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Plongeur.com - Le site de la plongée sous marine

Les accidents liés à la faune et la flore sous-marine.


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Hello les plongeurs !

 

"Tiens, j'ai un peu de temps... et si je tentais de contribuer un peu à la construction de ce récif ?"

(et après la rédaction du dit-post, je m'excuse même de sa longueur en fait... )

 

J'ai fait quelques recherches sur le forum, et concernant ce type d'accidents liés à l'environnement "vivant" du plongeur, j'ai pu trouver quelques posts où aller mettre mon masque:

http://www.plongee-loisir.com/forum/plongee-sous-marine/forum-general/les-animaux-les-plus-dangeureux-t303.html?hilit=accident%20faune%20animal%20animaux#p2200

 

http://www.plongee-loisir.com/forum/plongee-sous-marine/photo-video-general/approche-faune-marine-mer-t144.html?hilit=accident%20faune%20animal%20animaux#p867

 

http://www.plongee-loisir.com/forum/plongee-sous-marine/sante-medecine/assistance-cas-mesaventure-avec-animal-t1405.html?hilit=accident%20faune%20animal%20animaux#p16317

 

Encore une fois, si je devais vous faire part d'erreur, je souhaite vraiment que les connaisseurs et médecins qui bullent sur le forum puissent corriger mes propos et me permettre d'améliorer mes petites connaissances.

Alors... pour commencer (c'est toujours pour moi le plus difficile !):

 

Je laisse à PLOUF le soin de faire un post pour nous présenter les invertébrés des deux prochains paragraphes que je vais rédiger tiens !

Les accidents liés aux échinodermes:

Les plus fréquemment rencontrés sont les piqûres d'oursins.

Elles peuvent causer, outre de la douleur, des réactions et infections locales qui se pérennisent si les piquants ne sont pas extraits. Certaines espèces (toxopneustidae) sont responsables de piqûres venimeuses pouvant aller jusqu'à entraîner un choc allergique, voir neurologique.

Certaines étoiles de mer (echinaster) en mer tropicale possèdent des piquants et produisent des sécrétions toxiques.

Pour les plongeurs sans gants, certains coraux peut également causer une sensation de brûlure. Les blessures sont longues à cicatriser.

Parmis la grande famille des cnidaires, la physalie présente des filaments venimeux qui, en cas de contact avec la peau, sont responsables de vives douleurs (type brûlure également) et parfois des réactions locales allant de la rougeur à la pustule. Un contact important, en particulier sur la partie supérieure du corps, peut également entraîner un état de choc.

Les anémones de mer elles aussi sont "coupables" de brûlures cutanées, dont l'évolution peut aller jusqu'à escarrification.

 

C'est d'une gaieté n'est-ce pas ? Et bien je continue !

 

Les mollusques peuvent également engendrer des dommages.

Dans les océans indien et pacifique, les piqûres de certains cônes sont venimeuses.

Cette piqûre est faite par le dard de l'animal. Elle est douloureuse et provoque une réaction inflammatoire pouvant aller jusqu'à l'ischémie.

En cas de gravité, des signes généraux peuvent apparaître comme une tachycardie, une dyspnée, des troubles neurologiques (par exemple des troubles de l'élocution, de la déglutition, des pertes de la sensibilité...).

Des cas de morsures de poulpes sont également rapportés. En général, elles entraînent douleur et oedème de la zone mordue. Là encore, certaines espèces tropicales possédant un venin redoutable voir mortel en quelques minutes (par détresse ventilatoire) il est important de stopper la plongée et de considérer l'"incident" comme un accident de plongée avec la prise en charge adaptée (mise sous oxygène et évacuation du blessé dans les délais les plus courts).

 

Encore ? Ha ha... le plongeur est gourmand !!!

 

Parlons des poissons si vous le voulez bien. Je ne vais pas parler des morsures de requins: trop facile !

Je "vise" "plus petit" !

Les vives par exemples, possèdent un éperon et des piquants venimeux sur la première nageoire dorsale. La piqûre est extrêmement douloureuse et entraîne une inflammation locale qui sera suivie d'un escarre. Souvent elle est associé à une tachycardie et une sensation de malaise générale.

