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NOUMEA - AMEDEE DIVING


NOUMEA

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C'est très intéressant à lire, merci.

du résumé que je me fais, ça laisse beaucoup de questions:

- début de noyade lors d'un exercice qui entraîne une ITT de plus de 3 mois :mazette:

- blocs au dessus de la pression de service, bon... (un bloc 200b qui était à 230?)

- bloc pas rééprouvés et/ou gardés en service après réforme :tetedure:

- compresseur pas entretenu par un pro, je ne suis pas sur que ce soit illégal de l'entretenir soi-même.

- accident de plongée avec dépassement de profondeur, aïe! :sniper: plus retard dans la gestion des secours, plus absence du rapport obligatoire, pas bien.

- plus un autre accident découvert fortuitement par les autorités (suspect de l'avoir caché donc) avec absence de déclenchement de la chaîne des secours puisque l'accidenté est allé seul au caisson... :aga:

 

Ça fait pas mal de choses.

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Perso je reste quand même assez surpris : globalement on reproche des infractions réglementaires et des accidents, sans démontrer aucun lien de causalité entre les deux. Il me semblait que c'etait un pilier de la responsabilité.

 

Au final on finit par prendre une mesure administrative sur des motifs assez légers pour palier une lenteur de la justice et donc le délai avant d’éventuelles sanctions liées aux accidents.

 

Parce que bon, soyons honnêtes, si on contrôle tous les centres en pleine saison, il est fortement probable de trouver des bouteilles non ré-eprouvées, un compresseur avec un filtre un peu vieux et/ou un dépassement de profondeur max...

 

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Malheureusement, il semble que chez nous (en NC) cela ne soit pas uniquement en pleine saison.

Il y a quelques années en arrière un autre centre "Nouméa Diving" (voir post sur Plongeurs.com) avait fermé pour des raisons toutes aussi graves.

Et là aussi, le temps avait fait son oeuvre, avec toujours des excuses de "cabales" des propriétaires jusqu'à la survenue des accidents.

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Il y a 3 heures, Matt a dit :

Perso je reste quand même assez surpris : globalement on reproche des infractions réglementaires et des accidents, sans démontrer aucun lien de causalité entre les deux. Il me semblait que c'etait un pilier de la responsabilité.

 

Au final on finit par prendre une mesure administrative sur des motifs assez légers pour palier une lenteur de la justice et donc le délai avant d’éventuelles sanctions liées aux accidents.

 

Parce que bon, soyons honnêtes, si on contrôle tous les centres en pleine saison, il est fortement probable de trouver des bouteilles non ré-eprouvées, un compresseur avec un filtre un peu vieux et/ou un dépassement de profondeur max...

 

Dans le premier cas, la gendarmerie est saisie le 11 juillet 2018 et contrôle le 18 juillet suite à la commission rogatoire

 

Dans les autres cas, c'est nouvelle procédure (septembre 2018)  et enquête (mai 2019) par la brigade nautique.

 

Et l'arrêté de la suspension d'activités pour 6 mois date du 4 octobre 2019.

 

Là il a payé ce qu'il a cumulé.

 

L'arrêté administratif est une décision unilatérale et peut être contesté; ce n'est pas un jugement; il a été pris dans le cadre des enquêtes/constatations effectuées.

 

 

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  • 4 mois après...

Le procès a eu lieu vendredi 13 mars... 

Deux ans de prison avec sursis pour le gérant de l’Amédée diving club.
Après une longue délibération, qui témoigne de la complexité de l’affaire, le tribunal s’avère plus sévère que le procureur et condamne le gérant de l’Amédée diving club à deux ans d’emprisonnement avec sursis, assortis de 180 000 francs d’amende. L’homme n’a, en plus de cela, plus le droit d’exercer les professions de moniteur et de gérant de club de plongée pour une durée de cinq ans. Par ailleurs, la SARL Amédée diving club, que celuici représentait lors de l’audience et qui se trouve en liquidation judiciaire depuis le mois d’octobre dernier, est condamnée à payer une amende de 500 000 francs.

Il devrait faire appel. 

Reste encore le civil et le dédommagement des victimes... 

Il semblerait que cela, soit plus grave que ce qui a pu être entendu sur ce fil.... 

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Le responsable du club de plongée basé au phare Amédée (Nouméa-Nouvelle Calédonie) comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nouméa.

... Après une longue délibération, qui témoigne de la complexité de l'affaire, le tribunal de s'avère plus sévère que le procureur et condamne le gérant de l'Amédée Diving club à deux ans d'emprisonnement avec sursis, assortis de 180 000 francs d'amende. L'homme n'à en plus de cela, plus le droit d'exercer les professions de moniteur et de gérant de club de plongée pour une durée de 5 ans. Par ailleurs la SARL qui se trouve en liquidation judiciaire est condamnée à payer une amende de 500 000 francs.

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Cela semble un jugement sévère mais difficile d'apprécier sans bien connaitre le contexte local.

