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04/06/2007   par Plongeur.com

A la recherche de notre patrimoine sous marin : la chasse aux trésors.

amphore :source wikipédia "On ne peut pas faire de l’archéologie tout en pratiquant la chasse aux trésors, estime Paulo Montero, spécialiste d’archéologie marine au Musée Angra do Heroismo deTerceira. Elle est mue par une logique commerciale : il faut travailler vite pour remonter le maximum d’objets et les vendre. Un archéologue peut passer 10 ans à étudier et fouiller un navire, en conserver les objets et publier ses conclusions. Ce travail nous permet de recueillir une foule d’informations et de connaissances. Avec les chasseurs de trésors, toutes ces données se perdent : rien n’est archivé et les objets aboutissent dans des collections privées. C’est tragique, pour l’humanité en général… » C’est Paulo Montero, spécialiste d’archéologie marine au Musée Angra do Heroismo deTerceira qui déclarait cela dans la revue "source de l’UNESCO" en février 1997. La chasse aux trésors est une affaire juteuse, comme le prouvent les opérations des grandes salles des ventes internationales. En 20 ans, Christie’s est devenue la spécialiste mondiale de ce qu’elle appelle «du matériel récupéré légalement ou sous licence, provenant d’épaves historiques». De grandes sociétés ont donc investi des sommes considérables dans du matériel toujours plus performant pour découvrir les trésors enfouis. Nous allons essayer de vous faire découvrir comment ces chasseurs de trésor sous marin travaillent La première tache est de réaliser des investigations dans des archives nationales, dans des musées à travers le monde. C’est un véritable travail de détectives que même les premières équipes pour identifier un site de fouille éventuel. Après avoir fait un travail préliminaire indispensable pour délimiter le site du naufrage Les chasseurs d’épaves vont devoir mettre en œuvre un matériel de plus en plus performant et sophistiqué. sonar à ballayage latéral. Source bureau de la sécurité des transports du canadaLe premier instrument mis en œuvre est éventuellement un sondeur multifaisceaux qui va permettre d’établir une première carte du relief sous marin. Ce sondeur est généralement placé sous la coque des bateaux. Ce dernier est sensible aux variations du champ magnétique terrestre local, causée par les structures métalliques des bateaux modernes ou de l’armement de vieux vaisseaux mosaiquageEnsuite, la méthode consiste à réaliser un « mosaiquage » avec un système sonar à balayage latéral. Le sonar permet une résolution de l'image de l'ordre de 10cm et un positionnement absolu de l'ordre d'1m dans le meilleur des cas. Les bandes sondées peuvent être de de 50 à 400 mètres de large par profil Il est remorqué à l’aide d’un câble de plusieurs centaines à plusieurs kilomètres de long et rase le fond. Il s’agit d un poisson cylindrique profilé pourvu d’ailerons de stabilisation situés dans sa partie arrière. Un outil de ce type coûte entre quelques centaines de milliers à plusieurs millions d’euros Il est relié à un ordinateur puissant qui permet de traiter et de sauvegarder en temps réel les données numériques. Chaque image étant géo-référencée, il est possible de connaître la position exacte de chaque objet / épave ainsi que les limites de faciès se distinguant sur le fond. Les chasseurs d’épaves réalise ainsi une cartographie très précise des fonds sous marin. Toutes les données sont renvoyées ensuite sur un système d’information géographique (SIG) qui va permettre de visualiser les fonds. Les reliefs ou toutes les anomalies seront alors dévoilés aux chercheurs. résultat du traitement d'une épave de voiture en image numérique suite au passage d’un sondeur multifaisceux et d'un sonar latéralC’est un robot « filoguidé » qui va permettre ensuite d’identifier l’épave à l’aide de caméra embarqué. Nous avons tous en mémoire, les images du ROV qui nous faisait découvrir le prestigieux paquebot « Titanic » en 1985.

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