1967, Bretagne Sud, j'avais 17 ans, je chassais et aux vacances d'été je retrouvais un trio de gars de mon âge, originaires comme moi de la région parisienne, également chasseurs.
Durant l'année ils s'étaient inscrit dans le club de plongée de leur ville et quoi de plus naturel que d'envisager ensemble de tester la plongée bouteille en mer..
Nous nous retrouvons donc à Concarneau pour louer blocs (sanglage Dumas, tige de réserve bien sûr) et détendeurs (Cristal, un des tous premiers deux étages avec un 2e étage gris et un bouton de surpression comme un vieil interrupteur électrique) et direction la pointe de Trévignon.
Mise à l'eau du bord, descente gentillette jusqu'au sable et là, voilà-t-y pas que mes 3 zozos décident de répéter les exercices appris pour passer le BE (Brevet élémentaire, l’ancêtre du N1) en piscine quelques semaines auparavant. Tout y passe, reconnaissance des signes, vidages de masque, passages d'embout, et que je n'arrive pas à passer ma réserve, et que je suis en panne d'air, la totale.
J'allais quand même pas les laisser s'amuser sans moi, alors je me suis mêlé à leur jeu et fait tous les exercices et je n'ai plus arrêté de plonger.
En rentrant de vacances je me suis inscrit dans un club, J'ai passé rapidement les niveaux de l'époque, je plongeais en mer dès que possible, jusqu'au fédéral (FSGT).
On a construit des caisson photo dans des cocottes minutes, fait toutes les bêtises que nous osions à l'époque (à faire hurler les plongeurs aujourd'hui), testé rapidement et de manière empirique l'O2 aux paliers, etc..
Aujourd'hui je suis sage, maxi 40 m, nitrox dès que possible, mais toujours le même plaisir.