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Pas d'effort après la plongée


steph753

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Il ne s'agit pas d'un récit mais d'une question.

 

"Pas d'effort après la plongée" , c'est une évidence pour toutes/tous.

Oui mais ... où fixe-t-on la limite ?

 

Dupont part de chez lui en vélo à assistance électrique + remorque qui contient tout son matériel de plongée.

Il parcourt 15Km de plat (dénivelé 6 mètres).

Il arrive à son club favoris, et il fait une plongée carrée, à l'air, 20 minutes de temps fond à 40m, avec paliers obligatoires + sécu.

Retour au port, rinçage du matériel, papotages.

 

Selon-vous, 1h après avoir fait surface, Dupont peut-il repartir avec son vélo électrique (allure pépère) ?

- Si la réponse est "non", vous diriez qu'il faut attendre combien de temps ?

- Si la réponse est "oui", peut-on pousser + loin (exemple : vélo sans assistance électrique, ou distance plus de 10Km) ?

 

Je comprends évidemment le principe de "pas d'effort après la plongée" ainsi que globalement la raison, mais je ne connais pas les détails  physiologiques et comment "voir"/anticiper/savoir le "là c'est trop d'effort" et "là c'est ok".

 

Est-ce qu'il ne faut pas dépasser un certain rythme cardiaque ? (dans ce cas un cardiofréquencemètre pourrait résoudre l'interrogation)

Ou est-ce dans la théorie il faudrait s'équiper d'un O-DIVE ?

Ou autre chose ?

 

Merci aux intervenants de ce topic.

 

 

(histoire de faire sourire : j'ai souvenir de quelqu'un qui refusait des moments intimes à sa compagne jusqu'à T0+24h après surface (pour plongée à l'air sur maxi 40m). Elle n'était pas contente.)

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On sent que tu es plein cours de je ne sais quelle formation, non ? ...

 

Nous sommes tellement inégaux devant le niveau des bulles dans nos tissus qu'aucune règleabsolue ne s'impose à ton cycliste/plongeur (mes deux activités de loisirs principales également).

 

Quand j'étais plus jeune je courrai sur la plage l'après midi après deux plongées du matin, jamais rien eu, d'autres se seraient peut-être écroulés. Je ne le fais plus...

 

Et le jour ou je devrai me poser la question de l'arrêt des activités sexuelles les jours ou je plonge, j'irai probablement  me noyer au milieu des wobegongs aux Raja Ampat !

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Une étude avait été faite et publiée sur le sexe après la plongée et n'avait de mémoire montré aucune contre-indication...
Je ne doute pas que quelqu'un la fasse ressortir, ainsi que des histoires de moniteurs de club-med qui l'accompagnent en général... 😉

 

 

il y a 17 minutes, steph753 a dit :

(histoire de faire sourire : j'ai souvenir de quelqu'un qui refusait des moments intimes à sa compagne jusqu'à T0+24h après surface (pour plongée à l'air sur maxi 40m). Elle n'était pas contente.)

Dommage pour lui, il aurait du lire l'étude 😆

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Je signale cette étude sur le sujet.

Comparison between an active and passive sexual intercourse workload : “Effort after diving?”.

M. Ezquer1, T. Snoeck1, S. Provyn1, J. Marteau1, V. Oboeuf1, F.Tillmans1, P. Lafère1,2, C. Balestra1,2

1 Haute Ecole Paul-Henri Spaak, Environmental & Occupational Physiology Lab., Brussels, Belgium

2 DAN Europe Research, Brussels, Belgium


This study is part of the Phypode Project, financed by the European Union under a Marie Curie Initial Training Network programme


ABSTRACT
Objectives: Following a question from divers, whom wanted to know if sexual intercourse after diving can be at risk as an effort, we analysed the level of effort for an active sexual intercourse (ASI) and a passive one (PSI) compared to the same VO2 and watts reached on a cycloergometer.


