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Plongeur expérimenté, avez vous néanmoins déjà paniqué ?


autrichon gris

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(Sur une idée piquée à Scubaboard)

La plupart des forumeurs ici sont des plongeurs expérimentés, ou très expérimentés, avec plusieurs centaines (milliers )de plongées à leur actif dans de circonstances variées. A priori de quoi affronter toutes les situations sereinement.

 

Y a t'il néanmoins des situations ou vous avez paniqué malgré toute votre expérience, ou sans qu'elles soient déjà arrivées, ou vous craignez de paniquer si elles arrivent ? Finalement tout le monde a un seuil...

 

A vos claviers !

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Panique non.
Mais plus grosse trouille de ma vie de plongeur : assurément.

Je plonge à Landenouse, une plongée spéléo très connue dans le Lot.
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Je suis avec mon "ami" @pmk, config recycleur trimix hypo + scooter.
Notre objectif : l'étroiture à 1200m de l'entrée et 88m de fond. Cette étroiture consiste en une pente de gravier fin qui descend de 72 à 88m. Au bout c'est sensé passer pour les fous furieux. Il y en a ...

Arrivés sur la pente avec @pmk, je décide d'aller voir si la gueule du passage au bout de la pente et je me laisse descendre le long de la pente avec le scooter. Le plafond devient de plus en plus bas, je finis pas avoir du mal à progresser.

Je décide de faire demi tout et de me hisser avec les mains, difficile de mettre les palmes vu le peu de hauteur et le peu de palme possible risque de tout soulever.
Sauf que ...
Impossible de me hisser avec les mains, je ne fais que ramener du gravier sur moi, je ne remonte pas. Comme quand on grimpe une pente de sable l'impression de faire deux pas en arrière après en avoir fait un en avant.
Après quelques secondes ou minutes qui me paraissent interminable, je décide d'utiliser le scooter pour me hisser, l'hélice est dans le gravier, mais je m'en fous, j'ouvre les gaz à fond pour me sortir de là.

@pmk était au dessus de la pente, il ne pouvait pas faire grand chose pour moi (ou en tout cas, je l'ai pensé à ce moment là).
La plus grosse trouille de ma vie de plongeur. J'y ai pensé tout le retour ...

Nous sommes retournés sur ce même site quelques jours plus tard, même objectif.
Je ne suis pas allé au fond de l'étroiture. J'ai donné une fois ...
 

Edited by bardass
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il y a 48 minutes, autrichon gris a dit :

Y a t'il néanmoins des situations ou vous avez paniqué malgré toute votre expérience, ou sans qu'elles soient déjà arrivées, ou vous craignez de paniquer si elles arrivent ? Finalement tout le monde a un seuil...

 

A vos claviers !

 

Je pense qu'à partir du moment où on "craint" une situation et la panique qui irait avec, c'est déjà une forme de réflexion et de préparation qui devrait permettre de limiter la panique en question.

En gros un peu ce qu'on fait avec les vidages de masque, reprise d'embouts, remontées, etc ...

 

Je ne suis pas un plongeur expérimenté, mais ce qui pourrait me faire paniquer est plus une situation improbable (du moins pour moi) à laquelle je ne serai pas préparé....donc dur de prévoir ma réaction sur le moment.

 

En vrai, ma principale crainte est surtout la panique du binome (enfin, ma binome en particulier, surtout que c'est quelqu'un d'intime) qui pourrait amener des situations délicates (cf. par exemple les discussions qui reviennent sur "que faire de ses paliers obligatoires en cas de soucis grave avec le binome")

 

Après....c'est sur qu'on a moins de risque à patauger dans 15m d'eau sous les cocotiers qu'à faire de la spéléo engagée donc on a pas forcemment tous la même vision 😄

 

Edited by Falkor
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Sinon, comme mon "ami" @bardass, quelques frayeurs en sout mais pas de panique, sinon je ne serai plus là.

 

Au retour de la zone profonde de Saint George, je me suis retrouvé dans un cul de sac, dans une touille pas possible. Du vrai Zéro visi.

