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La FFESSM a de nouveau une Commission Médicale.


Scubaphil

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Fox, comment pouvez-vous accepter une telle situation?

Il devient urgent de lire ou relire UBU Roi d’Alfred Jarry (1896) et de remarquer que nous fêtons cette année le cinquantenaire de mai 1968.

 

Et que veux tu y faire, démissionner en bloc ? faire une barricade à Amnéville (lieu de la prochaine AG) ? faire une lettre ouverte au Président (j'y ai pensé mais ça ne soulève pas les foules).

On nage en plein ridicule.

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Et que veux tu y faire,

Là est la vrai question !

Si ça peut te rassurer Fox, on a le même problème à la médicale. Quelle attitude adopter face au Président aveugle, sourd et tout puissant.

 

 

démissionner en bloc ? faire une barricade à Amnéville (lieu de la prochaine AG) ? faire une lettre ouverte au Président (j'y ai pensé mais ça ne soulève pas les foules).

Je m'interrogeais sur le pouvoir de l'AG. Faire une pétition et inciter les Présidents de clubs à voter contre le rapport de la CTN ? Je ne sais pas si un truc comme une motion de censure contre le CDN est possible dans les statuts ...

 

 

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Questions à mon humble petit niveau (questions qui peuvent paraître naïves) et ne connaissant pas les tous les rouages, tout le travail en amont que cela peut demander et les complexités qui peuvent en résulter:

 

- une forte dissidence peut t-elle émerger et se traduire par une/des actions ?

- à la suite du point précédent, une "nouvelle fédération" peut -elle se créer en parallèle de "l'officielle" ? je pense par exemple au SNMP dont l'existence semble que symbolique.

- rapprochement avec la FSGT ?

 

 

 

 

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Remontée sans embout : sécurité ou danger ?

 

25 octobre 2017

 

Par Paul Poivert

 

Depuis quelques années, un débat oppose le milieu médical aux instances fédérales, concernant les risques encourus par la pratique de la remontée sans embout. Censée prévenir les risques de surpression pulmonaire, l’entraînement à la RSE a causé plusieurs accidents. Alors, faut-il supprimer cet exercice trop risqué, faut-il le conserver pour prévenir d’autres accidents, ou bien y aurait-il une troisième solution ?…

La remontée sans embout (RSE), exercice pratiqué à la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins pour son niveau 4 et son monitorat 2e degré (MF2), n’en finit pas de soulever des polémiques. Il s’agit, pour un plongeur simulant un manque d’air, de remonter à la surface en expirant le trop plein d’air des poumons, dû à l’expansion de celui-ci sous l’effet de la loi de Mariotte sur la compression des gaz. A l’origine un exercice de sécurité visant à donner les moyens au plongeur en panne d’air de pouvoir regagner la surface en sécurité, il est de plus en plus critiqué suite à des accidents de surpressions pulmonaires survenus lors d’exercices. A tel point que certaines voix, notamment dans le milieu médical, s’élève pour demander la suppression de cette technique dont on dit qu’elle présente plus de risques que de sécurité.

Ainsi, le Docteur Coulange, chef de service de médecine hyperbare au CHU Sainte Marguerite à Marseille, a pris la tête d’une fronde en publiant un véritable réquisitoire à l’intention de la FFESSM. En 2008 déjà, avait été initiée une analyse rétrospective sur les cas de surpression pulmonaire survenus lors d’exercices de remontée sans embout. Ce qui, pour le médecin, représentait une cause inacceptable et motivait une remise en question de la RSE.

A l’époque, cette étude n’avait pas ému le vice-président de la Fédération et président de la Commission Technique Nationale (CTN), n’y voyant qu’un sujet de polémique. Quelques mois plus tard, le rapporteur médical de la FFESSM estimait que le risque d’accident était identique à tout exercice réalisé en formation, précisant au passage que cette technique avait probablement permis d’éviter des surpressions pulmonaires lors de remontées consécutives à de vraies pannes d’air. D’où l’importance de le garder.

Le Docteur Coulange répliquait alors que d’autres fédérations comme la FSGT en France ou la LIFRAS en Belgique avaient, elles, pris la décision de suspendre cette pratique, remettant en cause son intérêt pédagogique puisque suite à cet arrêt, le nombre d’accidents lors de pannes d’air n’avait pas augmenté.