Methods: Nine young (mean age 22.6+/-0.94 years) healthy, Caucasians, heterosexual individuals (5 boys and 4 girls) volunteered for the study. Using a VO2000 - Medgraphics® and a Polar® belt, we recorded the VO2, VCO2, ventilation rate, respiratory quotient, heart rate, RR intervals, etc. In order to guaranty the privacy of the participants, data were recorded on a PC with a telemetry system. The partners had to perform several measurements during one week. The results obtained during the sexual intercourse were then compared to a calibrated effort on a cycloergometer. The comparison of the level of VO2 consumption at the climax of sexual intercourse to the same VO2 consumption reached during the ergometric effort, allowed us to determine the workload in watts.

Results: We note that sexual intercourse leads to a general increase of workload depending on the type of activity (passive or active). The oxygen consumption increased to 29.5 l/min/kg for an ASI and 17.3 l/min/kg for a PSI. Ventilation ranges from 33.5 to 44 l/min. Changes in cardio respiratory parameters during an ASI and a PSI have shown that the effort is not as important as sometimes supposed. The increase in workload and ventilation is relatively mild. An ASI corresponds to a mean workload of 139 Watts and a PSI to 81 Watts mean workload.

 
Conclusion:
Our results have shown that to perform a sexual intercourse increased the workload in a relatively mild way and would not be considered as heavy physical activity after diving. To be on the safe side we recommend not to “rock the boat” to heavily. This study may also find its interest in rehabilitation programs for patients with cardiopulmonary risk or heart transplant patients.

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Effectivement, la science sur le sujet est plutôt mince... D'où l'idée d'appliquer un principe de précaution. 

 

Perso, dans mes cours de "procédures de déco", ce qu'on m'a appris, c'est qu'après une plongée technique, on ne fait aucune activité qui élève le rythme cardiaque au-delà de ce qu'il atteint en marchant peinard, et ce, pour une grosse demi-heure. Et on évite les efforts physiques importants dans l'heure post-plongée.

 

En soit, c'est OK, car ça nous permet de débrieffer tranquillement, de se détendre et tout et tout... 

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Le problème de l'effort c'est en théorie l'ouverture du shunt cardiaque. Maintenant on sait qu'il y a des shunts pulmonaires. Retour au point de départ. Il y a plein de grosses plongées où il faut marcher avec le matos. Pas sûr qu'il y ai plus de problèmes que ça. Mais c'est ma vision de spéléo (pas seulement plongeur). 

 

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Difficile de donner une réponse précise.

 

Les problèmes posés par les efforts après la plongée sont de 2 ordres :

- l'augmentation du nombres de bulles circulantes par l'effort (bien montré en doppler par la réalisation de quelques flexions), mais est-ce vraiment un facteur de risque ... ?

- l'éventualité d'une ouverture de shunt D-G avec inversion de flux, notamment lors des efforts à glotte fermée (effort bref et intense avec blocage de la ventilation, comme pour soulever une charge lourde, tousser, éternuer, pousser pour déféquer, faire un valsalva ...).

 

On sait que le pic de bulles circulantes post-plongée se situe grosso modo entre 30' et 2h après la plongée.

Les efforts augmentant les bulles circulantes, on peut présumer qu'ils risquent de faire réapparaître des bulles s'ils interviennent peu de temps après la disparition des bulles circulantes au repos (en gros 2h après la plongée).

Par ailleurs, on comprend bien qu'ils n'est pas souhaitable d'ouvrir un shunt D-G tant que des bulles circulantes sont présentes.

 

Donc, empiriquement, pour ce qui concerne le délai, je dirais qu'il est raisonnable de ne pas faire d'efforts intenses dans les 4 à 6 heures qui suivent l'émersion. 

Du coté de seuil d'intensité de l'effort, je n'ai pas de seuil clair à proposer, si ce n'est de bannir tout effort à glotte fermée dans le délai évoqué ci-dessus.

 

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@Scubaphil : merci pour tes explications précises. Enfin quasiment précises 😛 : Je pensais que ta conclusion aurait été de dire «donc pas d'effort en deçà de 2h» , Or tu conclues par "4 à 6h". J'ai dû louper quelque chose. Tu les sors d'où ces "4 à 6h" ?

 

@Matt : bien vu.

 

P.S. : merci également aux autres intervenants.

Edited by steph753
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