MAGAZINE

News

07/06/2010   par Plongeur.com

Héen Tàak : une vision de la vie

Héen Tàak - chapeau
Le nouveau film de Nathalie Lasselin est doté d’un titre étrange. En langue tlingit, Héen Tàak veut dire « le fond de l’eau » et c’est justement dans le milieu aquatique que la réalisatrice se sent le plus à l’aise. D’abord, quelques précisions : les Tlingits sont un peuple amérindien qui habitent la côte sud-est de l’Alaska, une partie de la côte de la Colombie Britannique au Canada et l’archipel Alexandre, juste en face. Leur rapport avec la nature reflète ce que Nathalie Lasselin avait envie de transmettre dans ce film et c’est pour cette raison qu’elle a emprunté aux Tlingits les mots étranges de son titre.
Héen Tàak Héen Tàak
Héen Tàak est le quatrième film de Pixnat Productions et, selon la réalisatrice Nathalie Lasselin : « Ce n’est pas une histoire, mais une réflexion à notre rapport avec l’eau. C’est un film poétique et allégorique. »
Héen Tàak Héen Tàak
C’est aussi un film d’une très grande beauté avec des images superbes de paysages sauvages et d’espèces en voie de disparition.
Héen Tàak Héen Tàak
Nathalie a choisi l’Alaska pour cette rencontre avec le milieu naturel parce que c’est là où les humains ont eu les effets les plus dévastateurs sur la faune et la flore.
Héen Tàak Héen Tàak
Le film raconte la chasse aux baleines, la quasi disparition des loutres de mer et des aigles à tête blanche – l’emblème des USA – la malbouffe des otaries et les effets de la surpêche de certains poissons, mais avec des images douces et touchantes.
Héen Tàak
Héen Tàak Héen Tàak   Héen Tàak   Héen Tàak   Héen Tàak
Il est parfois facile de vouloir choquer le spectateur pour faire passer le message de la préservation de la nature : Nathalie le fait avec les couleurs des éponges et des anémones, le bleu vitriole des glaciers et quelques mots sincères des autochtones.
Héen Tàak Héen Tàak
Ce qu’elle réussit à transmettre dans ses images est son admiration pour le milieu marin : « J’ai senti que là où j’en étais dans ma carrière, c’était le moment de poser un regard amoureux sur l’environnement, de découvrir des espèces. Nous vivons dans un monde qui va vite. Je voulais prendre le temps de me poser pour exprimer mon admiration. L’essence de la vie est dans l’eau. Je prends le temps d’aller au fond de l’eau. Et j’admire. »
Héen Tàak
Héen Tàak
Et pourtant, Nathalie a tourné son film en très peu de temps et dans des conditions à faire frémir la plupart des plongeurs européens. Avec les 7 nœuds de courant habituel à cet endroit de l’Alaska que l’on appelle le Passage Intérieur, elle et sa collègue cameraman, Olivia Aravecchia, ne pouvaient plonger qu’à l’étal.
Héen Tàak Héen Tàak
Le boom planctonique, qui nourrit les espèces, limitait sérieusement la visibilité et la présence de glaciers dans l’eau ne laissait aucun doute quant à la température.
Héen Tàak
Accompagné par une superbe musique originale composée par Mathieu Lavoie, on se promène chez les crabes et les crevettes, on visite les plumoses géantes, étranges fantômes blancs, on sourit aux bouffonneries des loutres de mer et on écoute le message de Héen Tàak.
Héen Tàak
Héen Tàak
Héen Tàak    Héen Tàak
Regardez bien le fond de l’eau : il y a là tout notre passé et tout notre avenir dans cette vision de la vie sauvage.
Héen Tàak Héen Tàak
Les DVD de Nathalie Lasselin sont disponibles dans sa boutique en ligne. Les films de Pixnat sont dispo en France chez hlbdive.com.
Héen Tàak Héen Tàak

Texte : Carole Pither Photos : Pixnat


  • Biologie sous-marine, Faune et Flore
  • Tv, films, livres, medias, jeux, cuisine
  • La Une


SUR LE MÊME THÈME