Traversée de la Manche en scooter sous-marin : Les quatre "Muscooteers"

Traverser la manche à la nage ? Déjà fait. Traverser la Manche en scooter sous-marin ? Jamais tenté ! En juillet 2011 quatre plongeurs anglais, autoproclamés « les 4 Muscooteers » vont entreprendre une première mondiale. 'est tout de même étrange : pourquoi les Anglais sont-ils fascinés par les traversées de la Manche ? Peut-être pour découvrir « l’étranger », qui, selon un vieux dicton, commence à Calais. Depuis la première traversée à la nage, en 1875, les Anglais ont trouvé des moyens de plus en plus originaux pour débarquer en France. La dernière en date : le scooter sous-marin. Quatre Britanniques du Scarborough Sub Aqua Club – une des 1100 branches de BSAC (la fédération anglaise de plongée sous-marine) – vont se relayer sur quatre scooters Seadoo VS supercharged pour tenter de réaliser un record mondial. Heath Samples, porte-parole des Muscooteers, est à l’origine du projet : « Au début, on s’est dit : nous sommes les premiers à le faire, youpi ! Puis on s’est dit : nous sommes les premiers à le faire, eh… pourquoi ? Et merde. » Heath est au courant des difficultés. Le manque de visibilité ne lui fait pas peur : sur la côte où plongent les membres du club ils se considèrent chanceux s’ils parviennent à voir au-delà de trois mètres. « Pendant la tentative, il y aura environ 280 bateaux qui vont passer dans la Manche. Je pense que le bruit sera très stressant. » Les quatre équipiers sont :

• Tom Clarke, ingénieur et barreur du bateau de sauvetage de la ville, niveau Avanced, plonge depuis 32 ans;
• Anne Morrison, conférencière, Instructeur Advanced, plonge depuis 15 ans;
• Darren Spencer, ingénieur, Dive Leader, plonge depuis 8 ans;
• Heath Samples, directeur ventes et marketing, Dive Leader, plonge depuis 5 ans.

     

En dehors de la tentative de record, les Muscooteers espèrent se faire sponsoriser pour obtenir des dons pour deux associations : RNLI, l’équivalent anglais de la SNSM, et Help for Heroes, qui aide à la réinsertion des combattants blessés. Ils ne dépasseront pas 5 mètres de profondeur, pour éviter la décompression et selon les règles de la navigation, doivent se trouver à 90° des bateaux de passage. « Nous ne passerons pas SOUS les bateaux, comme pensent certains ! » dit Heath. Ils n’auront pas de masques faciaux non plus, n’ayant pas trouvé de fournisseur. Les équipes suivront une lumière et des lampes stroboscopiques fixées sous un des trois bateaux pneumatiques hors-bord qui effectueront le trajet. Chacun sera sécurisé grâce à un fil attaché par un mousqueton à une longue corde de 20 mètres tirée derrière un des bateaux. Et comment faire pour débarquer au cap Gris-Nez sans être pris pour des espions ? Heath explique : «C’est parfaitement légitime. Pour importer les scooters en Europe, le fabriquant américain les classifient comme ‘vaisseaux non combattants’. Donc la France doit offrir refuge à des bateaux qui débarquent en paix!»

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