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Prof de plongée interpellé à Marseille !


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Selon l'article ci-dessous, une omerta règnerait dans le milieu de la plongée ... ou, en tous les cas, à la Pointe Rouge.

 

 

Marseille : le professeur de plongée sans brevet d'État interpellé

 

Par Romain Capdepon

 

Mardi, un quinquagénaire, qui exerçait sans diplôme depuis 4 ans a été interpellé par les gendarmes. Deux plongeurs, qu'il aurait formés, sont morts en février et avril

 

Il a fallu deux drames pour finir par remonter jusqu'à cet homme : en février dernier, un plongeur d'une quarantaine d'années perdait la vie à quelques mètres de la surface après une descente abyssale à près de 100 mètres de profondeur, et deux mois plus tard, un autre mourrait d'un arrêt cardiaque en tout début de plongée. "À la base, il s'agissait de deux affaires distinctes pour déterminer les causes de leur mort puis au fil des auditions, des enquêtes sur l'environnement des victimes, un nom est revenu", confie un proche de cette enquête menée par la brigade de gendarmerie maritime de Marseille, la brigade de surveillance du littoral, l'unité de sécurité et de prévention du littoral (USPL) et le peloton de surveillance maritime et portuaire de Marseille. Selon nos informations, l'autoproclamé professeur de plongée n'était présent que lors du second décès. "Reste que ce monsieur est leur dernier formateur connu".

 

Au fil de nombreuses surveillances, tant physiques que techniques, mais aussi d'auditions "dans un milieu où sévit, comme dans celui de la pêche par exemple, une incroyable omerta", les gendarmes auraient constaté que cet individu d'une cinquantaine d'années était à la tête d'un business bien huilé, installé depuis plusieurs années sur le littoral marseillais. "C'est un bon plongeur, c'est la vérité, mais..."

 

"Il bossait depuis au moins 4 ans sous couvert d'une association mais comme il se faisait rémunérer, la loi lui imposait d'avoir le brevet d'État, de payer des charges etc., d'autant qu'il faisait faire à certains clients des plongées en grande profondeur", continue un enquêteur. Un plongeur marseillais ultra-expérimenté de rappeler une règle basique : "Une association c'est simplement fait pour se retrouver entre plongeurs du même niveau. On peut se faire rembourser des frais de déplacements, des repas par exemple, mais quand on se fait payer l'argent doit être remis dans l'association, pas dans la poche ! Ce gars-là est connu pour être un bon plongeur, c'est la vérité. Mais il avait déjà été ciblé par des dénonciations pour travail dissimulé !"

 

Lors des perquisitions menées par les enquêteurs, des scooters des mers, des recycleurs (appareils qui permettent de filtrer l'air rejeté pour augmenter le temps de plongée) et du matériel ont été saisis. "De quoi prouver que ça n'était pas juste une activité, mais une profession !", lâche un proche du dossier, toujours en cours sous la forme d'une information judiciaire dirigée par un juge d'instruction marseillais. L'homme, après sa garde à vue, a été déféré à la justice. Il a été mis en examen pour "travail dissimulé", "mise en danger volontaire de la vie d'autrui" et "infractions au code du sport". Il est libre mais sous contrôle judiciaire.

 

Selon nos informations, le suspect aurait admis avoir eu seulement une poignée de clients et aurait surtout invoqué de simples sorties en mer entre amis qu'il ne mettait absolument pas en péril. "Ces comptes bancaires et son patrimoine vont être épluchés pour déterminer ce qu'il a brassé, conclut un proche du dossier, mais il est surtout primordial de déterminer son degré de responsabilité dans la mort de ces deux plongeurs qu'il a formés. Il fallait agir vite afin qu'ils ne mettent plus personne en danger".

 

"Le problème c'est que tout se fait beaucoup à la réputation, au bouche-à-oreille, continue un plongeur marseillais très impliqué dans le milieu, même quand les clients arrivent dans un club ils ne vérifient pas l'existence des diplômes de leurs moniteurs. Quant au black, oui ça existe mais surtout pour des baptêmes ou des niveaux 1 maximum. Pour de la plongée profonde, engagée comme on dit, c'est vraiment chaud..."

