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En cherchant sur le forum, je n'ai pas trouvé de sujet traitant directement de l'angoisse pouvant être ressentie par le plongeur.

Je peux faire état de plusieurs plongées pour lesquelles cette angoisse m'a envahie.

Pour l'une d'elles, la confiance que j'avais en mes binômes m'a permis de demander l'arrêt de la plongée. Pour la seconde, l'angoisse a été telle que j'ai refusé la mise à l'eau. Une autre fois je suis restée attentive des heures après le retour en surface avec l'angoisse de l'apparition d'un signe d'ADD.

Parfois, je n'ai pas eu d'autre choix que continuer la plongée avec cette angoisse.

Et cette oppression, cette sensation d'anxiété, est parfois même ce qui a rendu la plongée si passionnante.

 

Bref... Et vous, avez-vous déjà vécu l'angoisse sous l'eau ? Dans quelles circonstances ? Comment avez-vous gérer sa présence au cours de vos plongées ? Vous a-t-elle aidé lors de certaines plongées "à risques" ?

Et puis, pour les habitués: est-ce qu'il vous arrive encore de la ressentir ?

 

A + ceux qui aiment les bulles !

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Hello,

 

Pour ma part ce fut mes premières plongées en carrière (Vodelée, Belgique), j'étais N1, Temps pourri tôt le matin sous la flotte, ambiance glauque et sombre (sur le site), visu de 3 mètres, eau froide (7/8 degrés) et comme c'était une ancienne carrière de marbre les paroies etaient comme des murs lisses qui tombaient à pique, quasi obscurité à -20m (à cause du temps maussade).

Heureusement mon moniteur de club était là et autant dire que je ne le lachais pas d'un botillon...

mais ça forge le plongeur, petit à petit le bernard l'hermite change de coquilles et on fini quelques mois plus tard en formation n4 à faire des remontées assistées de -40 dans le noir total sans aucun problème...

...ho oui des bulles des bulles !!!...

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En cherchant sur le forum, je n'ai pas trouvé de sujet traitant directement de l'angoisse pouvant être ressentie par le plongeur.

Je ne sais pas si c'est à proprement parler de l'angoisse, mais je suis passé par plusieurs phases en tant que plongeur. Pendant mes cinquante premières plongées, j'ai ressenti une inquiétude au moment de la mise à l'eau, puis ça passait. Puis je suis arrivé à ne plus du tout m'inquiéter, et c'était une grave erreur. Fort heureusement, j''ai retrouvé un brin d'inquiétude, ça me permet de rester vigilant. Même avec de l'expérience, se retrouver vingt ou quarante (ou plus) mètres sous l'eau n'est pas anodin.

 

Je me suis bien trituré le crâne en cours de plongée pour des questions de consommation. Quand vous êtes avec des plongeurs et que vous leur faites signe qu'il ne reste que 50 bar dans votre bouteille et qu'ils continuent comme si de rien n'était, eh bien moi ça m'inquiète. J'ai fini par adopter une autre attitude : quelle que soit l'attitude de mon binôme, je me débrouille pour pouvoir sortir de l'eau sans être en panne d'air. Au besoin, je remonte et je reste dans la zone des 6 mètres, tant pis si j'y suis seul et tant pis s'il n'y a rien à voir.

 

Il y a un an, j'ai renoncé à une plongée. Il y avait une part d'inquiétude, mais surtout des mauvais choix, qui m'ont conduit à être à la limite de l'essoufflement en surface. Eh bien voilà, une fois que vous avez pris la décision de ne pas plonger (ou d'arrêter la plongée, ou de changer de profondeur), le problème est réglé, plus d'inquiétude.

 

Mais la vraie angoisse qui envahit, qui ne permet plus de penser à autre chose, j'ai échappé à ça pour l'instant.

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c'est marrant mais je n'ai jamais eu d'angoisses à proprement parlé pourtant il m"en ai arrivé des vertes et des pas mures?????

c'est diff à comprendre: quand il m'arrive un problème j'analyse et je fais un choix, puis ça va très vite et j'assume au mieux.

J'avais déjà remarqué ça dans d'autres sports dits extrêmes Aviation.parachutisme exit. Je dois avoir pas mal de sang froid. ce qui ne veux pas dire que je n'ai pas de l'appréhension avant certains exploits sportifs. Mais j'assume ou j'assume pas si je ne le sent pas! Et si je le sent moyen j'assume, et vais jusqu'au bout sans angoisses particulières

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c'est marrant mais je n'ai jamais eu d'angoisses à proprement parlé :lol: pourtant il m"en ai arrivé des vertes et des pas mures?????

c'est diff à comprendre: quand il m'arrive un problème j'analyse et je fais un choix, puis ça va très vite et j'assume au mieux.

jamais tu hésites toi ? ^^

problème, analyse, choix et après ça va très vite, je suis d'accord. mais...moi quand je commence à analyser un truc... allez boire un apéro tranquilles, j'hésiterais toujours à votre retour !

Pendant mes cinquante premières plongées, j'ai ressenti une inquiétude au moment de la mise à l'eau, puis ça passait.

Tu saurais expliquer son origine ?

 

Puis je suis arrivé à ne plus du tout m'inquiéter, et c'était une grave erreur. Fort heureusement, j''ai retrouvé un brin d'inquiétude, ça me permet de rester vigilant. Même avec de l'expérience, se retrouver vingt ou quarante (ou plus) mètres sous l'eau n'est pas anodin.

J'ai tendance à associer "s'inquiéter" à "se renseigner": s'inquiéter des paramètres de la plongée par exemple, pour être tranquilles. Du coup, c'est parce qu'il y a vigilance qu'il y a inquiétude, et non l'inverse (bon, c'est une caranxerie je l'admets :D ).