Les synancées (poissons pierres) possèdent également sur la nageoire dorsale des épines reliées à des glandes à venin. La piqûre entraîne une douleur atroce allant souvent jusqu'à la syncope.

Des signes généraux peuvent apparaître: nausées, vomissements, frissons... S'il s'agit de poissons de grandes tailles, leur piqûre peut être mortelle.

Les rascasses aussi... leur piqûre est douloureuse et hémorragique. Elle entraîne fréquemment une réaction type lymphangite avec des inflammations des chaînes ganglionnaires.

Cependant (ouf !) le malaise et l'état de choc y sont rarement associés.

Dans le même registres, les ptérois (poissons lions ou rascasses volantes) possèdent de longues épines dorsales venimeuses. Leur piqûre est très algique et peut être accompagnée de paresthésies. Une sensation de malaise est constante. On retrouve dans la littérature là encore un risque de paralysie respiratoire et un état de choc.

Les raies dites armées, si belles et si gracieuses... sont dangereuses aussi ! L'aiguillon situé au niveau de la queue cause des plaies importantes et douloureuses. Un oedème apparaît rapidement, accompagné d'autres "joyeusetés" telles lymphangite, purpura... une perte de connaissance peut survenir. La mort est rarement constatée mais a déjà été observée lors de piqûres proches du coeur ou au niveau du cou.

Les raies torpilles provoquent des décharges électriques qui, en fonction de la taille de la raie, peuvent entraîner des troubles du rythme cardiaque et un sentiment de malaise général pouvant aller jusqu'à l'évanouissement.

 

Parlons murène et serpents de mer à présent (chouette, je continue, c'est un festival subaquatique de l'horreur ce post en fait !!! ):

Donc la murène a une salive hémolysante et neurotoxique. Sa morsure est douloureuse et peut entraîner des spasmes musculaires, une augmentation du rythme respiratoire et des frissons à type de décharge.

Les serpents de mer rencontrés sous les tropiques ont une morsure qui sera en général initialement peu douloureuse.

Mais (ha ben oui, quand même !)...

mais leur venin provoque une paralysie musculaire et une nécrose rénale (néphrotoxique).

Les douleurs apparaissent dans la région concernée par la morsure en une heure environ, puis la paralysie se développe. Arrive une sensation de froid et de soif, un engourdissement suivi d'une rigidité, une cyanose...

Le décès survient dans un cas sur quatre, dans un tableu de collapsus ou d'insuffisance rénale aiguë.

Autant dire que les plongeurs remontent viiiiiite et qu'ils mettent encore une fois tout en oeuvre pour faire prendre le blessé en charge le plus rapidement possible par les secours adaptés.

 

...

Alors, puisque le tableau est peint (et encore, je me suis limitée !), voici quelques conseils préventifs.

Dans la logique: ne pas plonger seul ! Avant toute plongée (règle de sécurité élémentaire), s'assurer que les conditions de sécurité sont réunies avec les plongeurs (et pas dans le coffre de la voiture restée à 5 miles sur le parking...): moyens de communication avec les secours, oxygène, localisation et coordonées du site...

En cas de plongée en pays étranger, il est conseillé d'être accompagné par un plongeur local ou au moins de se faire faire un topo des dangers liés à la vie sous-marine.

Le contact avec la faune et la flore est simplement à éviter.

De même, avant de poser une main sur un fond, il est recommandé de vérifier qu'il n'y a pas de "bestioles, coraux..." déjà sur la place.

J'espère que vous viendrez compléter cette liste, c'est un des buts de ce post !

 

Voici quelques conseils que je vous propose sur la conduite à tenir devant une piqûre ou une morsure venimeuse.

Avant tout, l'arrêt de la plongée !

(oui bon... je suis la première à reconnaître que parfois... mais "fetckejdiépackefé..." donc...)

La mise en place des mesures de secourisme basique: protéger le blessé, donner l'alerte, évaluer les fonctions vitales, assurer les premiers secours. Comme d'habitude en cas d'accident oserai-je écrire !

Si saignement, ben... tenter de contrôler l'hémorragie.

