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Gestion de l'angoisse


MzellePoulpe

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Bonjour a tous

Je viens de decouvrir ce forum suite a un petit souci qui m'est arrive la semaine derniere, je viens donc vers vous, demander quelques conseils avises.

 

Je suis N2, avec une cinquantaine de plongee, j'ai toujours ete a l'aise et n'ai jamais eu d'appréhension.

 

Depuis un an, je plonge dans notre club asso en petit commite et entre amis, nous prenons soin les uns des autres, tout se passe bien.

 

Le week end dernier je suis allee plonger avec mon compagnion N4 et binome habituel, dans un autre club asso et me suis pour la premiere fois retrouvee en autonomie en binome avec un inconnu (N2) egalement, sur un site inconnu.

Tres mauvaise visibilite, bonne profondeur, beaucoup de courant, le tombant a atteindre n'etais pas visible a la mise a l'eau.

Bref arrivee a 20m (un peu rapide?) quelques minutes de palmage dans cette puree de pois, je me suis senti completement paumee et tres seule... Et la grosse angoisse, essouflement et une idee en tete: "faut que je sorte de la!!!"

Je previens binome de ce qui m'arrive puis lui dit que je remonte suite a sa "non reaction", je vous passe ma remontee qui a paru une eternite et ou je me suis senti d'autant plus seule.

 

Ce week end je suis retournee plonger avec mon compagnon, recif connu, visibilite correcte, j'aurais ete plus collee a mon binome ca aurait ete etre dans sa combi...

Et la a 20m je me tourne vers le bleu et paf... Voila que ca recommence, angoisse, essouflement, envie de remonter. Tout c'est bien passe, il m'a rassure, nous sommes remonte un peu puis nous avons pus continuer la plongée.

 

Je suis bien embetee, j'ai pas mal de plongees de prevu dont une explo a 35m et plusieurs dans la faille aux requins que je connais bien mais qui a toujours du courant et peu de visi.

 

Si jamais l'angoisse reviens dans mes prochaine plongees, pensez vous qu'il faille eviter quelques temps les sites "anxiogenes" ou y aller carrement et faire un travail sur soi durant la plongee ("tout va bien, t'as ton binome, tu as de l'air, je souffle un coup et j'attends que ca passe")

 

Les personnes que je connais a qui s'est arrive, l'angoisse est revenu un certain nombre de plongee, chacun est different, peut etre que pour moi c'est la deuxieme et derniere fois, mais je prefere anticiper si ca recommence.

 

Alors pour vous dois je faire du petit tombant acceuillant jusqu'a me resentir en confiance ( je ne me sent plus du tout l'envie de passer les 20m) ou dois je reprendre mes activites et sites habituels et voir ce qui s'y passe?

 

En vous remerciant d'avoir lu mon pave, je me sent bien embarrassee. :decu:

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Merci de votre réactivité

Alors mon N4 sachant que je n'ai pas confiance en grand monde (j'essais d'y travailler mais j'ai du mal) m'a demande si je souhaitais qu'il vienne avec moi, comme le DP lui avais programme une autre plongée entre N4 j'ai trouve dommage de la lui empêcher, donc j'ai dis ok au DP pour le binome qu'il me proposait.

 

Je n'ai pour ainsi dire jamais plongée en autonomie sans lui, (ou alors il n'était vraiment pas loin) et jamais avec quelqu'un que je ne connaissais pas.

 

J'ai accepte, légèrement stressée, mais étant plutôt a l'aise je me suis dis que c'était l'occasion de couper le cordon et qu'il n'y avait pas de raison pour que ca se passe mal.

 

Je pense qu'il serait bon que je binomise de temps en temps avec d'autre, je dois trop me reposer sur mon N4, du coup je doute de mes capacités d'autonomie, surtout comme l'a dit patoux pour l'orientation.

 

Je n'ai pas peur de me perdre, remonter a 100m du bateau c'est fatiguant mais ca se gère.

 

Les problèmes de matériel ne me font pas plus peur que ça car je pense maitriser les procédures, bon a ce niveau la, je n'ai eut qu'un souci de détendeur qui prend l'eau une fois au fond, on peu pas dire que ca m'ai stresse, j'ai un octopus pis voila (hors sujet : il vaut mieux emmener son matos au Vanuatu)

 

Je n'ai jamais eu peur du bleu ou de la profondeur, j'etais contente de passer mon N2 pour pouvoir aller a 40 car j'ai souvent été attirée par des trucs plus bas sans pouvoir y aller.

