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Pteroïs aux Antilles


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Oups, j'ai oublié le lien (l'article est open-access, il est accessible à tout le monde sans avoir besoin de payer) :

Le résumé : http://www.int-res.com/abstracts/meps/v485/p1-7/

L'article complet : http://www.int-res.com/articles/feature/m485p001.pdf

 

Je cite la dernière phrase :

 

L'Amazon-Orinoco Plume, c'est la zone de baisse de salinité le long de la côte nord de l'Amérique du Sud, où l'eau douce et turbide provenant des fleuves Amazone et Orénoque empêche la présence de récifs coralliens. C'est une barrière biologique pour de nombreuses espèces (pas toutes) de poissons de récifs (comme Pterois).

 

;)

 

 

MERCI :biere:

 

 

Pour ma part, je suis "inquiet" :

 

Il semblerait que le poisson lion ait été vu dans la zone des 100 m et en dessous.

Ce qui veut dire 2 choses (et ce n'est pas de moi) :

- d'une part, il est trop profond pour être chassé et peut donc se reproduire allégrement (et chasser et détruire comme il veut).

 

- l'eau, plus bas, est plus fraiche ; il peut donc s'adapter.

 

autre souci : ses œufs peuvent voyager avec les courants et se disséminer (hors du continent américain).

 

Bref, une mutation que je ne verrai pas (ça ne va pas se faire du jour au lendemain), mais, il n’empêche que ça va bouleverser les éco systemes.

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Il semblerait que le poisson lion ait été vu dans la zone des 100 m et en dessous.

Ce qui veut dire 2 choses (et ce n'est pas de moi) :

- d'une part, il est trop profond pour être chassé et peut donc se reproduire allégrement (et chasser et détruire comme il veut).

 

- l'eau, plus bas, est plus fraiche ; il peut donc s'adapter.

 

autre souci : ses œufs peuvent voyager avec les courants et se disséminer (hors du continent américain).

Pire : présent jusqu'à au moins 300m de profondeur !

(lien issu de l'article). Et c'est une mauvaise nouvelle parce que l'eau douce n'est présente que jusqu'à 30m de profondeur, et qu'en dessous il y a un truc curieux nommé le "sponge corridor" qui pourrait bien être utilisé par l'espèce (si elle en a besoin, ce qui n'est pas sûr, voir la suite).

L'espèce est en plus relativement tolérante aux basses températures (dans l'Atlantique, elle pourrait descendre jusqu'à l'Uruguay).

En plus, l'espèce est présente en grande quantité dans les mangroves, et sur les fonds meubles (voir les pages 2 & 3 de l'article).

 

Les courants de surface le long de la côte nord de l'Amérique du Sud vont vers le nord ;)

http://oceancurrents.rsmas.miami.edu/atlantic/atlantic-arrows.html

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Pire : présent jusqu'à au moins 300m de profondeur !

(lien issu de l'article). Et c'est une mauvaise nouvelle parce que l'eau douce n'est présente que jusqu'à 30m de profondeur, et qu'en dessous il y a un truc curieux nommé le "sponge corridor" qui pourrait bien être utilisé par l'espèce (si elle en a besoin, ce qui n'est pas sûr, voir la suite).

L'espèce est en plus relativement tolérante aux basses températures (dans l'Atlantique, elle pourrait descendre jusqu'à l'Uruguay).

En plus, l'espèce est présente en grande quantité dans les mangroves, et sur les fonds meubles (voir les pages 2 & 3 de l'article).

 

Les courants de surface le long de la côte nord de l'Amérique du Sud vont vers le nord ;)

http://oceancurrents.rsmas.miami.edu/atlantic/atlantic-arrows.html

 

 

merci pour ces précisions...

 

ce qui m'interesse, c'est aussi à combien de temperature, les oeufs ne survivent pas

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Ce ne sont pas les œufs qui servent à la dispersion, mais la larve planctonique.

Dans le cas présent, la dispersion vers le Brésil se fera probablement de façon active (c'est à dire par les adultes) à cause du sens des courants dans la région, à la différence des Caraïbes.