Si besoin, enclencher les mesures de réanimation cardio-respiratoires.

 

Les mesures peuvent également être plus spécifiques:

En cas de plaie ouverte: lavage à l'eau de mer ou à l'eau salée froide (Si présence de corps étranger, tenter de les extraire).

En cas de piqûre au niveau d'un membre: immerger celui-ci dans une eau à la température la plus haute possible. Un grand nombre de toxine sont détruites à 55°C.

Si vous avez sur le bateau un antiseptique (de la Javel par exemple), l'ajouter au bain. Si ce traitement ne peut être réaliser, certains parlent de chauffer le point de piqûre (avec une cigarette par exemple ! (pour une fois qu'on peut se réjouir d'avoir un copain fumeur sur le bateau... ) ).

 

Je ne parlerais pas ici des traitements type injection d'anti sérum spécifique (parce qu'ils ne sont pas disponibles hors des structures médicales) ni de corticothérapie (parce qu'il s'agit de traitements médicamenteux que seul un médecin pourra prescrire). De même pour les antalgiques, antibiotiques, etc....

 

De ma petite expérience:

dans de nombreux pays tropicaux, il y a souvent parmi les plongeurs des médecins et des infirmiers qui ont "rempli" un peu la trousse à pharmacie du club et qui ont déjà été confronté à "j'ai mis la main sur du corail de feu", "je me suis vautré dans les oursins" ou "j'ai voulu faire un bisou à l'anémone"...

De ces expériences, j'ai appris quelques "trucs" qui ne sont pas décrits dans les grands classiques...donc sur des brûlures de méduses au niveau du cou et/ou de la face, de la crême pour anesthésie cutanée type "Emla" peut être efficace en attendant les secours.

Pour dissoudre des morceaux d'épines d'oursin, le "microlax" est très efficace en couche épaisse pendant la nuit.

 

J'ai été piquée par une rascasse volante de petite taille (moins de 10cm), je suis encore vivante donc si cela devait vous arrivez: pas de panique ! (mais P..... que ça fait mal ! )

J'ai également attrapé une raie torpille (de petite taille aussi !): pareil, pas de panique ! (mais P..... que ça fait mal ! )

 

Un ami s'est fait sectionné le tendon d'achille par une murène, dix ans plus tard, il s'en souvient (il a fait deux ans de kiné avant de pouvoir palmer à nouveau correctement et presque sans douleur... période très pénible pour lui dont la vie est en plongée entre 300 et 500 heures par an).

 

Pour conclure, ce post n'a d'autre but que d'être informatif. Je ne souhaite faire peur à personne mais simplement rappeler que de nombreuses espèces "si belles" sont potentiellement dangereuses.

Et surtout, je souhaite que d'autres ayant de l'expérience sur la faune et la flore puisse le compléter.

 

Zut, j'ai oublié la morsure du baliste titan, et la morsure de la demoiselle qui se cache entre les branches de corail !

 

Bonnes bulles à tous !

 

 

Je remercie beaucoup F.S. et A.D.G. qui m'ont aidé à l'écriture de ce post !

 

et si les termes médicaux utilisés ont besoin d’être définis: c’est par ici:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal

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Les dangers vivants en Normandie sont assez limités

mais il existe

la vive bien cachée sur le fond sableux et hop si tu pose la main sans faire attention,

le congre au fond de son trou ou sa tuyauterie d'épave. Bien fait tu n'a qu'à pas y mettre la main.

le tourteau ou le homard, oui il y a de belles bêtes avec des pinces efficaces.

les méduses en pleine eau ou sur le bout de mouillage, ça n'est pas marrant sur la figure ou les mains mais c'est très rare de se faire avoir.

 

De toute façon, les gants, les mains dans le dos et un appui avec un doigt fait l'affaire pour ne pas se blesser.

 

En Corse comme dans les mers tempérées, la rascasse, le poisson pierre, le mérou si tu viens le chagriner de trop près, les méduses plus grosses, les échinodermes de tout genre.

 

Pour ma part, je porte des gants, ne touche rien sinon le récif avec le doigt et j'ouvre grand les yeux et l'objectif de on appareil photo.