 

Après ma formation T-Reb en mer, l'instructeur m'emmène sur un site qui regorge de monticules d'origine coralligène. Au pied d'un de ses monticules, il me montre un étroit passage et me fait signe d'y aller, qu'il ressort au sommet où il m'attendra. Je m'engage dans ce passage étroit en me mettant sur le côté. Après plusieurs mètres, le passage bifurque à 90° vers le haut. J'aperçois la lumière et mon instructeur à 2 ou 3m. Mais impossible de tourner. Je suis rentré avec le T-reb sous le bras droit et 2 BO sous le bras gauche et je n'ai pas la place de pivoter. J'essaie de reculer mais les cul des BO et du T-Reb font coin. Et dès que je bouge trop, je prends l'eau par la boucle, coincée elle-aussi.

Après un moment qui m'a paru très très long, j'ai réussi à sortir en marche arrière. J'ai rejoint mon instructeur qui se demandait ce que je faisais.

Nous restons encore quelques minutes avant d'engager la remontée. Là, je cherche mon parachute. Il n'est plus accroché à mon harnais. J'ai tout de suite pensé que je l'avais perdu en me débattant dans le trou. Décidé à ne pas l'abandonner (un beau parachute AP à bouteille monté sur un dévidoir Kent Tooling), j'ai cherché le bon monticule (ils se ressemblent tous), j'ai viré un des BO et je me suis engagé la tête la première dans le trou. Mon parachute était là à quelques mètres de l'entrée. Je l'ai vite récupéré et je suis ressorti en marche arrière, plus facilement cette fois.

 

 

il y a 2 minutes, Falkor a dit :

.c'est sur qu'on a moins de risque à patauger dans 15m d'eau sous les cocotiers

Ma fille a perdu son masque lors d'une plongée aux Saintes par 20m de fond. Elle aurait très bien pu paniquer et remonter pleine balle vers la surface.

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@pmk Dans le même genre j'ai vu aussi un plongeur OW se faire arracher son masque par une otarie à 18m de fond (le fameux tuba PADI qui reste attaché....) et remonter - heureusement - sans paniquer tout doucement à la surface.

 

On peut s'éclater dans très peu d'eau (surpression pulmonaire), ma phrase voulait plus dire que chacun avait une vision differente de ce qui le ferait paniquer en fonction de son habitude et ses engagements.

 

Je cotoie des plongeurs qui ont depassé la centaine de plongée et qui ont une peur panique de l'arrachage de masque 😔

Edited by Falkor
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il y a 1 minute, Falkor a dit :

ma phrase voulait plus dire que chacun avait une vision differente de ce qui le ferait paniquer en fonction de son habitude et ses engagements.

Entièrement d'accord. Il n'y a pas "moins de risque" mais des risques différents.

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il y a 54 minutes, bardass a dit :

Panique non.
Mais plus grosse trouille de ma vie de plongeur : assurément.

Je plonge à Landenouse, une plongée spéléo très connue dans le Lot.
image.jpeg.867c56c0ec3a13e3dc2bacd8ae78625d.jpeg

 

Je suis avec mon "ami" @pmk, config recycleur trimix hypo + scooter.
Notre objectif : l'étroiture à 1200m de l'entrée et 88m de fond. Cette étroiture consiste en une pente de gravier fin qui descend de 72 à 88m. Au bout c'est sensé passer pour les fous furieux. Il y en a ...

Arrivés sur la pente avec @pmk, je décide d'aller voir si la gueule du passage au bout de la pente et je me laisse descendre le long de la pente avec le scooter. Le plafond devient de plus en plus bas, je finis pas avoir du mal à progresser.

Je décide de faire demi tout et de me hisser avec les mains, difficile de mettre les palmes vu le peu de hauteur et le peu de palme possible risque de tout soulever.
Sauf que ...
Impossible de me hisser avec les mains, je ne fais que ramener du gravier sur moi, je ne remonte pas. Comme quand on grimpe une pente de sable l'impression de faire deux pas en arrière après en avoir fait un en avant.
Après quelques secondes ou minutes qui me paraissent interminable, je décide d'utiliser le scooter pour me hisser, l'hélice est dans le gravier, mais je m'en fous, j'ouvre les gaz à fond pour me sortir de là.