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Non, quasi-impossible (mais pas totalement), le canal de Panama étant de l'eau douce à la différence du canal de Suez.

Il me semble que le nombre d'espèces ayant réussi à le franchir est très faible, même parmi les espèces d'origine marine ayant colonisées secondairement les rivières (certaines espèces de crabes, de crevettes et de poissons). Rien de comparable avec Suez en tout cas.

 

La référence que j'ai (Abele & Kim 1989), qui n'est toutefois pas toute récente, disait pour les crustacés que 7 espèces atlantiques ont été collectées dans le Pacifique et une espèce pacifique a été collectée dans l'Atlantique, et à chaque fois (sauf un cas), c'était des espèces euryhalines.

Par contre, ils mettaient en garde contre la salinisation du lac Gatun (lac au centre du canal) ou contre la construction d'un canal au niveau de la mer, qui seraient dans les deux cas, responsable d'un désastre biologique.

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Non, quasi-impossible (mais pas totalement), le canal de Panama étant de l'eau douce à la différence du canal de Suez.

Il me semble que le nombre d'espèces ayant réussi à le franchir est très faible, même parmi les espèces d'origine marine ayant colonisées secondairement les rivières (certaines espèces de crabes, de crevettes et de poissons). Rien de comparable avec Suez en tout cas.

 

 

 

Compris, merci. ;)

 

Donc finalement, si la température ne sera pas un gros problème pour eux - si adultes, ils peuvent supporter la température de l'eau à 300 mètres (moins de 10°, j'imagine), le tout est de savoir quelle est celle que peuvent supporter les larves - il ne reste que la baisse de salinité de l'eau qui peut arrêter leur propagation… De bien mauvaises nouvelles. :confus:

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Compris, merci. ;)

 

Donc finalement, si la température ne sera pas un gros problème pour eux - si adultes, ils peuvent supporter la température de l'eau à 300 mètres (moins de 10°, j'imagine), le tout est de savoir quelle est celle que peuvent supporter les larves - il ne reste que la baisse de salinité de l'eau qui peut arrêter leur propagation… De bien mauvaises nouvelles. :confus:

La température minimale pour l'espèce est 12°C.

Pour la salinité, je suis assez pessimiste, puisque l'espèce est présente en forte densité dans les mangroves où la salinité peut fortement varier (eau saumâtre), et que l'eau saumâtre se retrouve en surface (densité plus faible que l'eau de mer), ce qui signifie que l'espèce pourrait envahir les côtes brésiliennes en migrant en profondeur (de 40 à 300m).

Une belle saloperie donc ...

 

Et le pire, c'est que si on prend tout ça en compte, on se rend compte qu'elle pourrait envahir sans soucis la Méditerranée ... :confus:

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Une question de néophyte.

Qu'est ce qui fait qu'il a fallu l'intervention de l'homme pour que le ptérois colonise les Antilles et qu'à partir de là on craint qu'il colonise le "reste du monde" alors qu'il n'a semble-t-il pas réussi à le faire à partir de sa localisation géographique initiale ?

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L'espèce provient d'un environnement où elle était régulée par des prédateurs, et où elle était partie intégrante de l'écosystème.

 

Dans les Caraïbes, plusieurs facteurs évoqués dans l'article que je mentionnais initialement :

their dietary breadth is much higher at invaded localities than in their native range, possibly because of prey naïveté towards the unknown invasive predator (Cure et al. 2012)

Due to a suite of predatory characteristics and behaviors that has no parallel in the Atlantic (Albins & Lyons 2012, Albins 2013), lionfish are apparently more efficient in prey capture relative to potential competitors in the invaded range (Albins 2013)

large groupers, the most likely potential predators of lionfish in the Caribbean (Maljkovic et al. 2008, Mumby et al. 2011), were decimated by overfishing throughout most of the invasive range (Sadovy de Mitcheson et al. 2013), lionfish populations have grown unchecked, reaching biomass estimates 6 to 13 times greater than in their native range (Darling et al. 2011, Kulbicki et al. 2012)

C'est souvent la combinaison de ces différents paramètres qui favorise l’installation d'une espèce invasive, notamment l'arrivée dans un écosystème déjà perturbé.