 

En 2009, le Docteur Tino Balestra, de DAN International, publiait une étude qui renforçait les arguments en faveur du risque accru de surpression pulmonaire lors de la pratique de la RSE. Malgré cela, le médecin rapporteur du groupe de travail de la FFESSM concluait dans une réunion de la Commission Technique Nationale qu’il n’existait pas de raison médicale pour remettre en question cette pratique.

En 2010, d’autres autorités médicales de la plongée, notamment de la Sécurité Civile et de l’INPP, apportèrent elles aussi leur avis sur les dangers de la RSE. Pourtant rien ne changea dans les formations en France, sous prétexte qu’il est préférable de continuer à pratiquer cette technique dans un cadre sécurisé avec un encadrement compétent, plutôt que de laisser un plongeur livré à lui-même, seul et pas entraîné, en situation réelle lors de la survenue d’un problème, surtout s’il mène une palanquée de plongeurs débutants.

Nouvelle offensive en 2014 à l’occasion des Assises de la plongée qui se sont tenues sous l’égide du Préfet Maritime. Les arguments exposés précisent que la RSE n’est pratiquée que par la FFESSM, au niveau 4 et au MF2. La FSGT ne le pratique pas. L’ANMP a mis en place pour son niveau 4, un tirage au sort entre deux épreuves, la RSE et une gestion de la remontée. La gestion de la remontée est systématiquement tirée au sort (sic) et l’épreuve de RSE n’existe que sur le papier pour éviter la non-reconnaissance du niveau 4 ANMP par la FFESSM.

La crédibilité de l’exercice en cause

 

divers-223414_1920-1024x575.jpgA l’international, l’exercice n’est pas pratiqué. Il n’y aurait aucune justification technique à sa réalisation. Le fait d’avancer qu’il s’agit de prévenir les risques de surpression pulmonaire ne serait pas crédible, du fait que l’exercice n’est pas demandé au niveau 3. Alors pourquoi au niveau 4 et au MF2 ? Il s’agirait d’une réminiscence de l’époque où l’on plongeait avec un matériel beaucoup plus rudimentaire (tringle de réserve peu fiable), où il était envisagé que l’encadrant donne son embout sans pouvoir le récupérer et soit obligé de regagner la surface en apnée. A l’époque, cet exercice, malgré son caractère dangereux, avait été jugé nécessaire.

Pourtant, certains médecins fédéraux cautionnent la justification de la RSE. Ce qui permet de clore le débat, puisque justifié par la médecine fédérale.

Sur le plan politique, le maintien de cet exercice permettait aussi de bloquer l’entrée sur notre territoire des organismes étrangers et de refuser les équivalences, sous prétexte qu’ils ne le pratiquent pas.

Ces dernières années, des accidents répétés lors d’entraînements à la RSE, dont certains se sont soldés par le décès de la victime, ont amené la FFESSM à infléchir sa position. La CTN de septembre 2014 reconnaît de fait, la dangerosité de l’exercice, mais ne se résout pas à l’abandonner, arguant que « cette problématique devait s’intégrer dans un regard global concernant la formation et la certification à la plongée »…

Un groupe de travail devait proposer une épreuve de substitution, chose qui n’est pas arrivée à terme aujourd’hui.

DSC_0637b-1024x681.jpgPourtant 2014 est malheureusement marquée par le décès d’une plongeuse à Marseille au cours d’une RSE. Le 15 juin 2015, le président de la CTN pèse sur les commissions techniques régionales, en leur faisant remarquer que les examens qui ne présenteraient pas d’épreuve de RSE ne seraient pas validés. Quelques jours plus tard, un nouvel accident s’est produit dans le nord-ouest de la France, chez un candidat MF2.

A la suite de cet événement, l’épreuve est suspendue dans l’attente d’une décision du Comité Directeur National. Il ne s’agit pas d’une suppression de l’épreuve, mais d’une neutralisation provisoire.

L’histoire n’est donc pas encore finie et la question se pose toujours : la RSE est-elle une sécurité ou un danger ?

Les arguments de la défense

 

La pratique de l’exercice de remontée sans embout est-elle totalement inutile ? Le risque de surpression pulmonaire encouru lors de cette pratique doit-il être négligé sous prétexte que cet exercice peut (quand même) sauver des vies lors de pannes d’air réelles ?

