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Ordinateur et avion


gercoul

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Bonjour à tous

Ma réflexion a du être déjà certainement été traitée mais je n'ai pas su trouver ou; donc je la (re)pose.

J'ai un ordinateur chromis qui donne à la fois le délai avant de prendre l'avion et les altitudes à respecter en cas de séjour en altitude (en montagne par exemple).

Je n'y avais jamais pris garde mais je me suis récemment aperçu que mon ordinateur, 5 heures après une plongée dont le profil est joint, m'interdisait de prendre l'avion mais m'autorisait à séjourner en altitude - à moins de 4000m cependant. Or la réglementation de l'aviation civile impose une altitude-cabine maximale de 2 438 m (8 000 ft).

Même en considérant la vitesse d’ascension, on ne contrevient pas aux règles de la plongée. En effet, si une vitesse de remontée de 6m/mn (soit 0.6bar/mn) doit être observée entre -6m et la surface, la vitesse d’ascension d'un avion type A320 par exemple est de l'ordre de 2000m/mn soit 0.2bar/mn donc largement inférieure à celle recommandée. On peut même ajouter que le séjour en altitude va accélérer la désaturation.

Force est donc de conclure que seule la possibilité d'avoir à faire face à une décompression accidentelle (quand même rarissime eu égard aux milliers de vols quotidiens) motive les règles de sécurité observées.

Qu'en pensez-vous?

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Ma réflexion a du être déjà certainement été traitée mais je n'ai pas su trouver ou; donc je la (re)pose.

Bonjour,

 

J'ai fait une réponse où j'aborde le sujet ici. J'ai abordé ce problème autrement, entre autre ici. Vous pouvez aussi regarder cet article, ou encore mieux le rechercher en version originale (si vous êtes à l'aise avec l'anglais). J'évoque aussi le sujet dans cette discussion.

J'ai un ordinateur chromis qui donne à la fois le délai avant de prendre l'avion et les altitudes à respecter en cas de séjour en altitude (en montagne par exemple).

Je n'y avais jamais pris garde mais je me suis récemment aperçu que mon ordinateur, 5 heures après une plongée dont le profil est joint, m'interdisait de prendre l'avion mais m'autorisait à séjourner en altitude - à moins de 4000m cependant. Or la réglementation de l'aviation civile impose une altitude-cabine maximale de 2 438 m (8 000 ft).

Oui, c'est tout à fait ça. Par la suite, il y a quelques données à revoir... Vous pouvez vous reporter à la réglementation OACI ici.

Même en considérant la vitesse d’ascension, on ne contrevient pas aux règles de la plongée. En effet, si une vitesse de remontée de 6m/mn (soit 0.6bar/mn) doit être observée entre -6m et la surface, la vitesse d’ascension d'un avion type A320 par exemple est de l'ordre de 2000m/mn soit 0.2bar/mn donc largement inférieure à celle recommandée.

Concernant la plongée, il faut rapporter la vitesse de remontée à la pression ambiante : on ne remonte pas de 0,6 bar par minute, mais on passe de 1,6 bar à 1 bar en une minute.

 

Concernant la vitesse de variation de la pression cabine, la réglementation OACI fixe la limite à 800 ft/min à la montée (et 400 ft/min à la descente, c'est là qu'on a mal aux oreilles). Ça fait 4 mètres par minute. Fort heureusement, la variation n'est pas de 0,2 bar par minute. Si on recherche l'altitude cabine à laquelle la pression a diminué de 0,2 bar, c'est 1 816 m soit 5 960 ft (c'est l'altitude où la pression ambiante sera 813,25 hPa). Il faut donc au minimum 7 minutes et demi pour l'atteindre.

Force est donc de conclure que seule la possibilité d'avoir à faire face à une décompression accidentelle (quand même rarissime eu égard aux milliers de vols quotidiens) motive les règles de sécurité observées.

Comme je l'évoque, il y a plusieurs approches possibles. Il y a celle du risque admissible pour soi et du risque admissible pour émettre des recommandations. Il faut se méfier en particulier des études dont l'objectif annoncé est de diminuer (ou « assouplir », c'est plus vendeur) les règles de sécurité. Une bonne étude doit chercher à définir, affiner des règles de sécurité, et ne pas partir sur un a priori. Une autre approche possible, c'est de s'intéresser aux plongeurs ayant pris l'avion et ayant fait un accident de décompression. Pour la petite histoire, j'ai croisé un moniteur de plongée ayant (probablement) fait un ADD dans un avion alors qu'il avait respecté un No fly de 24 heures. Les accidents exceptionnels existent donc, même s'ils sont exceptionnels.

