09/12/2009
par Plongeur.com
Pictolife : un guide d'identification des espèces sous-marines
Si jamais un guide d’identification des espèces était révolutionnaire, c’est bien celui-ci. Pictolife est informatif, ludique, compact, indestructible et par dessus tout, immergeable.
u premier coup d’œil, les photos dans Pictolife ressemblent beaucoup à celles que l’on consulte sur le pont du bateau, en remontant d’une plongée, pour tenter d’identifier la faune locale. Parfois le guide ou le bateau sont équipés d’un jeu de plaquettes en plastique, plus ou moins dur, mais le poisson que l’on vient de voir ne s'y trouve que rarement. Ou peut-être qu’il y est, mais les informations sont trop succinctes pour ne pas rester frustré.
Prenez un oursin, par exemple.
Vous savez que c’est un oursin mais Pictolife, en plus de sa photo, vous informera en cinq langues de : son nom, sa famille, son habitat (proximité des récifs, profondeur), ses habitudes (nocturnes ou non), s’il est endémique, sa taille, sa couleur, sa forme, son aire de répartition, sa rareté, ce qu’il mange et comment il le mange, ses prédateurs, sa sexualité, sa longévité, s’il vit seul ou en groupe, sa dangerosité, son comportement avec les plongeurs, s’il est comestible ou toxique et s’il est en voie de disparition. Et tout ça se lit dans un espace qui mesure 2 cm x 10 cm !
Il a fallu cinq ans à Antoine Dray pour inventer les pictogrammes nécessaires à la description minutieuse de chaque espèce. « L’idée a pris racine par hasard, en discutant avec un ami. J’étais dyslexique quand j’étais petit, mais j’aimais apprendre et les pictogrammes me correspondaient parfaitement. C’était une boutade au début : écrire un bouquin sur les poissons, que l’on pouvait lire sous l’eau ! »
Antoine a fait le tour de tous les aquariums de France pour trouver des photos et se renseigner sur les espèces, parce que, chose incroyable, il n’est pas plongeur ! Les pictogrammes qu’il a inventés sont tellement astucieux et simples que l’on n’a pas besoin de se référer au guide de lecture pour comprendre. On n’a pas besoin d’explication, par exemple, pour savoir que le poisson qui tourne le dos au plongeur est peureux, ou que celui qui montre ses dents est agressif.
Une des grandes difficultés d’Antoine dans la conception de ses guides était la matière de fabrication : le pvc. C’est très difficile d’imprimer sur le pvc et ça coûte cher mais les Pictolife ne sont pas simplement plastifiés, ils sont totalement indestructibles et résistants à l’eau de mer. « Je me suis accroché par passion, et maintenant j’envisage d’élargir le marché vers les guides de terrain pour les espèces forestières, les champignons, les papillons, les animaux de la grève ou des plans de pistes de ski. Le pvc résiste aussi à la pluie et à la neige ! »
Pour l’instant, les Pictolife existent en guide de la Méditerranée (plus de 250 espèces) et guide de la zone des Caraïbes (plus de 280 espèces). Ceux de l’Atlantique tempéré et de la mer Rouge doivent respectivement sortir au printemps et à l’été 2010. Viendront ensuite l’Asie du Sud-Est, la Grande Barrière et le Pacifique tempéré.
Ils sont reliés en spirale et contiennent une page blanche au milieu pour vos commentaires pendant la plongée. On est tenté d’y écrire « bravo » d’emblée !
PICTOLIFE : Prix 24€.
Disponibles en ligne sur le site de Pictolife, chez Turtle prod et en librairie.
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