Zeeland, Chronique de fin de saison…
Tout doucement la saison Zélande tire à sa fin, nous avons de la chance d’avoir une belle arrière-saison. La saison a été plutôt en demi-teinte du point de vue météo, faune et visibilité. Je viens de penser que c’était ma 40e saison Zélande en tant que plongeur régulier. En 40 ans beaucoup d’eau a passé sous le Zélandbrug , des digues se sont construites, relevées, élargies et aménagées. On y a installé des escaliers, aménagé des parkings, certains avec restaurant, station de gonflage, WC et rinçoirs avec l’aide de la Province et des fonds de développement européen. L’Oosterschelde est devenu une réserve Natura 2000. En mai 2002 le saint graal le « fameux permis de plongée Zélande » a été supprimé et la « Provincie » marquait clairement son intention de devenir la « première destination plongée de l’UE ». 20 ans après, Il faut bien se dire que l’objectif semble loin d’être atteint. De nombreux professionnels de la plongée de loisir ont fermé boutique ou ont été remplacé par des gens n’ayant que peu de compétence… voir pas de compétence du tout. Certains pros sont décédés comme Frans Kok ou ont totalement disparu tel qu’ Ed Ondewater, Baas Mathijsen, Remco…Pour d’autres la boutique de plongée est devenue une tradition familiale (Fam. Hanson à Scharendijke). La province à pratiquement tout misé sur les campings croyant probablement et naïvement que comme les « z’hollandais » les citoyens européens se déplacent uniquement avec leur caravane ou mobil-homme, leurs patates et leur Heineken. Sous le dictat des gérants des « grands campings », elle a réduit vers 1995 de moitié des places disponibles à la ferme (Kamperboeren). « Dictat des patrons de campings », expression inventée par un ami, n’est pas du tout exagérée. Certains ont instauré des règles tellement contraignantes qu’en été il n’est pas possible de faire une plongée de nuit sans devoir laisser le véhicule à l’extérieur de la barrière d’entrée. L’infrastructure hôtelière et la restauration, en dehors de la « Frietje met saté saus », n’ayant pas suivi raisonnablement : le prix des nuitées avoisinant les prix parisiens, La Zélande est restée une destination d’un jour ou d’un WE même en période estivale. La fermeture des rares restaurants en semaine et les prix pratiqués pour un service souvent moyen (pas tous heureusement) n’a pas arrangée les choses.