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Un mort de plus...: Décès d'un plongeur-démineur dans la Manche


caolila

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Je viens de voir cette triste nouvelle

 

http://www.tendanceouest.com/actualite-228449-deces-d-un-plongeur-demineur-dans-la-manche.html

 

 

"Un plongeur-démineur de la Marine nationale, est décédé à la suite d'un accident de plongée en baie de Seine, dans la Manche. Un plongeur-démineur de la Marine nationale, également champion du monde de nage en eau vive, est décédé à la suite d'un accident de plongée en baie de Seine dans la Manche, a annoncé le ministère de la Défense.

Ce second-maître âgé de 24 ans, a été "victime d'un malaise par 28 mètres de fond" lors d'une mission opérationnelle, mardi 23 mai 2017, a précisé l'état-major des armées dans un communiqué.

"Son binôme, constatant qu'il était inconscient, l'a alors immédiatement pris en charge et remonté à bord du chasseur de mines L'Aigle".

[h=3]Le plongeur pris en charge n'a pas survécu[/h] Après de premiers soins à bord, le plongeur a été évacué par hélicoptère vers l'hôpital du Havre (Seine-Maritime) où il est décédé dans la nuit de mardi à mercredi 24 mai.

[h=3]Plongeur-démineur et sportif de haut niveau[/h] Entré dans la Marine nationale en 2012, le militaire était plongeur-démineur depuis 2013. Sportif de haut niveau, il était aussi champion du monde de riverboarding.

La ministre des Armées, Sylvie Goulard, a présenté "ses condoléances à la famille, aux proches et aux camarades" du jeune champion."

 

 

 

 

 

Les jours se suivent et les mauvaises nouvelles aussi....

 

 

 

 

 

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Il plongeait au CRABE. Si on ajoute l'apnéiste disparu aux Fourmigues dernièrement et qui était PLB et en attente de stage démineur, la maison PLD est bien touchée...:(:(:(

 

Effectivement, mes amis de l'amicale des PLD sont très touchés par cette très mauvaise série qui touche les leurs .... dans la force de l'age !

NB: Il semblerait que le corps de l'apnéiste n'’ait toujours pas été retrouvé !

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  • 1 an après...

Un article du journal Sud-Ouest du 18 novembre 2018, évoque cet accident et titre : « Mort d’un plongeur-démineur : un matériel de l’armée en cause ? ». https://www.sudouest.fr/2018/11/08/mort-d-un-plongeur-demineur-un-materiel-de-l-armee-en-cause-5569517-4697.php

Il semble que le recycleur CRABE ne présente pas toutes les garanties de sécurité pour ses utilisateurs. En particulier, on soupçonne que son emploi fait courir un risque d’OPI aux plongeurs démineurs.

On trouvera des renseignements plus précis sur https://www.facebook.com/Rassembler.Transmettre.Soutenir/posts/mort-dun-plongeur-d%C3%A9mineur-un-mat%C3%A9riel-de-larm%C3%A9e-en-cause-depuis-plus-dun-an-pas/1089689761199343/

L’analyse de la situation est glaçante.

 

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Pour le CRABE, ça fait un certain temps que la rumeur cour. Pour éviter les OPI, il faudrait (sous TOUTES réserves) augmenter l'effort expiratoire. Mêmes si les causes sont multiples, elles commencent à être identifiées.

 

Pourquoi c'est à l'horizontal le pb avec le CRABE ? Ils sont où les faux poumons ?

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Pour le CRABE, ça fait un certain temps que la rumeur cour. Pour éviter les OPI, il faudrait (sous TOUTES réserves) augmenter l'effort expiratoire. Mêmes si les causes sont multiples, elles commencent à être identifiées.

