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Comment réagissez-vous au signe "panne d'air" ?


MomZo

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    Oui mais il faut aussi éviter de surdramatiser pour éviter que le gars panique encore plus le jour où ça lui arrivé.

     

    Globalement une panne d'air, si tu ne panique et que tu n'a pas fait le con a être a 20m de ta palanquée, ça se gère plutôt bien.

    Je préfère passer ce message que de dire "c'est la merde si ça t'arrive tu y reste".

     

    Autre truc pour l'histoire d'un mec qui a sauté en immersion négative avec un bloc fermé : larguer le matos s'il t'entraîne au fond me semble une solution intéressante.

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    petite blague qui m'est arrivée il y a 3 semaines en mer depuis un départ bateau.
    j'encadre deux plongeurs N1 sans grosse expérience, leur lestage n'est pas encore stabilisé, j'emporte donc 2kg de lest amovibles, nous testerons le lestage en début de plongée.
    Je les aide à s'équiper, vérifie qu'ils sont ok, matériel ok les concernant.
    Et je m'équipe rapidement en sidemount à mon tour.
    Je saute en premier du bateau, ils attendent mon go pour sauter à leur tour.
    Sauf que ... arrivé dans l'eau, je me rends compte que j'ai oublié mes palmes :D
    Quel con !
    Encore une bardasserie (je fais beaucoup de conneries, j'ai un adjectif dédié pour cela ...)
    Et avec mes 2kg de lest en sus, je suis un poil lourd.
    Donc je coule tranquillement.
    Pas grave, je gonfle la stab pour remonter parce qu'en bottillons, le palmage, c'est pas ça..
    Et là ...
    Pas de gaz, je viens de respirer le peu d'air qu'il y avait dans mes flexibles sous tension, il n'y a donc plus rien dans les tuyaux pour gonfler la stab et respirer.
    J'ai oublié d'ouvrir mes blocs avant de sauter.
    Donc je continue à couler.
    Quelle burne ...

    Bon ça suffit, j'attrape mes robico sous les aisselles et j'ouvre le bordel, je respire et j'entame ma remontée au gilet.
    Je suis quand même descendu à 7m.
    Mes oreilles tapent un peu, j'ai priorisé le gaz avant les oreilles, pas de valsalva pendant la descente. 

    En surface, j'ai gentiment et discrètement demandé mes palmes à un pote sur le bateau.
    Raté, tout le monde a entendu ma demande, l'assemblée est hilare. A la prochaine plongée, j'ai droit à la cagoule Nemo qui récompense la plus belle bourde de la plongée. on est comme ça chez nous.

    Bien évidemment, j'ai fait un paquet d'erreurs (palmes oubliées, stab vide et blocs fermés et non vérifiés au moment de sauter, surlestage), qui, prises individuellement, sont bénignes.
    Mais nous commençons tous à savoir que c'est l'accumulation d'erreurs qui amène à l'accident.

    Donc après une très belle plongée, je suis allé voir mes anciens stagiaires PA40 et + pour leur expliquer ma mésaventure en détail, sans omettre le moindre détail.
    Afin de leur montrer sil le fallait encore que les exercices pratiqués durant la formation ont une utilité.

    Notamment celui-ci  

    Au fil d'une progression de qlq mois, les stagiaires font un saut droit depuis le bord de la piscine avec un élément manquant qui vient se cumuler au précédent élément manquant : 
    saut sans masque,
    saut sans masque et sans détendeur en bouche,
    saut sans masque sans détendeur sans palmes ....
    saut sans masque sans détendeur sans palmes bloc fermé.
    Avant chaque étape du saut, ils ont précédemment travaillé les techniques qui leur seront nécessaires, ouverture/fermeture de bloc par eux-même par exemple.
    L'objectif pour eux est de remonter avec une config en place.
    L'objectif pour moi est qu'ils apprennent à gérer les priorités face à des évènements potentiellement improbables, en maitrisant leur stress et leur ventilation (avec un fond de 1m90, cela se voit facilement : ils font surface avant d'avoir réussi la remise en place du matériel).
    Sachant que même si la piscine est de faible profondeur, ils sont informés que la surface n'est pas la solution.

    Parce que cette même blague de saut droit en vrac comme le mien peut bien finir à 40m ou plus,
    avec d'autres résultats si le plongeur qui panique s'échine à seulement vouloir remonter avec ses petits pieds.
    Et s'il ne maitrise pas certaines techniques comme l'ouverture/fermeture de bloc (v-drill) qui me semble indispensable pour un plongeur autonome à 40m et plus (vaste débat ...).