Telles sont les questions que nous avons posées à plusieurs cadres techniques de la FFESSM, afin de répondre aux accusations et pouvoir apprécier les intérêts en jeu pour les deux parties.

La réponse qui revient systématiquement, dans sa logique imparable prend la forme d’une question en retour : doit-on supprimer tous les exercices qui sont dangereux dans la pratique de la plongée ? auquel cas, la plongée elle-même étant une activité à risque, ne doit-on pas dans ce cas, supprimer purement et simplement la pratique de la plongée sous-marine ?

La réponse se transforme donc en une démonstration par l’absurde. Bien sûr, il n’est aucunement question de supprimer la pratique de la plongée sous prétexte qu’il se produit parfois des accidents. De même, la RSE étant un exercice, risqué certes, mais qui permet au pratiquant de prendre suffisamment confiance en lui pour gérer une remontée accidentelle consécutive à une panne d’air, ou bien à la perte d’un embout confisqué par un compagnon indélicat, elle trouve néanmoins suffisamment d’utilité pour freiner les ardeurs des partisans du « tout-sécurité ».

Pour cet instructeur, par définition, tous les exercices développés dans l’entraînement aux différents niveaux de plongée, correspondent à des problèmes qui peuvent survenir en immersion et auxquels on apporte une solution. Il n’est pas toujours aisé de trouver une solution sans aucun risque à une situation potentiellement mortelle, sinon la pratique s’en trouverait grandement facilitée… Par conséquent, le fait même de se trouver dans une posture dangereuse implique la possibilité d’une issue hasardeuse et la solution proposée n’est dans le pire des cas qu’un moindre mal… Alors, le fait de supprimer la solution sous prétexte qu’elle présente un risque ne supprimera pas le danger encouru à l’origine de l’incident.

Pour cet autre instructeur, dire que la RSE est totalement inutile est un non-sens. Bien sûr, les conditions de plongée ont évolué et les chefs de palanquée sont aujourd’hui équipés d’un double détendeur, ce qui limite les risques de se retrouver sans moyen de respirer au cas ou l’assisté paniqué garderait l’embout en bouche. Il suffirait à l’assistant de prendre alors son deuxième détendeur. Ce qui veut dire qu’à partir de ce moment, il n’a plus de possibilité d’assister une autre panne éventuelle survenant à un autre compagnon de palanquée. Ainsi le reste des membres de la palanquée n’a qu’à bien se tenir ! Dans ce genre de situation extrême qui présente une parfaite illustration de la Loi de Murphy (dite Loi de l’emm…dement maximum), le fait pour le chef de palanquée de savoir qu’il est capable, au pire, de remonter sans embout est d’un grand secours psychologique. Même si les paramètres de la plongée et notamment la vitesse de remontée et les paliers ne sont pas respectés, rien que le fait de savoir qu’il est capable d’atteindre la surface peut lui éviter de paniquer. Le but étant d’atteindre la surface en ne laissant personne au fond…

scuba-diversdie-shutterstock_259185434-1-1024x683.jpgUn autre instructeur, plus spécialisé en plongée Tek, argue du fait que dans certaines conditions, un plongeur peut se retrouver seul et s’il connaît à ce moment-là un problème, il devra remonter sans aide. C’est le cas par exemple dans la pratique de la plongée solo (la plongée solitaire – NDLR). Le plongeur, seul pendant sa plongée, a normalement tout prévu pour palier à toute éventualité (redondance). C’est le principe de base de la plongée Tek. Il n’empêche que dans une situation qui dégénère, le fait d’être capable de regagner la surface en RSE peut être salutaire et lui apporte un confort psychologique appréciable.

