Il me semble qu'il y a deux volets "Administratif" avec la fermeture de 6 mois, et correctionnel avec le jugement rendu le 13 mars.
Voici quelques éléments des 2 accidents en question :
10/12/2017 : Sarah effectue sa 3ème plongée avec le club. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce qu'un exercice tourne mal. La jeune femme, qui se sentait ballonnée avant sa plongée , panique à plus de 15 mètres de profondeur et le moniteur tente de la calmer pour qu'elle ne regagne pas précipitamment la surface. Le groupe de plongeurs remonte progressivement. Une fois à l'air libre, ils se rendent compte que Sarah à les voies respiratoires obstruées par du vomi, et qu'elle ne respire plus. Son cœur ne bat plus. Elle est remontée sur le bord du bateau et des médecins présents parmi les plongeurs lui font les gestes de premiers secours. Voulant la mettre sous oxygène, ils s'aperçoivent que le matériel nécessaire n'est pas fonctionnel. Ils arrivent tout de même à faire repartir le cœur de "Sarah" qui avouera à la barre que, sans eux, "elle ne serait pas là aujourd'hui pour témoigner".
Une fois à terre, la plongeuse est prise en charge par les secours et conduite au Médipôle. Elle reste trois jours dans le coma et a gardé jusqu'à aujourd'hui des séquelles neurologiques qui lui ont valu de perdre son emploi. Elle n'a plus aucun souvenir de sa plongée.
Avril 2018 : "Lucas" réalise une plongée, entouré de de ses amis et moniteurs de l'Amédée diving club. Tout se déroule à merveille malgré la mer très agitée, jusqu'à ce qu'il arrive en surface. Là, ses jambes et l'un de ses bras ne répondent plus. Ce sont les symptômes d'un accident de décompression. Il est remonté tant bien que mal sur le bateau par sa monitrice et l'un de ses amis qui lui portent secours et le mettent sous oxygène.
Lorsque le gérant de la société regagne la surface accompagné de son groupe de plongée, il s'assure de l'état du jeune homme avant de retourner à terre.
arrivé sur l’îlot, Lucas est amené au sec. Pensant à une hypoglycémie, le gérant, moniteur lui-même, lui donne du sucre et une aspirine.
Si l'état général de Lucas s'améliorent doucement,il a encore des sensations de picotements et d'engourdissements dans les jambes.
Le gérant contacte ensuite le Samu (environ une heure après les faits) et décrit les symptômes du jeune homme tout en "minimisant la gravité de la situation" comme l'a souvent répété le procureur. Le soir, Lucas ne va pas bien. Il est admis à l'hôpital et traité les jours suivants en caisson hyperbares. Un traitement qui n'améliorera que peu son état puisque le plongeur a toujours, un an après les faits, des difficultés dans sa vie quotidienne, directement liées à cet accident.