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NatureZéDécouverte ! (Deux veinards à La Dominique / Waitukubuli )


Pil

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Ça commence comme un Premier Avril en janvier… « Allo, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous êtes les gagnants du séjour à La Dominique ». Tu parles, Charles ! Et pourquoi pas un requin baleine sous le pont de l’Alma ?

Bon, notre première réaction est un peu sceptique. C’est vrai, ces trucs là, ça n’arrive qu’aux autres.

 

Et ben non !

Il a suffi d’un petit bulletin déposé dans une urne au Salon de la Plongée, sur le stand de l’Ile de la Dominique… pour y aller, hébergement et plongées offerts pendant près de deux semaines. Quand on vous dit qu’il faut y aller, au Salon !

 

Du coup, on se dit que ça mérite un petit compte-rendu. On y aurait sans doute pensé tout seul, mais Troissanbars a joué les Jiminy Cricket barbus (« n’oublie pas de faire un compte-rendu, hein ? »).

 

Allez, on se lance. Le bac approche, interro de géographie !

 

Question n°1 : La Dominique, où-t-est-ce-que-c’est ?

On a fait le test : en dehors de ceux qui ont fait le voyage, tout le monde confond La Dominique avec la République Dominicaine, les Dominiquais avec les Dominicains. Tout faux ! Pour la petite histoire, le gouvernement et le parlement locaux (21 députés !) se sont interrogés sur un changement de nom du pays… agacés de la confusion. Ç’est un île pas très grande, très montagneuse, juste entre la Martinique et La Guadeloupe. Et il parait que c’est très nature (impeccable, ça va me changer du métro !).

 

Question n°2 : Combien de temps faut-il pour y aller en vélo ?

Aucune idée. Déjà en avion, c’est pas mal long, vu qu’il faut changer en Guadeloupe, en Martinique ou à Saint Martin. En ce moment, impossible de faire l’aller sur une seule journée, les avions arrivant trop tard dans l’après-midi pour prendre l’Express des Iles ou l’avion de la Liat. Pas grave, on va dormir du côté de Gosier, aux Résidences Créoles. Bien sympa, simple et accueillant, avec les transferts aéroport bien organisés, un ti-punch et une piscine, et une vieille dame très gentille pour nous faire la conversation. C’est déjà les vacances, on peut oublier le vol franchement moyen sur notre compagnie aérienne nationale… hop, au lit, avec le décalage horaire, on se lève facilement à pas d’heures pour prendre notre deuxième avion, pour un saut de puce.

 

(A suivre)

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Question n°3 : Qu’est-ce tu bois doudou dis donc ?

Rien, je vous jure. En revanche, je ne serai pas aussi catégorique pour le passager surnuméraire du vol 057 de la Liat, arrivé d’Antigua : on a quelques centaines de vols dans les pattes, mais j’avais encore jamais vu un avion avec plus de passagers que de sièges… du coup, on part pas tout de suite, ça discute en cabine, ça compulse du listing et ça finit par passer une annonce pour savoir si parmi les passagers, il n’y en aurait pas un à destination de la Guadeloupe… vu qu’on y est. Au bout de la deuxième annonce, un grand type comprend que c’est de lui qu’il s’agit. Il devait se trouver bien dans son siège… allez on y va. Une petite demi-heure de vol sans histoire, et atterrissage à l’ancienne (autrement dit, il y a un pilote dans l’avion !) sur le (petit) aéroport international de Melville Road, encaissé entre deux vertes collines. La douane et les formalités d’entrée plus la récupération des bagages : 2 minutes tout compris. Quand on vous dit que ce N’EST PAS la République Dominicaine.

 

Question n°4 : quel est le rapport entre la Chine Populaire et La Dominique ?