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"Une association c'est simplement fait pour se retrouver entre plongeurs du même niveau. On peut se faire rembourser des frais de déplacements, des repas par exemple, mais quand on se fait payer l'argent doit être remis dans l'association, pas dans la poche ! Ce gars-là est connu pour être un bon plongeur, c'est la vérité. Mais il avait déjà été ciblé par des dénonciations pour travail dissimulé !"

 

Ça ressemble un peu à un règlement de compte suite à accidents...

 

Ce passage me laisse pantois : "Une association c'est simplement fait pour se retrouver entre plongeurs du même niveau."

 

Ça va devenir compliqué s'il faut faire passer le DEJEPS à tous les moniteurs fédéraux dans nos clubs... :rolleyes:

 

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L'article est clairement pas terrible, on laisse entendre de manière un peu tapageuse que le moniteur n'avait pas de niveau alors qu'il s'agit principalement d'un problème de travail dissimulé et de dévoiement d'une association.

Les 2 accidents ne sont pas forcément très pertinents non plus comme critère puisque visiblement on parle d'un club qui fait des plongées très engagées, donc forcément statistiquement plus sujettes à accident.

 

 

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Un article où quasiment tout est à jeté. Un moniteur fédéral met donc en danger la vie de ceux qu'il encadre. Une association ne peut pas délivrer de niveau. La dernière personne a avoir délivré un niveau à quelqu'un est responsable si celui-ci fait une crise cardiaque en début de plongée. Seul les proffessionnels peuvent plonger avec des scooters ou des recicleurs. Et d'un point de vue légal bonjours le respet de la présomption d'innocence.

Quel intérêt de faire passer une histoire de travail au black pour un démantèlement d'un réseau mafieux au sein de la plongée associative ?

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Un article où quasiment tout est à jeté. Un moniteur fédéral met donc en danger la vie de ceux qu'il encadre. Une association ne peut pas délivrer de niveau. La dernière personne a avoir délivré un niveau à quelqu'un est responsable si celui-ci fait une crise cardiaque en début de plongée. Seul les proffessionnels peuvent plonger avec des scooters ou des recicleurs. Et d'un point de vue légal bonjours le respet de la présomption d'innocence.

Quel intérêt de faire passer une histoire de travail au black pour un démantèlement d'un réseau mafieux au sein de la plongée associative ?

 

Je ne connais pas du tout les tenants et les aboutissants de l'histoire, mais l’intérêt me semble assez évident : des structures pratiquant la plongée "tec" "engagée" sur Marseille, ça se compte sur les doigts de la main.

Si l'un d'entre eux a des pratiques que les autres peuvent penser anticoncurrentielle, et/ou illégale, ils ont intérêt assez clair a lui faire cesser sont activité.

Si tu connais un peu des gens tu arrives assez facilement à ce que le mec soit inquiété et que ça soit relayé dans la presse locale :).

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A priori le dossier est assez lourd quand même, en cherchant un peu sur Google on trouve un arrête préfectoral de fermeture de l'association avec un dossier long comme le bras...

 

Considérant que M. Moniteur organise, au travers de l’association dont il est président, la pratique de la plongée sous-marine, au bénéfice de toutes personnes y compris celles qui ne sont pas membres de cette association;

 

Considérant que M. Moniteur s’est opposé le 22 septembre 2017 et le 28 juin 2018 aux contrôles à quai et en mer, de l’établissement qu’il préside et dont il est l’exploitant, diligentés par l’autorité administrative, en l’occurrence la Direction Départementale Déléguée, Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Provence-Alpes-Côte d’Azur au motif qu’il organisait des sorties plongée entre amis et que son association était inactive ;

 

Considérant toutefois que l’activité de l’association est régulièrement rapportée sur les réseaux sociaux, notamment les Facebook dédiés à l’association et que ces publications électroniques attestent de l’organisation régulière de plongées profondes, particulièrement techniques, qui ne sont pas accessibles à des plongeurs débutants ;

 

Considérant ainsi que l’association présidée par M. Moniteur doit être qualifiée d’Etablissement d’Activités Physiques et Sportives en activité n’ayant pu être contrôlée par les services compétents de l’Etat du fait de l’opposition de M. Moniteur ;

 