 

Peux tu nous en dire plus sur la complexité de cette affaire ? Parce que le jugement semble accablant et sans circonstances atténuantes

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il y a une heure, Amore a dit :

Cela semble un jugement sévère mais difficile d'apprécier sans bien connaitre le contexte local.

 

Peux tu nous en dire plus sur la complexité de cette affaire ? Parce que le jugement semble accablant et sans circonstances atténuantes

https://www.tripadvisor.fr/ShowUserReviews-g294130-d4191838-r257206579-Amedee_Diving_Club-Noumea_Grand_Terre.html

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/gouvernement-retire-son-agrement-club-plongee-760499.html

https://www.lnc.nc/breve/les-activites-du-club-de-plongee-amedee-diving-suspendues-pour-6-mois-par-les-affaires-maritimes

 

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il y a 5 minutes, caolila a dit :

"J'aime" beaucoup l'avis sur TripAdvisor…. 

quand tu lis un truc pareil tu te dis que la sentence est a la hauteur du personnage… 

 

dans les attendus du jugement, il y a 2 fois mise en danger délibérée de la vie d'autrui et une fois blessures involontaires ayant entrainé une incapacité de travail de plus de 3 mois...

on est toujours dans le délictuel, mais, ça cumule les manquements

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Il me semble qu'il y a deux volets "Administratif" avec la fermeture de 6 mois, et correctionnel avec le jugement rendu le 13 mars.

Voici quelques éléments des 2 accidents en question :

 

10/12/2017 : Sarah effectue sa 3ème plongée avec le club. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce qu'un exercice tourne mal. La jeune femme, qui se sentait ballonnée avant sa plongée , panique à plus de 15 mètres de profondeur et le moniteur tente de la calmer pour qu'elle ne regagne pas précipitamment la surface. Le groupe de plongeurs remonte progressivement. Une fois à l'air libre, ils se rendent compte que Sarah à les voies respiratoires obstruées par du vomi, et qu'elle ne respire plus. Son cœur ne bat plus. Elle est remontée sur le bord du bateau et des médecins présents parmi les plongeurs lui font les gestes de premiers secours. Voulant la mettre sous oxygène, ils s'aperçoivent que le matériel nécessaire n'est pas fonctionnel. Ils arrivent tout de même à faire repartir le cœur de "Sarah" qui avouera à la barre que, sans eux, "elle ne serait pas là aujourd'hui pour témoigner". 

Une fois à terre, la plongeuse est prise en charge par les secours et conduite au Médipôle. Elle reste trois jours dans le coma et a gardé jusqu'à aujourd'hui des séquelles neurologiques qui lui ont valu de perdre son emploi. Elle n'a plus aucun souvenir de sa plongée.

 

Avril 2018 : "Lucas" réalise une plongée, entouré de de ses amis et moniteurs de l'Amédée diving club. Tout se déroule à merveille malgré la mer très agitée, jusqu'à ce qu'il arrive en surface. Là, ses jambes et l'un de ses bras ne répondent plus. Ce sont les symptômes d'un accident de décompression. Il est remonté tant bien que mal sur le bateau par sa monitrice et l'un de ses amis qui lui portent secours et le mettent sous oxygène.

Lorsque le gérant de la société regagne la surface accompagné de son groupe de plongée, il s'assure de l'état du jeune homme avant de retourner à terre. 

arrivé sur l’îlot, Lucas est amené au sec. Pensant à une hypoglycémie, le gérant, moniteur lui-même, lui donne du sucre et une aspirine. 

Si l'état général de Lucas s'améliorent doucement,il a encore des sensations de picotements et d'engourdissements dans les jambes.

Le gérant contacte ensuite le Samu (environ une heure après les faits) et décrit les symptômes du jeune homme tout en "minimisant la gravité de la situation" comme l'a souvent répété le procureur. Le soir, Lucas ne va pas bien. Il est admis à l'hôpital et traité les jours suivants en caisson hyperbares. Un traitement qui n'améliorera que peu son état puisque le plongeur a toujours, un an après les faits, des difficultés dans sa vie quotidienne, directement liées à cet accident.

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J'ai un avis sur certains centres de plongée de Nouvelle-Calédonie, et qui n'engage que moi bien entendu.

Ici, la plongée est énormément dépendante de la météo. En effet les sites sont éloignés, et il faut souvent faire pas mal de bateau pour y accéder et souvent à l'aller, mais le plus souvent au retour, on est pas mal secoués. A cela s'ajoute le fait que le nombre de plongeurs est limité car peu de touristes viennent exclusivement pour plonger contrairement à la Polynésie ou aux Antilles. Ceci est conditionné principalement par le prix (des avions, des hébergements, des plongées...).

Donc un nombre de clubs assez nombreux (surtout sur Nouméa et le Grand-Nouméa) se partagent un nombre de plongeurs limités. De ce fait, la gestion d'un club devient problématique lorsqu'il n'y a que cette activité pour le responsable, ou que celui-ci est mauvais gestionnaire.