Comment ça, aucun ? Les chinois ont sans doute leurs raisons, mais ils sont là et ils refont les routes. A leurs frais semble-t-il. Ça doit être un accès d’altruisme…Du coup, on roule souvent sur la ligne jaune ! (J‘en profite, c‘est mon fil…). Un petit bonjour à Moïse Arlington, patron de CoolBreeze Tours, excursionniste sympathique qui a géré nos transferts et nous en a offert une partie (oui, oui, ça aussi c’était compris dans ce qu’on a gagné…), bon conducteur d’un 4x4 confortable, guide francophone intéressant et chaleureux. Trois quart d’heure de routes tournicotantes et de paysages somptueux, et nous voilà au premier hôtel de la liste, le Picard Beach Cottages.

 

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Intermède (en anglais sous-titré)

« Bonjour, c’est nous les gagnants du séjour ! Voilà le bon d’échange !

- vous êtes les quoi ? »

Pas de stress, c’est les vacances. La réceptionniste est visiblement surprise, mais elle gère parfaitement le coup : « allez, je vous upgrade en front de mer, on verra la paperasse après.

- super ! Et pour les plongées qui sont prévues ?

- les quoi ? »

 

Vraiment pas de stress, c’est vraiment les vacances. On ne le sait pas encore, mais il n’y a plus de club au sein de l’hôtel. :confused: Pas grave, on prend possession du cottage, en fait un chalet en bois sur la plage de sable noir, dans un jardin tropical. C’est assez simple mais bien équipé, ça fait une quarantaine de mètres carrés plus une terrasse, et la vue est SOMPTUEUSE. Et une robinsonnade en amoureux, une ! :love:

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On va se promener, on finit par tomber sur le DiveShop du coin, Cabrits, on rentre, on se renseigne, on réserve… et on nous dit « Vous êtes allemands ? Français ? Super, il y a deux français qui vont plonger avec nous demain et après demain, ils sont au Picard Beach ! ». En fait, c’est nous : l’hôtel a géré le truc pendant notre promenade, on va les avoir nos plongées offertes ! :bravo:

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Et maintenant, l’épreuve de SVT !

Question n°1 : y-a-t’il de la vie sous l’eau du côté de Portsmouth ?

Oui. Rien de plus gros qu’un barracuda en ce qui concerne les animaux « qui bougent », quoique… les crabes… ils sont vraiment balèses. :eek: Et surprise, l’invasion du Lionfish (on dirait bien un Pterois Volitans) ne touche pas que les Bahamas. Du coup, nous serons témoins de la première opération de chasse de l’animal (2 victimes, dont une lâchement dénoncée par bibi… la culpabilité me ronge). :confus:

 

Les fonds sont très sains, très propres, les coraux et les éponges magnifiques et très variés. Des plongées caraïbes typiques, mais du genre qu’on aimerait faire plus souvent. Le nord semble d’ailleurs encore moins plongé que le reste de la côte. Curiosité locale due au volcanisme, des bulles qui ne doivent rien aux plongeurs… le même phénomène peut être observé dans le sud de l’île. Une épave, des récifs, quelques arches, une eau à 28°, des plongées en petit comité, des DM pros et sympathiques… que demander de plus ? :rolleyes:

 

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Exercices d’application : Five finger rock, Toucary Bay point, Douglas Bay Point, Tube reef (Bubbles)

 

(A suivre)

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Les dominiquais sont très accueillants... je ne me fais pas de soucis pour vous. Ils ont dû se mettre en quatre pour satisfaire a tous vos besoins. Alors vous avez plongé quand quel coin?

 

 

Poisson lion? ils sont nombreux dans le coin?

Quelques spécimen ont été apercu en Martinique mais pour le moment ils se font très rares...

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On a plongé un peu partout sur la côte Caraïbe, au Nord, à l'Ouest, au Sud !

Les poissons lion ne sont pas encore très nombreux, mais l'influence US fait que les clubs sont vigilants.

 

Allez, la suite :

 

 

Deuxième intermède (toujours en anglais sous-titré)

« Votre taxi passera vous prendre demain soir !

- pour aller où ? :confused:

- dans notre hôtel du sud, l’Anchorage !

