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06/09/2010   par Plongeur.com

Olympus E-PL1 : the new generation

Dans cet article, l'Olympus E-PL1 fourni par Photo-Denfert, est passé au crible par des testeurs hors-pair. Dans le monde de la photo numérique, chaque année présente son lot de nouveautés et parfois de petites révolutions. En 2007, date de nos premiers tests, c’était l’avènement des appareils experts face à la raréfaction du mode manuel des appareils moyen de gamme. En 2008, c'était la généralisation du liveview puis de la vidéo sur les reflex. 2009 fut un bon cru avec la généralisation de vrais grands-angles (Panasonic) et une pose dans la frénésie d’augmentation de la résolution des capteurs au profit de la dynamique et du bruit numérique (Canon S90, G11, les capteurs Sony CMOS Exmor). L'année 2010 signe indiscutablement l'arrivée en nombre des compacts à objectif interchangeable sur grand capteur. Sony, Panasonic et Olympus prennent rang dans ce marché prometteur d'appareils hybrides ou annonciateur d'une nouvelle génération (Leica avec sa série M doit être considéré comme un cas à part : concept, prix, visée télémétrique). L'idée est de conserver les facilités du compact, avec certains avantages des reflex. Après les sorties successives des Olympus E-P1,E-P2, qui ont inauguré la série des PEN numériques, c'est fort logiquement pour le dernier venu, l' E-PL1, un appareil moins coûteux, plus compact mais muni d'un flash intégré, qu'un caisson étanche est venu compléter la liste des accessoires.
Olympus e-pl1
L'ensemble : E-PL1 muni de son objectif Zuiko 14-42 (équivalent 28-84 en 24x36) et du caisson Olympus PT-EP01 constitue aujourd'hui, l'équipement prêt à plonger d'un appareil à objectif interchangeable, le moins cher du marché. Environ 999€ la pakage appareil, zoom, caisson et bague de zoom chez Photo-Denfert. Pour tester cet équipement novateur, nous avons employé les grands moyens : Un champion international , 4 testeurs, 22 plongées en mer sur deux mois. Trois tests en piscine.

Les testeurs :

Danielle Bazin-Langlois : photographe sub Ph1 FFESSM (photographe 1* CMAS)
Olympus e-pl1 - danielle bazin-langlois Danielle Bazin-Langlois - Photo de Claire Vasselin
Olivier Verlhac : photographe sub autodidacte (et doué) déjà auteur des photos du test du Sony DSC-W170 et vidéaste sub.
Olympus e-pl1 - olivier verlhac Olivier Verlhac
Thierry Coadou : a utilisé cet équipement durant le stage national photosub de la FFESSM, à l'issue duquel il a obtenu sa qualification de photographe sub Ph3 (photographe 3* CMAS). Il est également moniteur photo sous-marine MP2. Thierry est un habitué du matériel Olympus, il possède un reflex E-330 en caisson
Olympus e-pl1 - thierry coadou Thierry Coadou - Photo de Thierry Coadou
Last but not least, Jean-Pierre Nicolini : 6 fois champion de France de photosub et vice champion du monde, c'est actuellement le meilleur spécialiste français de la spécialité et le plus talentueux. Il est également moniteur photo MP2.
Olympus e-pl1 - jean-pierre nicolini Jean-Pierre Nicolini

Prise en main

Olympus E-Pl1

Le dessin de l'appareil est un emprunt au style des années 50, passé par la patte d'un designer actuel. Une fois retourné, on comprend mieux comment ont été réalisées la petite réduction de poids et la grande en coût par rapport à son prédécesseur , l'E-P2: exit les molettes de réglage façon reflex, moins de métal, mais arrivé du très attendu flash intégré, sans qui le domaine de la photo sub lui aurait, dans la pratique, été interdit. Alors que les deux premiers représentants de la série PEN étaient fournis avec un viseur numérique, celui-ci devient optionnel sur l'E-PL1. Il nous a pourtant été fourni pour ce test.