Mais plus encore que la plongée Tek, dans le cas d’une palanquée de plongée de loisir, un plongeur distancé par ses compagnons de palanquée, comme cela arrive très souvent, peut avoir ce problème : comme il se retrouve isolé, le stress peut l’inciter à consommer plus ; puis il va palmer plus fort pour essayer de rattraper ses compagnons, s’essoufflant un peu plus et augmentant par conséquent sa consommation. Le voilà en situation de tomber en panne d’air alors qu’il se trouve encore trop loin de ses compagnons pour pouvoir être assisté rapidement. Si une telle situation se produit, il y a fort à parier que le plongeur, gagné par la panique, verra instinctivement son salut vers la surface plutôt qu’à courir (palmer…) à la poursuite de ses compagnons alors qu’il est déjà essoufflé, se sentant incapable de les rejoindre. Si l’infortuné n’est pas capable de gérer une remontée sans embout, il risque fort de ne pas atteindre la surface et de se noyer en route. Alors quand les détracteurs de la RSE affirment que la RSE est inutile en l’absence d’accident avéré, c’est peut-être tout simplement parce que ces drames se terminent en noyade et ne sont donc pas reconnus comme surpression pulmonaire et pour cause, puisque le plongeur s’est noyé avant…

La solution serait ailleurs ?

 

shutterstock_139240076_900x-1024x682.jpgA ce stade de notre enquête, nous en sommes à un parfait match nul. D’un côté le fait que la RSE est dangereuse ; de l’autre, le fait que le problème qu’elle est censée régler, la panne d’air, ne sera pas résolu si on la supprime.

La solution est peut-être à chercher sur le plan technique, dans le domaine professionnel. Ainsi dans certains services de l’administration utilisant les services de plongeurs pour les enquêtes ou les sauvetages, la RSE est non-seulement toujours pratiquée, mais elle est généralisée à tous les niveaux et pas seulement aux encadrants. Certains formateurs pro n’hésitent pas à dire que tout plongeur appelé à intervenir, doit être capable en cas de panne d’air, de remonter de sa profondeur d’intervention jusqu’à la surface. Ainsi, pour l’aptitude à l’immersion dans la zone des 40 mètres, le plongeur sera entraîné à la RSE de 40 mètres !

Plus intéressant encore est la manière dont est enseignée la RSE à ces professionnels. Ce qui prime, enchaîne le formateur, c’est de placer l’élève dans les conditions les plus proches possible de la réalité. C’est là que la formation fédérale est dans l’erreur. Au lieu d’amener à la pratique de la RSE dès le début, de façon très progressive afin d’habituer les élèves et réduire ainsi le stress de façon conséquente (ce qui était pratiqué sans problème par la précédente génération de plongeurs, vous savez, les « vieux de la vieille »…), on a reculé l’épreuve au niveau 4, qui est devenue un véritable obstacle d’apparence insurmontable. Les élèves abordent ainsi cette épreuve avec un stress maximum, persuadés que ça va mal se passer. On veut se débarrasser de cette épreuve comme d’une corvée. Résultat : dès le départ du fond, ils remplissent leurs poumons à fond par peur de ne pas arriver en surface, puis au cours de la remontée par une mauvaise appréciation de la distance restant à parcourir, ils ont tendance à retenir l’air, ce qui multiplie les risques de surpression pulmonaire. Alors qu’ils devraient faire exactement l’inverse !

Déjà, dans la réalité, quand un plongeur tombe en panne d’air, il s’en aperçoit selon toute logique au moment où il inspire. Il se trouve alors en fin d’expiration, c’est-à-dire qu’il est à ce moment en apnée expiratoire. Il n’a donc plus ou presque plus d’air disponible.

Donc, rien que le fait de pratiquer l’exercice avec les poumons pleins d’air le place hors contexte de réalité. Pour s’approcher le plus possible des conditions réelles, l’élève doit donc, après avoir lâché son embout, procéder à deux vidages de masque successifs afin d’être sûr qu’il se retrouve en apnée expiratoire, comme dans la réalité. Il peut ensuite entamer sa remontée, qui sera certainement plus rapide mais moins risquée pour les poumons. Pourquoi ? Il suffit de revoir la Loi de Mariotte : la capacité totale des poumons est d’environ 6 litres. A l’issue de ses deux vidages de masque, le plongeur va se retrouver avec seulement le volume résiduel et une partie du volume de réserve expiratoire, soit 1,5 litre environ ; mettons 2 litres au cas où il aurait réussi à économiser un peu d’air lors des vidages de masque. Pour une RSE de 20 m, soit 3 bar de pression absolue, en remontant même sans expirer, le volume va tripler, soit 2 litres X 3 = 6 litres. Le plongeur peut donc quasiment atteindre la surface sans trop de risque de surpression, au cas où il n’aurait pas du tout soufflé. Le reste est affaire d’apprentissage. On voit alors que si l’élève souffle un tant soit peu, il est largement en-dehors du risque de surpression. Et s’il a reçu une formation régulière et progressive en ce qui concerne la profondeur de l’exercice (5 mètres, puis 10 mètres, puis 15…), il ne risque pas d’avoir le réflexe de retenir sa respiration.