- mais c’était pas prévu, on devait passer quatre jours ici ! :confused:

- on vous a organisé une sortie d’observation des cachalots, en plus des plongées.

- ça roule ! :rolleyes: »

 

On a juste eu le temps de visiter le Fort Shirley (rénovation financée par l’UE), de grimper tout en haut de la Pointe Cabrits, de rentrer à pieds (merci au taxi amnésique, on a fait une très jolie promenade) en traversant Portsmouth au son du reggae et des « hello ! » spontanés. En deux semaines, aucun Dominiquais n’aura réellement cherché à nous vendre un truc ou à nous coller.

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On a aussi fait un ballade en barque sur Indian River, et c’est vraiment cool.

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Ma tortue préférée profite d’un massage, je boucle les sacs et on y va, direction Roseau, la tentaculaire capitale aux 15 000 habitants. Bye bye Portsmouth ! Le seul reproche qu’on pourrait éventuellement faire à cette ville, c’est l’influence majeure du campus de la Ross University sur la gastronomie locale : les 1200 étudiants en médecine américains qui viennent passer 16 mois ici sont venus avec leurs habitudes alimentaires…

 

Les routes de La Dominique, de nuit, c’est plutôt pas terrible - je suis content de ne pas conduire. Une heure et quart pour faire vingt ou trente kilomètres, et on arrive dans notre deuxième hôtel. Là, on nous attendait ! Accueil chaleureux et en Français, on nous laisse le choix entre deux chambres, on nous confirme que la sortie aux cétacés et nos deux plongées (en fait quatre : à La Dominique, la double tank est la règle) sont réservées, et que le restaurant est encore ouvert. Ça tombe bien, on a faim.

 

 

Et maintenant, l’épreuve de langues !

Question n°1 : do you speak english ?

Oui, et tant mieux parce qu’à La Dominique, c’est la langue officielle. Sur les bateaux de plongée également, vu que la plupart des plongeurs sont d’origine américaine.

On partage le très grand bateau avec un groupe de sympathiques plongeurs de Steamboat Springs, Colorado, on fraternise, et on se met à l’eau pour profiter des tombants, des récifs, des secs… Tout ça est bien agréable, très facile, pas très profond et bien joli. Les hippocampes sont assez gros, les laitues de mer très courantes en ce moment, et les éponges géantes forment des abris prisés des gros crabes. Nous verrons des tortues imbriquées (je crois) à chaque plongée, ou presque, et certaines étaient d‘une taille assez impressionnantes.

Exercice d’application : la Sorcière, Scotts Head Point, Dangleben’s North, Pointe Guignard

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Question n°2 : did you see the whales ?

Non, on les a entendues tout l’après-midi à travers l’hydrophone mais on n‘a pas réussi à les voir. Tant pis, c’était une ballade sympa, sur un bateau confortable… et cadeau, en plus. Pour se rattraper, on a le squelette de cachalot entier qui décore le bar de l’hôtel ! Ça et les couleurs pimpantes, ça suffit pour se croire dans un vieux James Bond, avec Sean Connery équipé d’un Royal Mistral ! Un fond de reggae, une Kubuli (pas une bière, une fierté nationale !) et la vie est belle. Pour une sortie de club , ou en famille, cet endroit doit être un vrai bon plan.

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(A suivre)

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Troisième intermède, en Français.

Après 45 minutes de route, vers le nord cette fois, on arrive au Sunset Bay. Encore un changement d’ambiance ! Marcella, maîtresse des lieux nous accueille chaleureusement… et efficacement : tout en faisant la conversation, autour d’un cocktail détonnant et bien nommé (Hurricane), elle nous explique le mode d’emploi du lieu. Au bout de 2 minutes, on comprend qu’elle tient les rênes de son établissement d’une main très ferme. Marcella et Roger sont Belges, mais on pourrait les croire Helvétiques tellement leur établissement est propre et a l’air encore neuf... On est vite mis à l’aise, on fait connaissance de deux sympathiques plongeurs Havrais (salut Jean-Pierre, salut Jean-Philippe!) et c’est déjà l’heure de dîner… bon autant le dire carrément, c’est la meilleure table qu’on a fait à la Dominique. On a abusé de la langouste ! Ambiance très détendue, avec tous les jours des Dominiquais qui viennent (souvent de loin) fêter un anniversaire.