Olympus e-pl1 - objectif sorti puis rétracté Objectif sorti puis rétracté en mode rangement

Olympus e-pl1 - objectif démonté Objectif démonté
Le capteur est un modèle 4/3. Il est exactement moitié plus petit qu'un négatif ou capteur 24x36, il est un peu plus petit que les capteurs de la plupart des reflex APS-C mais considérablement plus grand que celui qui équipe les compacts classiques. On calcule donc facilement la focale équivalente au 24x36 en multipliant par deux : le 14 mm couvre le champ d'un 28 mm. Au déclenchement, on a la surprise d'entendre le bruit de l'obturateur qui a disparu des autres compacts. L'antipoussière par agitation du capteur a très bonne réputation sur les Olympus et se justifie donc sur un "compact" dont on change les optiques. La stabilisation du capteur est la solution retenue par Olympus afin de conserver la stabilisation avec tous les objectifs. En effet, pour compléter les objectifs de la série PEN (micro 4/3), deux adaptateurs sont prévus pour rendre compatible, les objectifs 4/3 pour l'un et objectifs Olympus OM pour l'autre. Si le boîtier est relativement peu encombrant, muni de son zoom 14-42 puis de son viseur numérique, on se trouve avec un objet qui, certes, est toujours bien plus discret qu'un reflex, mais qui sera impossible de glisser dans une quelconque poche. Cela tombe très bien, c'est dans un caisson étanche que nous voulons le loger.

Caisson PT-EP01

Olympus e-pl1 - caisson olympus pt-ep01 Caisson Olympus PT-EP01
Ce caisson est certifié pour 40 mètres Face à un appareil à objectif interchangeable, il faudra commencer par prendre quelques habitudes dévolues aux reflex comme glisser la commande de zoom sur l'objectif. Voir glossaire "Commande de zoom". Astuce :le positionnement de cette bague crantée doit être précis : enfoncée à fond, elle fonctionnera toujours, mais la commande manuelle sera plus dure, dégagée de deux mm, tout devient plus souple. Disons le tout net, de tous les systèmes qui me sont passés entre les mains, c'est celui que j'ai trouvé le plus simple pour la mise en place de l'appareil dans le caisson. Aucune vis à serrer, plateau à fixer : on retourne le caisson et on y glisse naturellement l'appareil. Avant de fermer, pensez tout de même à sortir le flash intégré,cela ne pourra plus être fait ensuite. Le verrouillage de la porte arrière se fait à l'aide d'un large levier qu'il faut basculer de 180° jusqu'au click final signalant le blocage du cliquet de sécurité : tout bon ! Il y a eu unanimité chez les utilisateurs pour louer la très bonne conception du caisson PT-EP01 et de sa prise en main. En revanche je regrette amèrement l'absence de dôme additionnel dans le catalogue Olympus. Pire, aucune réponse officielle n'a été donnée sur la possibilité démonter le hublot d'origine et des "forumeurs" ont même rapporté la réponse négative des commerciaux de la marque qui évoqueraient une clause de résiliation de la garantie en cas de tentative. Le tableau complet de l'équipement sous-marin compatible est présenté sur le site d'Olympus. Pourtant, une solution existe, nous y reviendrons. Nous trouvons devant le flash interne, deux fenêtres de connexion pour des fibres optiques. Celles-ci sont parfaitement placées et ne présenteront pas les difficultés signalées pour d'autres configurations. Deux petits bouchons en caoutchouc viennent occulter ces fenêtres. Nous les utiliserons en perçant ceux-ci pour y glisser une fibre afin d'être en présence de connecteurs adaptés très respectables.
Olympus e-pl1 - caisson olympus pt-ep01 monté Caisson Olympus PT-EP01 monté
On visualise sur ce caisson qui sort de plongée, le montage de la fibre et à droite la molette de commande du zoom. Le caisson est compact et très léger, il donne l'impression de tenir un gros reflex, sans le poids .
Olympus e-pl1 - comparaison des caissons Comparaison des caissons
Ci-dessus, en présence d'un caisson Ikelite pour compact de taille moyenne et d'un caisson pour un petit reflex, il fait un juste équilibre.