Considérant que l’entretien du 14 septembre 2018 avec M. Moniteur à la DRDJSCS, Direction Départementale Déléguée des Bouches-du-Rhône, en présence de son avocate, a mis en évidence le manque de qualification du président par ailleurs exploitant de l’établissement et moniteur de plongée ;

 

Considérant que le code du sport règlemente tout à la fois l’activité professionnelle et bénévole de l’enseignement et de l’encadrement de la plongée sous-marine ;

 

Considérant que le « diplôme moniteur 2 étoiles délivré par la CMAS (Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques) » dont se prévaut M Moniteur n’est pas suffisant pour organiser et encadrer des plongées TEK profondes (mélanges et recycleurs) au-delà de 70 mètres à titre rémunéré ou bénévole ;

 

Considérant par ailleurs que ce « diplôme » ne permet pas d’enseigner et d’encadrer la plongée à titre professionnel ;

 

Considérant qu’au regard des éléments à la disposition de l’administration, il apparaît probable qu’aucun autre membre de l’association ne dispose des qualifications nécessaires pour encadrer les plongeurs en plongée profonde ;

 

Considérant les mises en demeure de M. Moniteur du 14 août 2018 et du 21 février 2019, lui rappelant son impossibilité d’organiser des plongées profondes, qu’à l’issue de ces mises en demeure, il n’a pas été remédié au manquement signalé ;

 

Considérant les risques particuliers pour la santé et la sécurité physiques ou morales des pratiquants que représente l’activité « plongée subaquatique » lorsqu’elle n’est pas encadrée dans des conditions de sécurité satisfaisante, notamment lorsque la personne qui encadre les plongeurs ne sont pas suffisantes ;

 

Considérant également l’accident mortel survenu le 6 avril 2019 à un adhérent du au cours d’une plongée au recycleur avec M. Moniteur, organisée à partir d’un bateau appartenant au président de l’association ,

 

Considérant que cet accident n’a été ni déclaré au Préfet de département, ni à la Direction Départementale Déléguée, Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Provence-Alpes-Côte d’Azur ;

 

Considérant qu’il est ainsi démontré contravention aux dispositions de l’article R. 322-6 du code du sport qui imposent explicitement la déclaration de tout accident grave survenus dans un EAPS ;

 

Considérant que les déclarations d’accidents graves permettent aux services de l’Etat d’identifier les faits générateurs de ces accidents en menant les expertises nécessaires ;

 

Considérant que M. Moniteur ne s’est pas présenté le 15 avril 2019 à la Direction Départementale Déléguée, Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, n’a pas rempli la fiche de déclaration d’accident comme demandé au cours d’un entretien téléphonique et par mail le 12 avril 2019 afin d’expliciter les conditions de survenue de l’accident précité et n’a présenté aucune observation écrite ou orale ;

 

Considérant qu’en s’opposant à deux reprises au contrôle de l’EAPS qu’il exploite et en refusant de signaler les circonstances dans lesquelles un accident grave est survenu au sein de ce même EAPS, M Moniteur fait délibérément obstacle à l’action des services de l’Etat en charge d’assurer la sécurité des pratiquants ;

 

Considérant qu’au regard de la nature des faits précités il y a lieu de considérer que le maintien en activité l’association présente des risques pour la santé et la sécurité physique ou morale des pratiquants ;

 

 

 

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Je ne connais pas du tout les tenants et les aboutissants de l'histoire, mais l’intérêt me semble assez évident : des structures pratiquant la plongée "tec" "engagée" sur Marseille, ça se compte sur les doigts de la main.

Si l'un d'entre eux a des pratiques que les autres peuvent penser anticoncurrentielle, et/ou illégale, ils ont intérêt assez clair a lui faire cesser sont activité.

Si tu connais un peu des gens tu arrives assez facilement à ce que le mec soit inquiété et que ça soit relayé dans la presse locale :).

 

Qu'on veuille faire cesser son activité ça peut se comprendre. Qu'un proffessionnel dise du mal du monde associatif, sans que ça soit systématique heureusement, c'est du déjà vu. Mais la c'est un peu se tirer une balle dans le pied car c'est tout le monde de la plongée qui est discrédité. Un mec qui n'y connait rien, après avoir lu cette article, n'ira ni en assoce ni en club commercial.

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