 

Pour avoir maintes fois discuté avec des plongeurs de la royale de mon DC 55 , qui avaient plongé avec le DC55 et le CRABE...Ils regrettaient le DC 55 pour les profondeurs jusqu'à 50 m (maxi 55 m en configuration armée)...le CRABE permettant d'aller jusqu'à 80 m ..Je n'ai jamais essayé de CRABE,donc comparaison impossible mais le confort respiratoire du DC 55 est assé bluffant ( bien réglé) et en position de plongée adéquate... il est de plus bien profilé, ce qui permet d'avancer sans trop d'effort, alors que le CRABE est une vraie armoire..

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Pourquoi c'est à l'horizontal le pb avec le CRABE ? Ils sont où les faux poumons ?

 

En effet, des dires des médecins militaires de plongée de Toulon que j'ai pu côtoyer en cours de MHB (J.E. BLATTEAUX entre autres), le CRABE est un gros pourvoyeur d'OPI du fait de la position des FP, haut dans la caisse du SCR (et non dorsal accolé au plongeur), ce qui augmente le deltaP en négatif -> effort inspiratoire trop important. Ils réussissent même à reproduire des OPI (à l'effort) dans leur caisson d'essai en immersion.

L'augmentation de l'effort expiratoire ne me semble pas une bonne idée car ça va augmenter l'effort respiratoire et favoriser l'essoufflement. Il faudrait surtout diminuer l'effort inspiratoire avec des FP au plus près des poumons.

Bref, le CRABE est clairement une bête noire pour le service de santé des armées et il souhaite qu'il soit révisé, mais ça c'est une autre histoire...

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@ Harold . Il fallait venir à la conférence samedi dernier ;) Quand je parle d'augmenter les efforts expiratoire c'est en général. Pour le traitement des OPI tu fait respirer de l'oxy et souffler par une paille. Au passage dans les trousses de secours on nous a recommandé d'avoir un saturométre, ca vaut rien est c'est très utile comme info à donner.

Pour le crabe en particulier c'est mort. Je pense que la machine est mal né est que ce sera compliqué à modifier. Quand tu en démontes un, ca ne donne pas envie de plonger avec. Le DC55 est une super machine, il faut juste gérer le PPO2 drop à la remonté mais ça c'est pour tout les PSCR.

 

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Pour éviter les OPI, il faudrait (sous TOUTES réserves) augmenter l'effort expiratoire.

'augmentation de l'effort expiratoire ne me semble pas une bonne idée car ça va augmenter l'effort respiratoire et favoriser l'essoufflement. Il faudrait surtout diminuer l'effort inspiratoire avec des FP au plus près des poumons.

Quand je parle d'augmenter les efforts expiratoire c'est en général. Pour le traitement des OPI tu fait respirer de l'oxy et souffler par une paille.

Sauf que pour l'utilisateur du matériel en plongée, l'objectif n'est pas de traiter un OPI, mais de le prévenir.

 

Je rejoins donc @Harold_S, pour "corriger" la machine, il faudrait avant tout diminuer l'effort inspiratoire. Augmenter l'effort expiratoire pourrait avoir un effet sur l'OPI, mais aussi sur le risque d'essoufflement, et pas dans le même sens.

 

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Un article du journal Sud-Ouest du 18 novembre 2018, évoque cet accident et titre : « Mort d’un plongeur-démineur : un matériel de l’armée en cause ? ». https://www.sudouest.fr/2018/11/08/mort-d-un-plongeur-demineur-un-materiel-de-l-armee-en-cause-5569517-4697.php

Il semble que le recycleur CRABE ne présente pas toutes les garanties de sécurité pour ses utilisateurs. En particulier, on soupçonne que son emploi fait courir un risque d’OPI aux plongeurs démineurs.

On trouvera des renseignements plus précis sur https://www.facebook.com/Rassembler.Transmettre.Soutenir/posts/mort-dun-plongeur-d%C3%A9mineur-un-mat%C3%A9riel-de-larm%C3%A9e-en-cause-depuis-plus-dun-an-pas/1089689761199343/

L’analyse de la situation est glaçante.