 

Donc: "Mais que se passe t-il? Dois je barboter a la piscine en attendant que ça passe"

 

Nous sommes un petit club, souvent nous partons a 4, alors nous faisons la même plongée, proposer un plan b me gênerais un peu a part peut être pour des sites que tout le monde connais bien, je suis sur que quelqu'un se dévouerais pour faire "plongeur sitter"

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A te lire (parce que je n'ai pas l'expérience du genre de plongée dont tu parles), on sent une appréhension à l'autonomie. Surtout que ta première "vraie" plongée autonome a été "surprise".

 

Ne pourrais-tu pas te caler quelques plongées autonomes avec un binôme autre que le N4 de ton coeur mais quand même quelqu'un de connu (qqun de ton club ?), en commençant bien tranquille au niveau profondeur et orientation ?

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Aie aie aie .... tu viens de découvrir deux choses :

 

- Il peut y avoir de gros facteurs de stress en plongée (courant, visi, binome ...)

- Que tu n'es pas une N2 autonome mais une N2 "encadrée" (qui plus est par ton compagnon)

 

Tu es un peu comme un boxeur qui se serait toujours entraîné en frappant dans un sac et qui prend des coups lors de son premier combat... il comprend pas ;)

 

C'est en ça que les formations en plongée pêchent, les conditions de stress que tu peux rencontrer plus tard tu ne les vis pas durant ta formation. C'est bien un cas unique dans le sport... Imagine un Kayakiste qui n'aurait jamais vu de rapides à l'entrainement ou un rugbyman qui se serait toujours fait plaquer par des mecs de 60 kg...

 

Dans ton cas cette plongée "difficile" avec ton binome a simplement révélé tes failles, les situations que tu ne maitrises pas t'angoissent.

 

Tu n'as que deux solutions :

 

- Ne pas plonger dans les situations que tu ne maitrises pas, car cela peut se révéler dangereux tant pour toi que pour ton binome.

 

- Apprendre à maitriser ces situations "difficiles", donc multiplier les plongées non pas en autonomie, mais encadrée dans ces situations en y faisant tout un tas d'exercices qui t'amèneront à te sentir à l'aise lors de ces plongées plus difficiles.

 

My2cents ;)

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Reprend tes habitudes de plongées avec ton binôme N4 puisque ça se passait bien avant.

Si tu veux plus d'autonomie, envisage d'apprendre à plonger "solo" comme ça si on te mets un binôme "planche pourrie" tu te casses et ça fera toujours ça de stress en moins.

Ensuite pas trop d'inconnues en même temps, un nouveau site avec visi réduite, c'était peut-ètre pas le moment de changer de partenaire.....

Sinon tu as très bien réagi, en sortant de ta "zone de confort" il était temps d’arrêter la plongée.

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Effectivement, si on plonge toujours avec la même personne, on a tendance à se reposer sur lui. Pareil pour moi au début. et dès qu'on change de binôme, on se pose des questions, "Est-ce qu'il va pouvoir m'aider en cas de problèmes?", etc...

C'est ce que je dis à mes élèves, essayer de plonger avec d'autres personnes, cela vous apprendra à gérer une plongée et à "gérer" une personne que vous ne connaissez-pas(on fait plus attention car on ne sait pas comment il plonge)

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Bonjour Mzlle poulpe, je suis n3 autonome et j'ai déjà rencontré ce genre de symptômes,les observations de Marie dive sont très pertinentes(également celle des autres;-))

Bons nombres de facteurs entrent en jeu néanmoins je rajouterai quelque chose:

Je suis pour ma part très à l'aise dans l'eau,il m'est arrivé de plonger seul(c'est très mal et à ne jamais faire) mais pour avoir plongé avec des bînomes boiteux qui pensaient battre un record de palmage,un record de remonté de bloc avec le moins d'air possible(10bars) ou un photographe narcosant à 10mètres devant une murène je me suis dit que j'étais mieux seul(j'ai à aujourd'hui retrouvé un bînome;-)) par contre dès lors qu'il y a trop de courant je commence à angoisser(légèrement) et reste à proximité de mon point de départ de peur de me faire embarquer,deuxième point as tu froid durant tes plongées car cela aussi augmente ces symptômes enfin pour conclure si tu te sents en sécurité avec ton bînome eh bien reste avec lui mais sans oublier toutefois que même en étant n4 il peut lui aussi avoir besoin d'aide et tu dois être capable de l'assister si besoin étant, le n3 est très formateur tant en théorie qu'en pratique et beaucoup de plongeur ayant pour bînome des n4 pensent qu'ils sont à l'abri d'une tuile...