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Hello !

 

le tourteau ou le homard, oui il y a de belles bêtes avec des pinces efficaces.

Yes ! Merci, je n'avais effectivement pas penser aux bêtes à pinces !

As-tu une idée de comment leur faire lacher prise ? Est-ce qu'il y a des précautions particulières à prendre en cas de plaies ?

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Les pinces ne font pas de plaies ouvertes.

ça peut aller du pinçon qui noircira l'ongle au joli bleu .

En général pour s'en débarrasser, il suffit de faire de grands gestes du bras. Le poids de la bête et sa frayeur font qu'elle lâche vite.

Pour ce qui me concerne, je joue bien avec ces choses là mais avec beaucoup de prudence. Soit je présent le plat de la main soit le poing fermé. Jamais un doigt isolé. Tout ça ganté bien entendu

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je ne touche à rien en plongée sauf avec cet outil ; une tige en inox de 15 cm de long avec un petite boucle au bout et un bout pour la tenir à mon poignet. Ca me permet de prendre appui sur le récif sans le toucher de mes doigts.

 

pour le tendon d'achille dont il est question plus haut : il est dit 2 ans avant de palmer à nouveau bien comme il faut. C'est très long car je me suis rompu le mien au tennis et 6 mois après je courais à nouveau

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pour le tendon d'achille dont il est question plus haut : il est dit 2 ans avant de palmer à nouveau bien comme il faut. C'est très long car je me suis rompu le mien au tennis et 6 mois après je courais à nouveau

Oui oui, deux ans !

 

mais comme je portais des gants , je n'ai rien senti et il a lâché ma main mais a conservé sa sardine

Comment ??? Tu donnes des sardines au congre ? J'espère qu'au moins, ce n'était pas des sardines au vinaigre !

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Comme ça a été dit, un bon nombre de venins sont thermosensibles, c'est-à-dire qu'ils sont inactivés (ou au moins leur activité est réduite) par la chaleur. La cigarette que l'on approche le plus près possible, ça marche très bien. L'eau chaude aussi. Et ça marche sur les piqûres d'hyménoptère (abeilles, guêpes, frelons...).

 

Pour les oursins non toxiques, après m'être beaucoup énervé pour enlever chaque piquant, j'ai tenté une autre solution : ne rien faire. Ça marche aussi (mais gardez un œil sur la zone des fois que ça s'infecte). J'essayerai le microlax la prochaine fois.

 

Pour les urticants, en particulier le corail de feu, n'importe quelle pommade contenant des corticoïdes marche un peu (mais il ne faut pas en abuser). Étant sujet aux conjonctivites, il me reste des capsules de Sterdex, pommade ophtalmique, et ça marche bien.

 

La meilleure solution contre tous ces ennuis reste la prévention, pas toucher, attention à la stabilisation, regarder autour de soi... Mais des fois on rate...

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Hello !

Les pinces ne font pas de plaies ouvertes.

ça peut aller du pinçon qui noircira l'ongle au joli bleu .

J'ai croisé hier un plongeur qui a pu me raconter une mauvaise expérience avec une squille !

Malgré le fait que cette rencontre date d'il y a plusieurs années, il garde une belle déformation de son ongle.

 

(mais gardez un œil sur la zone des fois que ça s'infecte)

Oui en effet ! En particulier avec les blessures liées aux coraux. Il est souvent rapporté que le corail peut se "développer" dans la plaie (je ne l'ai personnellement jamais constaté).

 

Mais des fois on rate...

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  • 3 semaines après...

Bonjour

 

Une info glanée sur biosub au sujet des piqures de méduses .

 

Les recommandations actuelles concernant les piqûres de méduse peuvent en aggraver les conséquences.

 

Date: 20 mars 2017

Source: Université d'Hawaii à Manoa (USA)

Résumé: Les chercheurs ont étudié si les premiers soins généralement recommandés – tels que le rinçage avec de l'eau de mer ou le raclage des tentacules – diminuent la gravité des piqûres de deux espèces de cubozoaires dangereuses. Leurs conclusions révèlent que certaines des pratiques les plus communément recommandées aggravent les piqûres.