En effet, cette analyse est inquiétante pour les usagers de la MN !

J'espère que l'Etat Major aura le courage de remettre en cause la situation.

 

Je reprends le texte de l'article ici, défis que le liens disparaissent :

Mort d’un plongeur-démineur : un matériel de l’armée en cause ?

 

Depuis plus d’un an, pas un jour ne se passe sans qu’Agnès et Michel Lataste ne pensent à cette phrase lâchée dans la maison familiale de La Teste, en Gironde, par leur fils unique, Bob. «Nous savons que cet appareil est dangereux. Nous n’attendrons pas qu’il y ait un mort pour faire quelque chose».

 

Le jeune homme, venu rendre visite à ses parents lors d’une permission, parlait du Crabe (Complete Range Autonomous Breathing Equipment), le matériel dont sont dotés les plongeurs démineurs de la Marine nationale depuis bientôt dix ans. Le pire s’est pourtant produit. Le 23 mai 2017, le militaire n’a pas survécu à une opération dans la Manche. Missionné pour explorer une épave avec un coéquipier, il a été victime d’un œdème pulmonaire d’immersion (OPI). En proie à d’importantes difficultés respiratoires, il a perdu connaissance par 28 mètres de fond et s’est noyé au moment où il tentait de remonter à la surface après avoir arraché son masque et son embout buccal.

 

Âgé de 24 ans, Bob Lataste était un familier des sports extrêmes auxquels il avait été initié par son père, lui-même moniteur de plongée. Quatre ans avant son décès, il avait été sacré champion du monde de nage en eaux vives, alors qu’il s’apprêtait à intégrer le corps des plongeurs démineurs. Au nombre de 230, ils ont pour mission principale de débarrasser les fonds marins des engins explosifs inertes, mais toujours dangereux, largués lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils neutralisent, chaque année, près de 50 tonnes de munitions et effectuent plusieurs milliers de plongées.

 

Le Crabe est leur outil privilégié. Il permet en théorie de rester jusqu’à trois heures sous l’eau et de descendre jusqu’à 80 mètres de profondeur. Commercialisé dans 14 pays, l’appareil, qui se porte sur le dos, est fabriqué par la société française Aqualung (1). Équipé d’une bouteille d’oxygène pur, il repose sur le principe du recyclage de l’air expiré par le plongeur via deux sacs respiratoires faisant office de faux poumons et une cartouche de chaux sodée, qui piège l’oxyde de carbone.

 

L’instruction ouverte au tribunal de grande instance de Rennes pour déterminer les causes de la mort de Bob Lataste a déjà écarté plusieurs hypothèses. Son décès ne peut être imputé à son état de santé : il était excellent. Il ne peut pas non plus être attribué à une défaillance de son matériel : il était en parfait état de marche. Une question majeure subsiste : le Crabe, du fait de sa conception, n’est-il pas à même de générer des OPI ?

 

Les conclusions d’un collège d’experts missionné par le magistrat en charge du dossier sont attendues sous peu. Elles seront sans doute confrontées aux documents saisis lors de perquisitions effectuées au siège de l’État-major de la Marine, dans les locaux de la société Aqualung et dans ceux de la Cephismer, la cellule plongée humaine et intervention sous la mer de la Force d’action navale, chargée de tester les équipements, d’élaborer leur mode d’emploi et de veiller à la sécurité de ceux qui les utilisent.

 

«En 2008, avant même la mise en service du Crabe en unité opérationnelle, des plongeurs d’essai de la Cephismer ont été victimes d’œdèmes pulmonaires d’immersion, accuse Michel Lataste. Le Crabe n’est pas conforme à la norme européenne relative aux recycleurs. Depuis cette date [2008], l’armée connaît la nature du problème mais l’équipement reste toujours en service et met en danger la vie des plongeurs démineurs. Un nouvel accident a d’ailleurs eu lieu au mois de février dernier».