@pmk était au dessus de la pente, il ne pouvait pas faire grand chose pour moi (ou en tout cas, je l'ai pensé à ce moment là).
La plus grosse trouille de ma vie de plongeur. J'y ai pensé tout le retour ...

Nous sommes retournés sur ce même site quelques jours plus tard, même objectif.
Je ne suis pas allé au fond de l'étroiture. J'ai donné une fois ...
 

merci Laurent,

ton récit me rappelle ce que j'avais lu, sur plongéesout', un accident comme ça : un éboulement avait eu lieu, au retour du plongeur, lui coupant la sortie. Il en est mort.

ça fait partie de mes grandes trouilles

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A pas loin de 1000 plongées d'aujourd'hui, en formation N3 (du coup j'étais nettement moins expérimenté c'est sur !) je plonge descente dans le bleu dans une gravière au mois  de juillet, 24 degrés en surface, 8 au fond, combi humide, lendemain de cuite, avec un moniteur et une autre prépa N3.

 

Arrivé à 25m, les deux autres devant moi la tête en bas, dans le noir je panique de façon complètement irraisonné, je DOIS remonter illico, je vais mourir. Je remonte illico sans avoir prévenu, et j'émerge à l'air libre... ouf ! Panique intense, amplifiée par le froid, le noir et le cerveau encore un peu alcoolisé.

 

 

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il y a 35 minutes, christophe 38 a dit :

merci Laurent,

ton récit me rappelle ce que j'avais lu, sur plongéesout', un accident comme ça : un éboulement avait eu lieu, au retour du plongeur, lui coupant la sortie. Il en est mort.

ça fait partie de mes grandes trouilles

Le sieur Eric....

Il y a 2 heures, autrichon gris a dit :

craignez de paniquer si elles arrivent ?

Paniquer, peut-être pas....

Mais remonter le corps sans vie de mon conjoint/enfant, je risque de pas être bien 😐

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Paniqué non, mais par moment c'est tendu :

 

"Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute ! Je pars pour une plongée tranquille à l’Orbiquet. Dans l’eau je suis un peu déçu pour une fin « d’été » le niveau sont haut , le courant fort et la visi pas terrible ( 2 mètres max). Je prend mon temps et j’avance tranquillement au scoot que je dépose au Y a 400 mètres. Tout fonctionne bien. Je largue le scooter et continue vers l’etroiture, le courant est très sensible, ma motivation pour sortir le S2 baisse. Je fais très attention à ma respiration pour ne pas me mettre dans le rouge , j’avance doucement en me tractant mais arrivé à l’etroiture le constat est sans appel: je suis cuit, je n’arrive même pas à tenir une apnée expiratoire de 3 secondes!  Je sors de la boucle fissa , bascule sur BO et je retourne au scoot. J’ai du mal a comprendre ce qui c’est passé. Ayant un peu de place , je me pose rince la machine et je retourne dessus : constat sans appel en 2 minutes, elle ne filtre plus. La chaud avait déjà 3 heures et selon mes calculs j’avais encore 2heures. Je repasse sur BO, je plie les gaules et je sors. Sur le retour, je me rappelle d’un truc, je compte mon temps de chaud avec mon freedom qui n’est pas connecté ! Une fois sorti, je vérifie sur le Nerd : j’ai prêté ma machine ( ce qui est rarissime) et je peux facilement rajouter 75 minutes à la chaud. Bref, j’ai merdé ."

 

Je peux vous garantir qu'il y a 1/2 minutes avec la boucle chargé à mort en co2, ou j'hésite à passer sur BO que je ne suis pas pressé de revivre.

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Il y a 1 heure, christophe 38 a dit :

merci Laurent,

ton récit me rappelle ce que j'avais lu, sur plongéesout', un accident comme ça : un éboulement avait eu lieu, au retour du plongeur, lui coupant la sortie. Il en est mort.

ça fait partie de mes grandes trouilles


Eric Establie, une pointure en plongée sout.

En débriefant ma plongée avec mes camarades, son nom nous était venu à l’esprit.

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