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Question n°3 : hablas español ?

Non ? Tant pis ! Notre DM est péruvien et il parle aussi anglais. Jorge est le seul guide non-dominiquais que nous aurons au cours du séjour. Il connait bien les sites, qui dans l’ouest sont un peu plus éloignés de la côte et accueillent des poissons un peu plus gros.

 

 

Exercices d’application : Rodney’s rock, Barry’s Dream, Lauro Reef, Tree Noses reef, Whale Sharck Reef, Coral Gardens North

 

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(A suivre)

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Allez, stimulé par vos encouragements, je rajoute un paragraphe dès ce soir. (Après, j'ai un sèche linge à vider, ma bonne dame ! :biere: ).

 

On quitte l'eau salée ? Je vous emmène sur la planète verte !

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Mini-rando dans l’intérieur, pour aller voir des cascades et chercher les perroquets.

 

« Birdy » est un passionné, il trimbale sur son dos un trépied et une grosse lunette d’approche et il sait où sont les oiseaux. :captain:

 

Comme tous les guides que nous aurons lors de nos sorties, c’est aussi un militant : il est fier de son île, de l’état de la nature et du travail éducatif qui est fait auprès des jeunes. Joignant le geste à la parole, il remplit régulièrement sa bouteille d’eau dans les ruisseaux… chose que je ne ferais pas chez nous. :non::malade: La forêt humide est magnifique, et les (vraies) randonnées ont l’air superbes.

 

Avis aux experts : il est possible d’enchainer les segments des GR pour traverser l’ile en deux ou trois semaines (le record étant de six jours !). :bravo:

Avis aux autres : pour la plupart des randonnées, il est fortement recommandé de prendre un guide. Pendant notre séjour, un gros malin s'est égaré et n'a dû son salut qu'a son téléphone portable, coincé au bord d'une falaise. :fou: Les photos vous donneront une idée du caractère inextricable de la rain forest.

 

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(désolé, la photo des perroquets est assez mauvaise, mais ils sont au moins à 150 m ! J'ai placé l'appareil sur la lunette, à la main, en réglages manuels)

 

(A suivre)

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Dernier intermède

 

Après quatre jours bien remplis (nous n’aurons pas eu le temps d’expérimenter les transats de la plage de Batalie), dernier transfert, à nouveau vers le sud. (Note à destination des forcenés de l’optimisation : oui, on a remarqué que l’itinéraire n’était pas conçu pour minimiser le kilométrage !).

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Et re-re-re-changement d’ambiance : le Fort Young est le meilleur hôtel de Roseau, un bon 4* joliment décoré, au plan un peu tarabiscoté mais aux équipements irréprochables. Le genre chic et élégant, où les messieurs dinent en pantalon. On attend un peu la chambre, mais elle s’avère grande, moderne et joliment décorée.

Effet positif de l’influence américaine : dans les quatre hôtels, la literie est excellente ! Le balcon offre une jolie vue sur la baie.

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Les plongées sont assurées par Dive Dominica, un gros bouclard très pro, peut-être un tout petit peu impersonnel, offrant un nitrox bien sympathique sur ce genre de plongées. :rougi:

Le bateau nous récupère directement sur le ponton du Fort Young : c’est chic et ça intrigue la dizaine de ricains qui logent chez Dive Dominica. :froglol:

 

Les pongées sont toujours aussi sympas et faciles, avec des curiosités volcaniques et peu de courant, une eau assez chargée pour justifier un flash externe mais une bonne visibilité.

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