À l'eau

Olympus e-pl1 - test par olivier Notre testeur Olivier Verlhac flashant un poulpe - Photo de François-Pierre Langlois
Pour partir plonger, nous avons équipé le caisson d'une simple platine universelle (reste à trouver une vis additionnelle au pas Kodak), d'un bras articulé polyvalent et d'un flash Inon D2000 et de sa fibre. À cette configuration, Thierry pour ses plongées a ajouté un flash Sea&Sea 110 alpha en esclave. Dans le caisson, le déclencheur est très sensible. Il a fallu un certain temps à nos testeurs pour se familiariser à la pression nécessaire pour maintenir le déclencheur à mi-course sans déclencher. Cet apprentissage est nécessaire avec tous les appareils afin de mémoriser la mise au point et l'exposition. L'Auto-Focus : attardons-nous sur le point le plus critique de ce test. Tous les utilisateurs, sauf Thierry, habitué au liveview de son E-330, se sont plaints de la lenteur de l'autofocus. Thierry : " Pour la vitesse de map et de déclenchement, on n'a pas la vitesse d'un reflex mais habitué à mon E330, je n'ai pas été dépaysé. il faut noter que le 14/42 est le zoom basique du kit." Comme toujours, la réactivité au déclenchement doit être évaluée dans différentes conditions de lumière. Quand celle-ci est abondante, en plein jour ou avec une grosse lampe-pilote, la situation s'améliore toujours. Ceci est vrai sur tous les appareils, reflex comme compacts. Mais sur l'E-PL1, le sentiment est qu'elle est parfois plus lente que sur les meilleurs compacts. Alors voici, une tentative d'explication : La profondeur de champ sur un appareil à grand capteur est beaucoup plus faible que celle d'un compact traditionnel (grand capteur implique focale plus longue à angle de champ identique). Ceci entraîne une nécessité de précision encore plus grande du système AF. -Sur un reflex, au capteur encore plus grand, pour palier cette contrainte, l'AF se fait par contraste de phase, miroir baissé: tant que l'appareil n'a pas terminé la mise au point, ce système sait parfaitement dans quel sens actionner le moteur de l'autofocus, les itérations sont très peu nombreuses. -Sur un compact, l'AF par micro contraste oblige l'appareil à faire plusieurs allers et retours autour de la focalisation optimum. Sur un appareil traditionnel dont le capteur est minuscule et la profondeur de champ énorme, l'exercice est de courte durée. Avec la profondeur de champ plus faible du système 4/3, la précision demandée est plus grande et le nombre d'itérations est nécessairement plus important. On a le même problème avec les reflex en liveview, quand l'AF se fait par micro-contraste, ils sont également très lents dans ce mode (les reflex ont généralement deux modes de mise au point AF en liveview). Voir cet article. En revanche et c'est une donnée bien connue, l'AF très lent en liveview est très précis. Le système AF peut soit être réglé en matriciel : l'appareil choisit automatiquement la zone de mise au point sur une plage très large, soit réglé sur une zone précise : c’est l'utilisateur qui définit la portion utilisée par l'autofocus. Malheureusement, l'AF matriciel est relativement capricieux, l'automatisme choisissant souvent une zone peu pertinente de l'image. De plus mes propres essais m'ont convaincu que l'AF était plus véloce une fois la zone centrale sélectionnée. Il vaut donc mieux ne pas utiliser l'AF zone large pour une utilisation sous-marine. Le liveview est probablement le principal argument en faveur du système PEN. À l'exception de Jean-Pierre pour qui les reflex n'ont aucun secret, les testeurs, comme la majorité des plongeurs n'ayant pas fait le grand saut sont très interrogatifs sur le confort d'utilisation et la maniabilité d'un appareil que l'on doit maintenir collé au masque. Même si la visée reflex est bien plus simple qu'il n'y paraît, les possibilités offertes par une visée à bout de bras, dans les positions les plus acrobatiques spécifiques au liveview, constituent toujours un argument décisif. Viseur électronique : Le viseur optionnel est de très bonne facture. Les viseurs numériques des bridges ont été tellement décriés dans le passé, que celui-ci est une vraie bonne surprise. Il est suffisamment défini pour apprécier la précision de la mise au point, la profondeur de champ et le cadrage à 100%. Cependant dans le caisson, bien qu'opérationnel le -on peut facilement passer du viseur à l'écran arrière- cette option est assez déconcertante. Thierry pour sa part avait du mal à embrasser tout le champ derrière son masque. Je confirme cette impression, à utiliser sans réserve à terre, peu pratique dans le caisson, son utilisation sera réservée à la macro pour juger de la précision de la mise au point. Il pourra à la limite sauver la mise dans des conditions de très forte luminosité, en Mer Rouge près de la surface par exemple, quand l’écran arrière sera rendu illisible par l’insolation directe. Mais il faudrait qu'Olympus revoie la lentille du viseur pour augmenter le dégagement oculaire. Zoom manuel :Il faut l'avoir expérimenté pour comprendre, une commande manuelle de zoom, une molette, est autrement précise et intuitive que la commande électrique que l'on trouve sur les compacts traditionnels. Nos testeurs l'ont confirmé. Ils auraient pourtant souhaité qu'elle se trouve du même côté que le déclencheur et ont noté la gêne de la proximité du connecteur de fibre optique. Danielle sur ce point est encore d'un avis différent (voir le paragraphe résultat). Il n'en reste pas moins, qu'il s'agit d'un vrai argument pour ce système. À la différence des compacts qui limitent le réglage du diaphragme à la portion congrue (3 ou 4 crans de réglages disponibles, avec un maximum autour de F8 ) , nous avons ici un vrai objectif qui monte jusqu'à F22. Sans nous lancer dans un cours de photo sub, précisons que ça ouvre des possibilités énormes tant en macro - profondeur de champs- qu'en ambiance -colorimétrie et contraste-. Notre champion de photo sub, Jean-Pierre s'est spontanément préoccupé de savoir si le réglage de la balance des blancs pouvait s'exprimer finement en degré Kelvin. C'est bien le cas et cette possibilité avancée est parfois absente sur les reflex milieux de gamme. Menus : complets et complexes : Les menus sont pléthoriques. Ils nécessitent une bonne lecture du mode d'emploi afin de révéler toute la richesse de l'appareil. Quelques exemples: on ne trouve pas moins de 4 positions de stabilisation auxquelles s'ajoutent des réglages spécifiques pour les objectifs n'appartenant pas au système 4/3. C'est encore 5 modes AF qui permettent de gérer la mise au point, dont le bien utile suivi du sujet qu'on ne trouve que trop peu souvent sur les compacts. J'ai mentionné la disparition des molettes de réglage. Thierry commente : " j'ai utilisé l'appareil en mode manuel, il n'y a pas de mollette, mais les poussoirs font très bien l'affaire et le barre-graphe est bien visible."