     

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    Il y a 17 heures, Scubaphil a dit :

    Et ce qui m'est arrivé assez souvent et continue de m'arriver régulièrement, c'est que l'élève, dans un état de stress que nous dirons avancé, fasse fuser comme un bourin, se précipite pour me refiler l'embout en force et souvent ... en travers, tout en maintenant ses doigts sur la gamelle pour bien faire fuser !

    Résultat, le masque en vrac, j'ai de l'eau plein la bouche, l'embout mal mis, je n'ai plus d'air après avoir tenté une expiration et je suis dans l'impossibilité de pouvoir faire fuser moi même facilement parce que mon assistant du jour s'acharne à garder ses doigts devant le surpresseur et reste incapable de comprendre que je suis réellement en manque d'air, tant il est convaincu de m'avoir secouru dans les règles de l'art, en m'ayant envoyé des hectolitres d'air dans le gosier ! :aga:

     

    J'ai acquis la conviction qu'il valait mieux simplement présenter l'embout, en laissant libre l'accès au surpresseur, que l'assisté pourra choisir d'utiliser ou pas.

     

    totalement d'accord

     

    j'ai aussi le cas où l'élève te met le détendeur en bouche sans faire fuser et une fois que tu l'as en bouche il te fout un coup de piston...

     

    Bref, tout ça est aussi efficace que le 1/4 de tour

    il y a 59 minutes, bardass a dit :

    Et s'il ne maitrise pas certaines techniques comme l'ouverture/fermeture de bloc (v-drill) qui me semble indispensable pour un plongeur autonome à 40m et plus (vaste débat ...).

    ce qui est indispensable c'est peut être de se jeter à l'eau équipé avec le bloc ouvert et un peu d'air dans le gilet non ?

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    Oui, et encore une fois il arrive que le matériel soit le problème, pas la solution.

     

    Tu sautes sans palmes et bloc fermé, si tu n'est pas serein sur ta capacité a ouvrir le bloc, tu largues tout.

    Tu paieras une bière au copain qui ira chercher ton bloc mais tu es en vie.

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    il y a 51 minutes, bardass a dit :

    saut sans masque,
    saut sans masque et sans détendeur en bouche,
    saut sans masque sans détendeur sans palmes ....
    saut sans masque sans détendeur sans palmes bloc fermé.

    Il en manque un  !

    Saut sans masque sans détendeur sans palmes bloc fermé et les mains attachées dans le dos ... :petard:

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    à l’instant, pparis a dit :

    Il en manque un  !

    Saut sans masque sans détendeur sans palmes bloc fermé et les mains attachées dans le dos ... :petard:

     

    Et le plus dur, c'est de sortir du sac!

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    il y a 9 minutes, whodive a dit :

     

    ce qui est indispensable c'est peut être de se jeter à l'eau équipé avec le bloc ouvert et un peu d'air dans le gilet non ?

     

    je ne dis pas le contraire.

    mais toute sécurité (briefing, check mutuel …) est faillible.

    ne pas être autonome dans la résolution de certains problèmes, c’est augmenter considérablement son niveau de risque.

    il y a 3 minutes, Matt a dit :

    Oui, et encore une fois il arrive que le matériel soit le problème, pas la solution.

     

    Tu sautes sans palmes et bloc fermé, si tu n'est pas serein sur ta capacité a ouvrir le bloc, tu largues tout.

    Tu paieras une bière au copain qui ira chercher ton bloc mais tu es en vie.

     

    ça c’est ta solution, au calme derrière un bureau.

    je ne la rejette pas.

    mais tous les plongeurs n’ont pas ta capacité d’analyse.

    leur tout premier réflexe est de rejoindre la surface et rien d’autres. 

     

    c’est le cas de cette dame, niveau 3, surlestée comme beaucoup de plongeurs, qui s’immerge avec deux autres plongeurs.

    Arrivée à 40m, elle s'aperçoit qu’elle n’arrive pas à se stabiliser, son gilet ne fonctionne pas, ses deux équipiers se sont barrés (oui, oui …).

    elle remonte à la force des palmes, arrive en surface et fait le signe de secours.