Cette technique a fait ses preuves et il n’y a aucun cas de surpression pulmonaire dans les services qui la pratiquent.

Ensuite peuvent intervenir d’autres techniques complémentaires comme la béance tubaire, tête en extension, qui favorise l’expulsion du trop-plein d’air si nécessaire, sans risquer d’en relâcher trop.

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En conclusion, si la technique de RSE est pratiquée de façon réaliste et très progressive, elle ne présente pas plus de risque que n’importe quelle autre technique et elle garde toute son efficacité, tant pratique que psychologique.

Alors, le problème de la RSE serait-il simplement un problème pédagogique ? Peut-on adapter cette technique professionnelle à la plongée sportive ? Cela semblerait la meilleure solution. Toujours est-il qu’au niveau de blocage actuel, la Fédération a tout intérêt à étudier les différentes possibilités et dans le cas du maintien de la RSE dans la formation, la manière de l’enseigner, qui présente assurément de grosses lacunes, serait certainement à revoir… en profondeur !

 

 

 

 

 

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En dehors de répondre à la question RSU Oui ou Non. Il y a de mon point de vue plusieurs problèmes connexes avec les formations FFESSM :

 

1/ Cursus de formation incohérent/incompatible avec la RSE:

- Progressivité : Depuis quelques années les plongeurs n’abordent la RSE qu’à partir du N4, alors que par le passé c’était dès le BE /N1 avec l’acquisition de reflexes de base et progressivement plus profond au fils des brevets. En plus il y a eu des périodes de neutralisation, donc c’est une technique qui n’est à présent que souvent peu/mal maitrisée (voir les prépa GP-N4 en stages et examens).

- Enseignement/Enseignant : Un moniteur (pas encore senior) n’a que très peu travaillé/pratiqué cet exercice au cours de sa formation et en enseignement, il ne le maitrise souvent pas bien et ne l’enseigne que très peu (voir les prépa MF2 en stages et examens). Il n’a donc qu’une faible expérience et parfois a bien du mal à l’enseigner efficacement (Voir les techniques exotiques et hors sujet qu’utilisent certains prépa GP-N4 en stages et examens).

 

=> Conséquence, il n’y a pas de formation progressive au niveau plongeur (N1 à 3), la marche est grande au moment des formations encadrants et enseignants (GP-N4 et MF2) et au final il a peu de formateurs compétents et expérimentés sur le sujet !

Rien qu’avec ces deux points il y a une situation potentiellement encore plus accidentogène et si l’on persiste dans le temps, il n’est même pas envisageable de continuer car il n’y aura plus de formateur compétent et expérimente pour ce faire.

 

2/ Une (parmi d’autres) solution/aménagement réduisant le risque est connue (et est applicable même temporairement en attendant de statuer et sans faire la révolution) :

- Pas mal de moniteurs qui sont aux commandes de la FFESSM ont fait ou ont participés à des formations armée, sécurité civil… pro ou effectivement la RSE est enseignée avec un expiration ou un ou des vidages de masque préalable à la remontée.

 

- Effectivement depuis le retour de la RSE au GP-N4 il est mentionné dans le MFT au sujet de la RSE en « Conditions de réalisation » : … « A la demande du formateur enlever l'embout après une inspiration normale (volume courant) et le garder à la main. Après une petite expiration, commencer la remontée. »… Cela va dans le bon sens mais c’est à renforcer avec une expiration plus franche en restant dans le volume courant ou au moins un vidage de masque.

 

=> Mais alors pourquoi, et alors que ces aménagements sont connus et depuis bien des années, ne pas s’en inspirer un peu plus ne serait qu’en attendant de statuer, cela éviter des accidents, des conflits et permettrait de faire le point et prendre une décision plus sereinement.

 

J’avoue ne pas comprendre…. mais au fils des ans je suis passé sans transition de jeune con à vieux con tout en continuant à apprendre et à pratiquer, finalement c’est bien l’essentiel.

