Plongée, asthme & co ... expérience perso

[Jumelinier]

Bonjour !

 

Passionnée de plongée, je réfléchis à devenir professionnelle. Cependant à première vue j'ai de nombreuses contre-indications ... et j'ai vraiment peur qu'un médecin me refuse le certificat.

 

Tout d'abord j'ai de l'asthme, le mot est lâché !

J'ai de l'asthme d'effort, qui a une fréquence d'environ une crise tous les 4 mois (quand je cours après mon bus sur 100m par exemple), et sinon des petites gênes de temps en temps (pollution parisienne, fou rire très fort, …)

Sinon je peux avoir de l'asthme allergique, disons 1 fois par an.

Je suis sous traitement – bécotide et ventoline au besoin – par confort. J’ai de l’asthme depuis que je suis enfant, j’ai alterné des périodes avec et sans traitement, un peu au gré de ma volonté…

J'ai déjà eu de l'asthme sous l'eau, quand je dois palmer assez fort... ou bien si je me suis battue avec ma combi sur le bateau... Eh bien je respire plus calmement, j'inspire et expire avec calme, et je continue la plongée. Je ne bloque jamais ma respiration. L’asthme passe toujours au bout de quelques minutes, ou alors je ne m’en rends plus compte ?

J'utilise légèrement plus d'air que la moyenne, mais ça c'est parce que je ne suis pas du tout sportive aussi ...

 

Ensuite j'ai la chance incroyable d'avoir des attaques de panique. Bon alors j'en ai plus maintenant, mais j'en ai eu pendant 5 ans.

Je me suis demandée si ça me rendait plus sujette à une panique sous l'eau ou pas ... je ne suis pas sûre. J'ai déjà eu une très forte peur sous l'eau, mais qui ne s'est pas manifestée par une attaque de panique. J'ai en fait tendance à penser que je suis au contraire beaucoup plus prudente sous l'eau, je réalise un vrai travail sur moi-même, et quand j'ai un sentiment de peur qui apparaît je réfléchis tout de suite à ce qui se passe. Je me force à rationnaliser beaucoup plus sous l'eau.

 

Enfin j'ai des migraines avec un traitement de fond. Aucun soucis quand je plonge. Quelques fois j'ai eu mal à la tête sous l'eau, ou en refaisant surface. Si je descends et remonte doucement, aucun problème.

 

Bon alors après j'imagine qu'on me dira qu'avec un tel cumul je devrais tout simplement arrêter la plongée ...je ne peux pas. Je suis persuadée que sous l'eau je ne présente pas plus de risques que quelqu'un d'autres. On me répondra "oui mais le jour où tu as un soucis c'est la fin ..."; je crois que c'est pareil pour tout le monde, sauf que moi si un jour je panique je sais déjà comment ça va se passer et ce que je devrais faire pour me calmer.

 

La plongée me permet de sortir justement de ma vie d'angoissée, et j'ai beaucoup de mal à m'en passer. Beaucoup de mes guides ont été impressionnés par le degré de passion que j'ai pour la plongée, et par la différence entre mon comportement sur terre et sous l'eau.

 

J'aimerais devenir professionnelle. Je ne veux pas être guide et plonger 4 fois par jour tous les jours car ma santé ne le permet pas - je ne suis pas très costaude. J'aimerais devenir instructeur et me spécialiser dans les plongées pour handicapés mentaux et physiques.

Pour l'instant je suis AOW, j'ai plongé une soixantaine de fois, je suis amoureuse des plongées de nuit et des plongées profondes (jamais plus de 30m pour le moment). Je prends aussi des photos sous-marines, je lis beaucoup de bouquins sur l'identification des poissons et la biologie sous-marine. J'ai commencé à plonger il y a 5 ans, et c'est toujours plus puissant depuis.

J'aimerais avoir vos impressions au sujet de mon expérience, savoir si d'autres personnes sont dans la même situation. J'espère aussi que ça montrera qu'on peut devenir AOW avec ces problèmes. Je précise que j'ai un certificat médical réalisé par un médecin de famille qui connaît bien tous mes soucis, et que je ne cache pas ces problèmes aux guides qui m'accompagnent en plongée. Ils ont tous un peu peur au début, puis tout se passe bien.