Vidéo

Les attentes sont grandes sur le potentiel vidéo de cette catégorie d'appareils. Le mode HD se limite à 1280x720, les plus gourmands voudraient du full-HD 1920x1024. Ici, le format AVI est directement lu sous Windows sans Codec exotiques. L'Autofocus peut être au choix réglé en continu ou à la demande, ce qui n'est actuellement pas le cas sur les reflex. Le premier mode sera utilisé par les débutants et la vidéo familiale, le deuxième nécessite un appui sur le déclencheur durant la prise de vues pour activer l'AF, ce qui évite les mouvements de pumping inutiles, mais demande une meilleure préparation pour chaque séquence.

[dailymotion xeb68a_test-de-l-olympus-e-pl1-en-caisson_tech] Olivier nous propose ce petit montage de ses clips

Traitement des images, connectique

L'appareil et son caisson ont été fournis par nos partenaires sans logiciel. Je n'ai donc pas pu tester le traitement des RAW et la suite logicielle accompagnant l'appareil. Ceci a été une bonne occasion pour exploiter les possibilités de traitement interne de l'appareil. Les possibilités sont nombreuses : En RAW : • Exportation en Jpeg de l'image avec les réglages actuels de l'appareil. • Superposition, jusqu'à trois images. En Jpeg : • Correction des sous exposition en contre-jour. • Diminution des yeux rouges (utile pour les galathées...) • Recadrage • Noir et blanc / sépia • Saturation • Rendu portrait (couleur et lissage des tons chaires) Un câble analogique (AV) de connexion au téléviseur est fourni, une prise HDMI mini, présente sur l'appareil permet la projection de diaporamas sonorisés sur le grand écran du salon à travers un cordon optionnel.

