimix : VPM n'est quasiment plus utilisé par personne (qlq irréductibles comme toujours), les GF bas ont été remontés et les GF haut abaissés. Pour autant, utiliser cette phrase dans un contexte différent de 2006, c'est osé ! Le lien vers l'article https://nucsub.eu/nucsub/Articles_files/gardette accident deco recycl.pdf
  5. 10 minutes à 60m, cela inclut : le temps de descente de 0 à 60m (3 minutes par exemple) le temps réellement passé à 60m (soit 7 minutes par exemple) C'est à partir de là que les tables calculent la profondeur et durée de chacun des paliers. Le temps de remontée est inclue dans la DTR, la durée totale de remontée
  6. pas du tout, le siège de la CMAS est basé en Italie
  7. plongées carrées 30 mètres et 30 minutes fond (incluant 1 minute de descente) x 2 avec un IS de 90 minutes ? j’en doute …
  8. il existe aussi une autre possibilité que tu n'évoques pas : ces mêmes plongeurs en croisière, plongent plusieurs fois par jour certes, mais dans la courbe sans palier, en utilisant la plupart du temps un mélange nitrox et un réglage air. Ceintures et bretelles quels que soient les ordinateurs. Depuis qlq années, avec l'arrivée massive parmi les plongeurs loisirs des ordinateurs en bubul + GF, même si l'accidentologie reste inconnue, même si la connaissance et le paramétrage des ordinateurs restent aléatoire, il n'en reste pas moins que, dans la l'entourage des plongeurs, il n'est pas remonté à quiconque une recrudescences des accidents de désat lors des séjours croisières. Pas grand chose à se mettre sous la dent côté entourage de plongeurs, ni sur les forums et réseaux sociaux. Même si les plongeurs sont frileux à parler de leur accident, j'administre un gros groupe FB sur ce thème, les entourages parlent en cas d'add pour essayer de comprendre. Cela vaut ce que cela vaut mais pour l'instant, on a pas mieux en termes de retour. Quant à nos plongeurs français plus engagés (je mets la sout de côté pour d'autres raisons), je n'en connais aucun qui enchaineraient 2 plongées 30m/30min avec un IS de 90min. Attention, je ne remets pas en cause le choix du protocole, j'ai même été le premier à le défendre ici : Ces plongeurs utilisent quasi généralement un intervalle de surface de 4h. Et on a pu montrer (travaux de @LGF) que l'écart entre le groupe 1 et 2 n'existaient plus. Donc dangerosité, si dangerosité il y a ? Pour finir, je le répète encore une fois : je ne remets pas en cause les résultats des travaux, je l'ai écrit moult fois. Je remets en cause la forme : - le sensationnalisme de la vidéo dont tu n'es pas responsable, le formalisme pseudo scientifique de l'étude dont tu te désolidarises, et les titres utilisés dont celui de ton site. - les conclusions qui en sont issues. Les résultats entre ordinateurs sont différents, dont acte si certains en doutaient. Mais différent comment, selon quelle référence ? DCIEM, médiane ? pourquoi ? Quelles bases scientifique pour affirmer cela ? Ce qui m'a vraiment intéressé dans tes tests, ce sont les comportements "surprenants" : les paliers fantôme. Parce que je les croyais disparu depuis le temps. Parce qu'ils ne m'ont jamais dérangé en plongée. Donc je n'y prêtais plus attention. Je ne suis toujours pas d'accord avec toi sur la soit disant "dangerosité" de ce comportement. Nus avons été quelqu'uns à signaler ce type de palier en début et milieu de plongée il y a des années de cela. Mais je ne connais ni le moindre plongeur ni n'ai jamais lu le moindre commentaire de plongeur se plaindre d'un palier fantôme en phase de remontée et de désat. ET cela, de mon point de vue, cela aurait été grave : "ah merde, j'attaque mon palier à 9m et l'ordinateur me demande de redescendre à 12, c'est quoi ce bordel ?" Ce que j'ai appris aussi grâce à tes tests, c'est que certains modèles (Mares Sirius, Luna 2, autres ?) voient leur DTR diminuer avec la disparition du palier fantôme. Cela aussi, je trouve particulièrement important et grave. Pour les autres modèles (OSTC, Shearwater, Garmin ?), c'est une modification de la répartition des paliers, sans que la DTR soient impactées. Alors que pour le Sirius et le Luna 2, c'est une diminution du volume de paliers. C'est plus embêtant et cela mérite explication. De fait, il serait bien que, pour ce point, l'ensemble des tests soit relancé afin que tous les ordinateurs affichent la DTR (notamment Garmin) afin de regarder le comportement de tous les modèles en Bubul + GF. Et le faire sur plusieurs profils. Si tu as du temps ... elle est vachement bien cette étude !