[Raoul221]

Bonjour la première question à te poser est de savoir ce que tu attends de plus en plongeant professionnellement. La différence entre l' amateur et le pro est qu' il y en a un qui aime et l' autre qui en vit........... Pour en vivre je vois une majorité de pro qui ne plonge, pas beaucoup non, mais qui même avec une bonne santé plonge trop !!!! J' ai eu ce questionnement il y quelques années et aujourd'hui je fait un métier qui me plaît et qui me permet de plonger quand je veux et pour mon plaisir......

[DuboisP]

jogging, jogging, jogging, vélo, course à pied, natation, vélo

le tout à bonne et haute dose

 

et courage

[Jumelinier]

Je me pose effectivement beaucoup de questions sur le fait de vivre de ma passion ... est-ce que ça restera une passion ?

Je crois qu'il faut essayer pour le savoir, et que devenir une professionnelle de la plongée me donnera une meilleure expérience et crédibilité pour ensuite si je le souhaite m'orienter vers le tourisme, l'associatif, ... autour de la plongée.

Je suis déjà diplômée d'une école de commerce, avec un joli master en poche. Si je réfléchis à me réorienter c'est déjà beaucoup, car après un bac+5 je suis prête à repartir à zéro ... entre guillemet car mes connaissances en finance/market/ ... peuvent se conjuguer à mes connaissances sous-marines.

Dans tous les cas je reste d'accord que même en parfaite santé on doit être très vigilant dans sa pratique de la plongée. Moi je dois l'être encore plus.

 

Pour le deuxième message, oui je me mets depuis peu au jogging, et je veux devenir de plus en plus sportive. Il faut muscler son coeur ! Et tout le reste ...

Merci pour vos messages !

[Jumelinier]

Oui 60 plongées en 5 ans car je ne plongeais que pendant les vacances ...

En réalité j'ai fait 30 plongées sur 5 ans, et 30 plongées en 3 semaines lors d'un voyage plongée réalisé il y a un mois.

Effectivement je pense m'orienter vers la gestion d'un centre, mais d'abord je veux avoir la formation plongée pour bien comprendre comment ça marche.

Je veux tout de suite me préparer à être instructeur, et non comme guide, car ça me semble moins intense physiquement. Et aussi plus intéressant car j'aime bcp la pédagogie... J'aimerais travailler dans la zone pacifique, de la Thaïlande à la Polynésie Française. Je regarde un peu les différents pays, les centres ...

[Scubaphil]

Passionnée de plongée, je réfléchis à devenir professionnelle. Cependant à première vue j'ai de nombreuses contre-indications ... et j'ai vraiment peur qu'un médecin me refuse le certificat.

[...]

J'ai de l'asthme d'effort, qui a une fréquence d'environ une crise tous les 4 mois (quand je cours après mon bus sur 100m par exemple), et sinon des petites gênes de temps en temps (pollution parisienne, fou rire très fort, …)

Sinon je peux avoir de l'asthme allergique, disons 1 fois par an.

Je suis sous traitement – bécotide et ventoline au besoin – par confort. J’ai de l’asthme depuis que je suis enfant, j’ai alterné des périodes avec et sans traitement, un peu au gré de ma volonté…

J'ai déjà eu de l'asthme sous l'eau, quand je dois palmer assez fort... ou bien si je me suis battue avec ma combi sur le bateau... Eh bien je respire plus calmement, j'inspire et expire avec calme, et je continue la plongée. Je ne bloque jamais ma respiration. L’asthme passe toujours au bout de quelques minutes, ou alors je ne m’en rends plus compte ?

J'utilise légèrement plus d'air que la moyenne, mais ça c'est parce que je ne suis pas du tout sportive aussi

[...]

J'aimerais avoir vos impressions au sujet de mon expérience

Bonjour,

Ton cas pose un problème de fond.

Celui d'une vraie contre-indication à la plongée bouteille.

Ce n'est pas l'asthme en soi qui est problématique, mais le fait que ce soit un asthme d'effort. D'autant plus qu'il a déjà fait la preuve de sa survenue possible en situation de plongée chez toi. Le coté allergique n'est pas un gros problème vu sa fréquence dans ton cas.

 

Le début de ton 1er message me laisse entrevoir que tu as parfaitement conscience d'avoir des contre-indications à la plongée en scaphandre. Ce n'est donc pas du médecin que tu devrais avoir peur. Mais plutôt de toi-même !

