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Poissons venimeux


caval87

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Bonjour, je n'ai rien trouvé dans le forum à ce sujet.

Y en a t'il parmi vous qui aient eu la "chance" d'avoir affaire à des poissons genre vive, rascasse, etc.

J'ai marché sur un "24 heures" il y a maintenant 15 jours, et le premier toubib que j'ai vu ne m'ayant pas filé d'antibios de suite, j'ai le pied et la jambe qui ont enflé jusqu'au genoux.

Pas grave et normal me suis je dit, vu qu'avec le venin ça doit être un bel oedème.

Mais le lendemain c'était toujours aussi enflé, et un second toubib m'a prescrit une cire d'antibios. J'en suis à la seconde "cure", et ça ne semble toujours pas désenfler...

 

EDIT c'est le pied seul qui reste enflé, un beau peton de bébé. Mais pas pratique pour les palmes :)

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mais je suppose qu'un médecin local doit savoir traiter ça.

 

Ah si seulement tu pouvais avoir raison ... :confus:

Nous avons deux médecins sur l'île, et l'un est disons ... spécial dans sa façon de faire.

Ou de ne pas faire justement.

Mais ce jour là y'avait pas le choix, l'autre était en congés.

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Voilà ce que j'ai concernant le traitement des piqûres de "poissons-pierre".

 

Je ne connais pas ton "24 heures", mais regarde la section mise en gras, est-ce qu'ils ont fait toutes les étapes, et est-ce que tu as passé une radio ?

 

 

 

 

Essentiellement représentées par les poissons-pierre ou «stone-fish» (Synanceja verrucosa, S. horrida, S. trachynis), vivant dans les eaux tropicales de la Mer Rouge et de l’Océan Pacifique, dans les récifs coralliens. Les deux espèces australiennes, S. trachynis et S. verrucosa, sont rencontrées dans le nord du pays, de Brisbane à environ 600 km au nord de Perth. Ces poissons, de 30 à 60 cm de long, ressemblent aux rascasses, se déplacent peu et vivent sur les fonds sableux ou sur les coraux, en attendant qu’une proie (petits poissons) passe à leur portée. Ressemblant à s’y méprendre à une pierre (leur peau épaisse est couverte d’un mucus sur lequel s’agglutinent du sable, de la vase, des algues), l’envenimation est aisée.

 

Ces poissons ne bougent que lorsqu’ils sont dérangés, déployant alors des nageoires rayées d’une belle couleur orange vif.

 

L’appareil venimeux est constitué d’épines (13 dorsales, 3 anales et 2 pelviennes) courtes, épaisses, possédant deux gouttières antérieures où se trouvent les volumineuses glandes venimeuses (chacune d’elle contient 5 à 10 mg de venin).

 

Celles-ci se prolongent d’un canal qui s’ouvre à l’extrémité de l’épine. Lors de l’agression, le poisson redresse ses épines qui se plantent

dans le tégument adverse. La pression mécanique ainsi exercée entraîne une vidange des glandes venimeuses au fond de la plaie.

 

Le venin protéique est constitué d’enzymes facilitant la diffusion du venin (hya-luronidase, protéase, phosphatase alcaline, phosphodiestérase...) et de toxines dont la principale est la « stonus toxin » (9).

 

De poids moléculaire (PM) élevé (148 000 D), elle possède des propriétés cardiotoxiques (vasodilatation, hyperperméabilité vasculaire entraînant des OAP lors d’expérimentations animales (10), troubles du rythme cardiaque, inotropisme négatif), hématotoxiques (hémolyse) et neurotoxiques(action pré- et post-synaptique avec blocage de la transmission de l’influx nerveux au niveau de la jonction neuro-musculaire).

 

Elle est par ailleurs thermolabile. La DL50 chez la souris est de 0,34 mg/kg, preuve que ce venin est plus puissant que celui des Pterois.

Les circonstances d’envenimation concernent les baigneurs, les pêcheurs et les plongeurs, car ces poissons sont quelquefois présents dans très peu d’eau.

 

Le tableau clinique est globalement superposable à celui des Pterois, mais d’une intensité plus importante. La douleur est immédiate, syncopale et s’étend à l’ensemble du membre touché, la plaie est identique à celle des piqûres par les Pterois et un œdème chaud et dur gagne rapidement tout le membre. Les signes généraux sont non spécifiques (malaise général, nausées, frissons, sueurs, fièvre) ou révèlent la cardio-toxicité (hypotension, bradycardie, troubles du rythme ventriculaires, OAP) (11) ou la neurotoxicité du venin (paralysie diaphrag-

matique au maximum).

 

Des convulsions et un coma ont été rapportés, et même des décès dans la région Indo-pacifique.

 

La prise en charge sur place est proche de celle déjà décrite pour les Pterois : il est indispensable de rapidement approcher une source de chaleur au niveau de la plaie, et d’administrer des antalgiques locaux et généraux car la douleur est intolérable. Enfin l’hospitalisation est ici indispensable et l’ad ministration de sérum anti-venimeux « anti-stone-fish » peut être proposée. Il est également nécessaire de vérifier le statut vaccinal du patient (tétanos), de débrider la plaie et de rechercher systématiquement la présence de débris d’épines (radio-opaques).