  9. lors du brief, tu dois planifier à l'inverse : quelle est la DTR max que la palanquée ne veut pas dépasser (et quelle quantité de gaz nécessaire pour assurer cette DTR). Ainsi vous planifiez la même DTR max. Mais cela ne change pas le problème ! Car ton ordinateur va atteindre cette DTR plus rapidement que ceux de tes équipiers. Le temps fond sera donc plus court que si tu n'avais pas plongé avec tes camarades : là où ils auraient pu rester 15 minutes sur une épave, ils n'y resteront que 10 (c'est une exemple).
  10. c’est tout de même un peu facile de se contrefoutre d’un papier dont tu es identifié comme co-auteur ! ceci étant écrit, je n’en parlerai donc plus
  11. selon ce document https://hal.science/hal-00925122 le choix d’un protocole de soins se fait en fonction des symptômes, et du délai entre leur apparition et la prise en charge au caisson. pour en avoir visité plusieurs, les caissons ne disposent que de peu de moyens pour accéder aux paramètres des plongées (absence de connaissances pour se balader dans les menus des ordi de plongées, pas de logiciel de log, pas de câbles ou bluetooth …) et en tout cas pas de la fiche d’évacuation qui ne sert strictement à rien, sinon à aider le dp a pouvoir répondre aux questions des pompiers et de la maréchaussée.
  12. Monox : trop gros pour le peu de fonctionnalités apportées, trop lent dans les menus, pas ergonomique quand on est en immersion décharge trop rapide de la batterie je ne le regarde jamais, il est planqué, soit dans le sac, mais j'aime pas, par crainte de percer un faux poumons, soit posé sur la poignée de portage. Je ne pilote la ppO2 qu'avec l'afficheur à leds et le petrel connecté. Upgrade depuis 2018 : - sac : j'avais l'ancien avec une seule fermeture éclair. Cjhangé contre celui avec deux fermetures permettant un meilleur routage des fils - support afficheur à leds : le support précédent était basique, impossible de positionner correctement l'afficheur. L'actuel est bien plus ergonomique. - détendeur : j'ai changé le DS4 pour le nouveau 1e étage et je m'en félicite. Réglage plus facile de la MP. corps du détendeur orienté vers l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur, valve de surpression qui ne dépasse pas - ADV : j'avais le premier ADV, il était bien trop souple et se déclenchait à n'importe quelle inspiration. L'ADV actuel est bien meilleur - Bouteille Oxy : le bloc 2,5l, permettant d'aller un peu plus loin et profond sous terre :D
  13. la narcose est possible avec n'importe quel mélange, parfois le mélange n'est pas le mieux adapté à la profondeur (premiers effets de la narcose autour 35m en E.N.D., profondeur équivalent air, en général), parfois le plongeur est dans un état psychologique (stress, fatigue ...), parfois c'est le milieu (noir, froid ...). Tous ces éléments ont un impact sur le seuil de déclenchement d'une narcose, là où la veille elle n'aurait pas eu lieu. La narcose augmente progressivement, les plongeurs apprennent avec l'expérience à la détecter et à la gérer au mieux.
  14. les cloches de plongée existent toujours mais sont utilisées pour des plongées nécessitant plusieurs heures de paliers (lors de record par exemple). Cela permet de réaliser ces paliers le plus au sec possible (à température identique, on a moins froid au sec que mouillé), de boire et s'alimenter, de discuter avec des plongeurs de soutien, de lire un bouquin ou regarder des vidéos, d'être moins isolé ... Car cela peut durer plusieurs heures. Et l'utilisation d'une cloche est loin d'être simple, entre son installation, son étanchéité et les contraintes d'utilisation (purge du co2 expiré, acheminement de l'oxy ...) pour des plongées à 55m, il faudrait rester 2h au fond, soit environ 4h de paliers et 2h à 6m dans la cloche. Pas forcément le plus réaliste. Concernant les pro : oui la plongée à l'air n'est pas réaliste dans ton contexte, la narcose empêche de faire réaliser un travail de qualité. A toi de voir entre le réalisme et le roman
  15. dans les cenotes, les parcours à « touristes » peuvent donner l’impression d'être dans le noir complet, mais il y a toujours une sortie en surface à moins de 200 pieds (60m) de la ligne. c’est ce que j’avais expliqué à ma femme et mes filles quand je les ai emmené plonger à Playa en 2018. Sauf que ma femme n’imaginait pas se trouver dans le noir complet. J’ai adoré, elle a détesté et finalement passé le reste du séjour à plonger en mer avec mes filles pendant que moi je restais en cénotes. Et quand on regarde bien, il y a bien toujours une sortie à moins de 60m. Quand je suis allé dans des cénotes nécessitant un diplôme de plongée sous terre, alors deux blocs étaient imposés
  16. virer le monox, oui mettre du fisher, non : les premières versions du triton étaient en fisher, vendues avec divesoft. trois de mes amis dans la région en étaient équipés, ils n’ont que des merdes avec, la connexion était pourrie. parachute électronique : non ! c’est un recycleur mécanique, il doit le rester dsv divesoft : je ne connais pas ?