 

Marins en état de choc

Dès 2015, un rapport de l’Institut de recherche biomédicale des armées constatait «l’élévation des cas d’OPI depuis la mise en service du Crabe», 19 accidents ayant été recensés au cours des six années précédentes, du fait, notamment, d’une différence de pression trop importante entre celle supportée par le faux poumon situé à l’intérieur de l’appareil et celle pesant sur les poumons du plongeur. Ce delta hydrostatique le contraindrait à redoubler d’efforts pour inspirer lorsqu’il est en position horizontale. D’où une fragilisation de la cage thoracique pouvant conduire dans certaines conditions à la rupture de la barrière alvéolo-capillaire par laquelle transitent les transferts de gaz entre le sang et les alvéoles pulmonaires.

 

En 2014, le retour d’un questionnaire anonyme adressé aux plongeurs démineurs de l’Atlantique avait révélé que, par peur de perdre leurs primes ou leurs qualifications, ils ne déclaraient pas forcément les symptômes d’OPI ressentis : toux, oppressions, crachats sanguins. La disparition de Bob Lataste a libéré la parole, si l’on se fie aux nombreux témoignages parvenus à sa famille et au juge d’instruction. «En voyant mon collègue toussant du sang, le regard rempli de détresse, j’ai commencé à me poser des questions quant à l’utilisation de cet appareil. Puis, sont arrivés les récits des autres unités. Chaque plongée ordonnée me donne le sentiment que cela peut être la dernière», raconte ainsi un militaire toulonnais.

 

«Chaque plongée ordonnée me donne le sentiment que cela peut être la dernière» (Un militaire toulonnais)

Quelques mois après le drame, la Marine a limité le temps de plongée avec le Crabe à vingt minutes, préconisé une position la plus verticale possible et interdit toute pratique sportive avant une mission. Depuis quelques mois, une seconde version du Crabe est à l’étude. L’ajout d’un poids et la modification du harnais devraient abaisser le delta hydrostatique. Mais il n’est pas question de suspendre son utilisation ou de le remplacer par des appareils d’autres fabricants. «Rien ni personne ne nous rendra notre fils. Si nous parlons aujourd’hui, c’est pour éviter d’autres drames et contraindre l’armée à appliquer enfin le principe de précaution», affirment les époux Lataste, qui n’osent imaginer que la position de l’État-major puisse s’expliquer par les liens étroits tissés entre la Cephismer et Aqualung, plusieurs des cadres de l’entreprise étant issus de la cellule d’expertise de la Marine nationale.

 

La Marine va modifier l’appareil

«L’Œdème pulmonaire d’immersion (OPI) a rarement une cause unique : le froid, l’effort physique avant et durant la plongée, les procédures de sécurisation au sein du binôme entrent en ligne de compte, assure l’officier en second du Sirpa (Service d’information et de relations publiques de la Marine). Nous travaillons dans tous les domaines pour réduire chacun de ces facteurs et cela, depuis plusieurs années. Quelques mois après ce drame, qui a été un choc pour la communauté des plongeurs, des instructions complémentaires ont été données pour améliorer encore la sécurité. Compte tenu de l’avancée des connaissances sur l’OPI, deux modifications vont être apportées au Crabe, de façon à atteindre le delta hydrostatique défini dans la norme européenne, même si celle-ci ne s’applique pas aux appareils militaires. La première interviendra dans le courant de ce mois, la seconde est attendue pour 2019. Le Crabe est conçu pour permettre l’intervention sur un engin explosif immergé sans que celui-ci détecte le plongeur démineur. Depuis sa mise en service, il n’existe quasiment plus d’accident de dénaturation ou d’accident biochimique. Aller chercher un autre appareil pour lequel il n’y a pas d’OPI déclaré, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en ait pas, mais qui présente ces autres risques, n’est pas la solution».

 

(1) Les dirigeants d’Aqualung ont refusé de répondre à nos questions

.

 

 

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