 

Donc... c'est bien à propos de l'angoisse qu'il me serait intéressant d'avoir des témoignages. J'observe qu'elle s'alimente d'elle-même et qu'il m'est difficile de la contrer. Un exemple: plonger dans une zone portuaire en fin d'après-midi, visibilité inférieure à 50 cm, ...... et ma connaissance du fait que la zone est fréquentée par des requins-bouledogues. Je vais faire ce que j'ai à faire avec une pensée pour ces requins récurrente et angoissante. Certes je serais très attentive à ce qui se produira autour de moi, certes aussi sur un travail long et minutieux je pourrais être distraite (ça va, on fait rarement de l'orfévrerie d'art dans les zones portuaires).

Pour ma part, pas d'angoisse dans l'espace proche et lumineux d'un petit lagon plein de couleurs (surprenant !).

 

Pour ma part ce fut mes premières plongées en carrière (Vodelée, Belgique), j'étais N1, Temps pourri tôt le matin sous la flotte, ambiance glauque et sombre (sur le site), visu de 3 mètres, eau froide (7/8 degrés) et comme c'était une ancienne carrière de marbre les paroies etaient comme des murs lisses qui tombaient à pique, quasi obscurité à -20m (à cause du temps maussade).

Chouettes débuts ! Ce devait être "passipire" puisque tu as continué l'activité :)

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Pendant mes cinquante premières plongées, j'ai ressenti une inquiétude au moment de la mise à l'eau, puis ça passait.
Tu saurais expliquer son origine ?

Non, mais je peux donner quelques éléments constitutifs. Peur d'avoir oublié quelque chose, de me perdre, de ne pas arriver à me stabiliser, de ne pas comprendre ce que me dira mon binôme ou le chef de palanquée, de remonter sans l'avoir voulu, de mettre du temps à réagir en cas d'urgence...

J'ai tendance à associer "s'inquiéter" à "se renseigner": s'inquiéter des paramètres de la plongée par exemple, pour être tranquilles. Du coup, c'est parce qu'il y a vigilance qu'il y a inquiétude, et non l'inverse (bon, c'est une caranxerie je l'admets ).

Si je compare à la conduite automobile, j'aurais tendance à penser le contraire. Au début, on se demande comment faire pour penser à tout, et on a tellement besoin d'attention pour conduire qu'on ne voit pas ce qui se passe sur la route et à côté. On rate le coucher du soleil, l'envol des oiseaux, la belle femme qui marche dans la rue... Avec l'apprentissage, on apprend à regarder beaucoup plus de choses. Le conducteur de la voiture devant moi discute avec sa passagère, il ne regarde pas dans son rétroviseur, le piéton regarde son téléphone, des enfants jouent sur le trottoir, un feu passe au rouge et on le voit à travers les vitres d'un bus... Et du coup, l'ensemble de ces informations nous aide à prendre les décisions. Et on peut profiter du paysage.

 

En plongée, c'est un peu pareil. Si j'ai programmé ma plongée, si j'ai prévu quoi faire en cas de soucis, ça me rassure. Quand mon binôme a dans sa plongée des comportements que je peux analyser, quand il partage les informations, je dispose d'informations qui me permettent d'être serein. Je sais à quel moment il va s'arrêter pour prendre une photo, je connais sa consommation de gaz, je peux analyser ses mouvements, la façon qu'il/elle a de se déplacer, et du coup je profite plus de ma plongée.

Donc... c'est bien à propos de l'angoisse qu'il me serait intéressant d'avoir des témoignages. J'observe qu'elle s'alimente d'elle-même et qu'il m'est difficile de la contrer.

Il y a un truc qui m'arrive de temps en temps, c'est le « psychotage » sur des sensations. Un début de picotement devient un accident de plongée. Une sensation d'inspiration difficile devient une panne de détendeur, une sensation d'expiration difficile devient un bronchospasme. Mais dans la plupart des cas, j'arrive à le contrôler, à ne pas l'alimenter, à ne pas donner à manger à mon inquiétude ;-)

Un exemple: plonger dans une zone portuaire en fin d'après-midi, visibilité inférieure à 50 cm, ...... et ma connaissance du fait que la zone est fréquentée par des requins-bouledogues.

Ah oui tout de suite on change de style ;-) Ça n'est pas de la plongée loisir, ça. Ça ressemble beaucoup à de la plongée professionnelle.

 

Dans une zone portuaire, je pense que je serais très inquiet par les mouvements des bateaux et des hélices, par les cordages dans lesquels je peux me coincer. Je n'ai pas ressenti d'inquiétude par rapport au comportement des requins. J'ai la chance pour ça d'avoir pu bénéficier dès mes premières plongées d'explications à ce sujet (nous ne faisons pas partie de leur régime alimentaire). Bon, je n'ai pas non plus fréquenté de grands blancs ou de bouledogues, et j'ai vu plus de petits requins que de grands. Les espèces qui m'inquiètent plus sont les coraux de feu, les oursins, les anémones urticantes, les méduses et autres cnidaires.

Pour ma part ce fut mes premières plongées en carrière (Vodelée, Belgique), j'étais N1, Temps pourri tôt le matin sous la flotte, ambiance glauque et sombre (sur le site), visu de 3 mètres, eau froide (7/8 degrés) et comme c'était une ancienne carrière de marbre les paroies etaient comme des murs lisses qui tombaient à pique, quasi obscurité à -20m (à cause du temps maussade).
Chouettes débuts ! Ce devait être "passipire" puisque tu as continué l'activité

Effectivement, il y a de quoi être inquiet. Mais surtout, ça ne me fait pas envie ;-)

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