Une crise d'asthme sous l'eau, c'est un gros risque de faire une surpression pulmonaire. Et le fait que tu ne bloques pas ta respiration n'y changera rien !

En cas de crise, les bronches se contractent, se ressèrent et peuvent pièger l'air en amont, créant une surpression, indépendemment de ta glotte.

 

Je suis navré d'avoir à préciser ces informations de mauvaise augure. Je comprends très bien tes envies de passionnée, pour les avoir vécues aussi (nous sommes beaucoup de passionnés sur ce forum). Mais je crois sincèrement qu'un projet professionnel dans la plongée n'est pas du tout adapté à ton cas.

San vouloir t'offenser, tu devrais déjà t'estimer heureuse d'avoir plongé autant dans cette situation ...

 

En tous cas, si tu veux persévérer dans la plongée, je ne peux que vivement te conseiller (comme déjà fait ci-dessus par DuboisP) de te mettre au sport, pour acquérir progressivement un niveau minimum d'endurance (entrainement à l'effort). D'abord dans une activité terrestre (marche, course, vélo, ...). Puis dans des activités plus proches de la plongée comme la natation ou la nage en PMT. Si possible avec un entraîneur aguerri et connaissant tes particularités, et toujours sous contrôle médical bien sûr.

Tu ne pourras qu'y gagner.

[Scubaphil]

Encore 3 petites remarques :

 

En complément des conseils donnés ci-dessus sur l'entraînement physique, si tu continues à plonger, je recommanderais une inhalation de bronchodilatateur (Salbutamol ou Terbutaline) juste avant de t'équiper (tout comme on le ferait en prévention, avant une séance de sport, pour un asthme d'effort).

 

Concernant ton médecin de famille :

Je précise que j'ai un certificat médical réalisé par un médecin de famille qui connaît bien tous mes soucis

Je ne doute pas qu'il te connaisse bien. Mais connaît-il aussi bien les contraintes liées à la plongée ? Je n'en suis pas sûr du tout ...

 

Sur ton projet en général :

devenir une professionnelle de la plongée me donnera une meilleure expérience et crédibilité pour ensuite si je le souhaite m'orienter vers le tourisme, l'associatif, ... autour de la plongée.

En France, nous avons la chance inestimable d'avoir un tissu associatif très riche et bien enraciné sur tout le territoire. Ceci est particulièrement vrai pour la plongée. Nul besoin de devenir "professionel" pour t'investir dans l'associatif plongée. C'est même l'intérêt des assoces : chacun apporte sa pierre à l'édifice, à son humble niveau.

Tu veux t'investir autour des plongeurs avec handicap ? Il y a des clubs qui sont fortement orienté sur le sujet. Libre à toi d'aller à leur rencontre et de donner un coup de main. Si ce n'est pas sur le plan technique (dans l'eau), ça pourra être sur le plan matériel par exemple, au niveau de la trésorerie ou de l'administratif, sur la logistique, l'animation, la promotion ou que sais-je encore ... Il y aura toujours une place pour une bonne volonté, sans forcément faire appel à des compétences techniques de haut niveau.

 

Voilà, bonne réflexion.

[DuboisP]

 

En complément des conseils donnés ci-dessus sur l'entraînement physique, si tu continues à plonger, je recommanderais une inhalation de bronchodilatateur (Salbutamol ou Terbutaline) juste avant de t'équiper (tout comme on le ferait en prévention, avant une séance de sport, pour un asthme d'effort).

là franchement, pour moi, c'est un mauvais conseil.

 

le plongeur que je vois prendre un bronchodilatateur plongera sans moi.

- ce produit provoque une accoutumance et a de moins en moins d'effet, et une crise au fond, non merci.

- si on en est là, c'est qu'on ne devrait pas plonger.

 

dernier point : ce médicament est sur la liste des produits dopants. vous vous dopez, avant de faire un loisir sportif ?

[arno22]

le plongeur que je vois prendre un bronchodilatateur plongera sans moi.

- ce produit provoque une accoutumance et a de moins en moins d'effet, et une crise au fond, non merci.

- si on en est là, c'est qu'on ne devrait pas plonger.

 

Ah...je suis donc un danger public depuis tant d'années...

