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Essais matériel

19/07/2017   par Plongeur.com

Suunto EON Steel : la force tranquille

Présentation :

« Ah ben dis donc, au moins l’avantage avec cet ordi c’est que tu peux enlever un kg à la ceinture de plomb. » me dit un plongeur sur le bateau à qui je montrais l’EON Steel. Et il faut reconnaitre que l’ordinateur dégage une belle impression de solidité et de densité, avec un poids mesuré à 350 grammes, soit 20% de plus qu’un Galileo pourtant plus volumineux.

 

eon steel vs galileo

 

Les raisons qui rendent cet ordinateur intéressant pour le grand public sont connues : un bel écran couleur, une batterie rechargeable qui tient assez longtemps (de 25 à 50 heures suivant la luminosité) et une connectivité Bluetooth permettant de constituer facilement son carnet de plongée sur l’application Suunto.

Mais en y regardant de plus près, l’EON Steel est plus complet qu’il n’y parait : multigaz, nitrox, trimix, recycleur, tout y est. Suunto vante aussi son ordinateur comme étant « entièrement personnalisable », c’est un peu exagéré car sur la plupart des écrans seuls 2 ou 3 zones sont personnalisables, mais il est vrai que les possibilités offertes sont nombreuses.  Quelques exemples ci-dessous pour le mode plongée :

 

config eon steel 1  config eon steel 2  config eon steel 3

config eon steel 4  config eon steel 5

 

Les 3 boutons proposent une navigation des plus simples et les menus sont clairs et intuitifs. Petite attention pour les gauchers, il est possible de retourner l’écran pour changer les boutons de côté et porter l’ordinateur au poignet droit.

Dans la boite, vous trouverez l’ordinateur, une protection d’écran, le câble permettant de le connecter en USB  et de le recharger, ainsi que les accessoires permettant de remplacer le bracelet par un montage de type « bungee ». La boite contient aussi une protection en caoutchouc qui semble très efficace.

 

contenu boite Eon steel

 

Sous l’eau :

On l’a vu, les possibilités de personnalisation sont nombreuses et nous parlerons ici du paramétrage par défaut, qui propose deux écrans en mode plongée : une avec le no-deco sous forme d’un graphique circulaire et un avec le compas. Toutes les informations classiques sont bien la et le cas échéant un troisième écran s’occupera de la gestion d’air.

Si globalement l’interface ne souffre d’aucun reproche, qui serait de toute façon facilement résolu avec les possibilités de personnalisation, on regrette un peu que l’ordinateur ne joue pas sur les couleurs et la taille des caractères pour identifier les informations majeures (paliers, etc..).

 

Eon steel no deco  Eon steel deco

 

L’EON Steel, comme tous les Suunto, a la réputation d’être un ordinateur « sécuritaire » ou « conservateur », c’est-à-dire de donner plus de palier que les ordinateurs concurrents. Disons le tout de suite, sur les plongées réalisées dans le cadre de cet essai (40m, quelques minutes de paliers), c’est faux ! Lors des plongées réalisées avec 3 ordinateurs (Galileo, i750TC et EON Steel), le Suunto est entré en dernier dans les paliers, et les a effacés en premier.

Les paliers profond sont réalisés à mi-profondeur max et le palier de sécurité se déclenche à 6m ce qui facilite la vie. Dans les deux cas le timer est précis à la seconde près et est bien lisible.

 

Eon steel deeptop  eon steel safestop

 

Notre test de l’i750TC nous avait conduit à douter de la pertinence d’un écran couleur dans des conditions de plongées. Si ce n’est pas encore parfait, et a conditions de pousser la luminosité au maximum, l’EON Steel nous  rassure sur ce point. Les reflets sont bien présents mais les informations restent lisibles dans toutes les circonstances. Même avec la luminosité au maximum l’autonomie reste de plus de 20h, ce qui nous semble largement suffisant.

 

Apres la plongée :

La connexion bluetooth permet facilement de récupérer les plongées dans l’application movescount et de les synchroniser sur le cloud de Suunto. L’application est multisport et permet de consolider les informations des autres montres et traceurs d’activité de Suunto. Revers de la médaille elle ne propose que peu d’informations spécifiques à la plongée.

 

suunto movescount   suunto movecount 2

 

L’application sur PC est plus complète mais souffre de quelques bugs d’affichage sur le PC de votre serviteur. Etonnement il n’a pas été possible de faire « redescendre » les plongées depuis le cloud Suunto vers le PC, il faut donc les réimporter depuis l’EON Steel . C’est aussi dans cette application qu’il est possible de personnaliser l’affichage.

 

 suunt DM5

 

En conclusion :

L’EON Steel est clairement un ordinateur très convaincant et dans les conditions dans lesquelles nous l’avons testé, il ne souffre quasiment aucun reproche.

Tout juste aurait-on apprécié un écran encore un peu plus lumineux, une utilisation plus poussée de l’écran couleur en mettant les informations critiques en rouge et en plus gros, ainsi qu’une personnalisation encore plus poussée.

Au final, son prix aux environs de 1000 euros avec une sonde reste assez dissuasif mais il semble cohérents avec les principaux concurrents et il est parfois possible de faire de belles affaires comme certains membres de notre forum qui ont su profiter d’une offre de remboursement aujourd’hui terminée pour l’avoir aux alentours de 700€.

 

PS : comme vu l’avez vu ici, Suunto a lancé un rappel sur ses émetteurs de gestion d’air. Les packs avec émetteurs semblent donc difficiles à trouver dans le commerce actuellement. Cette situation devrait néanmoins rester temporaire.


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