  17. il est passé pro et gère un centre hyper connu dans le sud, je crois qu’il n’a pas eu de souci depuis
  18. avant de lire ton dernier message, je t’aurai répondu qu’en France, les plongeurs pro sont limités par la loi à 50m pour la plongée à l'air. En Egypte, la loi est différente mais il est possible de plonger à 50m avec une bouteille d’air si le plongeur emporte avec lui une autre bouteille pour la désaturation, avec un mélange suroxygéné, appelé nitrox. Une telle configuration, interdite ailleurs par la loi ou par les organismes de formation, est tout à fait crédible en Egypte. pour autant, comme il a été expliqué, un mélange air n’est pas le plus adapté à cette profondeur, vu la narcose engendrée. Un mélange trimix est bien plus adapté pour conserver les idées claires, c’est plus pratique si on veut faire un travail de qualité. La plongée trimix peut se faire : en circuit ouvert (plongée classique avec des bouteilles) avec une ou deux bouteilles sur le dos et une ou deux bouteilles nitrox pour la fin de plongée (une partie de la remontée et les paliers obligatoires). Le risque principal, selon l’histoire, est de tomber en panne d’air, l’autonomie avec des bouteilles étant limitée selon la profondeur et la consommation. en circuit fermé (plongée avec recycleur) avec une autonomie de plusieurs heures (autour de 4h). Le plongeur emporte avec lui des bouteilles de secours (les bail out) qu’il n’utilise que pour terminer la plongée si le recycleur tombe en panne. Le risque principal n’est pas l’autonomie sous l’eau (la consommation est quasi invariante selon la profondeur) mais plutôt l’essoufflement et l’empoisonnement par le gaz carbonique (l’hypercapnie) en cas d’efforts soutenus durablement ou de stress important. Tout dépend donc de ton histoire.
  19. Clipperton RTI.pdf et autres méthodes RTI cnps.pdf
  20. plus un plongeur descend profond, plus il plonge longtemps, plus sa remontée va être longue, il devra faire des paliers qui sont obligatoires. Sur la courbe que je te présente, les plongeurs descendent en 4 minutes, restent 12 minutes au fond et la remontée dure 30 minutes dont 25 de paliers obligatoires, paliers qui débutent à 12m de fond, puis, 9, 6 et 3m. Quand un plongeur descend à 55m avec un gaz comme l'air, il sait qu'il aura à faire des paliers. Donc il doit s'imposer des limites de temps ou de profondeur pour s'assurer qu'il pourra remonter jusqu'à la surface avec de quoi respirer. Tu vois que pour peu de temps passé au fond, la remontée dure bien plus longtemps. Donc une plongée, cela n'est pas seulement le temps passé au fond, c'est toute la courbe que je t'ai présentée. Un plongeur un tant soit peu responsable ne part pas pour une plongée à 55m avec une seule bouteille de 12 litres. Ou alors, c'est pour faire un touch and go et remonter assez vite dans la zone des 20-30m. Si le plongeur veut rester un peu, il doit utiliser à minima une seule bouteille 15 litres (ou deux bouteilles 7,5 litres, cela s'appelle un bi-bouteille), voire plus. Je t'ai donné un exemple avec un Bi 10 litres, soit 20 litres de volume. Et comme le dit @pmk, si le stress survient, la consommation explose, elle peut être multipliée par 3 ou 4. La panne d'air est alors très envisageable. Mais comme ce sont des pro, ils connaissent les procédures et savent ce qu'ils ont à faire pour contenir leur niveau de stress
  21. bonjour, en fait, cela dépend du volume des bouteilles. Et de la consommation du plongeur. C'est tout bête : - plus la bouteille est volumineuse, plus il y aura d'air, plus le plongeur peut rester longtemps - plus le plongeur consomme, moins il peut rester longtemps. Et la consommation est directement liée à la profondeur. On va partir du principe que : - chaque bouteille fait 10 litres (c'est plus facile pour les calculs) - chaque bouteille est gonflée à 200 bar (200 fois le volume de la bouteille). Chaque bouteille contient donc 200b x 10l = 2000 litres. Soit 4000 litres dans les 2 bouteilles. - le plongeur consomme 20l par minute en surface. S'il fait une plongée normale, sans incident au fond et pendant les paliers, le plongeur peut rester environ 16 minutes au fond et ressortir avec des bouteilles contenant encore de l'air (50b dans chaque bouteille).
