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NARCOSE


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mon petit GG, cherche sur le web, il y a une etude assez recente faite dans un centre hyperbare a Marseille, concernant l'effet de d'une PPN2 elevee et si il y a accoutumance au phenomene.

 

Donc ils ont mis des rats ,bourres d'electrodes plantees dans le crane, dans un caisson et les ont soumis a des plongees repetees. Ils ont constate en fait une baisse systematique de la production d'un neuro transmetteur dont j'ai oublie le nom) et au fil des plongees, les rats se sont mis a produire de plus en plus de dopamine qui permettait de combler le deficit du neuro-transmetteur initial ... ce qui expliquerait l'accoutumance a la narcose ...

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Super ! les plongeurs sont des narcoïnomanes !

Mais ça on le savais déjà !!!:fou::tromaran::fou::tromaran::fou:

 

Expérience très interessante néanmoins, on comprend un peu mieux pourquoi nous sommes tous accros... ce n'est pas qu'une question de génération "Grand Bleu" sur le retour !!! ;)

 

à+

 

 

Lorenzo

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  • 3 weeks later...

Avec un retard important (milles excuses Jérôme), voiçi mon regard sur la chose :

 

La narcose des plongeurs fait partie d'un groupe de syndrômes que les anglo-saxons appellent "Inert gas narcosis", à savoir, une série de manifestations intellectuelles ou neuromusculaires liées à l'augmentation de la pression partielle d'un gaz sans qu'aucun mécanisme métabolique ne soit en cause. Il s'agit donc d'un effet direct.

 

Je limiterais ce qui suit à la narcose à l'azote rencontrée en plongée, mais de nombreux effets similaires pourraient être décrits à propos d'autres gazs dans d'autres circonstances (neon, argon, xenon, ...)

 

La narcose du plongeur est donc due à l'azote.

(OK, il y eu un temps où ceci fut controversé, où l'on se demandait si la rétention de CO2 ne jouait pas un rôle, mais la tendance actuelle ne va pas dans ce sens).

 

Elle fut décrite pour la première fois en 1861 par un certain J.B. Green qui observa "sleepiness, impairded judgement and hallucinations" chez des plongeurs à l'air à 5.8 ATA. C'est donc une vieille histoire... mais qui ne fut clairement associée à l'azote qu'en 1932 par un certain Behnke.

 

En clair, à partir d'une certaine pression partielle et donc d'une certaine profondeur, l'azote présente des effets secondaires.

En terme de profondeur, celà peut commencer dés 25-30 m, le plus souvent à plus de 30 m, à partir de 40 m tout le monde commence à être concerné et à 60 m plus personne n'est "clean" depuis longtemps.

A noter cependant qu'il existe (comme pour l'alcool) une certaine forme d'accoutumance.

 

Les premières facultés affectées sont la concentration, la mémoire immédiate, le raisonnement et le jugement (ma compagne me dit un jour : les bulles étaient autant de diamants ... aïe aïe aïe, heureusement que c'est transitoire ...).

Un truc classique : se fasciner pour une chose banale !

 

Parfois, des réactions de terreur sont observées précocément (principalement chez des néophytes).

 

Les problèmes moteurs arrivent plus tard (dextérité, incoordination et perte des automatismes).

Finalement, on décrit des hallucinations, une stupeur et coma ...

 

Bref, c'est à la fois marrant et très dangereux, comme l'alcool.

De nombreux auteurs s'accordent d'ailleurs pour dire que nombre d'accidents inexpliqués sont dus à la narcose et ses conséquences indirectes sur le comportement.

 

Chacune de ces étapes sont d'ailleurs accélérées par la prise d'alcool ou de toute autre substance sédative, psychotropes ou hallucinogène ... (ou plus simplement par la fatigue).

 

Le facteur déclenchant est donc la profondeur (la pression partielle du gaz considéré) mais également la vitesse à laquelle on atteint cette pression. A une même pression, la narcose ne s'accentue pas (elle pourrait même se voir diminuer par disparition de l'effet "bolus" lié à, par exemple, une descente trop rapide).

 

Les mécanismes fins en cause sont complexes et n'ont pas leur place içi. Notons simplement qu'ils sont similaires à ceux décrits dans les effets anesthésiques des gazs halogénés. Le facteur critique étant la solubilité du gaz considéré dans les lipides (constituant majeur de notre système nerveux central).

 

La prévention majeure de la narcose en plongée à l'air réside dans le contrôle de la profondeur et de la vitesse à laquelle celle-ci est atteinte.

 

Si l'on quitte le domaine de la plongée à l'air, et à une profondeur donnée, toute solution pratique qui vise à réduire la pression partielle d'azote sera également protectrice.

Parmi celles-ci, citons en priorité la plongée Nitrox dont un des effets les plus évident est de réduire la charge azotée immédiate, mais la substitution de l'azote par un autre gaz à la solubilité lipidique réduite (hydrogène, hélium) sera encore plus pertinente.

 

Mon cher Jérôme, ai-je répondu à ta question ?

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Petit complément tiré d'un livre (Foret, 01/2003) que je suis entrain de lire:

 

« Les gaz inertes (dont N2) se dissoudraient dans les graisses des neurones, provoquant une transformation de la structure de leur membrane. La transmission des signaux dans le système nerveux central serait alors ralentie, provoquant une baisse de capacité de raisonnement et de concentration.

La nature du gaz a son importance, puisque l'hélium serait 100 fois moins narcotique que l'azote. »

 

 

Remarque: l'hélium est un des trois gaz entrant dans la composition de l'hydreliox, le mélange H2-He-O2 utilisé (inventé?) par la Comex pour ses plongées très très profondes.

 

Pour les plongeurs n'ayant pas peur : http://www.techdiver.ws/exotic_gases.shtml

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Hello les bulleurs

 

Je file m'acheter quelques litres de liquivent® quel bonheur depuis Abyss™ j'en revais haaaaa

 

Voila

 

Taz allez je vais essayer ma lampe a la piscine!!

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