Résultats

Par testeur

La présence d'un photographe de très haut niveau est une chance inespérée, Jean-Pierre Nicolini m'a fait l'amitié de consacrer une plongée pour notre test. Un petit problème de communication avec le précédent testeur, l'a fait plonger avec une batterie quasi-vide, ce qui a limité ses tests à 30 images, l'obligeant de surcroît à éteindre l'apn entre les prises. L'autonomie de la batterie n'est effectivement pas le point fort de cet appareil: on ne tient pas systématiquement les deux plongées quand le flash et le liveview sont systématiquement sollicités. En photographe expert, Jean-Pierre travaille systématiquement en 100% manuel, exposition et flash. Pourtant, à la fois sur le plan pédagogique (J-P est aujourd'hui moniteur photo MP2 et souhaitait évaluer le matériel que peuvent utiliser ses élèves) que pour expérimenter d'autres techniques, il s'est intéressé au fonctionnement du S-TTL (TTL asservi par fibre optique). Il était convaincu que le système fonctionne correctement en macro, il voulait savoir comment l'automatisme gérerait le flash en lumière mixte, sous l'eau. Pour commencer, il teste la lumière mixte à terre :
Olympus e-pl1 - test par jean-pierre nicolini Test par Jean-Pierre Nicolini
Ce qui donne :
Olympus e-pl1 - test par jean-pierre nicolini Test par Jean-Pierre Nicolini
Ensuite, Jean-Pierre réalise sans bouger 3 images afin d'évaluer le TTL. Avec la première, il étalonne l'arrière-plan 1/100 F4. Focale 14 (équiv. 28). Il décide de densifier le bleu et passe au 1/160 F4.Puis pour tester la qualité du TTL, il ferme le diaphragme d'un cran : 1/160 F5.6
 Olympus e-pl1 - test par jean-pierre nicolini gorgones Gorgones - Test par Jean-Pierre Nicolini
Jean-Pierre très exigeant, estime que la différence sur la gorgone est assez importante entre les deux dernières images (la différence sur le bleu est normale, 1 IL d'écart). En manuel, ou avec un TTL rigoureux, la gorgone devrait recevoir exactement le même éclairement du flash. Nous reviendrons sur le TTL. Un autre test de Jean-Pierre (triptyque ci-dessous) montre une gestion des hautes lumières moins favorables qu'avec les meilleurs reflex : Focale 14 : 1/125 F5; 1/125 F5; 1/160 F5.6
Olympus e-pl1 - test par jean-pierre nicolini etoiles Etoiles - Test par Jean-Pierre Nicolini
Comme indiqué en introduction, Jean-Pierre a dû se limiter à une trentaine d'images, alors que les autres testeurs ont pu en faire plusieurs centaines. On ne devient pas 6 fois champion de France par hasard : tout en découvrant l'appareil dans des conditions dégradées et en testant les points qui l'intéressaient, il nous gratifie de cette jolie série :
Olympus border =  Olympus border = Olympus border =  Olympus border = Olympus border =  Olympus border = Olympus border =  Olympus border =
Thierry Coadou (5 plongées avec l'appareil) : Thierry explique "Sur la première plongée, j'ai utilisé le flash en TTL (Inon sur fibre optique et YS110 en slave TTL) avec des résultats corrects, les plongées suivantes, j'ai repris mes habitudes : tout en manuel." La première plongée en TTL.
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Ci-dessous le reste des images de Thierry réalisées sur 4 plongées, exposition et flash en manuel.
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Olivier Verlhac (8 plongées test) : "J'ai bien apprécié le fait que l'appareil puisse s'éteindre et se rallumer en conservant ses réglages, alors que sur les compacts, le zoom se rétracte à l'extinction. On gagne en efficacité et en autonomie. Le zoom manuel pratique en photo est plus difficilement utilisable en vidéo".
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La troisième image, la murène est en lumière naturelle, sans flash. Danielle Bazin-Langlois (8 plongées test) : Après la quatrième plongée avec cet équipement, Danielle a adopté la commande de zoom située du côté opposé au déclencheur : "Maintenant que j'ai trouvé la bonne position pour la main gauche sur le bras de flash (qui faisait office de poignée), je zoome de la main gauche et je déclenche de la droite sans déplacer les mains".
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Analyse des images