________________________________________

 

Se faire piquer par une méduse est l'un des meilleurs moyens de se gâcher une journée agréable à la plage. Mais ce que vous faites après avoir été piqué peut soit soulager... soit aggraver les choses. Des chercheurs de l'Université de Hawaii à Manoa (UHM) ont étudié si les premiers soins généralement recommandés – tels que le rinçage avec de l'eau de mer ou le raclage des tentacules – réduisaient la sévérité des piqûres de deux espèces de cubozoaires dangereuses. Leurs résultats, publiés récemment dans la revue Toxins, révèlent que certaines des pratiques les plus courantes aggravent en fait les piqûres.

 

"Quiconque fait une recherche "comment traiter une piqûre de méduse" sur Google tombera sur des articles du web faisant autorité prétendant que la meilleure chose à faire est de rincer la zone avec de l'eau de mer, de racler les tentacules restants, puis d'appliquer de la glace sur la piqûre", déclare Angel Yanagihara, l'auteure principale de l'article scientifique et professeure adjointe de recherche au Centre de recherche du Pacifique sur les Biosciences de l'UHM (Pacific Biosciences Research Center PBRC) et à la faculté de médecine John A. Burns (JABSOM). "Nous avons testé rigoureusement ces méthodes au laboratoire et constaté qu'elles aggravent réellement beaucoup les piqûres."

 

Les cubozoaires (ou cuboméduses) sont parmi les animaux les plus mortels dans les océans, responsables chaque année de davantage de décès... que les requins. Même des piqûres légères causent une douleur intense et peuvent laisser des cicatrices horribles.

 

Angel Yanagihara, aidée par Christie Wilcox, chercheuse postdoctorale à JABSOM, a examiné les meilleures façons de répondre aux piqûres de deux espèces de cuboméduses, la méduse hawaïenne Alatina alata et la plus grande des cuboméduses au monde, la méduse australienne Chironex fleckeri. Afin de mener cette étude, Angel Yanagihara, s'est rendue à Cape York en Australie en Décembre 2016 pour travailler sur place avec des Chironex vivantes. Dans les deux cas, elles ont examiné comment les différentes techniques de retirer les tentacules - rinçage avec du vinaigre ou de l'eau de mer, grattage avec une carte de crédit, ou simplement arrachage - affectaient la quantité de venin injecté pendant une piqûre en utilisant un modèle de tissu humain conçu par Angel Yanagihara. Elles ont également examiné si l'application de compresses de glace ou à l'inverse de compresses chaudes réduisait les dommages causés par le venin.

 

L'équipe a découvert que certaines des actions les plus préconisées, y compris le rinçage avec de l'eau de mer, le grattage des tentacules et l'application de glace, avaient considérablement augmenté la gravité des piqûres. "Moins d'un pour cent des cnidoblastes (ou cellules urticantes) sur un tentacule se déclanchent réellement quand vous êtes piqué", explique Christie Wilcox. "Donc, tout ce que vous faites qui déplace les tentacules ou les cellules urticantes adhérentes à leur surface a le potentiel d'augmenter considérablement la quantité de venin qui vous est injecté."

Au lieu de rincer avec de l'eau de mer ou de racler, l'équipe a constaté que le rinçage au vinaigre - qui inhibe de manière irréversible le déclanchement des cnidoblastes - ou même simplement d'arrachage des tentacules avec une pince conduit à moins d'injection de venin. Et après la piqûre, l'application de chaleur diminue sensiblement l'activité du venin. L'application de glace n'aide pas non plus, pour les piqûres de cuboméduse hawaïenne, cela renforce effectivement d'un facteur deux l'activité du venin et les dommages causés par les piqûres. Et si vous l'avez sous la main, l'équipe a trouvé que la meilleure façon de traiter une piqûre de cuboméduse était la combinaison du spray et de la crème Sting No More®, une combinaison d'inhibiteurs de venin développée par Angel Yanagihara avec la Hawaii Community Foundation et les Instituts Nationaux de la Santé américains (National Institutes of Health - NIH) avec un financement du ministère de la Défense.