Le crabe vert européen (Carcinus maenas, et Carcinus aestuari) fout la merde aux USA, alors que chez nous, l'espèce, native, ne pose aucun soucis.

 

On a un exemple typique de ce qui va se passer à long terme, ça a déjà eu lieu, et c'est pas optimiste pour la faune locale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_%C3%A9change_interam%C3%A9ricain

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Non, quasi-impossible (mais pas totalement), le canal de Panama étant de l'eau douce à la différence du canal de Suez.

Il me semble que le nombre d'espèces ayant réussi à le franchir est très faible, même parmi les espèces d'origine marine ayant colonisées secondairement les rivières (certaines espèces de crabes, de crevettes et de poissons). Rien de comparable avec Suez en tout cas.

 

La référence que j'ai (Abele & Kim 1989), qui n'est toutefois pas toute récente, disait pour les crustacés que 7 espèces atlantiques ont été collectées dans le Pacifique et une espèce pacifique a été collectée dans l'Atlantique, et à chaque fois (sauf un cas), c'était des espèces euryhalines.

Par contre, ils mettaient en garde contre la salinisation du lac Gatun (lac au centre du canal) ou contre la construction d'un canal au niveau de la mer, qui seraient dans les deux cas, responsable d'un désastre biologique.

 

 

 

hummmmmmmm

 

objection, votre Honneur :

à l'époque de la prolifération de la Caulerpa taxifolia, un des moyens de transport etait les navires : en remontant les ancres, des boutures étaient arrachées et survivaient dans les puits aux chaines des bateaux et étaient remis à l'eau, plus loin, au largage prochain des ancres...

 

peut on l'imaginer pour des oeufs de ces poissons ?? ;)

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Compris, merci. ;)

 

Donc finalement, si la température ne sera pas un gros problème pour eux - si adultes, ils peuvent supporter la température de l'eau à 300 mètres (moins de 10°, j'imagine), le tout est de savoir quelle est celle que peuvent supporter les larves - il ne reste que la baisse de salinité de l'eau qui peut arrêter leur propagation… De bien mauvaises nouvelles. :confus:

 

 

un coup de Golf Stream et ils changent de coté de l'Atlantique....

 

en métropole, nous avons déjà des balistes, tant au pays basque que vers Lorient... Ils on su s'adapter :malade:

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hummmmmmmm

 

objection, votre Honneur :

à l'époque de la prolifération de la Caulerpa taxifolia, un des moyens de transport etait les navires : en remontant les ancres, des boutures étaient arrachées et survivaient dans les puits aux chaines des bateaux et étaient remis à l'eau, plus loin, au largage prochain des ancres...

 

peut on l'imaginer pour des oeufs de ces poissons ?? ;)

Comme je le dis, chez ces espèces, les œufs ont une durée de vie assez courte, et c'est la larve planctonique qui est réellement la phase de dispersion.

Pour les ballasts, ça a été évoqué : http://news.nationalgeographic.com/news/2015/02/150223-panama-canal-expansion-invasive-species-environment/

Toutefois, la plupart des organismes présents sur les coques des navires ne supportent pas le passage en eau douce dans le canal, ce sont ceux dans les ballasts qui posent problème.

Mais je suis surpris qu'il n'y ait pas d'étape de nettoyage des ballasts avant transit.

 

Et puis là, on parle pas d'une algue, mais d'un poisson, organisme mobile aussi bien chez l'adulte que chez la larve planctonique (cette dernière déplacée par les courants).

 

Il y a quelques articles scientifiques particulièrement intéressant sur cette invasion, entre le scénario observés (comment s'est propagé l'espèce), les effets à long terme : http://scholar.google.com/scholar?q=lionfish+invasion

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