 

Moi pour mon cas personnel j'utilise le Foradil depuis des années, ce qui me laisse une tranquillité "préventive" de 12h, et il marche également en "instantané" en cas de crise, jamais noté d'accoutumance comme tu le signales.

 

http://www.eurekasante.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf180001-FORADIL.html

 

Je le trouve plus "doux" que la ventoline (dans le sens ou il "tachycharde" moins, voir pas du tout...sensibilité très subjective bien sur, je ne suis pas toubib)

 

dernier point : ce médicament est sur la liste des produits dopants. vous vous dopez, avant de faire un loisir sportif ?

 

Non, mais comme tout le monde j'ai le droit de vivre et d'avoir moi aussi le droit de pratiquer un loisir malgré cette maladie...

 

(ton dernier point est vraiment d'une connerie sans nom mon cher Patrick mélanger soin thérapeutique et dopage, qui plus est pour de la plongée qui ne revêt aucun aspect de compétition...enfin bref)

 

Si l'on suit ta logique, toutes les personnes ayant eu des retards de croissance et ayant été traitées avec de l'hormone de croissance pour y remédier, sont elles aussi interdites de pratique de tout sport (et l'hormone de croissance au niveau dopage, c'est plus du tout la même cour que la ventoline )

[Scubaphil]

le plongeur que je vois prendre un bronchodilatateur plongera sans moi.

Je préfère ce plongeur là à celui qui n'a rien dit et rien prit.

 

ce produit provoque une accoutumance et a de moins en moins d'effet, et une crise au fond, non merci.

En tant que professionnel de santé, tu m'apprendrais là quelque chose que je n'ai jamais rencontré en pratique clinique. Pourrais-tu me donner ta source ?

 

dernier point : ce médicament est sur la liste des produits dopants. vous vous dopez, avant de faire un loisir sportif ?

Je crois que tu mélanges un peu tout sur ce coup là.

Stricto sensu, ma réponse à ta question serait "pourquoi pas ?", dans le sens où tu ne triches pas dans le cadre d'une compétition.

On parle ici de personnes malades pour lesquelles un traitement permet de se rapprocher des conditions physiologiques jugées "normales", pas d'un traitement qui vise à augmenter les conditions d'un sujet "normal".

Je prescris de l'EPO à beaucoup de malades traités par chimio. Et comble de l'horreur, je leur recommande aussi de garder une activité physique régulière, voire même de faire du sport si possible ! Je serais donc un dangereux dealer selon toi ?

[DuboisP]

En tant que professionnel de santé, tu m'apprendrais là quelque chose que je n'ai jamais rencontré en pratique clinique. Pourrais-tu me donner ta source ?

expérience personnelle quand j'avais 22 ans.

doses de ventoline rapprochées sur une période provoquant une accoutumance et des problèmes de tachycardie (comme noté par Arno22), et passage sous cortisone.

 

si l'arrêt de l'effet d'un bronchodilateur n'a que peu d'influence au sec (on peut en reprendre), comment le faire en plongée ?

 

Arno22, je n'ai pas parlé de sport, j'ai parlé de loisir sportif.

à la place du Forasil, que je ne connaissais pas, le Tédralan est bien pour son effet longue durée (12 à 24h).

par contre son intérêt économique est nul pour les labos et les médecins qui veulent se faire financer des voyages, il ne coûte que 2.34 €

 

personnellement, j'estime que si je devais prendre un shoot de ventoline avant une plongée, c'est que je ne devrais pas plonger ce jour-là, puisque pas suffisament en forme.

[arno22]

personnellement, j'estime que si je devais prendre un shoot de ventoline avant une plongée, c'est que je ne devrais pas plonger ce jour-là, puisque pas suffisament en forme.

 

Parcque l'asthme a un quelconque rapport avec la "forme du jour" ? oki oki...

 

Sinon le shoot comme tu dis, c'est justement par "prévention", par "responsabilisation".

 

Je pourrai plonger sans ce shoot, mais je me le refuse connaissant ma pathologie (comme je ne dors pas non plus sur de l'oreiller en plume, je n'approche pas les chats, je ne cours pas quant il fait très froid etc etc etc)

 

Cette capsule de foradil fait partie intégrante de mes "what if", c'est même mon N°1 (et comme tu peux le constater depuis le temps, ca marche plutôt bien pour moi qui suis un asthmatique assez sévère)

 

En même temps si tu n'es pas asthmatique, coutumier des traitements de fond suivis à vie etc etc etc c'est effectivement peut-être difficile à comprendre.