 

Note : Je remarque positivement qu’au moins avec la version MFT GP-N4 du 18 février 2018 et le maintien de la neutralisation de la RSE, l’on ne va faire prendre de risque au prépa GP-N4.

 

A+

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La discussion dérive vers le « sujet du moment », la RSE, alors qu’initialement il concernait les relations internes tendues entre le CDN, la CTN et la CMPN, qui semblent mécontentes des suites (des non-suites) qui sont données à leurs analyses et propositions.

Beaucoup s’interrogent sur les actions internes, externes qu’il faudrait tenter pour « introduire un peu de démocratie » au sein de la FFESSM, échanger de manière plus fluide et efficace.

D’autant plus, osons le dire, que le Président semble omniprésent et déterminé à imposer ses opinions propres, à la Fédération.

 

Prenons un peu de recul et éloignons nous des passions.

CTN, CMPN … même combat ? ce n’est pas mon avis !

 

Pour ce qui concerne la Commission Technique Nationale (CTN), il faut rappeler que la FFESSM estime que le Ministère des Sports lui a attribué la délégation pour la plongée sous- (ce que l’on peut contester, par ailleurs). Le CDN est donc officiellement oint « des Saintes Huiles », qui lui donnent toute autorité pour décider des modalités techniques de la pratique, du passage des examens, des compétitions, (lorsqu’il y en a), à la condition bien évidemment de préserver la santé des pratiquants.

C’est une des raisons pour laquelle, le CDN comporte un médecin élu dans ses membres.

De plus, un « Médecin Fédéral National », désigné par le CDN, assure la liaison avec le Ministère des Sports pour les problèmes de santé.

Afin d’étayer et conforter ses analyses disciplinaires, le CDN a besoin d’avis spécialisés.

Il se fait donc aider par des Commissions consultatives qui interviennent comme une aide à sa réflexion.

Il en est ainsi de la CTN, composée de techniciens et de pédagogues de la plongée sous-marine.

Ce type d’organisation est-il critiquable en soi ?

Pas forcément, dans l’esprit, le CDN joue le rôle de régulateur et de chef d’orchestre, et à ce titre rien ne l’oblige à prendre en compte les suggestions de la CTN. Il peut tout à fait les trouver inappropriées techniquement, politiquement, économiquement, etc.

À la limite, on pourrait même concevoir un CDN garde-fou qui limite les prétentions de la CTN et évite des dérives élitistes.

À mon avis, sur le principe démocratique, il n’y a rien à redire.

Il est même souhaitable que cette préséance perdure.

 

La situation de la CMPN est différente.

Cette commission regroupe des médecins dont l’obligation éthique, n’est pas de défendre les intérêts de la FFESSM, sa politique sportive, de prendre en compte les souhaits du Ministère des Sports, de l’État français, mais de respecter leur code de déontologie professionnelle.

Le rôle de la CMPN est d’établir des consensus médicaux, de publier des recommandations, s’adressant aux pratiquants de la plongée sous-marine de loisir, en accord avec les positions des sociétés savantes concernées comme MEDSUHYP.

Le pouvoir réglementaire que la FFESSM s’attribue, en considérant cette commission comme simplement consultative, n’a pas de sens.

Il est usurpé.

Les médecins de la CMPN n’ont pas à se plier aux volontés et décisions du CDN, dès lors qu’ils se prononcent dans leur champ professionnel.

C’est la raison pour laquelle, il faut à mon sens, modifier les statuts et le règlement intérieur de la FFESSM et rendre décisionnaire la CMPN.

 

Quant aux actions possibles pour faire évoluer la situation actuelle, il y a bien entendu la possibilité de barrer les routes qui conduisent à l’AG avec des palmes et des tubas.

Je ne parierais pas à son efficacité.

 

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Merci nanobulle de cette synthèse et de ton analyse très pertinente.

 

Sans aller jusqu'à avoir une CMPN "décisionnelle", mon principal regret est de constater les relations asymétriques et conflictuelles entre le CDN et la CMPN.