  22. Parlons d'un cas non conforme : la remontée à vitesse non contrôlée. J'ai deux exemples pour illustrer la nécessité de tenir compte du contexte et de ce fait, d'avoir travaillé les what if. Incident N°1 : un GP + une plongeuse N2, 2e plongée du jour, l'après-midi. La plongeuse fait une crise de panique en fin de plongée (pour des raisons que je ne me rappelle plus), elle remonte comme une balle en zappant les paliers obligatoires. Le GP a mis un peu de temps à s'en apercevoir et a juste pu lui attraper les palmes pour la ralentir. Par chance, ils sortent près du bateau, le GP tracte la plongeuse sur qlq mètres. Elle est prise en charge par les plongeurs sur le zodiac, mise sous oxy, secours appelé, pendant qu'un plongeur en palanquée de sécu s'immerge avec le GP pour faire un mi profondeur (20m) et les paliers afférents. La plongeuse est évacuée par les pompiers au caisson de Marseille, le médecin régulateur évalue que le guide n'a pas besoin d'être évacué. Fin de repas du soir, la plongeuse sort du caisson après une seule séance d'oxygéno. Au même moment ou presque, la tête du guide s'écroule dans son flan, victime d'un ADD. Bilan pour le guide : ADD vestibulaire, plusieurs séances nécessaires à Marseille et Lyon, arrêt de la plongée pendant 6 mois pour le guide. Je n'étais pas présent sur site, ce n'est pas mon club. Le DP est un pote, il m'appelle pour me demander mon avis. C'est facile au sec ! J'indique que ma préférence, dans ce cas, va à la mise sous oxy des deux plongeurs et évacuation au caisson. Pour deux raisons : 1 - le plongeur qui s'est immergé avec le guide était limite en gaz et bien chargé en azote. Car il était en palanquée de sécu mais avait plongé avant que le guide ne s'immerge avec sa plongeuse. 2 - il n'y avait qu'un seul kit oxygéno. Mais aussi un pony de déco à 70 ou 80% (de mémoire). Et comme je préfère surveiller au sec et à vue des plongeurs accidentés, je suis frileux à faire redescendre un plongeur avec un accompagnant à qui je délègue une certaine responsabilité en cas de pépin sous l'eau. Incident N°2 : je pars plonger au lac du Bourget avec un pote moniteur. Ce même DP qui avait dû gérer l'incident 1 nous appelle pour qu'on lui donne un coup de main, il a des élèves en formation, il est lui aussi au Bourget, mais deux moniteurs lui ont fait faux bond. On accepte, le DP me confie un stagiaire N3 que je ne connais pas. Il est en milieu de formation, le DP me dit que le plongeur est à l'aise. Le DP fait un brief complet sur le givrage, je complète avec les questions posées par le stagiaire. Pas d'exercice de remontée (je suis en sidemount, je ne veux pas le planter), je lui propose de l'orientation et de la planification. Nous partons du bord de plage (Challière au Bourget). Et au bout de 12 minutes, par 33m de fond, le voici qui part comme une balle vers la surface (j'apprendrai en surface qu'il a eu cru givrer). J'ai à peine le temps de l'attraper, de freiner comme je peux, je n'ai même pas le temps de lui donner de l'air. Il est remonté en apnée, détendeur en main. Nous avons fait du 30m/min en moyenne, avec une pointe à 40m/min pendant 15 secondes. Le stagiaire palmait comme un fou alors que moi je le retenais ... Je suis incapable de valider s'il a expiré durant la remontée, même s'il m'assure que oui. Nous sommes à 200m du bord de plage, vu nos exploits, je ne me vois pas le tracter pendant 200m. Après m'être assuré que tout allait bien (pas de spume aux lèvres, reprise d'une respiration à peu près normale, baisse du stress), je lui propose de redescendre à mi-profondeur en respirant sur mon tuyau long. Il accepte. Objectif : rentrer vers le bord de plage durant la mi-profondeur et un palier de 5 minutes à 3m Palier que finalement le plongeur refuse, il a froid et veut sortir. A la sortie de l'eau, le DP souhaite appeler les secours. Je négocie (je n'aurai pas dû, ce n'était pas mon rôle) d'appeler le caisson de Lyon pour avis médical, je les connais bien. Le médecin hyperbare, au vu du profil et des info que je donne (pas de paliers obligatoires notamment) confirme que l'on peut respirer sur nos déco (celle de mon pote et la mienne, que nous avions apportées pour notre plongée initiale) et les vider, avec surveillance mutuelle. Au final, tout s'est bien passé. Tout cela pour dire, que pour l'incident n° 2, je n'ai pas du tout appliqué ce que j'aurai fait pour l'incident 1 : j'ai fait une réimmersion à mi-profondeur alors que je la déconseillais auparavant. Parce que le contexte était différent. Parce que mon analyse de la situation amenait à une solution différente. Cela ne vaut pas généralisation. Mais cela explique comment je procède et comment je forme.
