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Rencontres plongeur

Rencontre avec Serge Leroy, le boss d'Anthias Plongée
Vous l'aurez compris si vous lisez réguliérement Plongeur.com, nous avons pu faire une croisière à bord du Nautile Evo. L'occasion de poser quelques questions au boss de ce bateau un peu exceptionnel.
Plongeur.com : Salut Serge, tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Serge : J’ai 50 ans, je suis arrivé il y a 15 ans en Egypte après une carrière dans le bâtiment. Après 2 années en tant que moniteur en croisière et daily, nous étions avec Isabelle persuadés que les propositions existantes manquaient de service, de qualité et de présence de l’encadrement à bord lors des croisières permettant de garantir une certaine rigueur et la convivialité avec les clients.
P.com : Et donc, à quel moment est venue cette idée de te lancer dans la croisière, et de faire construire ton propre bateau ?
Serge : En 2007, une rencontre nous a permis de concrétiser un rêve et de pouvoir proposer un service encore inexistant sur le marché français à l’époque, qui était plus tourné vers le volume que vers la qualité.
P.com : Parle nous un peu de la construction. Combien de temps a-t-elle durée ? quels ont-été les problèmes les plus difficiles à résoudre ?
Serge : La construction a démarré en Juillet 2007 pour 9 mois, ce qui est particulièrement court pour un chantier égyptien.
Le travail avec les artisans égyptien nécessite une importante capacité d’adaptation, mais la qualité de fabrication finale peut s’avérer surprenante à la vue des moyens techniques limités dont ils disposent.
Le nautile ayant une architecture particulière, cela a provoqué bien des discussions avec les artisans car la construction restait très traditionnelle et il a fallu petit à petit prouver l’intérêt de ces nouvelles techniques qui ont permis la construction du Nautile.
Mes 15 années passées dans le bâtiment étaient à l’origine de ces idées, et m’ont permis de faire avancer ces discussions.
P.com : On sait que quasiment tous les ans, le Nautile profite de l’hiver pour subir pas mal de transformations. Au final reste-t-il quelque chose d’origine ?
Serge : Non, il ne reste rien d’origine, même la coque a été rallongée. Il ne reste donc que les fondations même du bateau : les ponts, certaines cloisons, et la base de la coque.
L’âme reste la même : la volonté que le bateau séduise et reste une référence de la mer rouge.
P.com : On peut dire sans trop s’avancer qu’aujourd’hui Anthias est un succès, avec souvent des plannings plein un an à l’avance. Le Nautile aura-t-il un petit frère un jour ?
Serge : J’ai reçu de nombreuses demandes dans ce sens. Aussi bien de la part d’investisseurs privés que d’agences de voyages qui voudraient pouvoir proposer plus de places chez Anthias.
Il nous parait impossible de maintenir le niveau de qualité proposé actuellement et les évolutions constantes sur plusieurs bateaux.
Anthias envisagera peut-être un jour un remplaçant au Nautile mais nous resteront fidèle à notre volonté de ne gérer qu’un seul bateau pour maintenir la qualité et le contact avec les plongeurs.
P.com : Est-ce que tu as un conseil à donner aux plongeurs qui voudraient venir en mer rouge ?
Serge : Les croisières mer rouge sont devenues, sans doute, la meilleure façon de découvrir la mer rouge. Mais il faut savoir que du 15 septembre au 15 novembre, la plupart des structures associatives organisent leurs voyages en Egypte. Ce qui peut se traduire par une fréquentations importantes sur les sites les plus recherchés.
Donc si cela vous incommode, préférez la période d’avril à septembre qui vous permettra de profiter des sites de façon beaucoup plus intime.
P.com : Quand on est à bord, on sent une volonté de proposer une expérience exceptionnelle aux plongeurs, avec par exemple des repas qu’on attend plus dans un restaurant de ville que sur un bateau en mer rouge. Est-ce que parfois tu as l’impression d’aller trop loin ?
Serge : Oui, car parfois on a l’impression que nos plongeurs oublient qu’on est à bord d’un bateau de plongée sur la mer rouge, et pas dans un hôtel de standing en Europe. Par exemple nous avons été les premiers à proposer de la bière pression, mais aujourd’hui les gens nous demandent d’avoir le choix entre 4 ou 5 bières alors Qu’il n’y a qu’une marque disponible en Egypte, dont la culture de l’alcool n’est pas très développée !
P.com : En conclusion, est-ce que tu as quelque chose à ajouter ?
Serge : Nous n’avons quasiment pas subi de baisse d’activité durant la période du printemps arabe, hormis un peu en 2016, et cela grâce à la confiance et au relationnel que nous avons toujours eu avec nos plongeurs. Nous profitions de cet interview pour les en remercier.
Merci à Anthias Plongée et à Serge, retrouvez-les au salon de la plongée sur le stand J02.
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