Bon courage pour tout çà

PS:Ne te forces jamais à plonger pour "ne pas gâcher la plongée des autres"

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Sinon tu as très bien réagi, en sortant de ta "zone de confort" il était temps d’arrêter la plongée.

 

Je ne suis pas 100% d'accord. La reaction face à une essouflement et panique naissante n'est pas forcement de remonter immédiatement mais de ventiler et de se raisonner.

 

Il me semble que la formule - que tu connais sans doute - ''stop, respire, respire, respire, reflichir, agir" pourrait tres bien s'appliquer ici, non ?

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La reaction face à une essouflement n'est pas forcement de remonter immédiatement mais de ventiler et de se raisonner.

 

La première des priorités en matière de gestion d'essoufflement est de faire baisser la densité du gaz (je parle d'un essoufflement et pas juste d'une ventilation soutenue due à un effort)

 

En mer on a la chance que cela soit possible très facilement, sans effort aucun, en appuyant juste sur un bouton.

 

Il n'y a plus rien à raisonner chez un plongeur essoufflé, et rien n'arrêtera la puissance de ses palmes quand son cerveau aura verrouillé sur le fait que l'air, "c'est par en haut que ça se passe".

 

Regardez combien de temps vous mettez à récupérer d'un sprint en course à pied en surface avec de l'air à 1 bar, sans résistance mécanique de surcroit à vaincre pour inspirer et expirer, et en T-shirt.

Imaginez la même chose avec une viscosité facteur 2, 3 ou 4 (ou plus), un ressort à vaincre et une mobilité thoracique réduite par la combinaison et le gilet.

 

Un essoufflement qui dégoupille c'est jamais joli joli à gérer, rester dans la zone profonde est donc la 1ère chose à fuir au premier signal annonciateur (après c'est trop tard...)

 

''stop, respire, respire, respire, reflichir, agir" pourrait tres bien s'appliquer ici, non ?

Pour tout un tas de raisons diverses et variées oui, mais pas pour un essoufflement (sauf cas de force majeur avec un plafond juste au dessus de la tête, ce qui n'est pas le cas pour la majorité des plongeurs)

 

On met souvent en avant les accidents de décompression, l'essoufflement est pourtant certainement le pire des scénari possibles en plongée.

 

De son origine peut découler tout le reste: narcose excessive, panique, panne d'air, surpression pulmonaire ou ADD (voir les 5 réunis)

 

Traduction: on appuie fort sur l'inflateur, on récupère 10-15-20m de profondeur suivant la zone de décollage, et à partir de là on peut commencer à discuter ;-) (et pas l'inverse)

 

Et si c'est un vrai essoufflement c'est surface sans se poser de question et fin de plongée de toute façon.

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Bonjour a tous et merci de vos réponses

 

Le point de vue de Marie Dive m'a paru fort pertinant, j'etais bien dans mes palmes et paf je me rends compte que je ne suis pas autonome.

Je suis par contre parfaitement consciente que je pourrais avoir a porter assistance a mon N4, aussi N4 soit-il, et je pense que je pourrais reagir correctement.

 

Je comprends Shaftshifter mais dans un sens avoir refait surface lors de la premiere plongee me conforte plus dans le sens ou je peux au moins sauver ma propre peau, j'etais paniquee mais je suis remontee doucement et en soufflant. Je ne comptais pas vraiment remonter au depart, j'ai demande de l'aide a mon binome et il n'y a pas repondu, j'ai preferer remonter plutot que de risquer d'aggraver mon cas.

 

Vous avez surement tous bien cerne le souci, je ne suis pas assez autonome et il faut que je bosse la dessus si je veux pas rester accrocher aux palme de mon N4.

Je m'en rends d'autant plus compte que la plongée de ce week end était avec lui mais j'ai quand même re-paniquée, surement car pour la première fois nous n'étions que tout les deux, d'habitude nous sommes 3 ou 4. Donc en effet je suis une plongeuse encadrée mais pas autonome.