    Mais le bateau est ancré, le pilote ne peut pas faire grand chose rapidement même si elle n’est pas loin.

    au bout de quelques minutes, elle coule.

    son corps sera retrouvé à 40m de fond, bloc quasiment plein.

    Flexible DS non branché sur le direct system.

    elle est décédée pour un putain de flexible non branché …

    au delà de toutes les erreurs qui ont précédé le décès (aucun contrôle personnel, aucun contrôle mutuel par les équipiers, palanquée qui se sépare …), cette plongeuse n’a songé a aucun moment à quitter son scaphandre une fois arrivée en surface ou gonfler sa stab avec la bouche ou comprendre la cause ou quitter son lestage …

    son seul réflexe a été de rejoindre la surface et à attendre une assistance interne.

    un vrai problème de formation

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    Il y a 13 heures, wassercat a dit :

    Là, c'est un élève stressé qui te donne l'embout, pas en douceur. 

    Oui, c'est bien ce que j'ai écrit.

    Mais qui ne serais pas a minima stressé au moment de réagir à une vraie panne d'air inopinée ?

    (à part les dizaines de plongeurs infaillibles qui gravitent sur ce forum ... :D )

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    Il y a 9 heures, bardass a dit :

    mais toute sécurité (briefing, check mutuel …) est faillible.

     

    surtout dans le cas d'un buddy check stagiaire/moniteur. Les stagiaires demandent rarement au moniteur si il a bien ouvert son bloc

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    Il y a 9 heures, bardass a dit :

    ça c’est ta solution, au calme derrière un bureau.

    je ne la rejette pas.

    mais tous les plongeurs n’ont pas ta capacité d’analyse.

    leur tout premier réflexe est de rejoindre la surface et rien d’autres. 

     

    Je suis bien d'accord, c'est pour ça que j'insiste sur le fait qu'il faut en parler en formation.

    J'ai eu un peu le même cas que toi, qui s'est mieux terminé, avec un type qui s'est retrouvé stab et bloc vides en surface et qui etait surlesté.

    Le mec a eu tellement peur pour sa vie qu'il s'est chié dessus dans sa combi, mais a aucun moment il n'a envisagé de larguer son matos.... Et sa conclusion en fin de journée était qu'avec une Pony il aurait eu plus d'air...

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    Ca m'est arrivé (histoire conté en détail dans "incident") d'avoir le manifold fermé lors d'une plongée, sans le savoir.

    En remontant, à 20 mètres : Panne d'air.

    J'ai changé de détendeur...de l'air. Ouverture du robinet de manifold et tout est rentré dans l'ordre.

    Ma buddy était quand même un poil en panique :D. Elle a bien réagi, me tendant son octo'. Je lui ai fait signe que non, pas la peine...le tout en lui montrant que mon long hose ne fusait plus 😂 (tout en respirant sur le backup, bien sûr).

     

    Je fus content d'avoir ces gestes imprimés en mémoire, et d'avoir eu la présence d'esprit de changer de gamelle.

    Lors du dernier contrôle de mano' y'avait du gaz, donc c'était impossible (normalement) que les blocs soient vide.

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    Il y a 1 heure, val74700 a dit :

    Lors du dernier contrôle de mano' y'avait du gaz, donc c'était impossible (normalement) que les blocs soient vide.

    Tu n'as pas dû souvent regarder ton mano car tu aurais dû voir, suivant le bloc sur lequel il est raccordé, que ta pression baissait rapidement ou, au contraire, ne variait pas du tout.

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    Il y a 2 heures, val74700 a dit :

    Ca m'est arrivé (histoire conté en détail dans "incident") d'avoir le manifold fermé lors d'une plongée, sans le savoir.

    En remontant, à 20 mètres : Panne d'air.

    J'ai changé de détendeur...de l'air. Ouverture du robinet de manifold et tout est rentré dans l'ordre.

    Ma buddy était quand même un poil en panique :D. Elle a bien réagi, me tendant son octo'. Je lui ai fait signe que non, pas la peine...le tout en lui montrant que mon long hose ne fusait plus 😂 (tout en respirant sur le backup, bien sûr).

     

    Je fus content d'avoir ces gestes imprimés en mémoire, et d'avoir eu la présence d'esprit de changer de gamelle.

    Lors du dernier contrôle de mano' y'avait du gaz, donc c'était impossible (normalement) que les blocs soient vide.

    En gros, tu as passé la réserve. Les anciens comprendront. 

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