 

Le sérum antivenimeux (« CSL Stone-fish Antivenom» du Commonwealth Serum Laboratories, Australie) est préparé par hyperimmunisation de chevaux avec du venin de Synanceja trachynis. Il est présenté sous forme d’ampoules injectables de 2 ml contenant 2 000 unités anti-venin, à garder au frais entre +2 et +8°C et de péremption rapide (6 mois). Une unité neutralise 0,01 mg de venin, et 1 000 U sont nécessaires pour contrecarrer la quantité de venin émise lors d’une piqûre par une épine (10 mg). Ainsi la dose initiale dépend du nombre de piqûres visibles, en perfusion (la voie I.M., pourtant la seule préconisée par le fabriquant, est inefficace) :

 

- 2 000 U (une ampoule) pour une à deux piqûres ;

- 4 000 U (deux ampoules) pour 3 à 4 piqûres ;

- 6 000 U (trois ampoules) au-delà de 4 piqûres.

 

Les indications théoriques de son administration :

- signes généraux présents (notamment paralysies, troubles cardio-vasculaires) ;

- présence de plusieurs piqûres, témoins d’une envenimation massive.

 

Le risque allergique de ce sérum équin doit être mis en balance avec le risque vital lié à l’envenimation. Les complications à

distance sont une douleur résiduelle, une nécrose locale et une surinfection. Le risque de maladie sérique n’est pas négligeable, et le patient devrait être revu dans les 15 jours suivant l’administration de sérum anti-venimeux.

En pratique, il semblerait que son efficacité soit réellement mise en doute sur le plan clinique, surtout par voie I.M. Par voie I.V., l’efficacité semble plus marquée, mais une étude effectuée à La Réunion a montré que ce traitement spécifique n’est pas nécessaire quand les traitements symptomatiques adéquats sont effectués (12). Il ne semble donc pas utile, pour les services d’urgence et les SMUR éventuellementconcernés, d’en disposer d’avance.

 

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@UntunkTahe :Je pense que c'est plutôt un poisson scorpion sinon il serait déjà mort non ?

 

Oui, non, peut-être.....

Sur le lien donné, ça ressemble a un poisson scorpion, mais dans le texte, ça dit poisson-pierre.

 

Et heureusement que toutes les piqûres par poisson-pierres ne sont pas mortelles....SI les mesures d'urgences sont prises...en gros, le venin est thermolabile (= détruit par la chaleur), donc soit mettre la partie blessée au dessus d'un feu (méthode traditionnelle de peuples de l'indo-pacifique), soit une cigarette (mais aïe, et sur-brûlures), soit de l'eau chaude (aussi chaude que le patient peut le supporter), soit un sèche cheveux (pratique si on en a un ET de l'électricité)

 

Et si on a un aspi-venin, c'est une bonne idée que d'essayer de retirer le max de venin.

 

 

Dans tous les cas, comme sa blessure date depuis déjà un moment, je suppose que les mesures d'urgences ont été faites.

 

Comme dans presque tous les cas, rascasse / poisson lion / poisson scorpion / poisson pierre, les mesures à prendre sont les mêmes, j'ai mis la section "poissons-pierre".

 

Ce que je crains (mais à 8000km de distance, pas facile de faire un diagnostic), c'est que, si il n'a pas eu de radiographie, il reste un petit bout d'aiguillon (on le voit facilement sur une radio), ce qui expliquerait pourquoi cela prend autant de temps.

 

Mais dans tous les cas, ce sont des blessures sérieuses, qui prennent des semaines, voire des mois à complètement guérir (ce qui du reste est en contradiction avec le nom "24 heures" du poisson, qui ne fait mal "que" 24 heures...)

 

Il faudrait peut-être que tu ailles consulter dans un hôpital ?

 

Un clair, gros, enorme +1 sur ce coup là.

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Bah, moi non plus, je ne confonds pas...

Mais comme les autres confondent (et la confusion entre les noms est courrante).....il vaut mieux commencer par imaginer le pire...quitte à corriger ensuite.

 

En plongée, il y a une technique assez simple pour les différencier....il suffit d'être assez fou pour s'approcher.

Si le poisson vire d'abord au rouge (d'ou l'utilité d'une lampe, hein), puis déploie ses nageoires, et finit par partir en nageant (plutôt bien, du reste), c'est un poisson scorpion.

 

Si ca ne bouge pas...mais comme "ça bouge comme une pierre"...ben...c'est un poisson pierre...simple non.

 

Bon, maintenant, quand on marche dessus, on à rarement la présence d'esprit d'aller vérifier quel est le poisson qui a piqué.

 

Mais dans tous les cas, une piqûre de scorpaenidae n'est jamais à prendre à la légère....et c'est pas parce qu'un poisson lion est zzzooooolllliiii, que si on le touche, on ne va pas avoir une très mauvaise surprise...

 

J'ai vu des photos d'une "petite" piqûre d'un poisson lion qui s'est traduite par une sclérose quasi complète du doigt...

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