 

On aurait pu attendre des relations "normales", une discussion équilibrée et juste avec une CMPN qui propose et un CDN "humain" qui répond en expliquant franchement pourquoi il retient ou ne retient pas tel ou tel point. Dans un cadre apaisé, une proposition rétoquée par l'autorité supérieure est acceptable. Mais dans le fonctionnement fédéral actuel, il n'en n'est rien. Le CDN à la botte du Président, fait sa sauce à longueur de mandat et rejette toute voix dissonnante sans autre forme que "on a le pouvoir, on décide donc on a raison".

 

Dans ces conditions, on peut légitimement se demander à quoi servent les commissions, puisque le Président et le CDN semblent omnipotents ... :confus:

 

 

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  • 1 mois après...

Je reviens sur les tensions entre la direction fédérale et la commission médicale (CMPN).

.......Une réunion de CDN s'est tenue le week-end dernier. Comme toujours en 2 temps : CDN restreint ET CDN élargi aux représentants des commissions spécialisées et des comités rég ionaux.

 

1) Les modifications du règlement médical ont été discutées et modifiées en CDN restreint, avant que la présidente de la commission médicale ne s'exprime en CDN élargi ... une conception démocratique assez pratique pour ne jamais entendre de voix dissonante. :mad:

 

2) La teneur exacte des modifications apportées n'est pas encore connue, le PV du CDN n'étant pas encore publié. On sait par contre que la la surveillance médicale des enfants était à l'ordre du jour (la CMPN ayant pour position de maintenir une exigence médicale de médecin connaissant l'activité plongée pour ce CACI). Gageons que le CDN, uni comme une seul homme (ou "derrière un seul ...") aura privilégié l'option "light" où le premier toubib venu pourra signer le CACI. On ne va quand même nuire au business des SCA pour quelques tympans et autres cochlées de sales gosses. :devil::diable:

 

3) La présentation du rapport de la CMPN par sa Présidente, en CDN élargi le lendemain, a semble-t-il tourné à l'affrontement en rase campagne. Au delà des différents sur le fond, la présidente de CMPN a soulevé des problèmes de formes et des irrégularités administratives qui ont manifestement irrité sa seigneurie JLB (alias le Président de la FFESSM). Ce dernier aurait donc déclaré la présidente de CMPN comme "infréquentable" et aurait annoncé vouloir supprimer les moyens financiers de la CMPN (déjà bien maigres au demeurant). Le Dr Henckes, présidente de la CMPN n'a pas pu finir son rapport. A priori aucun membre du CDN n'a osé lever le petit doigt et le rapport a été rejeté à la majorité. :decu:8(

...:(

 

Scubaphil tu nous informais dès le 15 février de difficultés relationnelles entre la CMPN et le CDN de la FFESSM et tu nous faisais partager ton inquiétude quant à l’avenir de cette Commission.

 

Nous manquions d’éléments factuels pour en discuter puisque le PV de la réunion du CDN des 9-10-11 février 2018 à Marseille n’était pas mis en ligne.

Deux mois après, il ne l’est toujours pas.

 

Et pourtant il existe puisqu’il a été distribué à l’AG d’Amneville à quelques privilégiés.

Actuellement, ce document court sous bien des manteaux.

 

Il serait dommage que notre communauté n’en bénéficie pas.

Comme il a été approuvé le 11 février et qu’il est classifié « public » par la fédération, j’ai l’impression de ne pas commettre d’impair en vous le faisant connaître.

Afin de le transmettre sur le forum, j'ai dû le passer en Word.

 

Ce document est intéressant car il illustre les mécanismes décisionnels intimes de la FFESSM.

 

Comme vous le remarquerez les décisions sont toutes prises à une très large majorité.

 

PV_CDN_2018_word.docx

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Si je pensais que le popcorn était de mise en lisant le début, lorsque je lis

 

« Les élus fédéraux, le Directeur Technique National et les membres de l’encadrement technique doivent respecter l’indépendance professionnelle des professionnels de santé vis à vis des décisions « médicales » et, à ce titre, ne pourront exercer sur eux aucune contrainte. » Dans un règlement fédéral on met en doute la probité des élus et des responsables fédéraux. Ce n’est pas admissible. Proposition de suppression de ce paragraphe. C’est une rédaction qui existait déjà dans l’ancien règlement.

 

Résolution 18/010 :

 

Vote : suppression de ce paragraphe.

 

Contre : 0 Abstention : 0

 

 

Je dirais plutot que la bouteille est de mise.

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