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Bonjour "gercou"

 

...Or la réglementation de l'aviation civile impose une altitude-cabine maximale de 2 438 m (8 000 ft)...

 

[Mode Humour]

La cabine est à la même altitude que tout le reste de l'avion, à l'intérieur comme à l'extérieur

[/Mode Humour]

 

Ce n'est qu'une question de mots probablement due une traduction pas très heureuse

 

Pour des raisons de construction, résistance (*)...considération rentabilité économique d'exploitation pour l'avion et de confort pour les humains ...quand même, la pression à l'intérieur de la carlingue est régulée à environ 80% de la pression atmosphérique normale au niveau de la mer.

(*) question de résistance des matériaux.

 

Tout le monde l'avait probablement compris mais dire que la cabine était à 8000ft ça fait un peu sourire quand on sait qu'un A320 a une altitude de croisière d'environ 30000ft.

 

On ne perd rien en disant les choses précisément.

Déformation professionnelle probablement pour moi Ing. en électronique spécialisé en régulation

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Tout le monde l'avait probablement compris mais dire que la cabine était à 8000ft ça fait un peu sourire quand on sait qu'un A320 a une altitude de croisière d'environ 30000ft.

 

On ne perd rien en disant les choses précisément.

La précision est de taille ;-)

On l'oublie souvent dans le confort de nos sièges, mais l'avion évolue dans un environnement hostile : température autour de -56°C et (à une altitude de 39 000 ft soit 11 875 m) pression atmosphérique à environ 200 hPa (soit moins de 20 % de la pression atmosphérique au sol). Si les passagers se retrouvaient brutalement dans cet environnement, on ne parle pas d'adaptation, totalement impossible, mais de temps de conscience utile : pendant combien de temps le passager peut-il prendre une décision adaptée et faire un geste adapté ? Elle est estimée à 30 à 60 secondes à 30 000 ft (9 135 m) mais plus proche de 15 secondes à 40 000 ft (12 180 m).

 

Le terme « altitude cabine », ou en anglais “cabin pressure altitude”, désigne en réalité la pression maintenue dans la cabine d'un avion en vol exprimée sous forme d'altitude : c'est la pression qui règne à l'altitude donnée. C'est donc une mauvaise expression, mais c'est celle utilisée...

 

Cette pression est un compromis entre deux exigences :

 

-la différence de pression que l'on peut maintenir entre l'extérieur et l'intérieur ; d'un point de vue aéronautique, plus l'avion vole haut, moins il consomme de carburant, et plus la pression atmosphérique est basse ; donc pour que l'avion puisse voler haut, il faut que la structure de la cabine supporte ce différentiel de pression (∆P) ; si on souhaite augmenter ce ∆P, il faut construire une cabine plus solide, donc plus lourde, donc nécessitant plus de carburant ;

 

-le confort et la sécurité des passagers ; la rapidité de la variation de pression est à l'origine de barotraumatismes, en particulier à la descente ; la faible pression est à l'origine d'hypoxie (manque d'oxygène), qui ne pose pas de problème à un individu sain, mais qui en pose aux personnes fragiles (insuffisant respiratoire et cardiaque en particulier) ; et de façon plus rare, un passager peut souffrir de mal aigu des montagnes ou d'accident de décompression.

 

Dans la plupart des vols commerciaux, l'altitude cabine est inférieure à la limite imposée par la réglementation. Si vous la mesurez avec un altimètre (certaines montres ont cette fonction), vous vous rendrez compte qu'elle est souvent autour de 1 800 m (5 900 ft) soit une pression cabine à 815 hPa (80 % de la pression au sol). Il arrive que la pression cabine diminue (quand l'avion vole très haut). Par exemple, j'ai fait un vol où l'altitude de l'avion était 10 535 m (34 600 ft) et où la pression de la cabine était 783 hPa (77 % de la pression au sol), soit la pression régnant à une altitude de 2 123 m (6 972 ft). Étant donné qu'à cette altitude, la pression extérieure était de 244 hPa, la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur était de 539 hPa (7,8 PSI).

 

L'avion de tous les records à ce niveau était le Concorde : capable de voler à 60 000 ft (18 270 m) et de maintenir une pression cabine à 825 hPa (la pression régnant à 1 700 m).

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