J'aime beaucoup ce fil où le fil directeur est l'angoisse et où l'on s'aperçoit qu'elle touche même les plongeurs chevronnés.
Alors, comme je suis un vieux c*n, je vais y aller de mon couplet favori et raconter (qui a dit radoter ?) une, voire plusieurs anecdotes !
Quand j'étais bien plus jeune , j'étais voileux , j'adorais aller "casser" du bateau (lire: le mistral ne soufflait jamais assez fort pour envoyer le spi ...) bref, j'étais un bon "s'en fout la mort" .
Un jour, qu'elle idée, je passe le monitorat ... et je me retrouve chef de bord avec 7 âmes à ramener à bon port ... et là, avec les responsabilités, l'angoisse est arrivée .... Le mistral soufflait toujours trop fort la nuit au mouillage, ou la journée en navigation. Le Cap Sicié, le Bec de l'Aigle et les iles de Marseille me foutaient la boule au ventre ...
Quelques (!!!) années passées, je redécouvre la plongée , et malgré une claustrophobie très très marquée, je prend mon pied et finis par apprivoiser cette angoisse et en faire une alliée ... Jusqu'au passage en caisson de décompression où, je le reconnais honnêtement, il a fallu me bourrer de calmants pour que je lâche la main de l'urgentiste (Louge pour ne pas le nommer) ....
J'ai profité des nouvelles limitations qui me sont imposées, pour améliorer mon expérience (comme disent les traducteurs de littérature anglo-saxonne) en encadrement .
Etant déjà P4, je suis passé initiateur puis P5. Pour ce, j'ai passé beaucoup de temps avec mes copain "pros" en tant que stagiaire DP ... Tout ça pour vous dire que c'était pour moi une expérience assez angoissante , car balancer une vingtaine de plongeurs à l'eau , c'est parfois, selon les conditions, assez flippant !
Tout ça pour dire que l'angoisse est présente , du moins pour moi, à tous les niveaux et qu'elle est, toujours pour moi, hautement stimulante !
Mes deux centimes ....