Donc, il va gratter sur ce qu'il peut, et dans certains cas la sécurité va en pâtir (pas de contrôle sur les équipements, sur les compresseurs...). 

Et bien entendu la guéguerre entre les clubs est à son paroxysme avec des délations pour pouvoir déshabiller un club et en attirer ses clients.
 J'ai l'exemple d'un gérant qui n'a pas arrêté de s'acharner sur l'Amédée diving club (il valait mieux porter plaintes avec des éléments factuels !) et qui depuis près de 8 ans a bougé d'au moins 5 endroits différents en laissant des ardoises pratiquement à chaque endroit. Et maintenant il recherche à vendre des parts, car il est incapable de gérer correctement son centre (je plains le pigeon!). Il va de soi que lui non plus n'est pas exempt de tous reproches en matière de sécurité, et les retours négatifs sont déjà nombreux à son égard.

En espérant qu'avec lui, ou avec une autre club de Nouvelle-Calédonie, nous n'ayons pas dans les années à venir d'autres accidents graves à déplorés.

 

 

Modifié par NOUMEA
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Le 14/03/2020 à 23:22, Bulldo a dit :

Le procès a eu lieu vendredi 13 mars... 

Deux ans de prison avec sursis pour le gérant de l’Amédée diving club.
Après une longue délibération, qui témoigne de la complexité de l’affaire, le tribunal s’avère plus sévère que le procureur et condamne le gérant de l’Amédée diving club à deux ans d’emprisonnement avec sursis, assortis de 180 000 francs d’amende. L’homme n’a, en plus de cela, plus le droit d’exercer les professions de moniteur et de gérant de club de plongée pour une durée de cinq ans. Par ailleurs, la SARL Amédée diving club, que celuici représentait lors de l’audience et qui se trouve en liquidation judiciaire depuis le mois d’octobre dernier, est condamnée à payer une amende de 500 000 francs.

Il devrait faire appel. 

Reste encore le civil et le dédommagement des victimes... 

Il semblerait que cela, soit plus grave que ce qui a pu être entendu sur ce fil.... 

 

Il y a 2 heures, NOUMEA a dit :

Il me semble qu'il y a deux volets "Administratif" avec la fermeture de 6 mois, et correctionnel avec le jugement rendu le 13 mars.

Voici quelques éléments des 2 accidents en question :

 

10/12/2017 : Sarah effectue sa 3ème plongée avec le club. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce qu'un exercice tourne mal. La jeune femme, qui se sentait ballonnée avant sa plongée , panique à plus de 15 mètres de profondeur et le moniteur tente de la calmer pour qu'elle ne regagne pas précipitamment la surface. Le groupe de plongeurs remonte progressivement. Une fois à l'air libre, ils se rendent compte que Sarah à les voies respiratoires obstruées par du vomi, et qu'elle ne respire plus. Son cœur ne bat plus. Elle est remontée sur le bord du bateau et des médecins présents parmi les plongeurs lui font les gestes de premiers secours. Voulant la mettre sous oxygène, ils s'aperçoivent que le matériel nécessaire n'est pas fonctionnel. Ils arrivent tout de même à faire repartir le cœur de "Sarah" qui avouera à la barre que, sans eux, "elle ne serait pas là aujourd'hui pour témoigner". 

Une fois à terre, la plongeuse est prise en charge par les secours et conduite au Médipôle. Elle reste trois jours dans le coma et a gardé jusqu'à aujourd'hui des séquelles neurologiques qui lui ont valu de perdre son emploi. Elle n'a plus aucun souvenir de sa plongée.

 

Avril 2018 : "Lucas" réalise une plongée, entouré de de ses amis et moniteurs de l'Amédée diving club. Tout se déroule à merveille malgré la mer très agitée, jusqu'à ce qu'il arrive en surface. Là, ses jambes et l'un de ses bras ne répondent plus. Ce sont les symptômes d'un accident de décompression. Il est remonté tant bien que mal sur le bateau par sa monitrice et l'un de ses amis qui lui portent secours et le mettent sous oxygène.

Lorsque le gérant de la société regagne la surface accompagné de son groupe de plongée, il s'assure de l'état du jeune homme avant de retourner à terre. 

arrivé sur l’îlot, Lucas est amené au sec. Pensant à une hypoglycémie, le gérant, moniteur lui-même, lui donne du sucre et une aspirine. 

Si l'état général de Lucas s'améliorent doucement,il a encore des sensations de picotements et d'engourdissements dans les jambes.

Le gérant contacte ensuite le Samu (environ une heure après les faits) et décrit les symptômes du jeune homme tout en "minimisant la gravité de la situation" comme l'a souvent répété le procureur. Le soir, Lucas ne va pas bien. Il est admis à l'hôpital et traité les jours suivants en caisson hyperbares. Un traitement qui n'améliorera que peu son état puisque le plongeur a toujours, un an après les faits, des difficultés dans sa vie quotidienne, directement liées à cet accident.

 

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