 

Je ne me considère pas comme dopé (et à la limite je m'en fou même si c'était le cas), je ne suis pas un danger, et j'ennuie personne avec ça.

 

Tes jugements à l'emporte pièces sur cette pathologie me gênent un peu par contre (mais je les respecte, tu penses ce que tu veux).

[DuboisP]

En même temps si tu n'es pas asthmatique, coutumier des traitements de fond suivis à vie etc etc etc c'est effectivement peut-être difficile à comprendre.

 

Tes jugements à l'emporte pièce sur cette pathologie me gênent un peu par contre (mais je les respecte, tu penses ce que tu veux).

effectivement, nos formes d'asthme sont différentes.

j'étais sous traitement jusqu'à environ 20 ans, et désormais, si je veux me générer une crise, je sais comment faire :

- trop manger, boire, fumer et être dans une atmosphère enfumée et trop chaude (style Réveillon du Jour de l'An). ça marche à tous les coups.

 

on peut cacher le problème le lendemain, mais ça restera un comportement à risque.

 

bon, on est grand, on sait ce qu'on fait, et le demandeur a suffisamment de billes pour faire la part des choses.

[Scubaphil]

par contre son intérêt économique est nul pour les labos et les médecins qui veulent se faire financer des voyages, il ne coûte que 2.34 €

Je regrette ton empressement à vouloir discréditer la profession médicale. Je ne crois pas que ça fasse beaucoup avancer le sujet. Mais je t'invite à me suivre une journée, tu verras que la majorité des médecins est bien loin de cette image que tu essayes de faire passer.

 

Sur le fond du sujet, revenons à ceci :

ce produit provoque une accoutumance et a de moins en moins d'effet, et une crise au fond, non merci.

expérience personnelle quand j'avais 22 ans.

doses de ventoline rapprochées sur une période provoquant une accoutumance et des problèmes de tachycardie (comme noté par Arno22), et passage sous cortisone.

Le fait que tu doives rapprocher les doses de salbutamol ne signifie pas forcément une "accoutumance", mais peut être tout simplement une inefficacité (ou une insuffisance) du produit sur ta crise ce jour là. C'est un critère de gravité de la crise et effectivement celà impose de recourir à d'autres principes thérapeutiques. Par ailleurs, la tachycardie n'est pas un signe d'accoutumance, mais tout simplement un effet indésirable fréquent de ce type de produit (comme parfaitement rapporté par Arno22).

 

 

à la place du Foradil, que je ne connaissais pas, le Tédralan est bien pour son effet longue durée (12 à 24h).

Le Foradil® est précisément ce qu'on appelle un bronchodilatateur à longue durée d'action, c'est à dire qu'il agit une douzaine d'heure.

Pour le Tédralan®, c'est de la théophylline, une molécule dite "à marge thérapeutique étroite", connue pour ses effets indésirables fréquents (je n'ai pas dit systématiques) et ses risques faciles de surdosages, pouvant entraîner troubles du rythme cardiaque et convulsions. Raison pour lesquelles elle est relativement peu prescrite et utilisée. Aucun rapport avec une quelconque connivence entre prescripteurs et industrie pharmaceutique. Encore que, on puisse se poser la question pour un médecin qui prescrirait beaucoup de Tédralan® ...

[Scubaphil]

Pour terminer, la prise d'un bronchodilatateur en prévention de l'asthme d'effort est une pratique parfaitement validée sur le plan médical. Des milliers d'asthmatiques l'utilise et peuvent ainsi s'adonner à de multiples activités physiques qui leur seraient impossibles sans celà.

Concernant la plongée, et le cas de le Jumelinier en particulier, le problème est plus compliqué. L'asthme d'effort est une contre-indication officielle. Mais elle a déjà beaucoup pratiqué. Et pour rester pragmatique, il me semble vain de lui interdire définitivement la plongée. Lui apporter des solutions pour minimiser le risque plutôt que de se voiler la face ne me paraît pas être une solution exagérée.

 

Mais comme tu dis, il y a déjà beaucoup d'éléments à sa disposition.