 

"Les cubozoaires sont des animaux incroyablement dangereux. Plus la quantité de venin injecté est grande, plus la victime risque de subir des symptômes graves, voire mortels", souligne Angel Yanagihara. "Les augmentations d'injection et d'activité du venin que nous avons vues dans notre étude suite à des méthodes telles que le grattage et l'application de glace pourraient modifier le pronostic vital dans le cas d'une piqûre importante de cuboméduse."

"De mauvais conseils circulent trop largement sur Internet concernant le traitement des piqûres de cuboméduse" déclare Christie Wilcox. Mais elle a également noté que ces mauvais conseils ne sont pas la seule faute des sites qui les fournissent. "Même dans la littérature scientifique validée par les pairs, on trouve beaucoup d'exemples de recommandations – faites incidemment dans la discussion des résultats – sans aucune preuve directe expérimentale, et ces recommandations sont ensuite répétées et citées de nouveau. Bien qu'elle reposent nullement sur des preuves scientifiques expériementales rigoureuses.

L'équipe s'attend à ce que ces résultats validés statistiquement conduisent les sites médicaux en ligne, les organismes gouvernementaux et la communauté médicale au sens large à réévaluer les conseils qu'ils fournissent sur le traitement des cuboméduses. Des collègues et collaborateurs internationaux se sont joints à cet effort: sur d'autres espèces locales de méduses, ils mènent des études similaires dans le monde entier en utilisant ce modèle de piqûre developpé par Yanagihara et Wilcox dans le but de développer des pratiques médicales basées sur des évidences expérimentales.

 

Réference bibliographique: Angel Yanagihara, Christie Wilcox. Cubozoan Sting-Site Seawater Rinse, Scraping, and Ice Can Increase Venom Load: Upending Current First Aid Recommendations. Toxins, 2017; 9 (3): 105 DOI: 10.3390/toxins9030105

Traduction française: Dominique Marion

 

En conclusion mieux vaut rester sous néoprène

 

 

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Sous néoprène est une bonne solution maintenant il est rare d'être couvert lors d'une petite baignade ou une partie de rigolade avec les copains.

De plus la méduse d'Hawai sur nos cotes, même les plus au Sud de la métropole, c'est rare.

Je pense que je vais continuer à alléger les souffrances avec ma carte "Leroy Merlin" et l'eau de mer pour rincer.

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  • 2 semaines après...

Je pense que je vais continuer à alléger les souffrances avec ma carte "Leroy Merlin" et l'eau de mer pour rincer.

Haaa, mais c'est du bricolage ça ! pfffff.... prends au moins la "gold" ou la "black" !

 

De plus la méduse d'Hawai sur nos cotes, même les plus au Sud de la métropole, c'est rare.

 

Bon, plus sérieusement, merci à PLOUF de nous avoir fait suivre cet article. Pour ce qui est des piqûres de méduses "habituelles", je continuerais à appliquer ma méthode perso habituelle: attendre que la douleur passe !

Quelqu'un a une autre option à proposer ?

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Quelqu'un a une autre option à proposer ?

L'article cité propose : « Au lieu de rincer avec de l'eau de mer ou de racler, l'équipe a constaté que le rinçage au vinaigre - qui inhibe de manière irréversible le déclanchement des cnidoblastes - ou même simplement d'arrachage des tentacules avec une pince conduit à moins d'injection de venin. Et après la piqûre, l'application de chaleur diminue sensiblement l'activité du venin. »

 

Ça me rappelle qu'en Martinique, on propose le jus de citron vert (est-ce que c'est le caractère acide du vinaigre que l'on veut imiter ?). Mais en Martinique, le jus de citron vert semble être un remède que l'on propose pour tout (et peut-être n'importe quoi). Par exemple, pour éviter les morsures de trigonocéphale (un serpent), on conseille de marcher avec un citron dans sa poche...

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Ça me rappelle qu'en Martinique, on propose le jus de citron vert (est-ce que c'est le caractère acide du vinaigre que l'on veut imiter ?). Mais en Martinique, le jus de citron vert semble être un remède que l'on propose pour tout (et peut-être n'importe quoi).

 

On en trouve même dans le Ti'punch , c'est pas pour dire

 

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