L'étude des images récoltées sur le terrain montre un point faible au grand-angle et grande ouverture. En extrayant les coins gauches et supérieur droit, puis un détail du centre de l'image suivante à 14mm F5.6 :
Olympus e-pl1 - test par thierry coadou
On obtient ce montage qui montre très clairement la perte de piqué dans les angles, en bas à droite la zone centrale :
Olympus e-pl1 - montage
À la suite de ce constat, j'ai produit des tests terrestres qui ne montrent pas de telles pertes, la cause est donc clairement l'ensemble objectif + hublot dans l'eau. On peut imaginer que les choses ne vont pas s'arranger avec le 9-18mm (non testé) s’il reste derrière un hublot plan. Dans ce cas les pertes de netteté dans les angles augmentent avec l’angle de champ du fait de la réfraction. C'est une des raisons de la nécessité d'un dôme hémisphérique pour les très grands-angulaires. Voir le glossaire. Les choses sont confirmées avec cette image réalisée avec le 9-18 Zuiko, à 9 mm, publiée avec l'aimable autorisation de son auteur Joël Gouhier :
Photo de joël gouhier Photo de Joël Gouhier
Le montage ci-dessous met côte à côte la zone centrale et le bord inférieur gauche :
Olympus e-pl1 - montage de la photo joël gouhier
Pour tirer la quintessence de cet appareil, il est urgent qu'Olympus propose un dôme pour faire de cet appareil le compact universel tant attendu. La solution semble pourtant exister chez le constructeur Zen Underwater, mais nous n'avons aucune information sur le sort de la garantie une fois l'adaptation réalisée et encore moins sur la qualité des résultats. Quelques éléments de réponse pourront cependant être trouvés sur la discussion en cours sur le forum. Au catalogue Olympus, une bonnette externe, c'est-à-dire, à fixer en dehors du caisson, est proposée afin d'exploiter au mieux les possibilités macro du 14-42 Zuiko. Ne cherchez pas la position macro, comme sur un compact classique. Ici, comme pour un reflex, c'est l'objectif qui détermine le potentiel en photo rapprochée. Ce qui induit des comportements différents . Sans bonnette, les traditionnels essais en piscine de nos tests révèlent que le rapport maximum de grossissement s'obtient sur la plus longue focale 42. De plus, les joies de la profondeur de champ maîtrisée sont enfin accessibles, du fait d'un diaphragme à large plage de réglage. à 14 mm F13 :
Olympus e-pl1 - test macro en piscine Test macro en piscine
On constate que la faiblesse signalée en pleine ouverture sur les bords au grand-angle est gommée sur cette image avec un diaphragme vissé. De manière générale, en fermant le diaphragme ou en allongeant la focale le niveau de détail devient rapidement excellent, du niveau d'un bon objectif de reflex. à 42mm F13 :
Olympus e-pl1 - test macro en piscine Test macro en piscine

Conclusion

Faut-il recommander l'acquisition de cet équipement ? Essai réussi ou bilan mitigé ? Voilà deux questions toutes simples qui méritent quelques petites précisions. Si vous possédez déjà l'Olympus E-PL1, alors achetez vite son excellent caisson Olympus. Si vos réticences pour le passage au reflex sont liées au prix, à l'encombrement d'un équipement complet et à l'absence de liveview réellement exploitable, si vous envisagez de commencer un équipement sur une base Olympus PEN et que votre motivation est la photo rapprochée, les films avec un appareil complet, bien construit et léger et nous l'espérons tous évolutif, alors encore une fois foncez. Mais vous avez noté certaines de mes réserves, principalement dues à l'impossibilité de valider des options non supportées par Olympus -le dôme Zen- ou bien non disponible au moment de ces tests : objectifs 9-18 et bonnettes. Car si ces compléments tiennent leur promesse, on ne serait plus loin du Graal tant attendu en photo sub : un équivalent numérique du Nikonos. Le 9-18 Zuiko derrière un dôme deviendrait un 18mm équivalent 24x36... c'est-à-dire un vrai grand-angle polyvalent pour l'ambiance. Notons les sorties annoncées officiellement par Olympus d'un objectif macro et d'un fish-eye pour le système PEN au printemps 2011. Si des solutions sont trouvées pour adapter ces objectifs prometteurs au caisson, toutes mes retenues s'en iraient. Au moment de boucler cet article, je découvre d'autres alternatives. La lenteur objective de l'autofocus est globalement du même ordre de celle que l'on trouve sur les compacts traditionnels et vous êtes très nombreux à savoir la gérer. Les plus.jpg : • piqué dès qu'on ferme à F8 • ergonomie caisson • le liveview • zoom manuel • coût pour un appareil sous-marin à objectif interchangeable • encombrement et poids • de vrais objectifs pour de vrais réglages (plage diaphragmes) Les moins.jpg : • lenteur AF en basse lumière • piqué en grand-angle en pleine ouverture • pas de dôme "officiel" • dynamique (hautes lumières) perfectible • autonomie

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