  23. c’est justement le point : retomber à ton niveau d’entrainement. il est parfaitement possible de travailler des situations sans avoir besoin de tables comme support (puisque c’est le sujet). Le cours que je dispense sur les what if, les situations que l’on présente en fosse ou en mer lors des formations servent justement à mesurer la pertinence des choix pensés au sec et à entrainer leurs capacités d’’analyse de la situation, à les entrainer à cela, car il est impossible d’imaginer et donc de travailler toutes les situations. Peu importe qu’une procédure soit ancienne ou récente, la question est plutôt d’analyser au plus vite si elle est pertinente en réponse à la situation. Je tente de former des plongeurs qui comprennent la situation que des plongeurs qui apprennent par coeur des réponses,
  24. pour prendre mon exemple, je n'enseigne plus les tables depuis 2014. J'enseigne certains rudiments comme les points remarquables d'une courbe sans paliers (quasi identique entre une MN et les ordinateurs) afin que les choix de planification soient sensés (pour éviter de planifier une plongée épave à 50m sans paliers obligatoires), j'enseigne les principes de saturation et de désaturation, les conséquences sur la saturation des plongées successives etc ... Mais je n'ai pas besoin de tables pour cela, j'utilise des graphiques, des courbes de plongées, des vidéos, des simulateurs selon le sujet et les questions posées. Par exemple, pour un cours PA40 et +, je traite 5 thématiques : - règlementation de la plongée (le plus chiant) - la planification (briefing, DTR et pression de décollage tout profil de plongée) - les ordinateurs (paramétrage et utilisation) - les risques de la plongée profonde - Que faire si (Les what If sur des situations que proposent les stagiaires ou que je propose) L'objectif de ce dernier cours n'est pas d'apprendre des procédures par coeur mais de proposer une méthode d'analyse rapide de la situation sur 3 axes (humain, matériel, environnement) pour y apporter la meilleur réponse possible. Si je prends l'exemple des profils anormaux comme présentés par @crouton, ils sont abordés durant le cours What if au travers d'exemples et de discussions. Exemple : remontée rapide. Une procédure possible est de descendre à mi-profondeur etc.. Mais comme l'a écrit mon ami Alain Foret, cette procédure n'a rien à voir avec une quelconque table, (https://www.plongee-plaisir.com/fr/remontee-rapide-et-protocole-de-desaturation/), c'est une procédure comme une autre. On en discute avec les stagaiaires. Car encore faut-il pouvoir la mettre en oeuvre en analysant au mieux et rapidement les causes de cette remontée : - problème humain mettant en cause le plongeur (narcose, stress, panique ...) ? il est illusoire de vouloir réimmerger un plongeur paniqué. - problème matériel (rupture flexible, panne d'air) ? Soit le plongeur peut se résoudre rapidement et la réimmersion est envisageable. - problème environnemental (machine à laver, prédateurs ...) ? Il est illusoire de ré-immerger un plongeur qui a la frousse Si les conditions (durée, gaz, accompagnement ...) permettent une potentielle réimmersion, le stagiaire est formé à cette procédure. Dans le cas contraire, oxy + caisson. Encore faut-il être situé dans une région où un caisson est dispo. Si ce n'est pas le cas, alors cela demande au plongeur de réfléchir à sa plongée et à son engagement avant de s'immerger. Voilà comment je me passe avec grand plaisir de l'enseignement des tables, elles ne sont qu'un support pédagogique dont je n'éprouve pas le besoin.
  25. dans les consignes que je donne ou que donne les capitaines que j'ai entendu, c'est : - sortie au parachute si le mouillage du bateau n'est pas visible - sortie au mouillage donc à l'avant du bateau, parachute non obligatoire - aucun retour en surface au cul du bateau si le bateau doit partir pour une quelconque urgence réelle, alors il s'éloignera des alentours du mouillage avant de partir
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Bonjour,

 

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