 

Ce week end j'ai juste une petite plongée, 10m max dans le lagon pour faire une video entre membre du club, je doute qu'il m'arrive quoique ce soit de désagréable ou alors la je suis bonne a plonger dans ma baignoire pour un moment.

Je vais par contre annuler l'explo a 35m, on veut trouver l'entrée d'une grotte sur un site que je n'ai moi même jamais fait, les autres attendent ça avec impatience, je vais pas leur pourrir le truc.

Je retournerais dans la faille les week end d'après, une première fois avec mon N4 et après je changerais de binome et je proposerais que la palanque se sépare en binôme pour m'entrainer a n'être qu'a 2 avec nouveau binôme.

 

Bon sur le papier ça a l'air bien joli, j'espère que ça va aller, j'aimerais être autonome en décembre, nous voulions aller a Sipadan, alors autant que ça soit sympa.

 

Je vous remercie d'être si attentif aux jeunes plongeurs.

A bientôt

 

 

Flute j'ai oublié de répondre a Fabrice, j'ai pour ainsi dire tout le temps froid en fin de plongée, pourtant la l'eau doit être a 22 et je plonge avec un shorty et une intégrale 5,5 avec cagoule, mais l'intégrale est légèrement trop grande donc ça doit être pour ça. Ca fait un moment que je me dis qu'il faut que j'en rachète une, mais j'habite loin de Noumea et les rares fois ou j'y suis j'oublis.

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Traduction: on appuie fort sur l'inflateur, on récupère 10-15-20m de profondeur suivant la zone de décollage, et à partir de là on peut commencer à discuter ;-) (et pas l'inverse)

 

Et si c'est un vrai essoufflement c'est surface sans se poser de question et fin de plongée de toute façon.

 

Absolument !!!!!

Et sous plafond c'est le rôle de l'encadrant (hors autonomes bien sur) de palmer à une allure très inférieure au seuil d’essoufflement pour que personne ne puisse se mettre "dans le rouge"...

Le nouveau cahier des charges du N4 est très bien pour ça aussi, les 6 plongées en tant que "chef de palanquée" doivent être mises à profit pour étalonner ce type de palmage.

Et en surface libre si c'est passé dans le rouge, la sécurité c'est vers le haut que ça se passe (comme pour un givrage).

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Je comprends Shaftshifter mais dans un sens avoir refait surface lors de la premiere plongee me conforte plus dans le sens ou je peux au moins sauver ma propre peau, j'etais paniquee mais je suis remontee doucement et en soufflant. Je ne comptais pas vraiment remonter au depart, j'ai demande de l'aide a mon binome et il n'y a pas repondu, j'ai preferer remonter plutot que de risquer d'aggraver mon cas.

 

Et tu as eu 100% raison...Tu n'as pas à rester avec un binôme qui ne répond pas à ta demande..

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Je retournerais dans la faille les week end d'après, une première fois avec mon N4 et après je changerais de binome et je proposerais que la palanque se sépare en binôme pour m'entrainer a n'être qu'a 2 avec nouveau binôme.

 

Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure des solutions. A mon sens il conviendrait mieux de te former progressivement à la gestion des éléments stressants.

 

En effet jusqu'à présent dans tes formations chaque exercice était prévu, anticipé.... dans ton cas je pense qu'il faudrait faire un peu comme cela se pratique lors des formations en plongée souterraine, greffer des éléments de stress totalement imprévus et impromptus jusqu'à ce que tu soit à même d'y faire et que tu te rendes compte de ta zone de confort.

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En effet jusqu'à présent dans tes formations chaque exercice était prévu, anticipé.... dans ton cas je pense qu'il faudrait faire un peu comme cela se pratique lors des formations en plongée souterraine, greffer des éléments de stress totalement imprévus et impromptus jusqu'à ce que tu soit à même d'y faire et que tu te rendes compte de ta zone de confort.

 

Surement pas, ou alors en formation d'instructeur (je remercie au passage mon enfoiré de formateur pour m'en avoir fait bavé à un tel point que maintenant je me sens au top :D)...

En formation de plongeur souterrain, je monte un scénario hyper précis auquel le me tiens (ou que j'abrège mais ça va jamais dans l'autre sens) et j'en explique le déroulement. Quand aux éléments imprévus, les plongeurs se chargent de les créer eux-mêmes, c'est pour ça (aussi) qu'il leur faut des instructeurs...

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